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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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2476
Fini Le rouge et le noir, vraiment un chef d'oeuvre de la littérature romantique. Des phrases tranchantes et un sens de la formule étonnant par moment. 650 pages, mais vraiment que du bon.

Retour au trucs qui font réfléchir, j'ai attaqué La musique et l'ineffable de Vladimir Jankélévitch. :bave:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
2477
Crossroads> j'en suis vraiment qu'au debut, mais j'aime beaucoup son style d'ecriture...c'est un auteur que je decouvre, et j'aime vraiment ses tournures. je te dirais quoi des que j'aurais fini :clin:
2478
Ok, merci :8)

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

2479
Je patine dans "Auprès de moi toujours" de Ichigo Kazuoru :zzz:
On m'a vendu ça comme un bouquin hecto-déca-génial, mais c'est super poussif et il reste dans ma chambre question d'en lire un bout avant de m'endormir, car les livres que j'aime vraiment je les emmène partout et les lis à la moindre minute libre.
2480
A k a> Les romans ne te font pas réfléchir? :oops2:


Sinon je suis sur un Kerouac un peu chiant, Big Sur, j'ai hâte de finir car j'ai acheté deux Artaud que je ne connais pas encore et qu'il me tarde de découvrir.
Pourquoi Putain
2481
Pas immédiatement, non, ça se rumine, à mon sens, hein. Par rapport à la philo, j'entends.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
2482
Kerouac, j'ai lu La Route comme tout le monde et je me suis bien emmerdé aussi.
Moi cette année j'ai lu quatre romans, c'est très exceptionnel, je préfère les essais et de loin.
Non pas que les romans ne me fassent pas réfléchir mais il y a quelque chose de plus "concret" dans les essais qui sied mieux à ma soif de connaissance et de compréhension du "réel".
2483
Ruminer c'est un drôle de mot. :mdr:

Personellement c'est tout le contraire, tout ce qui est essais, philosophie j'ai beaucoup de mal car je m'ennuie en lisant, donc je n'en lit quasiment jamais.


Et les romans sont une source bien rafraichissante pour celui qui a soif de connaissance. Je ne comprend pas ce verbe ruminer. :oops2:
Pourquoi Putain
2484

Citation : Ruminer c'est un drôle de mot.


Emprunté à Nietzsche, ça n'a rien de péjoratif.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
2485
Perso "auprès de moi toujours" m'a beaucoup touché

c'est vrai que le rythme est lent et le suspens proche du néant ... mais l'ambiance et les différents personnages m'ont bien accroché.

l'horreur du truc étant l'absence totale de révolte face à une situation a priori inhumaine ... et pourtant crédible

Citation : L'enfer est quelque chose que nous pouvons créer. C'est finalement cela qui fascine.



ça me semble parfaitement s'appliquer à ce bouquin... ici, c'est un enfer glaçant de part la normalité apparente de ce qui le caractérise

ceci dit ... je conçoit que l'absence de rythme et d'enjeux du récit puisse rebuter


2486
Merci Kravatorf pour ton commentaire qui m'a motivé à continuer, même si je ne suis pas du genre à arrêter un livre en plein milieu.
Nous en reparlerons peut-être lorsque je l'aurais fini...si je le fini :zzz: ;)
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Je vais faire mon relou, et vous redire que les leçons du monde fluctuant, de jerome noirez, c'est vraiment bien.
Si vous aimez les trucs mi fantastique mi autre chose bien écrits, avec plein de bonnes idées, et très originaux, vous allez être servis.
Si pluche était encore là, je lui recommanderai tout spécialement d'ailleurs


Une critique du bouquin par quelqu'un de moins flemmard que moi:

Citation : Novascholastica est une île en forme de main, grande comme deux fois l’Angleterre, accrochée au Tropique du Capricorne, en plein océan Indien. Là-bas, les morts n’en font qu’à leurs têtes et s’installent dans des au-delàs indigènes qui échappent au contrôle des amphigouristes britanniques.
D’où la décision d’y missionner un noir précepteur, Jab Renwick, accompagné du révérend Charles DODGSON, ainsi puni de sa manie de photographier les fillettes de moins de 10 ans en tenue légère.
Pendant ce temps, sur l’île mystérieuse, la petite Kematia demande son chemin à une tortue écorchée....

Sans doute le voyage littéraire le plus foutraque de cette rentrée.
Charles DODGSON est le vrai nom de Lewis CARROLL, célèbre pour son Alice au Pays des Merveilles. Il imagina cette rêverie insensée dans les années 1860, pour l’amusement d’une des filles du doyen du Christ Church College d’Oxford, où il enseignait.

Jérome NOIREZ avoue une fascination certaine pour le personnage [ cf. son interview ici ] et on le comprend, tant DODGSON semble avoir été deux personnes : un révérend solitaire, professeur de mathématiques, affligé de bégaiement, qui, de l’autre côté du miroir, devenait le créateur d’un univers délirant, basé sur la parodie et le nonsens, peuplé de monstres cruellement rigolos qui prennent plaisir à torturer une fillette un peu naïve.

Mais pas de panique : Leçons du monde fluctuant n’est pas le cent-douzième remachâge des aventures de l’étourdie gamine, non non non. C’est un roman fantastique, initiatique, drôle et un peu barré, qui finalement n’emprunte au Pays Merveilleux que son créateur, et une héroïne, Kematia, cousine littéraire d’Alice, imposant rapidement sa présence et sa quête toute personnelle.
Car la fillette est morte depuis peu, et son âme en peine erre sur Novascholastica, saturée de questions : pourquoi est-elle morte ? Où se trouve donc le Lonkolong, pays des morts conté par ses trois grands-mères ? Et quelle est donc cette vilaine cicatrice entre ses jambes, refermée par des épines et encore saignante ?

Walt Disney a malheureusement nettoyé les pérégrinations d’Alice d’une bonne partie de leur noirceur. NOIREZ revient lui aux sources de l’inconscient carollien et en extirpe un roman quasi initiatique, qui est aussi une malicieuse rigolade.

Du modèle "pince-sans-rire", sous-catégorie "noir profond", sa plume est délicieusement cruelle avec ses créatures : le pathétique DODGSON ne parvient pas à articuler trois mots correctement, et se laisse porter par les événements. Il est moqué de tous, haït de peu, craint de personne. Et le seul être qui ait quelques considérations pour lui est un oiseau exotique répugnant qui le bombarde de charognes.
Son négatif est un vilain parfaitement odieux, le précepteur des morts, Jab Renwick, être fantastique sans scrupule, né des amours d’un assassin avec le mur de sa prison. Il pratique une cruauté si savoureuse qu’on le prend vite en estime.
Et les monstruosités ne manquent pas, qui pontuent les Leçons ... de sommets de grotesquerie réjouissante : le chasseur qui a avalé un cerf, les bois dépassant encore de sa bouche comme deux défenses disproportionnées ; le lapin obèse avide de substances illicites ; le chien de chiffon, le gnou élégant... on voit la parenté de cet équipage avec l’oeuvre de Lewis CARROLL, et on remercie NOIREZ de s’être approprié cette contrée de l’Imagination pour y conduire sa propre histoire.

Alors tout cela est parfois un peu déconcertant ; loin d’une rigoureuse fantasy, le roman s’apparente à un fantastique croquignolesque, non dénué de gravité mais toujours le sourire en coin. La quête de Kematia offre quelques belles pages qui donnent à l’ensemble son épaisseur psychologique. Mais le plaisir est surtout dans le style, malicieux et précis, prompt à dégainer un mot de six syllabes pour la beauté du geste, enrichi en épithètes rares et volontiers parodiques. Jérôme NOIREZ est peut-être l’auteur qui se rapproche le plus de Jeff VANDERMEER en francophonie.

Drôle et malin, ce bouquin est tout simplement le meilleur achat possible en cette rentrée 2007 au rayon "fantastique délire érudit" [qui ne compte pas hélas parmi les plus achalandés]. Il vous prend envie ensuite de chercher à mieux connaître l’énigmatique DODGSON/CARROLL.

Je retiens donc de ces Leçons ... qu’un auteur français que j’avais jusqu’ici bêtement ignoré existe, quelque part dans le sud-ouest du pays, capable de manier le verbe avec une élégance et un humour formidables, et riche d’une imagination singulière qu’il nous fera plaisir de visiter à nouveau.




Et rien a voir, mais pour revenir sur kerouac, ok ca peut être chiant et long, mais ce type savait écrire, et ya quelques passages d'une poésie incroyable qui font oublier toutes les longueurs en 2 secondes :aime:
2488
Pour Kerouac et la poésie j'avais lu quelques-un de ses haïkus c'était vraiment réussi.
2489
Mr Kermit>

Citation : Si pluche était encore là, je lui recommanderai tout spécialement d'ailleurs



Il est où Pluche?
2490
Il a delete son compte, il s'est expliqué je sais plus où...
Mais il reste présent à tout jamais dans nos coeurs, et dans nos ames (et dans nos culs).
La légende raconte déjà qu'il s'est réincarné en lapin géant et qu'il ne peux plus tapper sur un clavier, mais qui sait ce qui est vrai ou pas...
La légende raconte aussi qu'il a laissé sa bd en plan l'enflure :fache:
2491
La légende raconte qu'il lui arrive de lurker aussi. J'ai pris note, j'ai pas le temps de lire mais c'est vrai que ça fait baver, cette présentation !
En ce qui concerne ma BD, tu sais ce qui m'est arrivé comme horrible manip informatique, et bien les fichiers de la BD font partie, puisque l'on parle de Novascholastica et donc de nouvelle scholastique ! - blagalebat/blague d'érudit :oops2:, de la Somme Indécryptable :(
Donc, loin de moi la motivation pour tout redessiner depuis zéro :o:
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Je sais, je sais, c'était pour te faire sortir de ton trou :mdr:
C'est quand même dommage, la façon dont ça partait ça me plaisait bien, si tu pars sur d'autres trucs dans le genre previens moi :bravo:

(by the way, le skateboard sur ton site est super nice)
2493
'tain préviens tout le monde, je savais même pas que t'avais cassos ton compte... :|
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Merci pour le skate.

Lebat > Le principe quand on fait une vraie pause, c'est pas d'en discuter 10 plombes et de ne jamais la faire (cf Midnight), et puis il suffisait de suivre "les portés disparus", et encore une fois, y'a mille façons de me joindre :oops2:
2495
Ah, c'est qu'une pause alors. :bravo:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : Je vais faire mon relou, et vous redire que les leçons du monde fluctuant, de jerome noirez, c'est vraiment bien.



ahhh mais on est bien d'accord !!! c'est d'ailleurs une de mes bonnes surprises de ces derniers mois ! bien foutu, érudit, rigolo... dérisoire et donc parfaitement essentiel !

ceci dit c'est pas bien de citer les critiques du cafardcosmique sans citer le dit zine :non:

en plus msieur noirez est un musicien accomplit ! ce qui ne gache rien pour parler d'un auteur sur AF ;)





2497
Kravatorf is in da house??!!

le vrai et unique??
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J'en ai déjà parlé ici du cafard cosmique, mais c'est vrai que c'est toujours bon de le reciter :bravo:
D'ailleurs je vais commencer le quatuor de Jerusalem sur leurs conseils, on verra bien
2499
Vous aviez raison, le style de Rushdie me saoule un peu. C'est assez difficile à reprendre en fait, quand je n'ai pas mis le nez dedans depuis deux jours par exemple. Il faudrait le lire d'une traite mais c'est un pavé de 700 pages...

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

2500
Toutafé mon kon tiki aérodynamique ! :boire:

MrKermit => perso j'ai beaucoup aimé le quatuor de jerusalem (enfin les 3 premiers... le 4° attendra que j'ai fini un Baxter ;) )
Par contre j'en connais qui ont été lassés par ces bouquin et ont laissé tomber. Faut dire que c'est space avec un style hallucinant, un pouvoir évocateur saisissant, une intensité dramatique hallucinante (la fin du premier par exemple), un humour de bon aloi, une érudition folle ... et quasiment pas d'intrigue

un pote m'a fait la remarque suivante:
"Whittemore c'est un peu le Yngwie malmsteen de la littérature"
Je trouve ça un peu sévère mais c'est pas complètement faux comme analyse ;)