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Qu'est ce qui vous agace automatiquement?

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Sujet de la discussion Qu'est ce qui vous agace automatiquement?
Hein?
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91726
Merci jeansouniev et mossieur jean pour la chouette petite vidéo très ludique :bravo:
J’ai bien sûr déjà eu connaissance de tout ça, mais comme dit koala et will, je manque de travail!
Malgré tout je ne pense pas forcément que ça a été réfléchi de la part de radiohead justement. Les habitudes d’écoute (et donc les goûts) sont très importantes aussi simplement => l’exemple des jazzmen en est un bon, je n’arrive personnellement pas à déceler ce qui peut plaire aux gens qui écoute des trucs jazz modal, pourtant j’adore les couleurs que ça peut y apporter dans la pop/rock, mais eux n’écoutent quasi que ça.

J’analyse parfois moi même ce que je compose après coup, et je sais que j’aime assez bien quand ça devient dissonant.
Jeansouniev parlait de tension entre G et B, moi j’entends plutôt de l’excitation. Et pourtant quand je réécoute au regard de ce qu’il explique je comprends/j’entends ce qu’il dit. J’ai la même difficulté à associer mineur/majeur à triste/joyeux par exemple.

En tout cas, creep, on peut dire que c’est une chanson d’une cohérence assez classe, et le grand public ne s’y est pas trompé.
91727
Citation :
je n’arrive personnellement pas à déceler ce qui peut plaire aux gens qui écoute des trucs jazz modal


La tonalité, ce n'est qu'un mode qui a réussit !

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

91728
Exactement. L'intérêt du modal c'est de développer sur la longueur ce que la tonalité ne permet que sur quelques mesures ou quelques fois uniquement de petits fragments de mesures.
91729
et puis il y a aussi l'instrument …. moi j'ai des bourdons (ou basses) continuent;
mon oreille fonctionne comme ça; l'aspect modal dans les zics anciennes et traditionnelles est quasi inscrit dans l'adn

une vielle et alors ...??

[ Dernière édition du message le 24/03/2021 à 11:38:04 ]

91730
pour en revenir aux trucs qui agacent, c'est quoi cette mode les fameux "c'est malaisant" "peinant" "donne le sentiment de gênance" :8O:et autres trucs du genre sur les tv radio ??????

une vielle et alors ...??

91731
Le témoignage d’une langue qui évolue et de jeunes qui ne veut pas parler la même langue que leurs parents.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

91732
Langage utilisé par des jeunes de la droite monarchiste alors. Parce que malaisant ou peinant ça fait un peu moisi comme terme.
Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
91733
À croire que la jeunesse souhaite déranger ! :mrg:

À mon époque, c’était le verlan qui choquait. Il y a quelques années c’était l’intégration d’expression en arabe. Puis des vieux mots d’argot remis à la mode (michetonneuse).

Là, on dirait un genre de mauvaise traduction de l’anglais, pourquoi pas après tout.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

91734
Citation :
toutes ces mesures ont surtout pour objet de contrecarrer le blanchiment d'argent... et c'est un devoir pour les banques.

Oui on sait bien. C'est juste que là, la curiosité va un peu loin comme même . Et aussi, pourquoi on me demande des détails dans une banque et pas dans l'autre ?

Et si on voulait contrecarrer le blanchiment d'argent, on arrêterait déjà de travailler avec certains pays et certains instruments financiers. C'est vrai que au niveau réglementation c'est plus facile de faire chier le client clampin moyen, et se donner bonne conscience.


x
Hors sujet :
J'ai decouvert il n'y a pas longtemps un truc édifiant parmi plein d'autres. Il existe une liste de pays dits non-coopératifs en matière fiscale, éditée par l'OCDE il me semble. Cette liste est divisée en plusieurs catégories, 4 je crois. Pour la France les pays louches (avec lesquels on veut pas bosser) c'est les deux catégories les plus mal notées, et ben pour le Luxembourg les pays louches c'est juste la dernière. L'avant-dernière catégorie visiblement elle ne pose pas de problème au Luxembourg.
Putain, on est tous dans l'Europe et on est toujours infoutus de s'accorder, tout ça au nom du business. Bordel.


Et après ça on vient me faire chier pour savoir mon salaire. Mon salaire putain, qui est déjà connu du fisc ! Je vois pas pourquoi je donnerais cette info à ma putain de banque.
(Qui n'est pas celle où je bosse, je mélange pas)

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

[ Dernière édition du message le 24/03/2021 à 12:40:21 ]

91735
Fichtre c'est vrai que de reparler de ça, ça agace automatiquement :facepalm:

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

91736
:mrg: prends tes gouttes

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

91737
Allez, hop ! Le magot sous le matelas du petit ! :facepalm:
91738
Le petit y a longtemps qu'il est parti

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

91739
Agace : Le nouveau truc à la mode en art, le NFT
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/aujourd-hui-l-%C3%A9conomie/20210324-le-nft-une-lubie-techno-de-milliardaire-ou-une-r%C3%A9volution-du-march%C3%A9-de-l-art?ref=fb_i

Où comment rendre cher un truc qui sert à rien et qui est énergivore au possible.
91740
Moi j'aime bien "malaisant". Je trouve que c'est un mot très imagé. Je l'entends la plupart du temps utilisé dans une situation où quelqu'un pour qui on a de la bienveillance se couvre de ridicule en public ou met le groupe en situation de ridicule ou dans une situation à laquelle il n'adhère pas. (genre un membre de la bande d'amis qui se prend la tête avec une tierce personne alors que ses amis estiment que c'est lui qui a tort)

Je ne vois pas trop d'équivalent en un mot. d'mon temps, on disait "je te dis pas le malaise", mais ça a comme souvent finit employé à toutes les sauces et à contresens.

"Peinant" ou "gênance", j'aimais entendu, par contre.

Citation de KoalaMan :
Le problème avec la théorie, c'est que savoir des choses ne veut pas dire les avoir intégrées. On voit ça souvent avec des gens qui ont un petit bagage théorique, mais qui sentent que ça les bloque. La solution n'est pas "moins de connaissances", mais "plus de travail" pour intégrer ces connaissances dans un vocabulaire spontané.

+1. J'ai appris énormément de choses en cours de jazz. Une heure de théorie suivie d'une heure de mise en pratique une fois par semaine pendant deux ans. T'en avales.
J'ai pratiquement tout perdu parce que ça ne s'est ensuite pas inscrit dans ma pratique musicale. Exactement comme l'allemand que j'ai plutôt bien parlé il y a longtemps et pratiquement perdu aujourd'hui faute d'occasions de pratiquer.

Maintenant, ce que j'ai appris en théorie n'est pas vraiment perdu (pas plus que mon allemand n'est équivalent à celui d'un débutant). Quand ça parle théorie avec d'autres musiciens, je sais de quoi ça parle, même si je suis incapable de jouer de tête le mode phrygien de do sur un clavier. Mais si j'en ai besoin ou envie, ce n'est plus qu'une révision, une remise en mémoire, pas un nouvel apprentissage.

Je n'ai pas contre pas le sentiment que ces apprentissages m'aient aucunement bloqué. Au contraire, ils m'ont pas mal ouvert en terme de composition et d'arrangements. C'était d'ailleurs pour ça que je les avais suivis, constatant que je tournais alors un peu en rond.

[ Dernière édition du message le 25/03/2021 à 10:28:30 ]

91741
Un des avantages de bien connaître la théorie c'est comme avoir une carte et de toujours savoir où aller et donc de gagner énormément de temps qu'on pourrait perdre à tâtonner. Et pour rester dans l'analogie de la carte, une fois que tu la connais bien, tu peux prendre d'autres chemins et développer des idées musicales qui s'éloignent des dogmes théoriques et prendre des petites routes. Bref, pour bien briser des règles il faut commencer par les connaître.
91742
Pas mieux. Mais déjà, avant de briser les règles, il y a de quoi faire au sein de celles-ci.

J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup entendu dire que l'apprentissage théorique bridait la créativité. Connerie. Je pense que ça vient d'une certaine formation classique où, tout en apprenant beaucoup de théorie, on n'apprenait pas à l'exploiter autrement qu'en interprétant des partitions.

C'était typiquement le cas de mon ex : 10 ans de piano classique et de solfège. Incapable de jouer quoi que ce soit sans partition ou sans avoir auparavant appris la partition.

Nous avons suivi ensemble les cours de jazz dont je parlais. Elle s'est mise à improviser à mort. Il m'arrivait de l'entendre improviser (et souvent fort bien) des après-midi entières.
91743
Citation :
avant de briser les règles, il y a de quoi faire au sein de celles-ci.

100% ok

Citation :
tu peux prendre d'autres chemins et développer des idées musicales qui s'éloignent des dogmes théoriques et prendre des petites routes

en creusant un peu, on s'aperçoit qu'il y a souvent une théorisation du truc qui existe déjà.

Le soucis que j'ai, même en connaissant pas trop mal la théorie, c'est que j'ai souvent dû faire des choix de temps de cerveau disponible, je suis très loin de pratiquer autant que certains, du coup si je reste collé à la théorie, je ne décolle jamais vraiment, cette espèce de paralysie analytique que j'évoquais.

Will évoquait le Do phrygien. En réfléchissant je peux le retrouver. Avec les astuces mnémotechniques que j'ai appris, je peux rapidement le jouer sur une guitare. Mais c'est pas immédiat et spontané.
L'apprentissage théorique ne bride pas la créativité, mais il faut y mettre du temps et du travail.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

91744
Ta remarque sur la guitare m'amène une petite réflexion liée à la mémoire musculaire.
Une des choses qui m'a probablement empêché de garder en application une bonne partie de la théorie apprise est notamment le fait de ne pas jouer sur un instrument.
Je m'explique : c'est assez peu de temps après ces cours que j'ai eu l'accident qui m'a empêché de continuer à jouer de la guitare, mais aussi des flûtes, du clavier à deux mains... et je suis donc passé aux machines.
C'est une approche assez différente.
A la guitare, j'ai gardé une mémoire musculaire. Cela doit faire quinze ans que je n'en joue plus. Il y a quelques temps, un guitariste voulait m'accompagner sur une chanson de Brassens, mais ne connaissait pas la grille. J'étais incapable de la lui citer de tête, mais j'ai pris sa guitare et sans vraiment en jouer, sans pouvoir exactement reprendre les positions d'accord, j'ai quand même pu retrouver la grille grâce à ma mémoire musculaire.

Donc, bosser la théorie, c'est bien, mais vraiment, il faut jouer, jouer et jouer. A la guitare notamment, plein de gens connaissent un vaste panel de gammes ou d'accords par positions tout en étant incapables d'en citer toutes les notes sans se creuser les méninges.
91745
Citation :
mais vraiment, il faut jouer, jouer et jouer. A la guitare notamment, plein de gens connaissent un vaste panel de gammes ou d'accords par positions tout en étant incapables d'en citer toutes les notes sans se creuser les méninges.


oh que oui. C'est un peu mon cas. J'ai appris les modes par schémas de positions, je m'en sors pas mal comme ça, surtout que j'ai intégré les fonctions des notes dans ma pratique, mais je n'ai pas la connaissance absolue des notes que je joue (il me faudra une fraction de seconde pour les retrouver, parce que je connais mon manche), et j'userai de ruses pour transposer mon mode ou mon schéma.

Après, je pouvais pas à la fois ingurgiter les volumes de données qu'on me demandait dans mes études de bio, et l'intégralité des modes dans toutes les gammes... de toutes façons, je n'aurais pas eu l'opportunité (le temps) de m'en servir... ni l'utilité, d'ailleurs ?

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

91746
Citation :
ni l'utilité, d'ailleurs ?


Nécessité fait loi comme on dit. Pas utile, donc pas nécessaire de passer du temps dessus.
Il faut une carotte et là on en trouvera l'utilité. Ça rejoint un peu ce que tu disais plus haut
sur le fait que même les petites routes finissent pas être théorisées, mais encore faut-il ressentir le besoin de les prendre, le fameux "je tourne en rond".

Pour ce qui me concerne, dans mon apprentissage j'ai appris des tonnes de choses sans en avoir l'utilité à l'époque
et aujourd'hui tout ça me sert bien chaque jour, non pas seulement à comprendre, mais à prendre mes aises et faire la musique que j'entends.

[ Dernière édition du message le 25/03/2021 à 11:20:11 ]

91747
j'ai envie de croire que ce qu'on apprend finit souvent par nous servir
Peut être simplement parce qu'on cherche à s'en servir, finalement.

Cela dit, j'ai appris des tonnes de choses en maîtrise de biologie qui ne me servent à rien, à part parfois un peu me la péter avec du savoir inutile sorti de derrière les fagots.
La culture, c'est ce qui reste quand on a oublié.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

91748
Citation de j-master :
j'ai envie de croire que ce qu'on apprend finit souvent par nous servir
Peut être simplement parce qu'on cherche à s'en servir, finalement.


Oui, histoire d'avoir plusieurs alternatives et agrandir ainsi les possibilités de faire de la musique
dans divers styles.
91749
pas forcément. Ce que je dis, c'est qu'une fois qu'on a acquis un savoir, même sans finalité immédiate, on va orienter ce qu'on fait de manière à pouvoir exploiter ce savoir.
Chez certaines personnes, avec peu de savoir, ça tourne souvent très court, façon disque rayé totalement prévisible.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

91750
Clair. Une connaissance n'est pas toujours utile en elle-même, mais elle peut beaucoup aider à acquérir d'autres connaissances qui le seront.