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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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Ces temps-ci j'ai bien repris la lecture, d'autant plus avec ma récente session de vacances bien méritées...

Tout d'abord 2 livres de Jeff Noon: Vurt et Pollen

Jeff Noon est un écrivain anglais de science fiction du style cyberpunk réputé, notamment avec les 2 romans cités.

L'un des éléments centraux est un monde parallèle, une réalité alternative auquel on accède en plongeant des plumes colorées dans sa gorge. Chaque couleur représente un type particulier de voyage.
Ces plumes sont une sorte de drogue, certaines sont légales d'autres non.

Ce monde alternatif est en fait une sorte de rêve constant qui a pris forme, mais je ne vais pas trop en dire.

Le monde est complètement déjanté, très trash, avec des hommes-chiens, des hommes-robots, des robots-chiens, zombie (homme-morts)... Vous pouvez conjuguer autant que vous voulez.
On retrouve vraiment un univers "cyberpunk" au sens de la décadence du monde mais pas de flingues de partout, pas de cyberpunk de bas étage. Ca ressemble parfois à un trip d'acide tant les mondes s'enchevêtrent.

Il utilise parfois des bouts de phrases coupés, remixés, des phrases d'un seul mot, sans verbe, des mots inventés.

On peut relier son travail à celui de Lewis Caroll.

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Jeff Noon - Vurt

Dans ce roman, Jeff Noon raconte l'histoire du personnage nommé "scribble", membre d'une bande d'amis qui se nomment eux-êmes les chevaliers du speed. Il a perdu sa soeur Desdémone dans le vurt après la prise d'une plume extrême. Le groupe tente de récupérer Desdémone.

Franchement c'est déconcertant mais j'aime beaucoup. Ames sensibles s'abstenir, enfin "sensible" ça va hein...

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Jeff Noon - Pollen

Ce roman est un peu lié au premier, de part le monde qui leur est commun et certains personnages qui apparaissent à nouveau. Mais il n'est pas nécessaire de lire l'un pour comprendre l'autre. Ce roman est plus accessible, l'histoire est plus facile à suivre.

En gros c'est une enquête entre le monde Vurt et la réalité suite à un meurtre étrange. La rencontre entre les deux mondes...

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Ensuite j'ai lu du rapide...

Fred Vargas - L'homme aux cercles bleus

Vous devez sûrement connaître Vargas donc je ne vais pas présenter la romancière. Comme d'habitude le bouquin met en scène le comissaire Adamsberg. Je vous mets la présentation de l'éditeur:

" Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? " Depuis quatre mois, cette phrase accompagne des cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de Paris. Au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent un maniaque, un joueur. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite sont de, mauvais augure. Il le sait, il le sent : bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique. Il n'a pas tort. Un matin, c'est le cadavre d'une femme égorgée que l'on trouve au milieu d'un de ces cercles bleus.

Vraiment c'est sympa, ça se lit très très vite, c'est bien ficelé et décalé dans un style un peu pollar.

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Fred Vargas - Pars vite et reviens tard

J'ai préféré celui-ci au premier. encore une fois on n'en décroche pas une fois dedans. Jusqu'au bout l'histoire progresse, toujours avec ce même comissaire adamsberg.
Cette fois, certaines portes d'immeubles ont été peintes d'un 4 renversé. au départ le phénomène est isolé puis il se répand. De nouveau, des meurtres et un mystère...

mais ce qu'il y a de bon dans ce livre c'est qu'en plus l'auteur, chercheur et historienne au CNRS rajoute des références historiques.

Les personnages sont construits, tout comme l'histoire. Bien.

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Sinon j'ai lu une merde sans nom trouvée à l'aéroport avant de partir après avoir zappé mes bouquins pour le voyage et me retrouvant donc dans l'urgence de devoir trouver de la lecture pour 10 heures de vol vers Tokyo...
Cette merde c'était un recueil de nouvelles d'auteurs divers et choisies par Mary Higgins Clark - Mauvaises Manières

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Et là je commence Lunar Park de Bret Easton Ellis :aime:
http://www.myspace.com/orkestrafishnnoise - Que celui qui n'a pas traversé ne se moque pas de celui qui s'est noyé
2452
Ils en ont fait un film sympa de part vite et revient tard, avec josé garcia.
2453
Je vais checker ça!

Comment va piston? :coucou:
http://www.myspace.com/orkestrafishnnoise - Que celui qui n'a pas traversé ne se moque pas de celui qui s'est noyé
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Je viens de finir le dernier Nothomb (je crois): Acide Sulfurique. Je ne suis pas déçu, elle conserve ce style qui fait ses fans et en même temps emprunte une voie légèrement différente. L'action est futuriste, ça fait un peu penser à Farenheit 451, et bien choisie. Au début du bouquin j'ai eu un peu l'impression de lire un roman de Dantec, impression vite balayé par la simplicité de l'écriture. Mais même si le plaisir est là il n'est pas intact. Avec le temps je trouve tout de même qu'elle se renouvèle peu et je me lasse un peu de son style. Je le trouve parfois trop rapide, trop simple.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

2455
Images et symboles
de Mircea Eliade

Analyse de symboliques communes à plusieurs civilisations anciennes.
2456
Ah, une philosophe. :aime2:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Bah moi en ce moment je lis "Sanglant Coupaul ! Ordre Ribaude ! Les injures au Moyen-âge", presse universitaire de Rennes, mais je pense que vous vous en foutez.

Par contre, pour des choses plus musicales, je conseille vivement "Du caractère fétiche dans la musique et la régression de l'écoute", de Théodore Adorno, relu récemment. C'est tout petit, mais c'est merveilleux. Le titre est assez parlant, c'est une sorte de sociologie des pratiques d'écoute des années 40 (mais c'est très actuel par certains aspects), faite par le philosophe-sociologue-musicologue génial et exigeant que fut Adorno.

And we're going to have this transitory cow fling thing right here in Cicely?

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Je ne peux que plussoyer pour Adorno. Sa Philosophie de la nouvelle musique (ce bouquin regroupe deux essais, l'un sur Schönberg et l'autre sur Stravinsky) est passionnante, ainsi que Quasi una Fantasia. Bon, en même temps, ça s'applique à son oeuvre en général... C'est vrai que c'est d'une actualité incroyable, pour quelqu'un qui est mort il y a bientôt 40 ans...
J'avais essayé d'en parler par ici, mais on a vite laissé tomber Adorno...
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Dommage...
Je le lis et le relis sans cesse. Il y a quelque chose qui m'obsède chez lui. C'est avant tout son style, sa rigueur, sa précision terminologique. Comme disait d'ailleurs son ami W. Benjamin, enfin, tel que celui-ci cité par Giogio Agamben, "la terminologie est le moment poétique de la pensée". En ça, la lecture d'Adorno me procure également une expérience esthétique forte. Il y a une vraie poétique associée à son raisonnement (qui lui mériterait sans doute une grosse réactualisation, car il y a des bouts entiers de la dialectique de la raison qui à mon sens sont un peu "dépassés" de nos jours).

Bon bref.

Oui, "Philosophie de la nouvelle musique" est un livre formidable, aussi criticable que formidable d'ailleurs. J'ai été très, peut-être trop, influencé par sa critique de Stravinsky, de sorte qu'il m'est douloureux d'écouter ce compositeur. De même, je suis un fervent auditeur de Schönberg, qui, malgé sa haine d'Adorno, me fascine également pour sa rigueur intellectuelle.

J'en viens donc à conseiller à nos amis aspirants compositeurs la lecture de "Le style et l'idée", d'Arnold Schönberg. Car ça, c'est vraiment une belle leçon de musique...

And we're going to have this transitory cow fling thing right here in Cicely?

2460

Hors sujet : Adorno et l'école dite "de Francfort" ont souvent été critiqués mais je n'ai jamais trop compris pourquoi, et je le comprends encore moins lorsqu'on observe l'indutrie culturelle aujourd'hui.

2461
C'est vrai qu'il a un style que je lui envie beaucoup...
Je ne sais pas si tu t'es déjà frotté à la Théorie esthétique, mais niveau structure, c'est le foutoire le plus complet, la précision et le caractère incisif de sa pensée en prennent un coup, si on n'est pas habitué à ce genre de choses.
La dialectique de la raison commence effectivement à dater un peu dans une certaine mesure, mais j'ai quand même pris un plaisir fou à la relire dernièrement. Cette entreprise généalogique de la génération d'une contradiction rationelle, c'est si beau, on dirait presque du Nietzsche. En revanche, il me semble qu'il y a deux articles qui sont plus actuels que jamais : "L'industrie culturelle" (publié dans le n° 4 de Communications, la revue de l'EHESS) et "Vers une musique informelle", qui se trouve dans "Quasi una Fantasia".

J'ai connu Stravinsky avant Adorno, et le Sacre est une de mes oeuvres favorites. Il peut dire ce qu'il veut, ça ne m'atteint pas. :mrg:
Par contre, je trouve sa critique du néoclassicisme tout à fait justifiée...

Et le style et l'idée de Schönberg est effectivement un beau livre également.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
2462
Je referme à l'instant De quoi sarkozy est-il le nom ? d'Alain Badiou. Une analyse juste et localisée dans une interprétation historiciste bien plus large que celle des 20 dernières années en France. Les 8 (déjà) fameux points ont un attrait immédiat qui fait mouche, mais il semble y croire, alors qu'avec un peu de recul, le voile utopique qui les recouvre se fait sentir. Je suis nettement moins convaincu par les deux derniers chapitres qui tentent de réhabiliter l'hypothèse communiste comme une représentation possible d'une dissolution progressive de l'état.
Philosophe ultra-technique d'ordinaire, ce petit bouquin se lit très vite et est très accessible, même quand on n'a jamais ouvert un livre de philo.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Cadeau d'anniv' de mes potes ce week-end: l'intégrale des Harry Bosch de Michael Connelly. :aime:

Et de Joseph Connolly (pas confondre heing!), "l'amour est une chose étrange"
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Extrêmement fort et incroyablement près
de Jonathan Safran-Foer.

Hyper drôle, sensible et poétique. :aime2:
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Je viens de lire "la physique des catastrophes", de Marisha Pessl. C'est son premier bouquin, et c'est vraiment bien. Une écriture super érudite, des references litteraires partout, mais sans jamais etre pédant (c'est aps du umberto eco, ca se lit tout seul).
Ca part très très bien, ya une petite baisse de régime vers le milieu, et on reste un peu sur sa faim arrivé au bout, mais pour un premier roman, ya un putain de style. A découvrir.

Pour l'anecdote, chaque chapiter porte le nom d'un bouquin, censé être en relation avec ce qui se passe dans le chapitre. Pas toujours évident de voir le rapport cela dit (et je suis loin d'avoir toutes ses references)
2466
Dans le genre référence discrète mais monstrueusement érudite, je préfère Borgès à Eco, dont je viens de finir l'Aleph, un recueil de nouvelles formidable. Et en ce moment, c'est Le rouge et le noir de Stendhal, que je n'avais toujours pas lu...
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Tiens je fais remonter le thread : :mrg:


"44 Scotland Street" de Alexander McCall Smith

Ce sont des chroniques sur des gens qui habitent "au même endroit". C'est évidemment un point commun avec les (excellentes) "chroniques de San Francisco" : plein de personnages, des groupes, des histoires qui s'entrecroisent. Chaque épisode tient sur quelques pages.

Après le cadre change : on n'est pas dans les années 70, libération sexuelle, montée en flèche de la musique, ambiance d'étudiants toujours de sortie...

Ca se passe en Écosse, c'est aussi centré sur des étudiants, mais beaucoup moins délirants : les rapports psychologiques entre les personnages sont plus fins, et on retrouve évidemment l'ironie glaciale et sophistiquée propre aux britanniques.

Une étudiante en année sabbatique, un coloc narcissique, une voisine qui élève son gamin pour qu'il soit surdoué, des parents qui cherchent à marier leur fille, des cinquantenaires un peu déjantés et franchement caustiques, un auteur de polars (réel : Ian Rankin)... des cafés, des apparts, une galerie d'art, des peintures, une agence immobilière... constituent le cadre de ces rencontres.


Je le lis en anglais (dans l'espoir de progresser), c'est pas trop dur, mais l'ironie de certaines formules doit m'échapper. Il y a 3 tomes, je ne sais pas si c'est fini ; apparemment seul le premier est traduit en français.

C'est pas un monument inoubliable, mais j'aime bien : j'ai acheté les 3 et commence le deuxième tome ! :bravo:
2468
Moi je lis, trois séries, toutes en anglais, et en boucle, en intercalant avec d'autres bouquins.
Comme dr Pouet, je lis en anglais pour progresser, enfin surtout pour pas regresser.

La première, archi-connue, "The Lord of the Rings", je vous ne vous ferai pas l'affront de vous dire ce que c'est.
La seconde, pareil, "Harry Potter". Pareil... c'est par ces livres que je me suis mis a la lecture in english, vu qu'a la base ce sont des livres pour enfants, et que la difficulté est croissante.
Et la troisième, celle pour laquelle je suis là: "The sword of truth" (l'épée de vérité, en français). C'est une série fantastique (magie, épées, guerres, prophéties, dragons et tout le reste) en 11 tomes plus un tome hors-série, du moins en anglais, parce qu'en français il n'éxiste pour l'instant que les 7 premiers.
2469

Hors sujet : merci mr kermit :clin: :boire:



salutations
je me suis attaqué à "no country for old man". c'est la premiere fois que je lis le bouquin apres avoir vu le film. je suis vraiment pas deçu du voyage.
tres bien ecrit, tres bien decrit, une histoire tres prenante... j'avais pas pris autant de plaisir à lire depuis l'aliéniste de caleb carr. :aime:
2470
Martine Sauvadet-El Shennawy: Condamnée à perpétuité
Ou comment le pays des droits de l'homme met en pratique ses principes, mais pas pour tous :nawak:

Désinscription AF

2471
Bon ben j'ai fini no country for old man, je crois que je le relirais celui là :aime2:

là j'ai attaqué "la reine du sud", de arturo perez reverte. l'histoire d'une trafiquante de drogue d'une certaine "envergure" je dirais. ça commence tres fort, c'est tres bien ecrit, enfin je vais le devorer je pense :humm:
2472
Moi je suis dans Les Versets Sataniques depuis ce matin, ça démarre pas mal, le style est agréable...

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

2473
Serieux? J'ai trouvé ca plutot lourd comme style...
2474
Pour l'instant ça me vas, j'aime bien... C'est le premier bouquins un peu sérieux que je lis depuis 2 mois, je me suis fait une pause avec quelques polars de Baldacci et consorts...

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

2475
Perez Reverte, j'avais adoré le Club Dumas mais le Cimetière des bateaux sans nom, j'avais décroché au bout de 50 pages, si tu dis que celui là est bien...

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/