Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
4125
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
mitt67
2409
AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
921 Posté le 05/01/2006 à 14:42:27
Citation : En fait je me rends compte que je t'envie : j'aimerais trop trop redécouvrir Glamorama avec un oeil neuf, le relire comme si c'était ma première lecture....
Marcus Brody
1970
AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
922 Posté le 05/01/2006 à 15:07:04
Sir Kouni
7722
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
923 Posté le 05/01/2006 à 15:10:06
C'est marrant, comme même : on aimerait ne jamais avoir lu les bouquins qui nous marquent le plus...
Time flies like an arrow, fruit flies like a banana.
MrKermit
6210
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
924 Posté le 05/01/2006 à 15:44:48
Sir Kouni
7722
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
925 Posté le 05/01/2006 à 16:12:36
Ça fait partie des avantages d'Alzheimer....
Time flies like an arrow, fruit flies like a banana.
MrKermit
6210
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Membre depuis 21 ans
926 Posté le 05/01/2006 à 16:19:18
Sir Kouni
7722
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Membre depuis 20 ans
927 Posté le 05/01/2006 à 16:21:53
Time flies like an arrow, fruit flies like a banana.
Sir Kouni
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Membre depuis 20 ans
929 Posté le 05/01/2006 à 16:39:34
Time flies like an arrow, fruit flies like a banana.
Pov Gabou
19553
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 22 ans
930 Posté le 08/01/2006 à 18:29:42
Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de bouquins en francais, j'ai pu profite pour mon passage en France:
Eichmann a Jerusalem, de Hanna Arendt: Un compte rendu du proces du celebre SS implique dans la solution finale. Ce bouquin est interessant, et m'a tout d'abord revele a quel point a force d'entendre parler de tout ce qui touche aux camps d'extrmination et autres atrocites commises par les Nazis, je ne sais rien de ce point fondamental de l'histoire du XXe siecle. Le bouquin est polemique, car il implique fortement le role de certains juifs dans leur propres extermination; cela renvoit au point le plus difficile de ce bouquin, a savoir que ne connaissant finalement rien de cette periode, il est difficile de juger le bouquin.
Pour resumer, le bouquin, en tracant le proces, diminue l'importance du role d'Eichman .Sans l'innocenter, loin de la, Eichman n'est pas du tout decrit comme un monstre assoife de sang, plutot comme un bureaucrate qui ne voyait dans les expulsions, puis les deportations, puis enfin l'extermination des Juifs qu'un moyen de monter dans la hierarchie. Au depart, Eichman etait fortement interesse par le sionisme tel que decrit par Herzl; les Nazis auraient envisage le sionisme comme un moyen de regler "la question juive". C'est dans ce bouquin je crois que Arendt parle pour la premiere fois de banalite du mal.
Une description des differents deportations est faite (en europe de l'ouest, dans les balkans, etc...), et plusieurs points que je ne connaissais pas du tout sont abordes, comme le fait que les Nazis ont presque partout rencontre une collaboration sans faille des autorites (le cas de la France qui a instaure des lois anti juives avant la demande nazie ne serait donc pas du tout une exception). Ou que certains pays comme le Danemark ou la Hollande, ont refuse ces mesures, ce qui a resulte dans un nombre de juifs deportes moins important.
Enfin, le point le plus polemique, a savoir la collaboration des Juifs dans l'expulsion, puis la deportation, est aborde en plusieurs endroits du livre. De nombreux marches ont ete faits entre les Nazis et des responsables juifs pour sauver les "juifs eminents".
Le ton est assez polemiste (voire desinvolte), ce qui m'a assez surpris. Je me demande si c'est pas en partie due a l'anglais, qui n'est finalement pas la langue naturelle de Arendt (je l'ai lu en Francais, personellement).
Ca m'a en tout cas donne envie de lire d'autres ouvrages sur cette tragedie, et m'a donne un autre angle sur le sionisme (Arendt est sioniste, et le livre aborde plusieurs fois l'emigration de juifs en Palestine, souvent forcee; Eichman aurait voulu alle en Palestine pour y mettre en place l'emigration forcee, meme si c'est avant tout le Magadascar qui etait envisage par les Nazis).
- l'histoire de l'oeil, de Bataille. Ouvrage erotique, voire franchement pornographique, ou la debauche de deux adolescents est decrite a travers une mystique propre a Bataille. L'element qui revient perpetuellement dans cette ouvre est l'oeil, qui "par son aspect, fascine, seduit, et est donc a la limite de l'horreur" dans la pensee de Bataille. Y a un cote franchement surrealiste, mais je serais bien incapable dans dire plus.
- Ubik de P. K Dick. Mon premier P.K Dick, un peu decu, je trouve que l'histoire manque un peu de developpements. Je vais en lire un ou deux autres.
- Desination Vide, de Herbert. Je l'avais deja lu une fois, trouve chiant a mourrir; mon jugement est confirme, mais je voulais le relire comme premier livre du cycle conscience, dont le 2e et dernier, l'incident Jesus, parait nettement plus interessant. Destination vide relate l'histoire de 4 personnes essayant de creer une conscience artificielle pour remplacer les NPO, sortes de cerveaus transgeniques qui controllent la Nef, leur vaisseau spatial. La nef est un vaisseau colonisateur, avec 3000 clones hibernes a l'interieur, prets a coloniser une planete sur Tau Ceti, mysterieuse hibernation. Le theme est interessant, la fin bien, mais les longues explications cybernetiques sont extremement penibles a lire. Elles sont un non sens quasi-total (ou j'ai rien compris), et leur utilisation n'est pas que stylistique. On retrouve tous les themes chers a Herbert, cependant.
Eichmann a Jerusalem, de Hanna Arendt: Un compte rendu du proces du celebre SS implique dans la solution finale. Ce bouquin est interessant, et m'a tout d'abord revele a quel point a force d'entendre parler de tout ce qui touche aux camps d'extrmination et autres atrocites commises par les Nazis, je ne sais rien de ce point fondamental de l'histoire du XXe siecle. Le bouquin est polemique, car il implique fortement le role de certains juifs dans leur propres extermination; cela renvoit au point le plus difficile de ce bouquin, a savoir que ne connaissant finalement rien de cette periode, il est difficile de juger le bouquin.
Pour resumer, le bouquin, en tracant le proces, diminue l'importance du role d'Eichman .Sans l'innocenter, loin de la, Eichman n'est pas du tout decrit comme un monstre assoife de sang, plutot comme un bureaucrate qui ne voyait dans les expulsions, puis les deportations, puis enfin l'extermination des Juifs qu'un moyen de monter dans la hierarchie. Au depart, Eichman etait fortement interesse par le sionisme tel que decrit par Herzl; les Nazis auraient envisage le sionisme comme un moyen de regler "la question juive". C'est dans ce bouquin je crois que Arendt parle pour la premiere fois de banalite du mal.
Une description des differents deportations est faite (en europe de l'ouest, dans les balkans, etc...), et plusieurs points que je ne connaissais pas du tout sont abordes, comme le fait que les Nazis ont presque partout rencontre une collaboration sans faille des autorites (le cas de la France qui a instaure des lois anti juives avant la demande nazie ne serait donc pas du tout une exception). Ou que certains pays comme le Danemark ou la Hollande, ont refuse ces mesures, ce qui a resulte dans un nombre de juifs deportes moins important.
Enfin, le point le plus polemique, a savoir la collaboration des Juifs dans l'expulsion, puis la deportation, est aborde en plusieurs endroits du livre. De nombreux marches ont ete faits entre les Nazis et des responsables juifs pour sauver les "juifs eminents".
Le ton est assez polemiste (voire desinvolte), ce qui m'a assez surpris. Je me demande si c'est pas en partie due a l'anglais, qui n'est finalement pas la langue naturelle de Arendt (je l'ai lu en Francais, personellement).
Ca m'a en tout cas donne envie de lire d'autres ouvrages sur cette tragedie, et m'a donne un autre angle sur le sionisme (Arendt est sioniste, et le livre aborde plusieurs fois l'emigration de juifs en Palestine, souvent forcee; Eichman aurait voulu alle en Palestine pour y mettre en place l'emigration forcee, meme si c'est avant tout le Magadascar qui etait envisage par les Nazis).
- l'histoire de l'oeil, de Bataille. Ouvrage erotique, voire franchement pornographique, ou la debauche de deux adolescents est decrite a travers une mystique propre a Bataille. L'element qui revient perpetuellement dans cette ouvre est l'oeil, qui "par son aspect, fascine, seduit, et est donc a la limite de l'horreur" dans la pensee de Bataille. Y a un cote franchement surrealiste, mais je serais bien incapable dans dire plus.
- Ubik de P. K Dick. Mon premier P.K Dick, un peu decu, je trouve que l'histoire manque un peu de developpements. Je vais en lire un ou deux autres.
- Desination Vide, de Herbert. Je l'avais deja lu une fois, trouve chiant a mourrir; mon jugement est confirme, mais je voulais le relire comme premier livre du cycle conscience, dont le 2e et dernier, l'incident Jesus, parait nettement plus interessant. Destination vide relate l'histoire de 4 personnes essayant de creer une conscience artificielle pour remplacer les NPO, sortes de cerveaus transgeniques qui controllent la Nef, leur vaisseau spatial. La nef est un vaisseau colonisateur, avec 3000 clones hibernes a l'interieur, prets a coloniser une planete sur Tau Ceti, mysterieuse hibernation. Le theme est interessant, la fin bien, mais les longues explications cybernetiques sont extremement penibles a lire. Elles sont un non sens quasi-total (ou j'ai rien compris), et leur utilisation n'est pas que stylistique. On retrouve tous les themes chers a Herbert, cependant.
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