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Le shitomètre : z'en pensez quoi ?

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Sujet de la discussion Le shitomètre : z'en pensez quoi ?
Amis fumeurs occasionnels ou toxicos bonsoir !

Alors, que pensez-vous de ce fameux shitomètre expérimenté par la police française ? Bon, il est clair que fumer au volant ou conduire après avoir fumé augmente fortement les risques d'accidents, je trouve donc que c'est pas un mal, tout comme le ballon pour la picole. Ce qui me défrise déjà beaucoup plus, c'est le fait que le test puisse s'avérer positif jusqu'à 48 heures après la consommation. En clair, on peut très bien fumer un joint un soir, et être contrôlé positif le lendemain en rentrant du boulot... Quand on fait souffler quelqu'un dans le ballon, on cherche à déterminer son taux d'alcoolémie au moment où il souffle, on se fout de savoir s'il s'est pris une murge la veille...

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"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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C'est aussi ce qui me dérange dans ce test. Je l'ai dit plus haut : quand on fait souffler quelqu'un, on cherche à savoir si son taux d'alcool est supérieur au taux légal, pas s'il était bourré la veille au soir.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : Mais on peut effectivement se poser la question du THC : la durée de l'effet est-elle égale à la durée de présence dans l'organisme ?



Je pense que le législateur n'en est pas à ce genre de considération. Concernant le taux d'alcoolémie, par exemple, on ne fait pas la distinction entre un homme et une femme, son poids... alors qu'on sait parfaitement qu'une femme est (en principe) nettement plus sensible à l'alcool qu'un homme et qu'un homme de 80 kg tient mieux l'alcool qu'un de 60 kg. Concernant le shit, que tu aies fumé la veille ou que tu aies fumé 1 heure avant, pour le législateur, c'est du pareil au même dès lors qu'on détecte du THC dans tes urines ou ton sang. Tu peux toujours, au tribunal, expliquer ton cas, en disant que tu ne ressentais pas les effets du cannabis au moment de conduire parce que tu avais fumé la veille. Tu penses vraiment qu'ils vont te croire ?
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Non, mais c'est là tout le problème...
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Citation : Je ne sais pas ce que dit le code de la route à ce sujet, mais je me demande combien d'accidents sont causés par des gens qui sont schlass à cause de médocs



Une personne sous l'emprise de certains médicaments est effectivement aussi dangereuse (sinon plus) qu'une personne sous l'effet du shit ou de l'alcool. Je me souviens avoir été traité au tramadol (dérivé morphinique) pour une tendinite à l'épaule et avoir pris la voiture le lendemain (le tramadol était à libération prolongé). Je conduisais comme si j'étais complètement bourré. Je suis arrivé au bureau et j'ai dégueulé tellement j'étais décalqué. Il n'existe aucune interdiction légale de conduire sous l'effet de médocs, pour autant, les indications sur la boite de médoc (triangle rouge avec véhicule) indiquent que la conduite est dangereuse. En cas d'accident, et si la présence de dérivé morphinique (comme dans mon cas) avait été détectée dans mon sang (et c'aurait été le cas) j'aurais été passible de poursuites car je savais que je prenais un risque.
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Citation : Non, mais c'est là tout le problème...



La réglementation est claire sur ce plan. Ce n'est pas l'effet du cannabis qui est puni mais la consommation. De là, pas de question à se poser : présence de cannabis dans le sang => sanction.
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De toutes façons, cette conversation me semble caduque puisque apparemment, le test actuel est incapable de détecter correctement le canabis.

Après, on peut la poursuivre sur un aspect philosophique ou théorique. Et éventuellement en prévision d'un futur test plus précis.

Pour ma part, ça ne me choque pas qu'on soit sanctionné pour avoir fait quelque chose d'interdit. Là où la question se pose différemment, c'est effectivement la nature et la proportion des sanctions.
Mais il me semble bien que la jurisprudence a fait sauter les suspensions de permis que des gens avaient eues parce qu'ils avaient été contrôlés bourrés en vélo. Il me semble que la cour de cass (ou peut-être simplement d'appel) avait décidé que ça n'avait rien à voir avec le permis de conduire, mais était une simple ivresse sur la voie publique.

Pour en revenir aux drogues en général, c'est effectivement pas du même tonneau d'être consommateur (ce qui regarde sa propre santé) ou de conduire sous l'emprise de (ce qui fait un danger public).

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Katogan -> Non, non, non, ce n'est pas aussi simple !

Il ne s'agit pas de la même sanction.

Dans le cadre de l'exemple que j'ai donné plus haut, j'accepte d'être sanctionné pour "consommation de cannabis" mais en aucun cas pour "conduite sous l'emprise d'un stupéfiant".

La différence n'est pas mince, surtout, par exemple, si c'est lors d'un accident. Là où un type va prendre 3 ans de sursis pour un accident, il les prendra ferme si il a fumé la veille tranquille sur son canapé... Ne me dis pas que c'est juste et mérité !

Avec une telle sanction ce n'est pas seulement le fait de fumer du cannabis qui est mis en cause mais aussi bien la responsabilité de la personne, etc. Je suis responsable dans le sens où je ne fume (ni ne bois) pas avant de conduire mais si je me fait contrôler positif pour un pétard de veillée, on va m'accuser de ne pas l'avoir été (au moins implicitement).

Citation : Pour en revenir aux drogues en général, c'est effectivement pas du même tonneau d'être consommateur (ce qui regarde sa propre santé) ou de conduire sous l'emprise de (ce qui fait un danger public).


+ 10 000

Hors dans le cadre du contrôle dont nous discutons cette distinction n'existe pas. Ce n'est pas l'acte qui fixe la sanction mais la façon dont il est relevé, c'est n'importe quoi.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Oui, picto a raison. Si c'était la simple consommation que les flics traquaient, ils ne feraient pas les tests seulement sur les automobilistes, c'est donc bien de la conduite en état d'ébriété cannabique dont il est question.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : Là où un type va prendre 3 ans de sursis pour un accident, il les prendra ferme si il a fumé la veille tranquille sur son canapé... Ne me dis pas que c'est juste et mérité !



Attention, je ne dis pas que c'est juste et mérité. Je dis simplement que le législateur ne fait pas la différence dès lors que la consommation de cannabis est avérée. Comment, en effet, prétendre que tu n'es plus sous l'emprise du cannabis alors qu'il est présent dans ton sang, dans tes neurones ? Pour celui qui a l'expérience du cannabis, il sait quand il est encore sous l'emprise et quand il ne l'est plus et cela même s'il subsiste des traces dans son sang. Mais on ne légifère pas au cas par cas et sur des éléments subjectifs de cette sorte. Il existe des personnes qui sont parfaitement d'équerre avec 1 ou 2 grammes d'alcool par litre de sang alors que d'autres sont rétamées pour moins de 0.5 gramme. De la même façon qu'on ne fera pas la différence entre les différentes sensibilités à l'alcool, on ne fera pas de différence pour ta sensibilité au cannabis puisque dès lors que le THC est détecté, il n'existe aucune preuve matérielle que tu n'es plus sous l'emprise psychologique de celui-ci.

A titre personnel, je pense qu'un simple test salivaire ne suffit pas et qu'il conviendrait de faire d'autres tests sur les réflexes, la cognition... qui permettraient de mieux appréhender l'état du conducteur. Cela serait d'ailleurs nettement plus pertinent car ces tests permettraient d'objectiver des risques dont le fumeur n'aurait pas nécessairement conscience et/ou bien sûr éliminer toute suspicion de risque quand il n'y en a pas, même en présence d'un test positif. Mais bon, les flics ne sont ni médecins, ni psychologues et les accidents de la route sous l'emprise de cannabis ne sont pas négligeables. Le législateur est allé vers le plus simple qui est le mieux et qui est l'ennemi du bien.
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Citation : Si c'était la simple consommation que les flics traquaient, ils ne feraient pas les tests seulement sur les automobilistes, c'est donc bien de la conduite en état d'ébriété cannabique dont il est question.



Quand je dis que c'est la consommation qui est sanctionnée dans la conduite automobile, c'est parce qu'il existe une relation de cause à effet entre la consommation et l'ébriété cannabique. Ce qui est discuté, c'est la réalité de cette ébriété malgré un test positif. Mais c'est exactement la même chose avec l'alcool ! Quand je bois 3 verres de whisky je suis nettement plus d'équerre que ma femme avec un demi verre de vin. Pourtant ma dose d'alcool dans le sang est sensiblement plus élevée. Alors, selon la logique de l'ébriété, il serait plus normal que ce soit moi qui prenne le volant avec 3 verres de whisky (et qui ne ressent aucune ébriété) que ma femme avec 1/2 verre. Mais ça ne marche pas comme ça ! Ma supposée faible sensibilité à l'alcool est un élément subjectif. Pour la valider, il faudrait faire des tests plus complets (réflexes, cognition...). Mais quel flic ou même médecin me laisserait reprendre la route avec un gramme d'alcool malgré mes bon réflexes et ma capacité à réciter l'alphabet à l'envers ? Si je cause un accident, la responsabilité de ce flic ou ce médecin serait lourdement engagée ! Quel flic ou quel médecin vous laisserait prendre la route avec un test positif au cannabis ?