Deux ans et demi que Michaël Youn et sa compagne, Isabelle Funaro, ne se quittent pas. Encore moins en ce moment. Le couple est en pleine promotion de « Fatal », qui les réunit à l’écran. Pour sa première réalisation, aujourd’hui dans 470 salles, Michaël Youn a dédié ce long-métrage à Fatal Bazooka, ce rappeur créé à l’époque du « Morning Live », sur M 6. Sur la terrasse ensoleillée d’un palace près des Champs-Elysées, flanqué de leur chien Robi, un golden retriever, Michaël et Isabelle nagent dans le bonheur : « Ce film, c’est un gros bébé! Je n’ai pas eu l’impression de continuer l’histoire de Fatal Bazooka mais de démarrer un récit neuf avec un nouveau personnage, explique le réalisateur, scénariste et interprète.
Il est passé du rappeur hardcore de banlieue à star du showbiz international bling-bling. Cette impression a été renforcée par le fait que je sois derrière la caméra. »
Un nouveau pari sur lequel revient Michaël Youn : « Je n’étais pas pas sûr d’y arriver. Mais j’ai pu compter avec mon producteur, Ilan Goldman (NDLR : “la Môme” et “la Rafle”) pour que le scénario soit respecté. Au départ, j’avais un peu peur de la technique. Je n’ai pas beaucoup tourné. Mais je me suis rendu compte que par rapport à un réalisateur qui a des kilomètres, j’étais dans la moyenne au niveau de mes exigences, de ma vision des scènes, de ma modernité et du côté sophistiqué des images. »
Comment Isabelle Funaro, mannequin, ex-femme de Pascal Obispo, devenue sa compagne, s’est-elle à son tour impliquée dans « Fatal »? « Au départ, quand j’écrivais le scénario avec Dominique Gauriaud et Jurij Prette, Isabelle passait la tête par la porte, se souvient Michaël. Elle était alors une partenaire de ping-pong. Puis très vite, elle m’a aidé à finir les scènes. Elle avait toujours son mot à dire. » Normal pour Isabelle : « Ce film faisait partie de la vie quotidienne de Michaël. Même si à l’écriture, franchement, je ne pensais pas jouer ce rôle. » Et le réalisateur de répliquer : « Quand je te regarde, on dirait un Fellini! Je n’en étais pas conscient, mais je devais avoir envie de te filmer. »