Sujet Les questions auxquelles on n'a pas les réponses mais un AFien peut les avoir
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Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
j-master
33960
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
ça se repère bien normalement
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
Hit !
22132
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
j-master
33960
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
Il suffit d'aller jeter un oeil dans la section "santé/audition" pour comprendre que nos problèmes de sensibilité au bruit (enfin, me concernant, c'est surtout de "sensibilité à l'absence de sensibilité de mon entourage" qu'il s'agit 
) sont communs, et -tiens comme c'est bizarre- probablement sur-représentés chez les musiciens...
ça s'exprime de plein de façons différentes : on entend plein de trucs que la plupart des gens n'entendent pas (les sifflements de composants électroniques, typiquement), ou alors carrément des acouphènes, ou juste une intolérance au bruit en général...
Après, la question en lien avec notre pratique musicale : cause ou conséquence ?
) sont communs, et -tiens comme c'est bizarre- probablement sur-représentés chez les musiciens...ça s'exprime de plein de façons différentes : on entend plein de trucs que la plupart des gens n'entendent pas (les sifflements de composants électroniques, typiquement), ou alors carrément des acouphènes, ou juste une intolérance au bruit en général...
Après, la question en lien avec notre pratique musicale : cause ou conséquence ?
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
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Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
Wilko-
7552
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
Anonyme
27133
Chris Kazvon
17116
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 12 ans
Will Zégal
74432
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Il est possible qu'on ait des prédispositions (innées ou acquises) au son, une plus grande sensibilité à celui-ci et que ce soit ça qui nous ait conduit à faire de la musique.
Il est probable aussi que, affinant notre oreille, nous devenions plus sensibles aux sons.
Il y a quelques jours, nous nous réveillons au petit matin sous la tente en pleine brousse avec ma douce. On écoute la symphonie des chants d'oiseaux. Elle a emporté le bouquin pour reconnaître les oiseaux, mais évidemment, cela ne fonctionne pas avec le chant. Elle me dit un truc du genre "de toutes façons, il faudrait commencer par différencier les différents chants et ensuite faire la différence entre espèces et individus d'une même espèce".
J'ai ouvert des yeux comme ça
pendant quelques secondes, parce que moi, j'entendais parfaitement les différents chants correspondant à différentes espèces et différents individus d'un même espèce, essentiellement par localisation dans l'espace.
J'ai réalisé que, évidemment, nous n'avions pas du tout la même capacité ni de séparation, ni de localisation des chants d'oiseaux.
Je me rappelle quand je me suis mis à la photo. Je me suis alors mis à voir une quantité incroyable de choses, y compris dans des lieux familiers. Des trucs que rien ne m'empêchait de voir auparavant, mais auxquels je n'avais juste jamais fait gaffe.
Passé en mode photographe, je me suis mis à être attentif à tout ce qui pouvait être intéressant dans mon champ de vision et à beaucoup élargir celui-ci en observant beaucoup, beaucoup plus.
J'imagine que c'est le même phénomène quand quelqu'un se met à la musique. D'ailleurs, les exercices à l'école où on demande aux mômes de reconnaître les différents instruments qui jouent ensemble ne sont pas vains : il permettent une meilleure perception du son et de mieux savourer la musique.
Quand j'étais gamin, j'entendais essentiellement un morceau comme une masse sonore. Aujourd'hui, j'entends toute musique comme un mélange de pleins de trucs.
C'est pareil avec le goût. Ceux qui ne font pas gaffe, ne cuisinent pas, peut-être n'ont pas la chance d'avoir une alimentation de qualité et diversifiée sont la plupart du temps incapables de retrouver les épices et aromates qui figurent dans un plat. Moi qui cuisine beaucoup, je n'y arrive pas à tous les coups. Un cuisinier ou un critique gastronomique doit y arriver beaucoup mieux.
Après, la part de prédisposition et d'acquis là-dedans, je n'en sais rien.
Je sais par exemple que ma frangine a toujours chanté incroyablement faux et n'avait aucune oreille. Elle ne fait pas de musique, mais est très amatrice de musique. Avec le temps, les rares fois où je l'ai entendue chanter, c'était nettement moins faux et je l'ai entendue déceler un manque de justesse dans des cas où je ne l'en aurais pas crue capable, en tous cas il y a des années.
Il est probable aussi que, affinant notre oreille, nous devenions plus sensibles aux sons.
Il y a quelques jours, nous nous réveillons au petit matin sous la tente en pleine brousse avec ma douce. On écoute la symphonie des chants d'oiseaux. Elle a emporté le bouquin pour reconnaître les oiseaux, mais évidemment, cela ne fonctionne pas avec le chant. Elle me dit un truc du genre "de toutes façons, il faudrait commencer par différencier les différents chants et ensuite faire la différence entre espèces et individus d'une même espèce".
J'ai ouvert des yeux comme ça
pendant quelques secondes, parce que moi, j'entendais parfaitement les différents chants correspondant à différentes espèces et différents individus d'un même espèce, essentiellement par localisation dans l'espace.J'ai réalisé que, évidemment, nous n'avions pas du tout la même capacité ni de séparation, ni de localisation des chants d'oiseaux.
Je me rappelle quand je me suis mis à la photo. Je me suis alors mis à voir une quantité incroyable de choses, y compris dans des lieux familiers. Des trucs que rien ne m'empêchait de voir auparavant, mais auxquels je n'avais juste jamais fait gaffe.
Passé en mode photographe, je me suis mis à être attentif à tout ce qui pouvait être intéressant dans mon champ de vision et à beaucoup élargir celui-ci en observant beaucoup, beaucoup plus.
J'imagine que c'est le même phénomène quand quelqu'un se met à la musique. D'ailleurs, les exercices à l'école où on demande aux mômes de reconnaître les différents instruments qui jouent ensemble ne sont pas vains : il permettent une meilleure perception du son et de mieux savourer la musique.
Quand j'étais gamin, j'entendais essentiellement un morceau comme une masse sonore. Aujourd'hui, j'entends toute musique comme un mélange de pleins de trucs.
C'est pareil avec le goût. Ceux qui ne font pas gaffe, ne cuisinent pas, peut-être n'ont pas la chance d'avoir une alimentation de qualité et diversifiée sont la plupart du temps incapables de retrouver les épices et aromates qui figurent dans un plat. Moi qui cuisine beaucoup, je n'y arrive pas à tous les coups. Un cuisinier ou un critique gastronomique doit y arriver beaucoup mieux.
Après, la part de prédisposition et d'acquis là-dedans, je n'en sais rien.
Je sais par exemple que ma frangine a toujours chanté incroyablement faux et n'avait aucune oreille. Elle ne fait pas de musique, mais est très amatrice de musique. Avec le temps, les rares fois où je l'ai entendue chanter, c'était nettement moins faux et je l'ai entendue déceler un manque de justesse dans des cas où je ne l'en aurais pas crue capable, en tous cas il y a des années.
KoalaMan
19513
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
Ta propre oreille s’habitue aussi : tu joues sans doute plus souvent avec des cornemuses ou des bombardes qui ne sont pas exactement des modèles de justesse tempérée...
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
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