Sujet Le pub des tranceux

Citation : Vous venez de faire l'acquisition d'une grande demeure dans une campagne du sud de la France. Toute la maison était déjà meublée, et vous avez remarqué que l'une des pièces, appelée la chambre d'honneur par vos prédécesseurs, est sublimement décorée... Des rideaux d'un tissu rare, des poèmes aussi étranges que profonds encadrés aux murs, un grand lit en baldaquin.

Épuisé par votre journée, vous vous allongez, et peu à peu, malgré vous, vous sombrez dans un sommeil profond, alors que dehors, le soleil est encore rouge à l'horizon. Vos pensées, bercées par l'air, se dissipent dans les profondeurs de l'âme de votre nouvelle demeure.

Dans le fil de vos rêves, un son étrange, s'accentuant de plus en plus, inquiète votre esprit, quand soudain vous vous réveillez. Là, vos yeux immobiles, vous apercevez une ombre paradoxalement claire, une image se dessine dans l'air comme un mirage. L'esprit, voyant votre crainte, prend son regard le plus doux, et vous dit de ne pas craindre le contact de votre main avec ce qui pourrait être son corps... Corps dont les reflets sont si beaux, d'ailleurs. Vous remarquez que l'esprit est celui d'une fille, bien jeune pour n'être qu'à l'état d'esprit et non de vivant. Ayant traversé trop jeune la porte du monde vivant, et n'ayant vécu l'amour qu'une seule fois, elle vous prie... Mais elle, c'est justement celle que vous aimiez. Elle est bel et bien revenue des profondeurs pour prendre à nouveau votre coeur... La force de votre amour dépasse le réel et vos coeurs se mêlent à nouveau. Vos yeux pleurent d'émotion, et votre conscience commune s'évade...

Soudain, vous sentez que vos sens perdent le contact avec cette image irréelle... ses formes se troublent, et vous apercevez au fond de la chambre ce que vous n'aviez pas remarqué auparavant, une multitude de formes floues, immobiles. Elles semblent appeler votre bien aimée. Vous devinez dans les yeux de celle-ci une larme d'éther, et elle tente de vous presser contre son coeur, mais en vain. Sa capacité de toucher a disparu et vous la voyez s'éloigner, à contre coeur, dans les profondeurs de la pièce.

Malgré ses supplications, ses semblables l'appellent, et vous comprenez qu'elle part... et qu'elle ne reviendra jamais.