Sujet Les images qui tordent (ou pas)

Mmmm... il faudrait déjà que les chiffres soient exacts tellement on n'est pas sûrs de ce que consomment et rejettent les animaux "à manger" (vaches, cochons, poulets...). Ensuite, ça dépend du type d'élevage et il est farfelu de comparer les fermes limousines ou du Cantal avec les mégaexploitations du Wyoming,, par exemple. Pas la même nourriture, pas le même impact... Enfin, les déjections des vaches, entre autres, sont utilisées comme amendement (oui, je sais, le lisier des porcs en Bretagne, toussa, mais tout excès est un excès).
Bref, l'équation n'est pas si simple, elle devrait être liée à un territoire et à ses habitants (je mange beaucoup moins de viande rouge que l'américain moyen).
Toute généralisation est inutile car, par définition, fausse, car elle ne montre pas les éventuelles adaptations et politiques vertueuses locales.

Hashtag ce n'est que mon avis de limousin.

Citation :

Bref, l'équation n'est pas si simple

Dsl de te contredire mais pour ce que j'en pense et ce que j'en ai lu et entendu, c'est au contraire très simple. Un chiffre par exemple dont je n'ai plus la source mais qui était sérieuse (après ce n'est que ma parole et donc une info à creuser), il faut 4 fois plus de terre pour nourrir un omnivore qu'un végétarien, industriel ou pas.

Citation :

Dsl de te contredire mais pour ce que j'en pense et ce que j'en ai lu et entendu,

Moi ce que j'ai lu et entendu, c'est que les régimes végans et végétariens pourraient être bénéfiques s'il s'agissait de circuit courts, de produits locaux (moins de 150kms), de saison, toussa. Mais dans la réalité, il s'agit en fait principalement de plats sur-préparés, sous film plastique, qui viennent de l'autre bout du monde. C'est certes très bon pour la santé de celui qui mange, mais libéralisme oblige, cette bouffe-là est soustraite des populations locales pour alimenter le client occidental qui a plus de pognon. La France produit bien moins de quinoa qu'elle n'en consomme, et importer des tomates bio d'Argentine en hiver ne va pas résoudre les problèmes écologiques de cette planète.

Comme souvent, l'équation n'est effectivement pas simple. Entre "ce qui pourrait être si..." et "ce qui se passe en réalité", il y a une sacrée marge. Les prêches végan et végétariennes ont ceci des pénible qu'elles simplifient tout et qu'on peut vite avoir l'impression que l'objectif n'est pas d'être écolo mais de se grandir en méprisant les autres. Mais sans trop modifier son mode de vie quand même.
J'ai des potes végans, et ils ont au moins l'humilité et la sincérité de reconnaître que leurs raisons sont morales (ne pas bouffer d'êtres vivants), ou sanitaires (avoir une alimentation équilibrée), et non pas écologiques.

Pourquoi il faudrait manger des tomates en hiver sous prétexte qu'on est végétarien ?
Pourquoi faudrait il bouffer du quinoa sous prétexte qu'on est végétarien ?

C'est des arguments complètement claqués. Il faut plus d’énergie, d'eau, de surface au sol pour produire une alimentation carnée qu'une alimentation massivement végétarienne. Point.

Si vous avez la possibilité de choisir, et que vous préférez continuer a sur-consommer, vous en avez effectivement le droit, assumez, et foutez la paix aux vegetariens (ou alors trouvez de vrais arguments).

Nick, je comprends tes propos. Effectivement tu as raison lorsque tu pointes des dérives mais je ne vois pas le rapport avec le sujet de la viande qui nous occupait plus haut. Si tu vas par là on va aussi dire qu'une bonne partie de la viande produite l'est à partir de soja importé d’Amérique du sud au prix de la destruction de la foret. Sans compter les antibiotiques et les hormones ... Mais ça ne change rien à l'équation selon laquelle il faut 4x plus de terres pour nourrir un omnivore moyen (le terme était précisé dans ma source) qu'un végétarien. D'ailleurs le problème de la consommation de viande est à la une des recommandations du GIEC ... quand même.
Après pour les dérives locales/pas locales que tu soulignes c'est tout à fait une réalité et donc un autre problème qui s'ajoute.

Citation :

Mais dans la réalité, il s'agit en fait principalement de plats sur-préparés, sous film plastique, qui viennent de l'autre bout du monde.

Mais là encore je ne suis pas d'accord et je trouve ça un peu caricatural. Il y a effectivement dans tous les magasins bios des rayons genres saucisses végans ressemblant à des merguez et qui viennent d'autres pays en Europe ou bien d'autres régions de France, mais ce ne sont pas la majorité des rayons loin s'en faut. Il y a des rayons légumes, des rayons nouilles, des rayons fromages etc etc et au rayon légume du biocoop où je vais tu ne trouveras pas de tomates, ni aucun légume d'été en hiver ... pas plus que tu ne trouveras de choucroute en été ...
Les supermarchés qui vendent des légumes bios pourris venant d'Espagne ? c'est complètement nul ...

Après c'est sûr, quand tu deviens végétarien après une vie omnivore, que tu es désemparé tu as tendance à foncer vers des substituts faciles qui font le beurre d'industriels qui ont repéré le filon. Mais un végétarien expérimenté ne mange pas forcément de ce pain là.

https://fr.audiofanzine.com/le-pub-politique-et-societal/forums/t.675834,vegetariens-vegans-et-vegetaliens-c-est-par-ici,post.11080791,p.143.html

Mon message est volontairement simplificateur, pour refléter le coté simplificateur des débats végans/végés, qui n'amènent à rien parce que ça manque totalement de nuance et de recul. J'aurais pu aussi dire de façon perpendiculaire: "la vraie solution c'est de manger du poisson: pas d'arrosage, pas d'engrais, pas de surfaces de terre perdues pour les cultures. Point."

Malheureusement, les discussions sur ce sujet donnent rarement quelque chose d'intéressant. L'image pro-végane postée plus en amont avait toutes les chances de lancer ce débat-ci, au raz des pâquerettes. D'un coté comme de l'autre, l'objectif ici n'est pas de sauver la planète, ni de trouver des solutions, ni d'avancer ou de faire évoluer les mentalités. L'objectif est de créer du conflit, de trouver une faille chez l'autre pour le rabaisser. Ce n'est pas un débat de fond, c'est une querelle de b*te dans la cour d'école. C'est pénible.

Il existe parfois des fils de discussions avec des gens qui réfléchissent vraiment à leur empreinte carbone, leur alimentation, leurs habitudes de vie, etc. Ca fonctionne parce que les membres ont beaucoup d'empathie, beaucoup d'humilité, et sont conscients de la complexité du sujet et du coté dérisoire de leur action individuelle.