Sujet Qu'est-ce qui vous fascine automatiquement ?
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Anonyme
Ce coup ci parlez nous des petits trucs devant lesquels vous scotchez.
Moi c'est :
-Les aiguillages de trains (surtout quand y'en a plein)
-Les usines d'embouteillage à la chaine
-Un DJ qui scratche (pas comme moi au couteau !)
-Un beau circuit de train électrique bien décorré
samy dread
Non je ne mettrai pas de pull
MagicFFT
Mieux vaut allumer des petites lumières que de se plaindre de l'obscurité. - Lao Tseu
Les chiffres ne mentent pas, mais ne disent pas tout.
MagicFFT
Mieux vaut allumer des petites lumières que de se plaindre de l'obscurité. - Lao Tseu
Les chiffres ne mentent pas, mais ne disent pas tout.
oryjen
C'est d'ailleurs ce que je critique le plus dans l'art contemporain : trop d'oeuvres ne tiennent debout que par un sous-texte, une explication de la démarche ou un contexte. Je suis peut-être un vieux con ringard, mais j'estime qu'une oeuvre doit s'apprécier pour ce qu'elle est, avec le regard, la sensibilité, la culture et les codes du regardeur et non grâce à une explication de l'âââârtiste qui t'explique le pourquoi du comment et le message qu'il a voulu faire passer.
Bien sûr.
L'oeuvre doit pouvoirs exercer, hors de tout commentaire, une sorte de pouvoir "magique" sur le spectateur.
Cependant, il lui incombe, à lui, de s'avancer à sa rencontre délesté de son besoin frénétique de "références", la plupart, selon nos tropismes culturels, étant actuellement d'ordre intellectuel.
C'est un peu de boulot... On n'entrevoit clairement le poids de ce qui nous manipule qu'une fois qu'on a commencé à s'en défaire.
On ne peut nier que beaucoup de formes "artistiques contemporaines" sont en effet des formes de communication.
Mais nous devons interroger l'idée aujourd'hui dominante selon laquelle l'art se confondrait fatalement avec la communication.
C'est absolument faux.
Ce qui fait le "pouvoir" ou la "valeur" artistique de "La Liberté Guidant le Peuple", de Delacroix, ce n'est pas la référence à l'actualité politique ou sociétale que l'on y trouve, et ce n'est pas non plus l'affirmation péremptoire du nouveau style pictural qu'il y affirme (en rupture apparente avec le néo-classicisme d'Ingres par exemple), deux points sur lesquels il s'est largement appuyé pour assurer à son oeuvre une pérennité séculière.
C'est quelque chose d'autre, qui l'habitait, où il puisait la force, le culot, l'élan de rompre et de bâtir à neuf, et dont la qualité propre et unique transparaît d'un tableau à l'autre, indépendamment du sujet/prétexte, au travers de formes associées avec liberté et justesse.
Le vrai langage de l'art visuel, c'est cette forme particulière, irréductible à tout "discours sur" (serait-ce sur elle-même...) que prend la résonance intense de la partie avec le tout.
Cette "forme"-là n'est pas une "notion"; elle n'a pas de nom; elle n'est pas d'ordre culturel; elle rejoint le sauvage, le naturel, le primordial informulé.
Elle seule dure en parlant haut et fort, et traverse les temps en demeurant absolument intacte.
Ce qui nous saisit en voyant les peintures de la grotte Chauvet est la même chose exactement que ce qui fait la valeur particulière d'un Delacroix au milieu des scories laissées par tous les tâcherons de son époque.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 03/11/2014 à 10:28:29 ]
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 03/11/2014 à 10:53:06 ]
8oris
Quant au front bas, je n'y peux rien, c'est génétique, je viens des alpages!
C'est d'ailleurs surement pour ça que je n'ai pas pu apprécier toute la qualité de ton long pavé dans lequel, cependant, la philosophie flirte parfois dangereusement avec la cuistrerie.
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