Sujet Hommage aux frères rwandais

Citation : 1896 : Les premiers colons allemands arrivent sur le territoire rwandais.

1916 : Des troupes belges chassent les garnisons allemandes et occupent le Rwanda.

1924 : La Belgique est officiellement mandatée pour administrer le Ruanda-Urundi, c’est-à-dire le Rwanda et le Burundi voisin.

1926 : Les Belges introduisent un système de carte d’identité ethnique différenciant les Hutus des Tutsis. [ils feront tout pour opposer ces deux "ethnies" qui n'en sont pas! :

Les Hutus et les Tutsis parlent la même langue et ont des références culturelles semblables. Bien que certaines tensions aient toujours existé, avant l'arrivée des colons européens, à la fin du 19e siècle, on rapporte une certaine mobilité sociale entre les deux groupes. L'appartenance hutue ou tutsie n'était pas, avant la colonisation, vécue comme constituante d'une identité.

1959 : Les Hutus se rebellent contre le pouvoir colonial belge et l’élite tutsie. S’ensuivent les premiers massacres. Des dizaines de milliers de Tutsis quittent le pays.

1962 : La Belgique accorde l'indépendance au Rwanda. Les tensions entre Hutus et Tutsis engendrent de nouveaux massacres.

1963 : Une offensive des exilés tutsis provoque des représailles meurtrières contre les Tutsis et entraîne un exode vers les pays voisins.

1973 : Un coup d'État militaire porte au pouvoir le général Juvénal Habyarimana, un Hutu.

1975 : Le Rwanda et la France signent un accord de coopération militaire.

1978 : Une nouvelle Constitution maintient l'appartenance ethnique sur les cartes d'identité, mesure qui avait été instaurée par l'administration coloniale. Cette mention ne sera supprimée qu'en 1994.

1987 : Le Front patriotique rwandais (FPR), mouvement de guérilla tutsi, est créé en Ouganda voisin.

1990 : Le FPR passe à l'offensive dans le nord du pays. Intervention des troupes françaises, belges et zaïroises.

1990-1991 : L’armée rwandaise commence à armer et entraîner des jeunes militants hutus surnommés interahamwe (ceux qui attaquent). Plusieurs attaques sont perpétrées à travers le pays, tuant des milliers de Tutsis.

1993 : Les accords de paix d'Arusha (Tanzanie) prévoient la fin de la guerre civile et la formation d'un gouvernement de transition. Déploiement de 2500 Casques bleus dans le cadre de la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR).

L’entraînement des milices interahamwe s’intensifie. Radio-télévision libre des mille collines commence à diffuser des messages haineux exhortant la population à attaquer les Tutsis.

Citation : Les premiers colons allemands

Citation : La Belgique est officiellement mandatée pour administrer le Ruanda-Urundi,

Citation : La Belgique accorde l'indépendance au Rwanda.

Citation : Le Rwanda et la France signent un accord de coopération militaire.

Hors sujet : LE DRUIDE>

Citation : comme je l'ai lu ailleurs, que guano ait été viré fut une très bonne chose pour AF.

Citation : maintenant, taper sur snafu (qui a eu l'intérêt de poser des questions "déclenchantes" interressantes), taper sur le druide, taper sur tous ceux qui ne pensent pas comme toi... ce n'est pas vraiment, comme on l'attend d'un modéro, "prendre de la hauteur".

Citation : t'as initié quoi comme thread "réflectif" ?

Citation : je sais, c'est pas obligatoire pour être qq'un de bien.

Citation : mais le faire et s'y exprimer n'est pas le meilleur moyen de mettre tout le monde dans sa poche ou de rire bêtement "automatiquement".
alors respect pour la polémique.

Citation : j'aurais préféré que tu nous expliques ce que c'est que cette histoire de trucs japonais.
ça aurait été plus utile et aurait plus prouvé que je ne sais pas tout (bien sur !...) que de me couvrir d'injures.

Hors sujet : ouais en hs c'est mieux mais ça reste long quand même.

Pour remettre les choses dans leur contexte avant que je passe pour un monstre,

1) tu me fais une réflexion condescendante sur ce thread
2) je fais une métaphore ECRITE avec le Japon (post 31 du thread sur les amerindiens)
3) tu continues dans ton délire et là j'ai fait mon petit flooding, où j'ai placé plusieurs images choc d'horreur et d'espoir, les photos de Thomas Sankara, Nestor Makhno, Zapata, Sitting Bull, une photo d'horreur du Rwanda et enfin une d'un hibakusha (survivant d'Hiroshima / Nagasaki)

J'admet bien sûr que c'était très exagéré et irréfléchi, je ne peux pas savoir jusqu'où ça peut te toucher. Mais 1) qqpart tu m'as BIEN cherché
2) mon flooding n'était pas destiné uniquement à toi

Avant d'insulter le Druide et de me renvoyer cette connerie de façon bien commode, tu ferais mieux de reconnaître toi aussi tes torts.

Citation : j'ai placé plusieurs images choc d'horreur et d'espoir, les photos de Thomas Sankara, Nestor Makhno, Zapata, Sitting Bull, une photo d'horreur du Rwanda et enfin une d'un hibakusha (survivant d'Hiroshima / Nagasaki)

Citation : Maintenant j'aimerais bien qu'on parle VRAIMENT du sujet

Hors sujet : Dom coutumier des posts inutiles...

Dom, c'étaient d'autres threads, ok? Là, dans ce thread j'aimerai beaucoup qu'on parle du sujet...

Citation : Pierre HASSNER. – Gardons-nous, en abordant la question de l'ingérence, d'une forme d'angélisme ! Comme le reste du domaine des affaires humaines, l'application du devoir d'ingérence n'a pas lieu dans l'empyrée. Une intervention humanitaire est toujours un mélange de principes et d'intérêts. Comme peu d'acteurs avaient intérêt à intervenir au Rwanda pour protéger les Tutsis contre les Hutus, la communauté internationale n'a rien entrepris de sérieux. Au Kosovo, si certains pays occidentaux, emmenés par les Etats-Unis, ont fini par intervenir, c'est parce que la crédibilité de l'Otan était engagée. Mais si le Kosovo souligne les coûts et les limites de l'intervention, le Rwanda rappelle les dégâts que peut causer la non-intervention, comme aujourd'hui au Soudan. Le Rwanda arrivant après l'échec cuisant de l'administration Clinton en Somalie, la tendance s'est fait jour, notamment aux Etats-Unis, à refuser d'employer le terme de «génocide» à propos de la situation rwandaise. Cette précaution oratoire avait un objectif : justifier la non-intervention. Boutros Boutros-Ghali ne put finalement pas mobiliser les 5 000 hommes qui auraient, peut-être, enrayé la mécanique du pire.

Citation : Il est loin le temps où Louis de Guiringaud pouvait déclarer : « L’Afrique est le dernier continent qui soit à la mesure de la France, à sa portée. Le seul où, avec 200 hommes, elle puisse changer le cours de l’histoire ». Aujourd’hui, la diagonale des crises, d’Asmara à Luanda, démontre la dynamique d’impérialismes régionaux afro-africains qui dépassent à bien des égards nos moyens de réaction. Notre choix de ne pas intervenir, montré au Rwanda (1994) et confirmé au Congo (1997), ainsi qu’en Côte d’Ivoire (1999) est révélateur de cette réorientation. En fait, sur le plan militaire, la France se contentera à l’avenir de contribuer à la sécurité de l’Afrique subsaharienne par le dispositif RECAMP (renforcement des capacités de maintien de la paix), pivot de la nouvelle doctrine de coopération française de défense en Afrique, qui consiste à fournir une assistance militaire technique, du matériel et de la formation aux militaires africains. Ce, alors que la nouvelle physionomie de l’armée française, due à l’abandon de la conscription, modifiera le profil des unités se rendant en Afrique. À la culture militaire très fortement africanisée des troupes de marine se substituera la logique d’unités tournantes qui n’auront que quelques mois pour s’adapter au terrain.

Une nouvelle politique est donc en gestation. Qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, le constat s’impose : la France adapte sa politique africaine. Quarante ans après la vague des indépendances, le processus est pour le moins naturel. Une décennie après la fin de la bipolarité, durant laquelle l’Occident s’accommodait fort bien de son rôle de « gendarme de l’Afrique », rien ne semble plus logique.

Le risque serait néanmoins qu’après un excès de France, on ne déplore demain son absence. Se désintéresser de l’Afrique constituerait une erreur stratégique, au moment où d’autres acteurs, du Japon aux États-Unis, commencent à mesurer pleinement l’intérêt de ce continent.