Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
a.k.a
Anonyme
Les événements que Mawsim al-hijra ilâ al-chamâl nous présente se passent à la fois en Angleterre et dans un petit village du Soudan. Après un long séjour en Angleterre, où il a fait des études, le narrateur rentre chez lui dans son village natal. Il passe quelque temps à goûter la joie de retrouver les siens et le bonheur de redécouvrir le pays qui, implicitement comparé à l'Europe, lui inspire sécurité et profondeur du sens des choses.Après "deux mois de bonheur passés dans le pays", le narrateur va faire la connaissance d'un "personnage", dont l'arrivée et l'établissement récents dans le village intriguent jusqu'à maintenant tout le monde, au point que les villageois le considèrent avec un égard fait d'un mélange de respect, de suspicion et de crainte. C'est ce personnage, s'appelant Moustafa Saïd, qui va, l'espace d'un soir, confier au narrateur du roman le récit des expériences et des événements qu'il a vécus en Angleterre. A travers ce récit, nous apprenons qu'à la suite d'études primaires au Soudan, Moustafa Saïd fut envoyé au Caire pour y poursuivre des études secondaires, puis en Angleterre pour achever ses études supérieures. En Angleterre, Moustafa Saïd fait de brillantes études, participe à la vie intellectuelle de Londres et, surtout, fait des conquêtes féminines. Il lie en effet des relations avec un certain nombre de jeunes femmes anglaises; quatre parmi ces relations se terminent par des drames : trois des jeunes femmes, Ann Hammond, Sheilla Geanwood et Isabella Seymour, sont mortes suicidées, et la quatrième, Jean Morris, est tuée par Moustafa Saïd lui-même, après l'avoir épousée. Ainsi il sera jugé et condamné à sept ans de prison. A son retour au Soudan, il s'établit, comme simple paysan, dans un petit village où il se marie et partage la vie des villageois. C'est dans ce village qu'il a rencontré le narrateur de qui nous apprenons toute l'histoire.
C'est agréable à lire, mais j'ai un peu l'impression d'être passé à côté des enjeux sous-jacents au bouquin. On sent le narrateur tiraillé entre la vie moderne qu'il a vue en Europe et la tranquillité immuable de l vie traditionnelle dans son village. On voit bien les contradictions de la société du village: vieille femme défendant l'excision entre deux histoires grivoises en se soulant avec les vieux du village, coureur de jupons invétéré prêt à tout pour épouser une femme en particulier à 70 ans passés... Mais qu'en tirer, je ne vois pas trop. L'histoire de Moustafa Saïd est censée nous aider, mais je ne vois pas en quoi. Bref, je suis assez perplexe: le bouquin a clairement une portée plus profonde que l'intrigue en elle-même, et j'ai l'impression de l'avoir loupée. Peut-être parce que les codes du monde décrit m'échappent, sais pas.
Anonyme
http://www.librairiepantoute.com/img/couvertures_300/tape-cul-lansdale-09.jpg
.oboreal
Parmi les nombreuses qualités de ce roman, je retiendrai, par dessus tout, un style exceptionnel, un vocabulaire luxuriant et un maniement de l'épithète rare.
Je le conseille à tout les amoureux des mots, car malgré certains passages, franchement élitistes (notamment sur les préférences du personnage principal en matière de littérature latine, qui laissent parfois un peu le profane sur la touche) on prend autant de plaisir à savourer cette écriture qu'à découvrir les infinis raffinements que le principal protagoniste utilise pour tenter de tromper une névrose qui ne cesse de le rattraper, à l'image de l'époque dans laquelle il vit et qu'il exècre.
[ Dernière édition du message le 25/02/2010 à 01:42:21 ]
anton.
A PARAITRE LE 4 MARS
Il était temps! L'œuvre ultime de Huxley devenue introuvable se négociait jusqu'à aujourd'hui dans les 100€ minimum. Encore dommage que ce soit chez Pocket. L'impression est catastrophique sur les éditions récentes. Il est disponible en pré-commande.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
[ Dernière édition du message le 02/03/2010 à 07:22:38 ]
Javier Guante Hermoso
Anonyme
Par contre obo et aka vous faites franchement envie avec A rebours, vais essayer d'y penser la prochaine fois que je passe en librairie.
Anonyme
Et dans la foulée j'ai commencé Moi, Milanollo, fils de Stradivarius de Jean Diwo que ma conseillé Darinze, ça part très bien, l'histoire est racontée par un violon de presque 3 siècles.
Anonyme
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