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Sujet Le Pub de l'Amérique Latine

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Sujet de la discussion Le Pub de l'Amérique Latine
Salut.
Si comme moi vous adorez ce continent, êtes fascinés par ses cultures, sa géographie. Son football, sa musique, sa littérature, sa politique actuelle ou passée. Que vous la connaissiez ou non, que vous l'aimiez ou la détestiez.
N'hésitez pas à poster, même si c'est pour en dire pis que pendre...
Venez nous faire partager vos expériences de voyage, du Rio Grande au Cap Horn, en passant par le Sertao brésilien ou les cordillères.
Des sierras mexicaines au canal de Panama. Le sujet est aussi vaste que ce continent, et peut être aussi passionnant.
Si ça vous chante d'y aller, il se trouvera bien un Afien pour vous filer quelques tuyaux...

Bienvenue.
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 "La horde sauvage" de Sam Peckinpah. 

 et en plus il a bon goût en cinoche !

 

 2 jours à rester assis sur des marches d'église ou dans des échoppes à bouffe, pour me faire oublier, me fondre dans le paysage

 je n'ai pas ta patience, pt être moins de temps aussi d'ailleurs, mais résultat :je me fais griller parfois.

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Oui, elles sont bien tes photos. Tu as capté beaucoup de chouettes regards. Mes préférées : 1 à 4, 8, 9, 11, 13, 16.

La 9 est bien impressionnante je trouve.
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je le note pour mon quinté

Non je ne mettrai pas de pull

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Pouet, t'as l'oeil... celles que t'as repéré sont pour la plupart celles que j'avais sélectionné pour une expo. Et la 16 m'avait servi d'affiche. :bravo:

Prochaine série en cours de scan, de l'altiplano entre Bolivie, Chili, Argentine et Pérou...
A cette heure là les voisins préfèrent ça plutôt qu'un tremblement de terre bassistique... :-D
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Allez, un petit tour vers la cordillère des Andes. Dur de faire un tri. J'arrive au bout de ce qui est correct, et ensuite il faut faire abstraction des souvenirs et se concentrer sur la "qualité" photographique.
Je commence par l'Argentine, le train entre Salta et Socompa, à la frontière avec le Chili, aller et retour. Un vieux rêve ces 3 jours de train. Malheureusement les photos ne rendent pas hommage à ce trajet d'exception, entre déserts, volcans, hauts plateaux et cordillères.
Ambiance tripot dans le train, paysages fabuleux, le summum de mes voyages.

1. Départ de Salta:
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2. Entre Salta et San Antonio de los Cobres:
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3. Idem la 2.
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4. Passé la première nuit, on grimpe toujours, la végétation disparait.
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5. Arrivée à Tolar Grande, au petit matin. Dernier "village" avant la frontière.
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6. Toujours à Tolar, j'apprends à conduire la loco...
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7. 3 jours dans ce wagon... un 1/3 du wagon fait office de "bar-restaurant".
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J'ai insulté Maradona, au grand dam d'un argentin ivre mort, tout ça pour essayer de lui faire rater sa gare à 2 heures du mat', pendant que les autres argentins étaient pétés de rire, z'avaient compris mon p'tit jeu... j'ai picolé un vin blanc en brick, immonde, pour me réchauffer. Aux chiottes y'avait 3 centimètres de pisse par terre et plus on grimpait plus ça gelait, obligé de casser la glace-pisse avec le talon, tout en essayant de rester debout, accroché à la poignée de la porte en ouvrant ma braguette... et plus j'avais froid plus je picolais le blanc immonde et plus je picolais plus j'avais envie de pisser... Au retour, en redescendant vers Salta le taulier du tripot n'avait plus de clopes à vendre. Arrivés à la gare de San Antonio, je pensais trouver une tienda ouverte, quedale. Voyant mon désespoir un employé du train m'a proposé d'aller au centre de San Antonio... Pourquoi pas, c'est loin ? non, 2 kilomètres... J'lui dis qu'on a pas le temps, il me répond... Ca m'étonnerait, c'est moi le chauffeur... Nous v'là partis, lui voulait du pain. Je lui ai payé sa baguette, j'ai trouvé mes clopes.
On arrive à quelle heure que je demande... Bof, entre 16h et 22h. Finalement ce fut 18h. J'ai passé les dernières heures du voyage assis sur le marche pied du wagon, mélancolique. J'en avais rêvé de ce voyage, ça y est je viens de le faire. Putain que c'était beau.

Le vendredi matin quand j'ai eu mon billet en pogne à la gare de Salta j'étais comme un gosse qu'a le cadeau de Noël dont il n'osait rêver. 17 ans après, rien qu'en y pensant je suis toujours dans le même état d'esprit.

[ Dernière édition du message le 05/01/2016 à 13:43:12 ]

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excellent :bravo:
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heu... pas mal (tous les superlatifs ayant déjà été employés) !

j'aime bien la première en couleur avec les perspectives écrasées. marrant, les couleurs ne parviennent pas à rendre le spectacle moins irréel !

400
Tarabuco, Bolivie.

1:
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2:
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3:
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4, ma piaule à Tarabuco, vue depuis mon lit:
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Tarabuco, au pied de la cordillère, côté est. C'est dans cette région que le Che s'est fait allumer.
Selon "le guide du routard" Tarabuco est chaque dimanche le plus beau marché d'Amérique du sud...
Ben alors je vais y aller le...vendredi.
Je suis à Sucre, je viens de passer une nuit pourrie dans un hôtel de passe, cause que le mien était fermé à 2 heures du matin lorsque j'ai quitté les 2 françaises rencontrées plus tôt dans la journée. Je pouvais toujours cogner à la porte, elle faisait ses 3 tonnes en chêne massif. Au fin fond de la banlieue de Sucre je trouve un camion de passagers et fret pour m'emmener. Hautes ridelles. Des chiots, des sacs, des mômes, des chèvres, des adultes. Et un gringo. Je suis l'attraction... Il est 8 heures, le temps est gris, on n'est qu'à 2200 mètres d'altitude on se les pèle un peu. Je m'adosse à la cabine. On part. Je détonne un peu. La question arrive enfin. Tu viens d'où, gringo ? France. ZINEDINE ZIDANE s'exclament l'ensemble des passagers, animaux compris... Un gamin à côté de moi est transi d'admiration pour ses 3 chiots, on s'arrête pour acheter de quoi bouffer, ça pue le maïs bouilli. 2 ou 3 heures de voyage. Arrivée à Tarabuco. Un seul hôtel. Mémé m'accueille à bras ouverts. La piaule me convient, j'attaque par une bonne sieste. Je me promène. Le soir je mange avec Pépé et Mémé, trop contents d'avoir un client. Il était le médecin du village, me montre ses trouvailles archéologiques du coin, des poteries, des flèches, ça occupe sa retraite. Le frère de Pépé ou Mémé, je sais plus, est artiste peintre à Paris. Ils y sont allés l'année précédente, le voyage de leur vie. Aujourd'hui j'ai encore en tête l'expression de Mémé à propos de Paris. Que maravillosa. Sic.
Samedi.
J'ai rien d'autre à foutre que de me promener dans le village et la campagne environnante. Je grimpe sur la colline qui domine le village. Je croise une vieille avec sa petite fille, j'entends "que bonito hombre"... le beau gosse... Merci mesdames que je réponds. Surprises, elles ne s'attendaient pas à ce qu'un gringo aux yeux bleus parle espagnol... Oui, par là quand on a les yeux bleus, on est beau, s't'automatique. Je fais 3 péloches d'un aigle qui passe dans le ciel, m'imaginant que c'est un condor.
Je vais déjeuner chez Pépé et Mémé. Après, un tour vers la gare désaffectée, toujours les trains. Encore des photos. Voilà, je me promène... C'est passionnant les voyages. Il ne se passe rien à Tarabuco, j'adore.
Dîner chez Pépé et Mémé, toujours chouchouté et dorloté.
Dimanche.
J'émerge lentement, descends pour prendre mon petit dej'.
Putain, c'est l'effervescence, des gringos partout, des indiens, des indiennes aussi avec tout plein de galures pas possibles sur la tronche. Elle est speed Mémé, elle dit à Pépé, vas y 2 p'tits dejs pour la 4, 3 cocas pour la 6, un café pour la 8. Je me mets pas en terrasse, je reste à l'intérieur, tranquille. Devenue bizness woman mémé, taulière de brasserie parisienne pendant le coup de feu.
Y'a foule sur la place du village. Les bibloteries immondes à touristes, de très beaux ponchos, que ça représente un coucher de soleil sur la cordillère avec un très joli lama devant et le Macchu Picchu au fond. J'enquille les rues à l'écart du centre, marché à bricoles chinoises, légumes, céréales. Quelques photos. Sur la place du village un gringo d'une soixantaine d'années avec un appareil équipé d'un zoom modèle Gross Bertha shoote les indiens. Il se colle à moins d'1 mètre et bombarde. Au bout de quelques minutes les gens du village lui font comprendre qu'il est pas loin du lynchage. J'ai rangé mon appareil, j'ai honte.
Le temps passe, je prends un café chez Pépé et Mémé, les prix ont explosé... enfin pas pour moi.
La bise, adieux, je chope un bus à gringos pour retourner à Sucre. Dans le bus un bolivien que j'avais déjà vu sur la Plaza de Armas, de jour comme de nuit, vendeur de bricoles pré-colombiennes Made in China. L'a rien vendu, il fait la manche pour acheter son ticket. La nuit prochaine il dormira une fois de plus dehors.
Parfois la misère me revient en pleine gueule, comme ça, j'ai beau être habitué, y'a une certaine amertume. Je positive, si la Bolivie avait le niveau de richesse de la Suisse... j'aurais fait un tour de RER.
Alors Tarabuco ? Le pire de tous les marchés d'Amérique Latine.
Et en semaine, y'a rien à foutre, rien à voir. Mais j'ai adoré. Les gens, les paysages, l'ambiance.

Et en plus les photos sont sans intérêt...:-D