Strasbourg et non, ça parle pas anglais mais alsacien!
Les seuls qui voulaient bien parler avec moi étaient les autres "expatriés" dont une bordelaise qui avait exactement le même ressenti que moi.
En Bourgogne, d'où je venais, j'avais jamais eu ce type de comportement, après les francs Comtois bons vivants et toujours drôles ou les dijonnais et auxerois plus discrets mais très sympathiques, c'était vraiment la grosse douche froide.
Selon les facs, ça pouvait être bien pire à Nancy. En fac de droite (milieu des 90's), ça se faisait à l'ancienne : les étrangers pas de souci, mais fallait pas que ça soit du bougnoule ou du nègre : les 2 se faisaient siffler par les étudiant(e)s blanc(he)s.
Les noirs avaient droit en prime aux cris de singe.
Le tout devant l'oeil bienveillant des profs de droite, qui nous enseignaient ensuite la réalité d'un état de droit(e).
Par contre, disclaimer : l'état d'esprit des 800 élèves de la fac de droite de Nancy ne représentaient absolument pas la mentalité des 140 000 autres habitants, au total opposé même.
Le racisme, ici, c'est pas super bien vu et encore moins partagé.
Paie ton hospitalité alsacienne quand même les jeunes parlent alsacien devant toi pour pas que tu comprennes ce qu'ils disent et dès que tu as passé ton chemin, ils reparlent en français.
Pendant plusieurs mois à l'université Blaise Pascal...
Les strasbourgeois ne veulent pas intégrer, restent entre eux et appellent les "français", ceux de l'intérieur...
Si ça se trouve même eux ne comprennent pas ce qu'ils disent quand ils parlent alsaciens ?
Si j'en vois faire ça si un jour je passe là-bas je leur poserai la question quand même.