Florilège : réparties célèbres, jolis "mots" d'auteurs et compositeurs.

Un journaliste demandait à Paul McCartney comment il réagissait à l'annonce de sa mort (!) qui avait été faite la veille.

Je flague.

A la fin d'une de ses pièces, Sacha Guitry se démaquille dans sa loge. Arrive avec fracas un homme qui a forcé le barrage du secrétaire à l'entrée.
- Ah Maître, Maître... enfin je peux vous rencontrer ! Quel talent ! Et quel plaisir de vous voir sur scène, c'est admirable !
Sacha Guitry jauge d'un coup d'œil le fâcheux, du genre nouveau riche parvenu qui se croit tout permis. Il répond pourtant courtoisement, mais avec son humour vachard habituel :
- Mais tout le plaisir a été pour moi, monsieur, de jouer devant si noble compagnie !...
Mais l'homme ne comprend pas l'ironie du propos et renchérit :
- Vous êtes vraiment un immense artiste, Maître... le plus grand de notre temps sans aucun doute... Tenez, je donne un dîner jeudi prochain et je tiens absolument à vous compter parmi mes invités...
Sacha flaire tout de suite le dîner assommant. Il répond un peu embarrassé :
- Ah monsieur, soyez certain que cela aurait été un immense plaisir que d'honorer votre table, mais justement jeudi soir je suis déjà invité... Ce n'est vraiment pas de chance... une autre fois peut être...
- Maître, répond l'homme, cela n'est pas possible !... S'il vous plaît, cela serait un tel honneur pour moi que de vous recevoir...
- Je suis vraiment désolé, rétorque Sacha qui commence à trouver l'homme vraiment pénible, mais je ne peux pas... je me suis engagé...
- Permettez-moi d'insister Maître. Ce dîner sera de la plus noble compagnie avec la présence du Préfet de Police et de l'archevêque. Il ne manque qu'un génie tel que vous...
Sacha Guitry sent que la seule manière de se débarrasser de l'intrus est de lui donner ce qu'il est venu chercher.
- Eh bien monsieur... vous m'avez convaincu. Je serai des vôtres jeudi soir !
- Ah merci merci Maître ! Quel joie, quel honneur...
Et l'homme tourne les talons. Sacha s'adresse alors à son secrétaire :
- Ah quel fâcheux ! Vous lui téléphonerez demain et inventerez une histoire pour lui signifier que je me décommande de ce dîner de jeudi soir...
Mais soudain, il s'aperçoit dans son miroir qu'en fait l'homme n'est pas tout à fait sorti de la loge et qu'il a certainement tout entendu. Alors Sacha Guitry se retourne vers lui en souriant et en tendant la main :
- ... parce que je dîne avec Monsieur !

Son avocat maître Moro Giafferi le défend avec talent. Une scène mémorable eut lieu pendant sa plaidoirie, où il affirma que des victimes avaient été retrouvées et allaient venir se présenter devant la cour d'assises. Le public et les jurés tournèrent la tête vers la porte que le « ténor du barreau » avait alors désignée, et après avoir laissé planer le suspense, souligna le fait que tous ceux qui avaient tourné la tête vers la sortie avaient ainsi démontré leur manque de conviction concernant la réalité des assassinats imputés à son client, mettant en évidence l'absence de preuves formelles contre Landru, faute de cadavre retrouvé. L'avocat général rétorqua du tac au tac que Landru, lui, n'avait pas tourné la tête vers la porte…

Alors qu'on vient chercher Landru dans sa cellule à 5h25 du matin pour le conduire à l'échafaud, l'aumônier se serait approché et lui aurait demandé « Mon fils, croyez-vous en Dieu ? », Landru lui ayant répondu « Monsieur le curé, je vais mourir et vous jouez aux devinettes »