Catastrophe annoncée sur le vinyle
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Will Zégal
J'ai évoqué ça dans un autre sujet. Les gens m'ont demandé des détails, donc, j'ouvre ce sujet.
Désolé, je ne retrouve pas l'article d'où je tire ces infos, mais il semblait assez bien documenté. Je ne me rappelle même plus si c'était un article en français ou en anglais.
Ça disait en gros :
- le disque vinyle était, ces dernières années, un moyen pour les petits labels et les producteurs indépendants de sortir des nouveautés rapidement (sous une quinzaine de jours) et à coût raisonnable. Le marché était de niche (beaucoup de white labels) : quelques passionnés, certains DJ...
- avec le retour en mode du disque vinyle, les majors, industriels du disque, se jettent sur l'aubaine. Je l'ai moi-même constaté en passant à "l'espace culturel" Leclerc (
- après le remplacement du vinyle par le CD, les moyens de production ont massivement disparu. Il n'y a pas eu de renouvellement. Ceux qui restent sont donc des vieux machins.
- il y a surtout un gros problème de compétences : avec la quasi disparition du vinyle à une époque, on a évidemment arrêté de former des gens. Beaucoup sont partis à la retraite et n'ont pas été remplacés. Ça concerne la production des disques elle-même, mais plus particulièrement la maintenance et réparation des machines et la fabrication de pièces et composants.
- pour certaines pièces ou composants essentiels au fonctionnement des machines et à la réalisation de masters, il n'y a plus qu'une personne dans le monde qui ait les compétences. Certains trucs sont fournis par des boîtes d'une ou deux personnes qui ont un monopole de fait parce que tous les concurrents ont disparu.
tout ceci est inquiétant tant pour la maintenance des machines que pour leur pérennité, mais tant que le vinyle était un marché de niche, le système tenait. Avec le retour des majors sur la demande :
- la production est sous pression, tournant à bloc. Les machines aussi > fragilisation
- la production va au plus offrant. Les majors réserveraient carrément des semaines de production à l'avance. Les petits labels et indépendants peuvent aller se rhabiller. Les délais s'allongent considérablement.
Il risque donc d'arriver un moment où
- les moyens de production vont s'effondrer. Déjà, il me semble que l'article parlait de période de pannes de 15 jours sur certaines machines, le temps qu'un technicien compétent qui ne sont plus qu'une poignée dans le monde ne puisse venir. Quinze jour de panne, c'est énorme dans le domaine industriel. Encore plus lorsqu'on est dans un truc à forte demande.
- les indépendants qui faisaient l'essentiel du marché ces dernières années vont devoir totalement tourner le dos à ce support
Bref, l'industrie du disque serait en train de tuer une seconde fois le vinyle.
Si quelqu'un retrouve l'article que j'évoque, merci d'en poster le lien.
Camping Gazzz
Le débat n'a rien à voir avec aimer le vinyle ou pas, et même si des gens aiment le vinyle il est voué à disparaitre à cause du phénomène social que décris teignos, et aussi simplement parce que, le vinyle, c'est du putaind de plastique dégueulasse, et que ça en 2015, ça n'a aucun sens, enfin, si on veut espérer que demain soit un poil mieux qu'aujourd'hui, dans le cas contraire, c'est comme le diesel, c'est trop cool. Tout les constats de ce type s'ajoute et rende le truc totalement moins pertinent que le reste.
Certes,certes,mais une platine vinyle est réparable pour le moment,un lecteur mp3 c'est du jetable.
Le plus marrant,c'est qu'on se croirait dans un "bien déconné,tu sais que...",on parle de vinyl et aussi sec quelques adeptes du numérique viennent s'exciter comme s'ils étaient ébranlés dans leurs certitudes.
Depuis la page 1,certains posts ont dégagé pas mal de mépris.
La main gauche,c'est ce que l'on a appris,la main droite ce que l'on est (Jorma Kaukonen)
N'ayez pas peur des fausses notes...elles n'existent pas (Miles Davis)
Los Teignos
Bon, Los Teignos, je crois qu'on s'est mal compris. Moi j'écoute des vinyles parce que j'aime ça, toi apparemment tu préfères la musique dématérialisée, il n'y a pas de problème. Je respecte tes goûts, mais ça ne fait pas de moi un arriéré d'il y a 30 ans (époque à laquelle je n'étais même pas né). C'est bien la preuve que les deux peuvent cohabiter, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas.
Effectivement il y a malentendu car en aucun cas je ne prends pour des arriérés ceux qui préfèrent le vinyle au CD ou au MP3 et si j'ai donné cette impression, alors je vous prie de bien vouloir m'en excuser car telle n'était pas mon intention.
Le vinyle sonne différemment pour de multiples raisons et je conçois tout à fait que l'on puisse préférer écouter un bon vieux AC/DC en vinyle qu'en CD ou en AAC, à plus forte raison quand les remastering d'AC/DC ont tous été salopés sur l'autel de la Loudness War. Moi-même, je ne suis pas spécialement fan de vinyle (encore que mon côté matérialiste adore les vieilles pochettes et je me nâvre moi-même d'avoir ce travers) mais pas non plus de musique dématérialisée. A la rigueur, c'est le CD qui me conviendrait le mieux et ses évolutions (SuperCD, DVD Audio) mais plus encore les formats qu'on inventera demain pour avoir encore plus de fidélité dans le stockage et la reproduction du signal, et plus de fonctions aussi (multipistes, mixage alternatifs ou dynamiques, etc.).
Les défauts du vinyle sont connus mais on peut tout à fait l'aimer pour cela aussi (d'ailleurs, comme le soulignait Saint Exupery, on aime souvent autant les choses ou les gens pour leurs défauts que pour leurs qualités) et je vois mal ce qui m'autoriserait à dire que la vanille est meilleur que le chocolat ou l'inverse : c'est une question de goût.
Ceci étant dit, voilà ce que j'avance :
1. La mort d'un label ou d'un support n'est pas une catastrophe, pas plus que la fermeture d'une boucherie ou d'une boulangerie. Il ne faut confondre un éditeur, un support, une oeuvre d'art et artiste. Ce sont quatre choses bien distinctes qui entretiennent certes des rapports, mais qui ne dépendent pas nécessairement les unes des autres pour survivre. Sur vinyle, CD ou MP3, le requiem de Mozart reste le requiem de Mozart et le nom des 90 labels qui l'ont édité n'a pas à être cité dans les dictionnaires. La mise en avant des labels est un effet pervers du marketing de maison de disque visant à aliéner des artistes, à les considérer comme des produits. Motown ou Blue Note, ça n'a jamais été bien important face à John Coltrane, Miles Davis, Stevie Wonder ou Marvin Gaye.
2. Deux technologies qui servent à la même chose ne peuvent pas co-exister à un niveau industriel : bien sûr des gens font du cheval, pour peu qu'ils en aient les moyens (ça coute cher) mais il ne le font certainement pas pour remplacer leur voiture. Je ne connais personne qui aille au boulot en cheval ou en vacances en diligence, pour la bonne et simple raison qu'on ne dispose même plus des équipements qui permettraient de nourrir et abreuver les animaux sur le chemin. Le cheval est donc devenu, non pas un moyen de transport, mais un loisir, et un loisir très élitiste qui ne concerne pas plus d'1 % de la population française : on ne se va plus à cheval, on en a un ou on en fait ; rien que les verbes éclairent le rapport à ce qui fut autrefois l'essor du transport moderne. De la même manière, on peut encore imprimer à partir du plomb ou sur du parchemin : c'est un tirage luxe (et il y a d'ailleurs de moins en moins de gens pour savoir le faire, la composition typographique n'étant plus enseignée). Le fait que ces choses survivent comme des passe-temps ou des prestation de luxe n'en font pas pour autant des domaines d'avenir. Alors oui, le vinyle a un avenir comme le plomb ou le cheval : pour les 1% de la population qui auront les moyens d'entretenir une platine pour laquelle on ne trouve plus de pièces et de dépenser quelque milliers d'euros pour s'acheter des disques aux pressages ultra rares. D'ailleurs, en terme d'équipement, une grosse partie du matos vinyle est déjà passé chez les marchands du temple audiophile qui ne sont ni plus ni moins qu'une sous-sous-partie de l'industrie, non pas de l'audio, mais du luxe.
3. Personne ne veut racheter la FNAC qui est un gouffre financier parce qu'elle n'a pas su négocier le virage numérique et s'est faite bouffer par Amazon. En matière de culture comme d'information, le web a redistribué les cartes et bouffe tranquillement mais sûrement tout ce qui préexistait : la presse papier mais aussi la télé, la poste, la téléphonie, et entre autres la chaîne de vente de la musique, support y compris. Pour que les supports physiques aient un avenir, il faudrait que le web n'existe pas.
4. Même dans le domaine du DJing et du turntablism en particulier, on lache le Vinyle au profit du Timecode et des fichiers dématérialisés parce qu'on ne veut pas charier 200 kilos de plastique dès qu'on doit se rendre quelque part pour bosser.
5. Quasiment plus personne ne dispose d'un équipement pour lire des vinyles chez lui et les grandes enseignes d'équipement n'ont pas l'air de faire quoi que ce soit pour changer la donne (pas de platine chez Darty ou la FNAC par exemple), si ce n'est quelques rares modèles USB destinés à transformer les vieilles galettes en MP3.
6. Notre planète doit faire face à des problèmes économiques, écologiques mais aussi démographiques (on avoisinera les 10 milliards en 2050) : problème de matière première, de pollution, mais encore problème de place. A taille de camion équivalent, tu transportes moins de vinyles que de CD, en sachant que l'intégralité du camion tiendrait sur un disque dur. Imagine ça maintenant au niveau des entrepots, et de ton logement, en sachant que nos appartements seront nettement plus petits pour caser tout le monde. C'est quoi le format d'avenir si tu dois diviser la taille de ton logement par deux?
Je précise enfin que le fameux retour du vinyle est une affaire montée en épingle sur les chiffres d'une progression record, sans tenir compte de leur ridicule part sur le marché ; on est passé de 0,2% en 2005 à 1,3% de part de marché en 2010 pour arriver à 2,7 % en 2014. Certes la progression est fulgurante, mais elle demeure dérisoire dans les faits (on parle de 600 000 disques, hein), d'autant que la vente de musique tout court (CD mais aussi dématérialisée désignée par ces pourcentages) s'écroule à vitesse grand V au profit des plateformes de streaming à abonnement. iTunes est en train de se casser la gueule face à Youtube et Spotify et il y aurait un avenir dans le vinyle ?
Alors bien sûr, il y aura pour un certain temps encore des gens qui achèteront des vinyles dans les brocantes, tout comme il y aura des pressages exceptionnels, de plus en plus chers au fil du temps. Et moi, ça me va très bien si certains y trouvent du plaisir : Vinyle, CD ou MP3, je m'en fous d'ailleurs un peu vu que ce qui m'importe, au delà même du support, au delà même du son, c'est la chanson que l'artiste à écrite et la note qu'il joue à quel moment (et pas savoir s'il y a du bas médium soyeux dans cette note ou aigus cristallins : le génie de Bach n'a besoin d'aucun support particulier pour être manifeste). , mais ce n'est certainement pas une catastrophe que de voir des usines de pressage fermer, quitte à ce que ça fasse disparaître des labels ou des disquaires. C'est la direction dans laquelle on va à vitesse grand V. D'ailleurs, il est plus probable que si le pressage a un avenir, cela passera par de l'impression 3D. Mais là encore se posera le problème des matières premières.
En tout cas, pour l'heure, je pense vraiment que la meilleure blague qu'on puisse raconter à un banquier, c'est de lui emprunter de l'argent pour monter une usine de pressage ou ouvrir une boutique de disques.
Et ça n'empêche en rien bien sûr qu'on puisse prendre son pied en écoutant, non pas des vinyles, mais la musique qu'ils contiennent. Car c'est bien elle la plus importante. La concernant, l'avenir est d'ailleurs plutôt radieux : de plus en plus de gens peuvent faire de la musique, l'enregistrer, la partager et ça, aucune catastrophe ne semble pour l'heure le menacer. Tant mieux.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 28/08/2015 à 23:46:25 ]
Catradora
Pictocube
Putain le post ![]()
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Will Zégal
ce qui m'ennuie dans cette idée de catastrophe liée au vinyle, au label, c'est qu'on tente de donner un sens moral à une banale évolution de l'histoire (en gros, les méchantes maisons de disques vont tuer les labels qui vont tuer les disquaires qui vont tuer les vinyles),
Où as-tu vu ça dans mes propos ?
Pour en revenir au vinyl, c'est un support qui sert à la même chose que le MP3/AAC ou le CD. Nous sommes encore dans une période de transition mais à la fin, il n'en restera qu'un de ces trois là et cette survie sera essentiellement due à des raisons pour la plupart objectives :
Objectivement, quelles raisons y a t-il de garder des chevaux, ce moyen de transport obsolète ? Pourtant, je connais des gens qui montent dès qu'ils ont un jour de libre.
De toi qui est plutôt un poète, j'avoue que je trouve assez étonnante cette vision uniquement utilitariste.
Du coup, parler de catastrophe concernant une évidence flagrante me semble un brin déplacé : ce qui va 'tuer' les petits labels spécialisés, ce ne sont pas uniquement les maisons de disques qui engorgent les presseurs, mais c'est aussi le web qui fait que le disquaire n'a plus la même fonction qu'autrefois.
Là aussi, je trouve que tu as une vision très tranchée : ça serait ou l'un, ou l'autre. Pourtant, bien que le web ne cesse de se développer, il me semble que le nombre de disquaire est resté stable, voire aurait ré-augmenté.
Alors quoi ? Les gens qui les fréquentent sont des passéistes qui n'ont pas internet ?
Je trouve ça très bien un label, hein, mais faut arrêter de penser que la survie de la musique est liée à celle de l'industrie du disque.
Tu m'as déjà entendu dire ça ?
La musique existe depuis des millénaires et les structures d'éditions (maison de disque, label, etc.) depuis 60 ans. Il y a eu un gros avant et il y aura un gros après. L'intérêt des labels et des maisons de disque, c'est de savoir monétiser les oeuvres d'art et c'est très utile si on veut qu'un maximum de gens en vivent (c'est un modèle que l'on suit : pourquoi pas). Mais ça n'a rien à voir avec l'Art. La seule chose qui a à voir avec l'Art, c'est l'artiste.
Dans ton paragraphe, on remplacer "label" par "Galerie". T'as déjà été discuter avec un galeriste ? Il y en a sans doute qui ne sont que des requins cherchant à faire du pognon, mais tous ceux avec qui je discute sont plutôt des passionnés qui cherchent à gagner leur vie en servant de passerelle entre l'artiste et le public.
C'est pareil pour les petits labels. Je serais curieux de savoir combien d'entre eux nourrissent vraiment ceux qui s'en occupent. A mon avis, pas beaucoup.
C'est comme les organisateurs de spectacle : il y a des professionnels, ceux qui louent les stades et les parcs des expositions pour y programmer Sardou ou Patrick Bruel. Mais l'écrasante majorité des concerts, festivals, teufs, etc sont organisés par des amateurs dans des structures associatives qui donnent énormément de temps en n'en retirent pas un rond.
Retirer des éléments de la chaîne, c'est toujours retirer un moyen à la musique de vivre. Je ne parle pas au sens de faire bouffer, mais de permettre aux artistes de produire des oeuvres qui seront suffisamment diffusées pour rencontrer un public.
Certes, seul l'artiste crée (encore qu'un bon label peut beaucoup aider l'artiste aussi dans la création). Mais un artiste tout seul dans son coin et un public tout seul dans l'autre, ça ne nous avance pas à grand chose. Croire qu'Internet suffirait à faire rencontrer les artistes ou leur oeuvre et le public me semble relever de la douce utopie.
En créant ce sujet, je n'ai pas cherché à défendre quoi que ce soit, à faire montre de quelque nostalgie que ce soit ni rien de tel. Juste à relayer une information que j'ai trouvée et qui m'a semblé intéressante.
Après, oui, si une vague de nostalgie a pour conséquence de foutre en l'air un écosystème qui avait réussi à se maintenir et à fonctionner dans un environnement réputé difficile, ça me fait de la peine. Je ne dis d'ailleurs pas que ça soit ou que ça sera forcément le cas.
Si Charles Baudelaire publiait les Fleurs du Mal qui ont révolutionné la littérature en 1857, je ne suis pas qu'il y aurait quelqu'un pour remarquer son oeuvre entre les mémoires de Jean Roucas, le dernier roman d'Ana Gavalda et les 1000 autres conneries qui paraitraient la même semaine
Attention, tu vas tomber dans le "c'était mieux avant".
Les auteurs de la trempe de Baudelaire, il y en a surement qui surgissent à notre époque. Sauf que ce n'est qu'avec le recul du temps qu'on le saura. On peut d'ailleurs rappeler que Baudelaire n'a pas connu un franc succès public de son vivant, comme beaucoup d'auteurs et d'artistes portés aujourd'hui au pinacle.
Les auteurs intéressants, c'est le travail des éditeurs que de les publier et les promouvoir, des critiques et des libraires de les faire connaître au public. Certes, les éditeurs comme les labels et les maisons de disque sont des entreprises commerciales, doivent gagner de l'argent et cherchent à le faire. Les critiques et les entreprises de presse qui les emploient aussi.
Pourtant, si tous ces gens là n'étaient régis que par le fric, la production éditoriale s'en tiendrait aux mémoires de Jean Roucas et aux biographies de footballeurs. Même si ce sont ces ouvrages qui font les têtes de gondoles des supermarchés, il faudrait être de mauvaise foi pour dire que la production littéraire se limite à ça. Tout comme la production musicale ne se résume pas à la soupe qui abreuve les ondes.
Bref, j'ai l'impression que tu opposes d'un côté l'Artiste Créateur qui serait seul indispensable et de l'autre, les intermédiaires qui ne seraient que quantité négligeable ou ne seraient que des commerçants. Pour moi, cette vision est inexacte. Et si les éditeurs et leurs avatars sont une création récente dans l'histoire de l'art, on peut se rappeler qu'avant eux, les artistes étaient dépendants d'un mécène. Était-ce mieux tant pour les artistes que pour le public ? C'est d'ailleurs ce qui est en train de revenir : désormais, une part de la production musicale est produite par des marques qui s'en servent comme moyen de promotion. Après l'artiste toutou privé du mécène, après l'artiste vache à lait des majors, l'artiste homme-sandwich de RedBull. On est sauvés !
Je n'ai pas de label, mais j'en profite pour rendre hommage à tous les bénévoles passionnés qui consacrent une grande partie de leur temps libre à organiser concerts et festivals qui me permettent de gagner de l'argent avec ma musique et, surtout, surtout, permettent à ma musique de rencontrer un public.
[ Dernière édition du message le 29/08/2015 à 14:17:39 ]
veedjee
Personnellement accroc au vinyle, pour mixer et surtout scratcher, fouiner dans les bacs, revendre et échanger, au diable le mp3 et autres Serato. ![]()
Anonyme
samy dread
jusqu'à il y a peu, la production de vinyle résiduelle survivait dans des niches particulières (reggae européen, electro, tek...), pour quelques passionnés et DJ tournant toujours au vinyle. Les derniers lambeaux d'une industrie autrefois dominante suffisait à assurer cette production. Ca aurait pu tourner encore un peu comme ça, mais au bout d'un moment, les dernières machines auraient fini par rendre l’âme, dans l'indifférence générale.
Sauf qu'il y a un petit soubresaut qui a fait remonter les ventes grâce à une cliente que je qualifierais un peu rapidement de nostalgique (mais passons), au moment où les dernières personnes compétentes à réparer les machines vont s'arrêter de travailler et où les machines sont à bout de souffle.
En gros on est à la croisée des chemins : Ce regain d’intérêt sera-t-il suffisant pour sauver ce mode de production, c'est à dire qu'économiquement sera-t-il possible de refaire quelques machines pour assurer la pérennité de ce support, ou le vinyle tire-t-il définitivement vers sa fin?
Je pense que si ceux qui continuaient à en faire presser dernièrement étaient restés seuls, ça aurait été fini dans les années à venir.
mais ce regain de vente de vinyle ne pourra au mieux que sauver le support vinyle, pour ce qui de faire payer la musique à la génération mp3, il ne faut pas y compter.
Non je ne mettrai pas de pull
samy dread
ça serait ni la première ni la dernière fois qu'une technique serait abandonnée, je ne vais pas y revenir.
Quant à la dévalorisation du savoir faire des ouvriers, elle est consubstantielle au capitalisme. La préservation ou l'augmentation du taux de profit passe un rabotage des salaires des agents de production, rabotage qui est plus facile à conduire quand on atomise les taches et qu'on dénie les savoirs faire particuliers. C'est toujours bon de le rappeler.
(malgré le visionnage de 'la dialectique casse-t-elle des briques', j'ai quand même réussi à éviter l'emploi de certains mots
Non je ne mettrai pas de pull
Anonyme
le vinyle, c'est du putaind de plastique dégueulasse, et que ça en 2015, ça n'a aucun sens
En face de ça, il y a la musique dématérialisée, donc hébergée dans des serveurs qui ont la taille d'une mégalopole, et qui ont besoin d'une montagne d'énergie pour tourner. Est-ce mieux que ce putain de plastique, la question demeure?
samy dread
Non je ne mettrai pas de pull
Los Teignos
ce qui m'ennuie dans cette idée de catastrophe liée au vinyle, au label, c'est qu'on tente de donner un sens moral à une banale évolution de l'histoire (en gros, les méchantes maisons de disques vont tuer les labels qui vont tuer les disquaires qui vont tuer les vinyles),
Où as-tu vu ça dans mes propos ?![]()
Dans le titre même du thread : le mot catastrophe est à lui seul un parti pris car il est synonyme de destruction, de mort.
Je te mets la définition du TLFi :
Événement aux conséquences particulièrement graves, voire irréparables; état qui en résulte, ruine, désastre.
Alors que nous n'assistons qu'à une mutation parfaitement naturelle où des choses cèdent la place à d'autres et ce n'est pas bien grave. Rien ne se perd, rien ne se gagne : tout se transforme. Si les presseurs sont engorgés, personne ne va mourir, pas même les oeuvres qui trouveront un autre support. Il n'y a pas de catastrophe. Un label va déposer le bilan ? S'il ne veut pas le faire, il pressera des CD ou encodera des MP3. Son job, comme tu le rappelles, c'est d'aider à la diffusion d'une oeuvre, pas à la réifier au point de la rendre prisonnière de son support. La catastrophe, ce serait encore de ne plus pouvoir acheter des vinyles underground alors qu'on veut en acheter ? Parce que la suppression d'une offre quand il y a encore de la demande est une catastrophe ? Prenons un peu de recul : ça n'a rien d'une catastrophe.
Perso : J'aurais adoré acheter un coffret de CD chez Nova. Il n'est plus édité. Et ne le sera probablement plus jamais. Catastrophe ? C'est pas un peu fort dans la mélodrame? J'adorerais acheter les disques de Manset : à part le dernier, plus rien n'est édité. Catastrophe ? Non plus. J'irais choper les MP3 de mon pote qui les a tous grâce aux vinyles de son père. Ce qui m'intéresse, d'ailleurs, ce n'est pas le CD ou le Vinyle ou le MP3 ou l'abonnement Spotify, c'est d'écouter les chansons. Je me contrefous totalement du support. L'Art n'est pas question de support. Un poème de Mallarmé griffonné sur un carnet, en version Pléïade ou en version livre de poche, ça reste le même poème.
Alors je sais qu'on est sur Audiofanzine, et qu'on aime bien se tripoter sur le bas médium, mais le plus important dans un disque, ce n'est pas le mastering mais quelle note est jouée à quel moment et dans quel contexte de quels autres instruments. L'art est là. Pas ailleurs. Le reste, c'est du velours et un porte gobelet sur le siège du cinéma. Vinyle, CD, MP3 : autant choisir ce que l'on préfère, mais ne pas se fixer là-dessus non plus car il n'y a pas matière là-dedans à trouver des catastrophes.
Objectivement, quelles raisons y a t-il de garder des chevaux, ce moyen de transport obsolète ? Pourtant, je connais des gens qui montent dès qu'ils ont un jour de libre.
Je te re-copie ce que j'ai expliqué plus haut à ce sujet. Je n'ai aucun problème avec les amoureux de l'équitation, mais les chevaux sont devenus des animaux de compagnie, de sport ou d'agrément (et c'est très bien) et aucune personne que tu connais ne les utilise comme moyen de transport :
"bien sûr des gens font du cheval, pour peu qu'ils en aient les moyens (ça coute cher) mais il ne le font certainement pas pour remplacer leur voiture. Je ne connais personne qui aille au boulot en cheval ou en vacances en diligence, pour la bonne et simple raison qu'on ne dispose même plus des équipements qui permettraient de nourrir et abreuver les animaux sur le chemin. Le cheval est donc devenu, non pas un moyen de transport, mais un loisir, et un loisir très élitiste qui ne concerne pas plus d'1 % de la population française : on ne se va plus à cheval, on en a un ou on en fait ; rien que les verbes éclairent le rapport à ce qui fut autrefois l'essor du transport moderne."
De toi qui est plutôt un poète, j'avoue que je trouve assez étonnante cette vision uniquement utilitariste.
Rien de bien étonnant non plus vu qu'en dépit de mon éducation matérialiste, je m'efforce de ne pas avoir la passion des objets. Du coup, je me méfie grandement de la nostalgie qu'on essaye de nous inculquer autour des vieux objets dont le seul mérite, c'est précisément d'être vieux. C'est le business de Jean-Pierre Pernaud qui, j'en suis sûr, à déjà dû consacrer un reportage à un collectionneur de vinyles ou de jukebox.
Je crois que je tiens ça de mes parents qui m'ont fait visiter des centaines de châteaux, d'églises et de villages fleuris avec des maisons à colombages. Je m'émerveillais par mimétisme jusqu'au jour où je me suis aperçu que ces objets colossaux ou anciens n'avaient souvent rien d'autre à dire que leur âge et que c'est la seule raison pour laquelle on les vénérait. Du coup, je me suis fait un devoir de ne plus respecter les vieilles pierres par conformisme mais lorsqu'elles le méritaient de mon point de vue, par leur histoire ou leur facture.
Là dedans, le vinyle, les presseurs et l'industrie de la musique telle qu'elle a fonctionné depuis 60 ans (et il faut bien comprendre que pour moi, en dépit des bonnes choses qui en sont sorties, ces 60 années ont été globalement mauvaises pour l'art comme pour les artistes), je n'en suis pas nostalgique : Motown, Stax ou Blue Note ne me font pas plus rêver que les maisons closes, les orphelinats ou les gaziers. Ca a existé à un instant T, et ça a disparu à un autre, remplacé par autre chose ni pire ni meilleur. Et s'il s'agit de garder trace de tout cela, le fait que ça n'existe plus ne doit en rien être vécu comme une catastrophe.
Là aussi, je trouve que tu as une vision très tranchée : ça serait ou l'un, ou l'autre. Pourtant, bien que le web ne cesse de se développer, il me semble que le nombre de disquaire est resté stable, voire aurait ré-augmenté.
Alors quoi ? Les gens qui les fréquentent sont des passéistes qui n'ont pas internet ?![]()
Comprends moi bien : je ne suis pas pour la mort des disquaires pas plus que pour celle des librairies et si c'était possible, j'adorerais que les choses cohabitent. Mais je suis juste convaincu qu'ils vont mourir pour la plupart, sans m'en réjouir ni m'en attrister car il n'y a rien à faire pour empêcher cela.
Et je serais bien curieux d'avoir des chiffres sur l'essor des disquaires : les deux qu'on trouvait dans mon quartier ont fermé au cours des 5 dernières années, Virgin a déposé le bilan, Extrapole aussi et personne ne veut acheter la FNAC tant le bateau coule. Et toujours dans mon quartier, aucun magasin de disque ne s'est ouvert. En revanche, un musée dédié au premiers enregistreurs audio (cylindres) et aux gramophones s'est ouvert.
C'est ça l'avenir du vinyle : être dans un musée ou demeurer un loisir pour une toute petite portion de gens avec une poignée de boutiques spécialisées en France, qui à la fin, ne seront que des antiquaires spécialisés. Mais je suis convaincu que ça n'a aucun avenir en tant que support, pour plein de raisons.
Certes, seul l'artiste crée (encore qu'un bon label peut beaucoup aider l'artiste aussi dans la création).
Ca dépend de ce que tu appelles aider : dans bien des cas l'aide pervertit la création. Je trouve notamment aberrante la notion de direction artistique; comme si l'oeuvre devait être le fruit d'un consensus... Et sans rêver à l'artiste maudit, je me méfie de tout ce qui installe l'art et l'artiste dans le confort, car l'art est tout sauf une démarche confortable.
Et pour ce qui est des galleries, pour en avoir un certain nombre près de chez moi et pour avoir déjà traversé les tentes de la FIAC, je peux te dire sans problème qu'un paquet sont, de mon point de vue, des marchands du temple dont le but premier n'est pas de diffuser mais de monétiser. Arrêtons de défiscaliser l'achat d'oeuvres d'art et je n'en doute pas, les quelques galeries qui resteront seront celles qui ont à coeur de diffuser l'art. Et il y aura aussi beaucoup moins de mec pour se faire des cartes de visite avec 'artiste' marqué dessus. On parlera de catastrophe alors. Et moi j'appellerai ça faire le ménage.
Et si les éditeurs et leurs avatars sont une création récente dans l'histoire de l'art, on peut se rappeler qu'avant eux, les artistes étaient dépendants d'un mécène. Était-ce mieux tant pour les artistes que pour le public ?
Pour moi, ce n'était clairement pas idéal, mais c'était 1000 fois mieux, oui. Preuve que j'aime aussi des choses d'autrefois.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 29/08/2015 à 21:30:38 ]
Los Teignos
En face de ça, il y a la musique dématérialisée, donc hébergée dans des serveurs qui ont la taille d'une mégalopole, et qui ont besoin d'une montagne d'énergie pour tourner. Est-ce mieux que ce putain de plastique, la question demeure?
C'est compliqué en effet d'établir ce qui est le plus préjudiciable à l'environnement entre le plastique et les métaux lourds, entre l'électricité et le fuel utilisé pour acheminer les vinyles. En revanche, en terme de place, il n'y a pas photo : une Fnac entière pourrait tenir sur quelques serveurs. Quand on devra vivre deux fois plus nombreux sur la même surface, on s'en souviendra...
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Pictocube
Citation de Will
Objectivement, quelles raisons y a t-il de garder des chevaux, ce moyen de transport obsolète ? Pourtant, je connais des gens qui montent dès qu'ils ont un jour de libre.
Ca t'échappe vraiment que de moyen de transport le cheval soit devenu un moyen de loisir, un sport et une viande que des gens consomment ou bien t'es juste le mec du pub capable de la plus grande mauvaise foi ? ![]()
Sinon je retoruve tout à fait mon point de vue dans celui de Teignos.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
, une clef usb dans un coffret avec possibilité d'acheter en plus l'album photo, uniquement disponible à la vente dans quelques concerts, tirage très limité, remit en main et dédicacé par l'artiste (peut ête 200 ou 300 exemplaires...) , en gros je crois qu'on ne peut pas faire d'objet plus intime, bien mieux qu'un vinyle à x exemplaire, pas besoin de vinyle pour ça...Pour l'anecdote, un pote m'a offert l'album vinyle de Daft Punk , 2 vinyle dans une belle pochette, dépliant genre poster, etc... le pote pensait me faire plaisir car je mixais beaucoup sur vinyle à une bonne époque... lui était en Allemagne à proximité d'un des meilleur disquaire qui existe encore aujourd'hui et s'est senti obligé de m'acheter quelques choses, un peu boutique souvenir...
La seul consolation c'est d'avoir quelque chose qui n'a pas trop souffert de la loudness war, pour le reste la pochette, poster, etc... existe sur le net avant même la sortie du disque, le son est moins bon que ce qu'on peut faire en numérique, et finalement je ne suis pas très fan des Daft Punck d'aujourd'hui...
Anonyme
[ Dernière édition du message le 29/08/2015 à 22:13:36 ]
veedjee
Citation de : O0
Le vinyle, ouais c’est la fin. La seul raison d'aimer le vinyle aujourd'hui c'est le son
La fin n'est pas encore là, à mon avis. Le son n'est qu'un critère parmi d'autres, par exemple dans certains styles les sorties ne se font que sur vinyle, comme il a été dit...
Citation de O0
le Dj a déjà le touché du vinyle avec d'autres technologies
Pour le scratch, un vrai disque fait encore la différence, amha.
[ Dernière édition du message le 29/08/2015 à 23:19:13 ]
Anonyme
La fin n'est pas encore là, à mon avis. Le son n'est qu'un critère parmi d'autres, par exemple dans certains styles les sorties ne se font que sur vinyle, comme il a été dit...
La fin ne date pas d'aujourd'hui, rien de neuf, elle est annoncé depuis plusieurs années et ressort de temps à autre..., par contre les quelques qui perdurent ont de moins en moins de force, effectivement ça s'affaibli... mon entourage actuel a oublié le vinyle, avant tout le monde l'utilisait.
Pour le scratch, un vrai disque fait encore la différence, amha.
Les différences existent, je ne peux pas dire le contraire pour avoir mixé avec des vinyles pendant plusieurs années, et pas que pour le scratch.... Par exemple j'aime particulièrement l'effet de rumble que tu peux contrôler comme la résonance d'une peau de percu...C'est plus un problème d'éducation, d’apprentissage, d'utilisation par la nouvelle génération qui fait que le support est délaissé, un peu comme la perte d'un dialecte.... Tout le monde parle un autre langage au profit d'un autre...
Après on peut quand même avouer que c'est possible de très bien scratcher ou caler avec la technologie actuel, même si c'est pas exactement pareille, encore plus quand un mec qui n'a pas connu le vinyle te fout la pâté....
[ Dernière édition du message le 29/08/2015 à 23:37:31 ]
veedjee
Citation de : O0
ça s'affaibli... mon entourage actuel a oublié le vinyle, avant tout le monde l'utilisait.
Peut-être parce qu'on ne joue pas les mêmes sons. De mon côté j'observe au contraire un regain d'intérêt et la naissance de petits labels autoproduits, les sorties se multiplient. En ce qui concerne le scratch freestyle, personne n'utilise de DVS lors de battles ou de sessions, à part pour beat juggler, sans même parler de contrôleurs (la blague)...
Anonyme

Los Teignos
Je ne suis peut être plus assez dedans, mais je ne vois plus cette mode des battles telle que je l'ai connu dans les années 2000... En gros y'avé pas une soirée sans show vinyl... différent style confondu. A mes yeux c'est vraiment devenu une toute petite niche aujourd'hui.
Avec Red Led, on a rencontré récemment un mec pour nos tests DJing. Le gars était justement un ancien de cette scène là (compets, championnats, tout ça) et ce qu'ils nous a dit était assez édifiant : plus personne ne veut organiser de Battle parce que ça ne déplace pas assez de monde pour être rentable. Ca reviendra peut-être un jour (et je l'espère, j'ai toujours préféré le hip hop old school à la guimauve que c'est devenu ensuite) mais pour l'heure, tout le monde se contrefout du scratch : il n'y en a plus dans le hip hop qui s'intéresse plus au beatmaking et aux synthés, et même les meilleurs du genre se tournent vers l'electro pour gagner leur vie (C2C). On scratchouille vite fait un gimmick pour le titre, mais ça s'arrête là. Et c'est bien emmerdant vu que les DJ qui scratchent étaient les premiers défenseurs du vinyle.
Et c'est le même mec qui nous a expliqué qu'il ne connaissait pas un pro qui jouait désormais avec autre chose que du numérique lorsqu'il était en déplacement (à la maison, c'est autre chose) : pas forcément parce que c'est mieux, mais parce que rares sont ceux qui peuvent se permettre de trimballer 4 caisses de disques à chaque soirée. Or, même si c'est pas la même chose, le numérique permet de faire la blague, en plus d'offrir d'autres avantages qui sont ceux de la MAO (faire sa déclaration SACEM par exemple, mais aussi interagir avec d'autres logiciels et contrôleurs (Live, Maschine, etc.).
D'ailleurs, au niveau du matos, on observe la même chose : moins de platines vinyles produites, cependant que les solutions softs orientées Scratch (Serato notamment) se font gentiment bouffer leurs part de marché par Tracktor qui ne s'embarasse même plus de communiquer sur le scratch.
Et quand on voit ce qu'est devenu la MPC et ce qu'est devenu Maschine, on se dit qu'en terme de matos, le hip hop est devenu un sous marché du matos pour faire de l'électro.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 30/08/2015 à 01:47:45 ]
Jackbrelle
Citation de : Ykar
Citation :le vinyle, c'est du putaind de plastique dégueulasse, et que ça en 2015, ça n'a aucun sens
En face de ça, il y a la musique dématérialisée, donc hébergée dans des serveurs qui ont la taille d'une mégalopole, et qui ont besoin d'une montagne d'énergie pour tourner. Est-ce mieux que ce putain de plastique, la question demeure?
Pas mieux ( j'espérais cette réflexion frappée au coin du bon sens ).
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Jackbrelle
Débat-gigogne ( et intéressant )...
Faudra ( avant de discuter sur l'avenir des petits label qui vivent du vinyle ) déjà s'éclaircir sur l'avenir de la musique vendue ou pas... Mais ce fut débattu ailleurs ( chais plus où, entr'autre avec EPB ).
Ensuite y me semble que c'est bien le CD qui est voué à la poubelle... D'abord parce qu'il est très laid, assez vulgaire comme objet et qu'il représente bien l'époque où on l'a créé, mercantile et sans allure, utilitariste et arnaqueuse ( Je rappelle que l'on découvre ce support merdeux dans les 80's et bien vite après, que sa fabrication est au quart du prix d'un 33T alors qu'on nous le vend 20% plus cher, sans qu'aucun artiste n'y sente une différence, c'est la ferme aux mille vaches artistique et je pense que c'est dans l'inconscient d'une génération ou deux dans un recoin. ) et qu'il a le cul entre deux chaises cumulant tous les défauts. Il n'est ni un bel objet, ni gratos, ni même pratique ( son épaisseur, la fragilité des boites, la fragilité du disc ( une griffe et tu le jettes, ce n'est point le cas du vinyle )... ( Sans compter qu'en inventant ce support copiable, l'industrie de la reproduction musicale s'est tiré une raffale dans la cuisse comme tout bon machin capitaliste à courte vue )
Mais la photo n'a pas fumé la peinture, le numérique n'a pas fumé l'argentique, la bagnole n'a pas zappé les chevaux ( qui n'en déplaise, sont aussi des auxilliaire de l'agriculture intelligente entr'autre ) et Internet n'a pas jusqu'ici anéanti tout ni ne s'apprète à le faire tout de suite. Trop d'humains non-connecté et vaut mieux parce que les serveurs sont vraiment insoutenables pour même la moitié de la populace humaine.
Donc, les galettes 33/45T vont sans doute rester et prendre leur place dès que le CD sera DCD, un peu en retrait, en niche comme disent les entrepreneurs
qui pour moi sont clivants.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
[ Dernière édition du message le 30/08/2015 à 15:12:57 ]
Catradora
une griffe et tu le jettes, ce n'est point le cas du vinyle
Je vois beaucoup de gens qui disent ça, et pourtant je ne vois pas comment vous vous débrouillez, avec un minimum d'attention on peut conserver un CD en excellent état même si on l'écoute tous les jours et qu'on le range après. Par ailleurs j'ai pas mal de CD qui ont des petites égratignures, ce qui n'altère en rien son écoute. Donc je sais pas, sois vous y allez au compas ou à la pointe du couteau, sois j'ai un matos hyper performant, ce que je ne crois pas...
Sinon d'accord avec toi, même si les machines ne se font plus, les ventes de vinyles (sans augmenter énormément) resteront stables selon moi. D'ailleurs, si c'est le cas, il serait logique que quelques constructeurs se remettent à la fabrication des machines adéquates. Mais bon il est clair que le vinyle ne prendra jamais la place de la musique dématérialisée.
Pictocube
Hors sujet :
Non puis genre le vinyl résiste aux rayures, j'ai appris que non très jeune...
+1 pour les CD, j'ai une grosse collection, certains étaient à ma grand mère, ils sont nickel, enfin il me semble.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
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