Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
157 réactions

Le Mid/side au mastering - Home Mastering — 11e partie

Dans ce nouveau volet de notre série d’articles consacrée au mastering fait maison, nous vous proposons d’ouvrir une petite parenthèse pour parler d’une spécificité de traitement que nous avons pour l’instant passée sous silence : le Mid/Side.

Accéder à un autre article de la série...

Théo­rie

Vous avez certai­ne­ment déjà remarqué que les modules que nous avons abor­dés jusqu’à présent fonc­tionnent en stéréo, mais offrent égale­ment pour certains la possi­bi­lité de travailler en mode mid/side (souvent appelé mode M/S). De quoi s’agit-il exac­te­ment et quels en sont les avan­tages ?

En situa­tion de maste­ring dans le domaine musi­cal, nous travaillons essen­tiel­le­ment avec des fichiers stéréo. Il serait bien évidem­ment possible de trai­ter de façon diffé­rente les canaux gauche et droit, mais la manœuvre ne présente que peu d’in­té­rêt puisqu’elle entraî­ne­rait immanqua­ble­ment un profond déséqui­libre de l’image stéréo­pho­nique. En revanche, le mode mid/side décom­pose le signal stéréo en deux compo­santes, l’une centrale (mid ou M) et l’autre laté­rale (side ou S), afin de travailler de façon indé­pen­dante sur chacune d’elles. Ainsi, il n’y a presque plus aucun risque de déséqui­li­brer l’image stéréo. Nous disons « presque », car bien que le trai­te­ment mid/side préserve par essence le point central du champ stéréo, il reste tout de même possible d’al­té­rer sérieu­se­ment la laté­ra­li­sa­tion de la compo­sante mid, pour le meilleur comme pour le pire…

Mastering Mid/Side

Cette notion mid/side vous paraît encore un peu abstraite ? Une petite expé­rience devrait remé­dier à cela. Nous vous invi­tons gran­de­ment à télé­char­ger le plug-in gratuit bx_solo de Brain­worx et à l’uti­li­ser dans votre séquen­ceur sur un fichier stéréo de votre choix. Le bx_solo vous permet­tra d’écou­ter tour à tour les compo­santes mid et side du signal en cliquant sur les boutons « M Solo » et « S Solo » respec­ti­ve­ment. Commen­cez-vous à entre­voir toutes les possi­bi­li­tés que le travail en mode M/S peut offrir ?

En pratique

Tout cela est bien joli, mais quelles sont les appli­ca­tions concrètes en situa­tion de maste­ring ? Eh bien elles sont multiples, à tel point qu’il serait impos­sible d’en faire une liste exhaus­tive en seule­ment quelques lignes. Voici cepen­dant quelques exemples d’uti­li­sa­tion qui, nous l’es­pé­rons, devraient vous donner quelques pistes et vous ouvrir de nouveaux hori­zons.

Mastering Mid/Side

Un égali­seur en mode M/S permet, par exemple, d’at­té­nuer le bas du spectre sur les côtés (side) sans toucher au centre. Le résul­tat d’un tel arti­fice sera un gain en préci­sion et en punch (car la grosse caisse et la basse seront ferme­ment ancrées au centre) ainsi qu’une sensa­tion d’es­pace plus aérée (du fait d’une disso­cia­tion mid/side plus marquée).

L’in­té­rêt d’un compres­seur en mid/side sera de pouvoir mieux tenir par la bride la puis­sance du couple ryth­mique central basse/batte­rie tout en préser­vant la dyna­mique des guitares, claviers, ou autres se trou­vant en péri­phé­rie.

En ce qui concerne la réver­bé­ra­tion, le mid/side rendra plus aisé le recul du signal laté­ral sans noyer le centre. Du coup, nous obte­nons le meilleur des deux mondes : gain en profon­deur sur les côtés, préci­sion et impact au milieu.

L’em­ploi de réglages diffé­rents pour les signaux mid et side avec un exci­teur harmo­nique peut égale­ment être inté­res­sant. Il devient alors possible de rajou­ter, par exemple, plus d’har­mo­niques sur la voix au centre que sur le reste. Ainsi, le chant gagnera en présence et passera devant le reste du mix.

Comme vous pouvez le consta­ter, les possi­bi­li­tés sont immenses. Si vous ajou­tez à cela les capa­ci­tés multi­bandes de certains trai­te­ments, votre champ d’ac­tion devient alors quasi-infini. Tout un programme qui néces­site bien évidem­ment de longues heures d’ap­pren­tis­sage afin d’en tirer parti au mieux. L’ex­pé­ri­men­ta­tion est la clé alors amusez-vous bien !

← Article précédent dans la série :
La réverbération au mastering
Article suivant dans la série :
L’automation au mastering →

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre