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Pour le féminisme

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Sujet de la discussion Pour le féminisme
Bon il paraît que ce serait mal d’être sérieux dans Bingo Point macho. Du coup on peut faire les débats et discussion ici.

Et du coup pour faire un message pas trop vide, je remets cette vidéo de Charlie à propos du sexisme dans les jeux vidéos :

Afficher le sujet de la discussion
376
Peut-être que, comme moi avec les pilotes, il s’est trompé de sujet. D’autant plus que quelqu’un s’est gouré juste avant. :oops2:
377
Précisions dans les conditions d’utilisation de Twitch :

le-pub-des-gentlemen-3210575.png
378
L'essentiel de la définition du harcèlement.
379
Ça avance, (trop) doucement mais ça avance

Two Beers or not two beers... ?

380
C’est trop violent pour AF ce genre de règlement.
381
Des violences sexuelles par un entraîneur de tennis :

Citation :
Andrew Geddes, ancien entraîneur de tennis, condamné en appel à 18 ans de prison pour des viols sur mineures

Le coach sportif, qui avait été condamné à la même peine en première instance, a été reconnu coupable d’avoir violé et agressé sexuellement quatre jeunes filles âgées de 12 à 17 ans au début des années 2000 et entre 2009 et 2014.

La cour d’assises des Yvelines a condamné, mercredi 13 janvier, en appel un ex-entraîneur de tennis, Andrew Geddes, à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le viol de plusieurs de ses anciennes élèves, toutes mineures à l’époque des faits. Au terme de ce deuxième procès, marqué par des témoignages difficiles, M. Geddes, qui avait été condamné à la même peine en première instance, a été reconnu coupable d’avoir violé et agressé sexuellement quatre jeunes filles âgées de 12 à 17 ans au début des années 2000 et entre 2009 et 2014.

A l’époque des faits, M. Geddes, 53 ans aujourd’hui, était entraîneur au club de Sarcelles, puis au Levallois Sporting Club (LSC). Sa première victime a 12 ans lorsqu’elle le rencontre en 1999. Grand espoir de sa génération, elle assure avoir été violée et agressée sexuellement près de quatre cents fois par l’ex-coach jusqu’à ses 14 ans.

Un schéma qui s’est répété avec trois autres victimes, âgées de 15 à 17 ans, lorsqu’elles étaient entraînées par M. Geddes, considéré comme charismatique mais très dur avec ses élèves. Les unes après les autres, les victimes ont décrit un « processus d’emprise » au cours duquel il les a coupées de leur famille et de leurs amis, leur a imposé des relations sexuelles souvent violentes, dans sa voiture, dans les toilettes du club ou lors de stages à La Baule.


https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/01/13/andrew-geddes-ex-entraineur-de-tennis-condamne-en-appel-a-18-ans-de-prison-pour-des-viols-sur-mineures_6066165_1653578.html
382
Harcèlement sexuel dans le domaine de la restauration, de la gastronomie :

Citation :
Sexisme, harcèlement, agressions sexuelles en cuisine : cinq cheffes brisent l’omerta

A leurs débuts, elles ont plongé dans un quotidien de blagues salaces, de remarques sexistes, de gestes déplacés, et parfois d’agressions. Marion, Anissa, Margot, Laëtitia et Anna espèrent que leurs témoignages éviteront aux futures cuisinières de dire un jour #metoo.


https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/13/sexisme-harcelement-agressions-sexuelles-en-cuisine-les-cheffes-brisent-l-omerta_6059538_4500055.html

Exemple représentatif avec Laëtitia Visse :

Citation :
Très vite, elle s’est aperçue que les exigences de la haute gastronomie pouvaient autoriser des abus, des dérives, du harcèlement, des agressions sexuelles, sans que cela ne dérange grand monde au sein du fameux « système ». Elle a violemment pris conscience de cette réalité lors de sa première année d’école : « J’ai tout de suite entendu des “tu suces, toi ?” ; “t’as un joli petit cul, on doit être bien dedans” ; “qu’est-ce qu’il y a, salope ?” ; “tu vas encore chialer ?” Voilà. C’est de l’humour. Mais quand c’est répété toute la journée… »

Laëtitia Visse effectue un de ses premiers stages dans un restaurant gastronomique parisien non étoilé. C’est son deuxième jour et le sous-chef lui demande de la suivre dans la chambre froide du sous-sol. Elle ne se souvient plus très bien de ce qu’ils devaient aller chercher : « Cette scène m’a un peu fichu le cerveau en l’air et ma mémoire a zappé beaucoup de détails de ce moment-là. » Quoi qu’il en soit, le sous-chef la colle contre le mur. « Il m’attrape par le col, il s’approche à deux centimètres de mon visage, il me regarde dans les yeux et il me dit : “T’es mon apprentie, je fais ce que je veux.” J’avais 17 ans. J’ai couché avec lui pour être tranquille. »

Pas dans la chambre froide, mais un peu plus tard. Elle se met à parler plus vite quand elle évoque cette vie d’avant, quand, dans son esprit, tout se mélangeait : « Il y a plein de fois où je l’ai fait à contrecœur. Parce que ça me simplifiait la vie, en fait. “Tu veux mon cul ? Je te le donne mais, après, tu me laisses tranquille”. Je ne me suis jamais fait violer parce que j’ai cédé très facilement. Je ne regrette pas, j’ai fait comme j’ai pu. » L’article 222-23 du code pénal précise que tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Il est puni de quinze ans de réclusion criminelle.


Loi de l’omerta :
Citation :
Beaucoup hésitent encore à en parler publiquement. Certaines réfléchissent à saisir la justice. Les cinq cuisinières qui ont accepté de raconter en détail leur parcours ont posé une double condition : ne pas révéler le nom de leurs agresseurs ni celui des établissements, souvent prestigieux, dans lequel les faits se sont déroulés.
383
Je poste ça juste comme ça car j'ai l'impression que ça passe à coté de beaucoup de monde : le sénat vient de voter la proposition de loi pour passer légalement l'âge du consentement sexuel à 13 ans...

Et "inceste" n'a toujours aucune valeur juridique en 2021, ne serait-ce que dans le cadre d'une agression...
384
Oui. Si j’ai bien compris la nouvelle loi énonce qu’une personne de plus de 18 ans ne peut en aucun cas considérer qu’elle a obtenu le consentement d’un enfant de moins de 13 ans. Certains députés demandaient 15 ans, donc plus restrictif, mais LREM n’a pas accepté ce changement.
385
Je ne suis pas expert de ces questions légales. Ma compréhension est que:
- La loi interdisait déjà les relations sexuelles entre un majeur et un mineur de moins de 15 ans. Sur ce point, rien n'a changé.
- Entre 13 et 15 ans, c'est interdit. Si c'est connu des services judiciaires d'une manière ou d'une autre, ça donne automatiquement lieu à un procès. Mais l'issue du procès peut être de considérer qu'il y a bien eu consentement. Rien de nouveau non plus.
- En dessous de 13 ans, la loi considère désormais qu'il ne peut pas y avoir consentement, même si le mineur prétend le contraire. C'est cela qui est nouveau. En théorie, l'issue du procès est donc connue d'avance: c'est automatiquement un viol.

La nouvelle loi est plus restrictive que l'ancienne.
386
Oui mais encore bien permissive entre 13 et 15, c'est justement là dessus que ça coince. (en plus de tout le reste)
ça leur coutait visiblement de monter cette limite à 15 (la majorité sexuelle reconnue, alors qu'elle est elle-même bien floue biologiquement selon l'individu)

Ce pays a des placards remplis de squelettes, et celui-ci n'est pas des moindres...

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 11:49:38 ]

387
Comme tu le dis, la maturité n'est pas seulement une question d'âge biologique. Certains individus sont bien plus matures que d'autres au même âge. Voilà pourquoi la double limite a un sens:
- en dessous de 13 ans, on considère désormais qu'aucun individu n'est capable d'un consentement réel.
- au dessus de 15 ans, on considère que tout individu est capable d'un consentement réel.
- entre 13 et 15, on accepte que ça dépende des individus et il faudra gratter sous la surface d'un consentement prétendu pour voir si c'est bien assumé ou juste une façade.

Je n'ai pas fait d'études sur l'évolution des meurs, des mentalité, et je ne me permettrais pas de juger quoi que ce soit. Mais je me méfierais de plaquer mon environnement d'homme blanc occidental hétérocentré issu d'une famille aisé et ayant fait moi même de longues études, à l'ensemble de la population. Je ne me permettrais pas d'affirmer qu'aucun mineur entre 13 et 15 ans n'est capable d'un consentement réel. Je serais tout aussi incapable de dire que cette "plage de maturité qui dépend des individus" se situe de 13 à 15 ans plutôt que de 14 à 16.

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 12:32:27 ]

388
Perso je ne peux déconnecter ce projet de loi du contexte social du pays actuellement. Et actuellement, même pour les adultes c'est géré comme de la merde... (je sais qu'il y a un gouffre entre une loi, ses décrets, l'interprétation, son application...)
Mais c'est pourquoi je ne peux pas trouver un tel texte innocent voté par des personnes qui comptent probablement dans leurs rangs des personnes concernées. (statistiquement, le contraire serait étonnant)
(surtout quand en ce moment, pas loin, il y a des grands patrons qui remettent le concept même d'enfance et d'interdiction de travail en question, ou des conférences qui remettent en question l'enfance et les protection vis à vis des atteintes sexuelles, au calme et en public, diffusé sur youtube)

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 13:01:33 ]

389
Citation de iktomi :
Oui mais encore bien permissive entre 13 et 15, c'est justement là dessus que ça coince. (en plus de tout le reste)
ça leur coutait visiblement de monter cette limite à 15 (la majorité sexuelle reconnue, alors qu'elle est elle-même bien floue biologiquement selon l'individu)

Ce pays a des placards remplis de squelettes, et celui-ci n'est pas des moindres...


La victime de Olivier Duhamel avait 14 ans au moment des faits…
390
Je sais, et d'autres sont victimes durant une période de 4 à 15 ans, par leurs propres parents parfois, et n'ont comme angle d'attaque que de maigres lois encore bien poussiéreuses... (ça et le délais de prescription, si tu te souvient de ton agression à tes 49 ans, c'est tant pis, même si tu croise ton agresseur tous les matins)

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 14:24:16 ]

391
Citation :
Perso je ne peux déconnecter ce projet de loi du contexte social du pays actuellement. Et actuellement, même pour les adultes c'est géré comme de la merde... (je sais qu'il y a un gouffre entre une loi, ses décrets, l'interprétation, son application...)
Mais c'est pourquoi je ne peux pas trouver un tel texte innocent voté par des personnes qui comptent probablement dans leurs rangs des personnes concernées. (statistiquement, le contraire serait étonnant)
(surtout quand en ce moment, pas loin, il y a des grands patrons qui remettent le concept même d'enfance et d'interdiction de travail en question, ou des conférences qui remettent en question l'enfance et les protection vis à vis des atteintes sexuelles, au calme et en public, diffusé sur youtube)


Je ne saisis pas ta logique. Pour moi, ça ressemble à un gloubi-boulga, avec une tendance "tous pourris" derrière.

Des adultes qui abusent de mineurs, y'en a toujours eu et il n'y a aucune raison que ça soit différent pour les députés. En sens inverse, y'a aussi des députés qui ont été victimes d'inceste. Mais même avec un parlement fictif 50% PS / 50% PC, ou 100% écolo, ou 100% de la couleur que tu préfères, tu pourrais toujours dire sans risque de te tromper: "dans le tas y'en a bien qui on dû pratiquer le viol sur mineur".
Le contexte social actuel, je ne vois pas ce qu'il change au viol de mineurs.
Les grands patrons, là on part complètement hors sujet. De toute façon, l'inceste n'est pas en soi lié au féminisme.

Je ne dis pas ça pour lancer des fleurs au gouvernement actuel. Mais je ne comprends pas les reproches alors que la loi améliore la protection des mineurs par rapport à avant. Ca ne résout pas tous les problèmes - concernant la prescription notamment - mais ça va dans le bon sens. Alors pourquoi y voir quelque chose de négatif ?

Avant: une relation sexuelle avec un mineur de 10 ans pouvait être considérée par un tribunal comme consentie.
Après: ça n'est plus possible.
Là dessus, tu dis "hum hum... ce texte n'est pas innocent". Alors quoi ? Tu rêves d'une société où la pédophilie serait joyeusement acceptée et tu pestes contre ces salopards de gouvernants qui l'interdisent ? Je sais bien que ça n'est pas ça, mais tu vois l’incohérence de ton propos ?

L'âge n'est de toute façon qu'une partie du problème. Rien n'interdit qu'un mineur de 16 ans, ou même un adulte de 19 ans, ait une relation sexuelle avec un autre, et qu'il se rende compte bien après qu'elle n'était pas siiiii consentie qu'il se l'était persuadé au premier abord. Sur ce point, on peut raccrocher les wagons avec le féminisme: un cas classique, c'est cette idée répandue que dans un couple, le devoir conjugal impose à madame de répondre systématiquement aux désirs sexuels de son compagnon.

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 16:31:01 ]

392
Citation :
Je ne dis pas ça pour lancer des fleurs au gouvernement actuel. Mais je ne comprends pas les reproches alors que la loi améliore la protection des mineurs par rapport à avant. Ca ne résout pas tous les problèmes - concernant la prescription notamment - mais ça va dans le bon sens. Alors pourquoi y voir quelque chose de négatif ?


Oui ça va dans le bon sens. Ça pouvait aller plus loin en mettant 15 ans au lieu de 13, et aussi en allongeant la durée de prescription (car à cause de l’ascendant psychologique de la différence d’age, généralement le pédocriminel ne sera pas dénoncé par sa victime pendant au moins 5 à 10 ans).

Néanmoins, le plus gros problème actuel n’est pas d’ajouter une loi, mais de donner des moyens d’action : pouvoir déposer une plainte sans qu’elle soit refusée ou qu’on se foute de la gueule de la victime, avoir une aide psychologique, du soutien, des moyens pour la justice...


Faire des lois, ça donne l’impression qu’on agit, mais en fait l’action c’est surtout ce qui vient après. Et c’est là que ça pêche le plus.
393
Citation :
Pour moi, ça ressemble à un gloubi-boulga, avec une tendance "tous pourris" derrière.


Bon déjà le gloubi-boulga tu devrais le garder pour tes petits creux.



Ensuite concernant le « tous pourris », il y a deux problèmes :

- les gens qui ont du pouvoir ou des relations (mais c’est pareil) en abusent franchement pour enterrer ce genre d’affaires ; c’était le cas pour Matzneff, c’est le cas pour O. Duhamel…

- les députés ne sont pas tous des criminels, c’est certain, mais quand une majorité d’entre soutien un salopard pour que ce dernier échappe à la justice, tout d’un coup c’est tous ceux qui int voté contre la levée d’immunité qui deviennent complices :

https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/21/benoit-simian-un-depute-ses-demons-et-son-immunite_6067026_823448.html


Ce foutage de gueule :

Citation :
Comment le député Benoît Simian, accusé de harcèlement, esquive la justice
Par Ariane Chemin et Nicolas Chapuis
Publié le 21 janvier 2021 à 05h59 - Mis à jour le 22 janvier 2021 à 21h38
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Ours, hypnose ou « secret parlementaire » : l’élu de Gironde sait multiplier les prétextes pour ne pas répondre à la justice, alors que son épouse fait l’objet d’une ordonnance de protection. L’Assemblée nationale a jusqu’ici refusé de lever son immunité.

« Non, non. Je ne suis pas monsieur Simian. » Devant les gendarmes de Ludon-Médoc, village de Gironde qui compte plus de ceps que d’habitants, le grand trentenaire brun, casquette enfoncée sur les yeux, jure qu’il est « représentant de commerce ». Difficile pour les militaires de ne pas douter : il porte aussi un masque de protection contre le Covid-19. Mais ce 30 août 2020, l’homme a oublié un détail. Son badge de l’Assemblée nationale, avec nom et photo, pend autour de son cou : « Benoit Simian », député de la 5e circonscription de la Gironde.

Malgré l’interdiction de se présenter au domicile conjugal, l’élu de 37 ans vient de tenter de pénétrer dans la propriété de Ludon-Médoc où vit son ex-compagne, Soraya Simian. Son excuse du jour ? Il doit vendre des pots de miel (son père est apiculteur) dans la petite dépendance située au fond du jardin dont il avait fait son bureau parlementaire. Face aux gendarmes circonspects, il change de stratégie. « Qu’est-ce que je fais là ? », demande-t-il, l’air vaporeux. Depuis de récentes séances d’hypnose, s’excuse-t-il, il souffre « d’amnésie ».
(…)

394
Citation :
Ça pouvait aller plus loin en mettant 15 ans au lieu de 13


Mais qu'est-ce qui permet de dire que la bonne "borne", c'est 15 et pas 13 ? 14 ? 16 ? ou 18 ?

Pour le reste, je suis d'accord. Ca rejoint le discours d'une amie avocate, vis à vis de metoo, Adèle Haenel, et la dénonciations publiques. D'un coté, ça s'apparente une justice exercée par n'importe qui, avec les risques que ça représente (j'aime pas mon voisin, j'estime être dans mon bon droit, je le tabasse, parce que la justice, c'est môi). De l'autre, les membres du corps judiciaire sont conscients que ce genre de dénonciation publique fait avancer la cause des femmes bien plus que le système judiciaire, incapable de répondre à ce problème. En clair : "ça présente un sérieux risque en terme d'état de droit, mais au moins ça a un effet". Bon, dans le cas d'Adèle Haenel, c'est en fait cadré: c'est parti d'une enquête de Mediapart. C'est pas un lynchage sur facebook avec des neuneus qui partagent sans rien connaître du fond juste parce qu'ils sont outrés.

Au début, Adèle Haenel ne voulait pas porter plainte. Je me suis demandé, sans pouvoir répondre à la question, dans quelle mesure elle aurait eut raison de tenir cette ligne. Est-ce que porter plainte, ce n'était pas servir un discours optimiste "mais si, mais si, voyons, la justice sert à quelque chose" ? Et qu'on utilise cet exemple médiatique du cas un peu exceptionnel où "ça fonctionne", pour faire oublier que en général, "ça ne fonctionne pas" ?

Citation :
les députés ne sont pas tous des criminels, c’est certain, mais quand une majorité d’entre soutien un salopard pour que ce dernier échappe à la justice, tout d’un coup c’est tous ceux qui int voté contre la levée d’immunité qui deviennent complices :


Mais en quoi ça fait d'une loi qui améliore la protection des mineurs une mauvaise chose ? C'est ça que je ne comprends pas. Si on se dit que le parlement est truffé de pédophiles (je caricature), en quoi le fait que ces pédophiles votent une bonne loi la rend mauvaise ?
Je donne un autre exemple moins polémique pour illustrer: les députés ont voté l'année blanche pour les intermittents. Quand j'en discute avec mes potes intermittents, tout le monde a trouvé cette nouvelle bienvenue. Personne ne dit "l'année blanche c'est de la merde, parce que ça a été voté par des connards de droite". A la limite, tu peux dire "ils l'ont fait sous la pression, pas par gaîté de cœur". OK. Mais ça reste une bonne chose, non ?
On pourrait dire la même chose de la mutualisation de la dette à l'échelle européenne, de la légalisation du droit à l'avortement en Argentine, ou plein de trucs. Ce n'est pas nouveau que la société progresse sous la pression, et que des lois sont votés à contrecœur par des gens qui n'ont pas vraiment d'autre choix. Mais quand ça progresse, ça reste une bonne nouvelle.

[ Dernière édition du message le 26/01/2021 à 18:05:15 ]

395
Citation :
Mais en quoi ça fait d'une loi qui améliore la protection des mineurs une mauvaise chose ?


Personnellement j’ai dit que c’était une bonne chose.

Par contre c’est un progrès tout petit qui donne l’illusion de faire un grand pas. Parce-que ce qui manque, c’est moins une loi que des moyens. Et sur les moyens, il n’y a pas beaucoup d’efforts.

Des fois ça va même dans l’autre sens (car les services sociaux « coûtent un pognon de dingue » ). Par exemple c’est une association compétente qui gère le numéro vert pour l’aide aux femmes battues. Le gouvernement voulait retirer les subventions à cette association et passer un appel d’offre, histoire que plusieurs sociétés de services puissent répondre. Bon il y a eu pas mal de protestations sur le net, et ils ont arrêté leur projet. Mais ils voulaient quand même sabrer un truc qui fonctionne bien, avec des gens qui ont de l’expérience, chose fondamentale dans ce genre d’activité psychologique délicate.
396
397
Je tique un peu sur le message suivant de l'accusatrice:
Citation :
"Quand on sait l'effort qu'il ma fallut pour baiser avec toi ! Pour t'occuper
de mon dossier"


Euuuh non ! On ne baise pas pour un dossier.
Et si c'est une condition sine qua non imposée par Monsieur
on l'envoi chier tout de suite.

Du coup j'ai trouvé un article qui en dit un peu plus sur Olga Patterson a.k.a Sophie Spatz:

Citation :
En 2003 et en 2005, elle a été condamnée pour "chantage", "trouble à la tranquillité d’autrui par appels téléphoniques malveillants réitérés" et "menace de crime" pour avoir persécuté, intimidé et soutiré des sommes d’argent à son ancien compagnon.[...]

En effet, l’accusatrice - Sophie Spatz, qui s’appelle en réalité Olga Patterson - assure que c’est en contrepartie d’une intervention de Gérald Darmanin (alors jeune cadre de l’UMP non encore élu) pour effacer de son casier judiciaire cet épisode qu’elle aurait été contrainte de lui accorder ses faveurs. A lire les décisions de justice rendues à son encontre, cette encombrante affaire éclaire d’un jour étrange le comportement de cette ancienne call-girl (elle s’est elle-même présentée ainsi aux journalistes du Monde qui ont publié ses accusations samedi dernier), capable selon les magistrats de pousser à l’extrême la manipulation pour parvenir à ses fins. S’ils ne suffisent pas à discréditer entièrement ses affirmations, les faits mis au jour par ces investigations anciennes et rapportées dans des décisions de justice vieilles de près de quinze ans portent un coup sérieux à la crédibilité de la plaignante.



https://www.lejdd.fr/Societe/le-trouble-passe-de-celle-qui-accuse-darmanin-3563864

[ Dernière édition du message le 27/01/2021 à 13:08:19 ]

398
Quand tu lis l’article de Médiapart, c’est très crédible. Surtout qu’elles fait plein de fautes en écrivant, donc elle a très bien pus penser qu’une lettre à la ministre de la justice, écrite par un gars de l’UMP, pouvait intercéder en sa faveur.

Citation :
Euuuh non ! On ne baise pas pour un dossier.
Et si c'est une condition sine qua non imposée par Monsieur
on l'envoi chier tout de suite.


C’est pas du tout « une condition sine qua non imposée clairement par monsieur en préalable à la lettre », il a évidemment fait comprendre progressivement sa volonté. Et il a fait pareil avec une autre femme.

Le récit de la soirée :

Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite



Autre affaire où Darmanin a fait le même coup :

Citation :
L’accusation d’abus de pouvoir est au cœur de l’autre affaire qui a visé le ministre. En février 2018, une habitante de Tourcoing vivant au RSA avait déposé une plainte pour « abus de faiblesse ». Elle avait indiqué aux policiers s'être « sent[ie] obligée » d’avoir des rapports sexuels avec Gérald Darmanin, alors maire de Tourcoing, en 2016, pour qu'il intervienne en faveur de sa demande de logement.

Des lettres, que Mediapart s'était procurées, attestaient d'intervention de l'élu auprès des bailleurs sociaux juste après le rapport sexuel. Au bout du compte, aucun organisme n'avait favorisé la situation de la jeune femme. Mais l'élu lui avait transmis les courriers et leurs réponses en lui signifiant que son dossier était « actuellement suivi ».


En vrai, les seules traces écrites confirment beaucoup plus le récit de la femme. Les magistrats n’ont épluché que ses comptes bancaires à elle, et elle n’a payé ni restau (choisi par lui), ni club, ni hotel. Quant aux SMS, on voit bien qu’elle veut juste sa lettre, tandis que lui la relance sans arrêt pour la revoir.

Les SMS :
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite

[ Dernière édition du message le 27/01/2021 à 13:32:34 ]

399
Citation :
il a évidemment fait comprendre progressivement sa volonté.


Ah ben c'est sûr que si il était le seul à pouvoir lui/faire restituer le dossier,
il pouvait tranquillement abuser de son pouvoir.


400
C’est sûr qu’elle a été naïve, mais ça n’autorise pas à abuser d’elle.

Les deux ont des récits totalement opposés, mais toutes les preuves matérielles accréditent son récit à elle et vont à l’encontre de son récit à lui.