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Pédago
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Les normes audio au mastering

Home Mastering - 19e partie

Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet délicat mais ô combien utile, à savoir les garde-fous pouvant vous éviter d’être une victime de la guerre au volume.

Accéder à un autre article de la série...

Nous évoque­rons dans ces lignes les cas du K-System et de la recom­man­da­tion EBU R128 sans toute­fois deve­nir trop tech­nique. Notez que la plupart des plug-ins cités lors de notre précé­dent article permettent d’uti­li­ser l’un ou l’autre, voire les deux.

Le K-System

Il s’agit là d’un système d’échelles de mesure des niveaux mis au point par l’iné­nar­rable Bob Katz, grand ingé­nieur de maste­ring s’il en est. Le but du K-System est de vous aider à préser­ver la dyna­mique de votre musique. Pour ce faire, Bob Katz a créé trois échelles bapti­sées K-20, K-14 et K-12. Chacune d’entre elles cible un type de dyna­mique de musique précis, à savoir le clas­sique et la musique « audio­phile » pour le K-20, la musique « moderne » (rock, pop, etc.) pour le K-14, et enfin le broad­cast pour le K-12.

Audio Mastering K-Metering

Le prin­cipe de fonc­tion­ne­ment est le même pour ces trois échelles et repose tout simple­ment sur le déca­lage du 0 dB. Pour le K-14 par exemple, le 0 dB corres­pond à −14 dB FS. Ainsi, si vous effec­tuez votre maste­ring en visant un niveau moyen à 0 sur l’échelle K-14 et avec des crêtes tapant à +14, vous obtien­drez un morceau qui arbo­rera fière­ment 14 dB de dyna­mique. 

L’uti­li­sa­tion du K-System est une très bonne façon de préve­nir tout abus de compres­sion lors du maste­ring. Si vous souhai­tez en savoir plus sur la ques­tion et que vous n’êtes pas aller­giques à la langue de Shakes­peare, nous vous invi­tons à lire cet excellent article de Monsieur Katz.

EBU R128

EBU R128 Home Mastering

Derrière ce nom barbare se cache la dernière recom­man­da­tion de l’EBU (Euro­pean Broad­cast Union) qui est en passe de deve­nir la solu­tion ultime à la guerre du volume dont la musique et nos oreilles sont les victimes depuis bien trop long­temps. Sans rentrer dans les — nombreux — détails inhé­rents à l’EBU R128, sachez juste qu’il s’agit simple­ment d’un moyen pour mesu­rer, et donc harmo­ni­ser, le volume sonore perçu. Sachant que de plus en plus de grands acteurs du marché se conforment à cette recom­man­da­tion (Spotify, iTunes Radio ainsi que la plupart des chaînes TV pour ne citer qu’eux), il appa­raît néces­saire de prendre cela au sérieux. En effet, il se trouve qu’un titre ne respec­tant pas cette norme sonnera vite « brouillon », sans vie, voire sans punch face à un autre la respec­tant lors d’une écoute via un diffu­seur se confor­mant stricto sensu à l’EBU R128. 

Heureu­se­ment pour nous, de nombreux plug-ins permettent de travailler en accord avec cette recom­man­da­tion. Ces derniers affichent les niveaux au moyen de deux nouvelles unités créées par l’EBU pour l’oc­ca­sion : le LU pour « Loud­ness Unit » et le LUFS pour « Loud­ness Units refe­ren­ced to Full Scale ». Le volume sonore perçu est donc affi­ché soit en échelle abso­lue (LUFS) soit en échelle rela­tive (LU). Dans un logi­ciel conforme « EBU mode », 0 LU repré­sente –23 LUFS, ce niveau étant la cible à atteindre.

Nous n’avons malheu­reu­se­ment pas la place ici pour décrire l’EBU R128 par le menu. Cepen­dant, vous pour­rez en apprendre plus sur la ques­tion en visi­tant le blog français THD+N, avec notam­ment un article présen­tant les bases de la recom­man­da­tion ainsi qu’un autre abor­dant la pratique.

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La mesure des niveaux au mastering
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