Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?
- 2 425 réponses
- 103 participants
- 99 769 vues
- 77 followers
Pictocube
Je ne sais pas trop pour vous mais moi dans mon boulot j'ai beaucoup de stress et de pression, à tel point que parfois je culpabilise, et quand ça arrive trop souvent, je me sens impuissant, perdu face à l'avenir immédiat, mes missions, même ma vie privée.
Ca vous arrive ? Quand ? Comment ? Vous faites quoi ?
En général, pour ma part il s'agit souvent de stress de l'inconnu : la peur du risque que l'on prend en allant sur un terrain pas toujours maîtrisé ou alors le stress de ne pas pouvoir avancer fautes de retours ou d'infos manquantes que d'autres sont sensés nous fournir, ou encore le manque de directives précises de la part de mon boss...
La pression, elle, c'est plutôt quand on me donne trop de responsabilité, je la gère mieux maintenant, avec l'expérience.
La culpabilité, elle, vient parce que je suis un peu trop "honnête", du coup même après avoir fait mes 35h + des heures supp dont je ne verrai jamais la couleur, je me retrouve le soir à la maison à me dire des trucs du genre : "j'aurais pu faire encore ça aujourd'hui, je pourrais commencer plus tôt demain, etc." et je n'arrive plus à sortir du taff, à me faire plaisir en faisant un truc qui me plait, à glander un peu, etc.
Dans certains moment tout ça se cumule avec une intensité assez perturbante et je passe des moments assez difficiles, par exemple depuis 2 semaines j'en chie à donf, ça m'obsède et je ne fais plus rien, on me croirait en dépression...
Bien sûr tout ça joue sur l'humeur, le couple, et tout...
Problème supplémentaire : dans mon boulot, mes collègues et patrons sont tous des amis donc je n'arrive pas à leur en parler de peur que ça leur en rajoute ou qu'ils me sous-estiment, ce genre de truc...
Et vous alors ?
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
wildchild666
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
JohnnyG
Djardin
Mais coup de bol, la grosse majorité des travailleurs sont en réalité des étudiants en stage, donc pof, le code du travail ne s'applique pas !
WC : t'es à l'hôpital à Toulouse ?
Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.
Point-virgule
En vrai ce milieu de la santé ne tient que par le dévouement des équipes.
On peut élargir. Au hasard, l'enseignement. Tenez bon.
El Migo
Point-virgule
[ Dernière édition du message le 02/10/2019 à 00:18:21 ]
Urban Koala
Me semble qu'il y a d'autres AFiens dans le milieu (W addict ?), je serais curieux d'avoir votre point de vue.
Assez d'accord sur ton constat sur le dévouement du personnel hospitalier WC (salut, au passage! ), même s'il peut y avoir des planqués aussi... Enfin, bossant en psychiatrie notamment, je peux constater (et faire le constat pour moi-même), que sans dévouement, il y aurait tout simplement des morts (oui, même en psychiatrie, là où la notion d'urgence pourrait être relativisée).
Mais même constat de marasme, les charges de boulot augmentent sans cesse (ils m'ont prévu une nouvelle supervision d'équipe à hauteur de 10% ETP alors que je suis déjà indexé sur 40 h et je dois faire en moyenne une dizaine d'heures sup par semaine...), par contre, les équipes sont réduites insidieusement... Tiens, un poste pas remplacé?
Sans parler du gel des salaires (je suis contractuel, ainsi que tout le monde dans mon équipe). Pour ma part, ça fait 6ans que je plafonne, et une de mes collègues 9 ans...
Sans parler d'une jeune éduc spé qu'on vient d'embaucher, qui est ultra compétente, mais qui va se barrer car payée 1300 euros par mois pour un boulot où les responsabilités sont énormes...
Bref, 30 ans que ça tire sur l'hôpital, avec un cynisme sans nom, alors qu'il s'agit d'une institution vitale, où l'égalité devant le soin est incarnée, et de plus en plus, ils appliquent sans vergogne "l'exploitation des ressources humaines" jusqu'à épuisement du personnel (la jeune éduc dont je parle a du partir en arrêt maladie, je crains un début de maladie psychosomatique+ burn out...).
Quant à faire la grève, vu la précarité de nos contrats, on y pense comme un doux rêve...
Anonyme
30 ans que ça tire sur l'hôpital
40 et sur toute la fonction publique. Justement nous les titu on nous remplace par des précaires pour pouvoir tirer encore un peu plus.
wildchild666
l'enseignement.
éduc spé
fonction publique.
En effet, une autre qui me vient en tête c'est ma mère, qui arrive à sa fin de carrière à la sécu et qui a vécu les départs non remplacés, les restructurations à la con, les types surdiplômés qui répondent au tel (je m'étais fait la même réflexion pour PE aussi : putain j'ai l'impression d'avoir des avocat en droit du travail au téléphone tellement les types ont réponse à tout en moins de 24h !) qui ont totalement pourri l'ambiance au travail. Si elle n'était pas sur le point de partir à la retraite, elle aurait certainement finit en burn out ou quoi.
Les éducs spé je crois que je les place en tête de liste des types dont on parle jamais, qui se donnent pas mal pour tenter de redresser les gars que la vie/la société a handicapé, parfois s'en prennent bien plein la gueule et dont les budgets fondent comme la calotte glacière.
Et Jiske à qui on ne cesse de sortir les refrains sur les scandales d'abattoirs, la condition animalière ou les prochains virus sans pour autant embaucher non plus.
Donc bah ouais pour tout ça, faudrait que les ministères en question se sortent définitivement de la tête que le coeur du problème est organisationnel : il y a 20/30 ans peut être, t'avais des planqués qui se la coulait douce dans le public. Aujourd'hui, faut juste sortir le carnet de chèque et embaucher ou a minima stopper la cassé généralisée*, on le sait, vous le savez, ils le sachent, nous sachons.
UK : coucou ! Je te crois 100% hein, surtout avec ce statut de contractuel ça doit être pratique tiens... Par contre j'ai encore en tête ces moments, pendant mon stage en psychiatrie, où on en était à notre 4e pause café et les infirmiers qui chantonnait ironiquement "du personnel pour les hôpitaux" Disons que le rythme de travail est, j'ai trouvé, bâtard : un type qui décompense et t'as besoin de 3 personnes. Si ces 2/3 personnes sont pas dispo, c'est le patient ou soignant ou/ou qui sont en danger. Mais t'as aussi pas mal de moments off, certains le mettent à profit pour proposer des trucs, aller discuter le bout de gras avec les patients, bref faire vivre leur service, mais d'autres sont assez désabusés quand même. Je précise que je ne jette la pierre à personne et ai trouvé le milieu plutôt fascinant à vrai dire.
*mais bon, petit rappel :
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
wildchild666
Djardin : yep. Je peux pas trop dire la structure exacte, ou en MP. Je sais pas trop où commence et s'arrête ce débile devoir de réserve de l'agent de la fonction publique
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
- < Liste des sujets
- Charte