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réactions au dossier Les bases du mastering pour musiciens

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Sujet de la discussion Les bases du mastering pour musiciens
Le titre de cet article va inciter certains ingénieurs de mastering professionnels à foncer sur différents forums pour se plaindre. « C'est ce qui cloche dans ce business : ces gars là ne savent pas masteriser, les professionnels sont incontournables, blablabla. »

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251
Citation :
par contre le taux de distorsion augmente avec le niveau (jusqu'à à avoir une immonde bouillasse), ça oui, mais pas d'écrêtage en cas de dépassement du 0.

en gros c'est ça oui, mais différement et plus ou moins bien suivant les plugs.
Effectivement pas d'écrétage en cas du dépassement du 0dBFS, mais un son de merde... pour faire simple :-D

ce que j'expliquai ici:
Citation :
On peut donc très bien rebaisser son master fader après ces plugs-in et se retrouver avec un signal non écrété, ce qui est visuellement rassurant mais le son lui sature bel et bien.
Tatayoyo

[ Dernière édition du message le 18/01/2013 à 10:46:47 ]

252
enfin bon, en somme tout cela pour dire que attention au dépassement du 0dBFS avant piste master, ça marche mais faut maitriser l'affaire car on peut vite faire n'importe quoi pour plein de raisons, petits détails.
Tatayoyo
253

oui mais c'est là ou je fait la distinction entre distorsion et saturation, pour moi une saturation numérique = écrêtage, hors dans le cas que tu cites, il ne semble pas y avoir d'écrêtage, d'où la nuance, et d'où le fait que je ne pense pas que ce genre de plug travail en "émulant" le niveau max analo dans le sens ou il fixe une limite à 0dBfs, mais plutôt en jouant sur un taux de distorsion variable en fonction du niveau.

Et puis le comportement du plug tiens à mon avis autant voir plus de la source que du niveau (toute proportion gardée bien entendu), si la source est de base chargée en distorsion harmonique , c'est sûr que dès qu'on en ajoute, ça devient vite au mieux caricatural, au pire inécoutable.

Citation :

enfin bon, en somme tout cela pour dire que attention au dépassement du 0dBFS avant piste master, ça marche mais faut maitriser l'affaire car on peut vite faire n'importe quoi pour plein de raisons, petits détails.

en pratique, c'est clair, mieux vaut ne prendre aucun risque, il y a tellement de paramètres qu'on peu vite se faire pièger (exemple tout bête d'un rack numérique externe qui peut très bien travailler en entier en entrée/sortie, comme la powercore par exemple) et idem pour les plugs tierces, on a pas toujours les infos sur comment ils gèrent la choucroute en interne, ni forcément l'envie de passer des plombes à tout tester dans tous les sens pour être sûr.

De toute façon, il n'y a rien à gagner à aller dans le rouge, quand bien même le système le permet sans dégradation, on sera obligé à un moment de revenir dans les clous, donc autant y rester dès le début, surtout si on ne maîtrise pas bien le fonctionnement interne des outils.

Il faut plutôt voir les capacités du système comme un ultime secour au cas où.

254
Citation :
De toute façon, il n'y a rien à gagner à aller dans le rouge, quand bien même le système le permet sans dégradation, on sera obligé à un moment de revenir dans les clous, donc autant y rester dès le début, surtout si on ne maîtrise pas bien le fonctionnement interne des outils.

Il faut plutôt voir les capacités du système comme un ultime secour au cas où.


ou comment résumer 4 pages de posts en 4 lignes :bravo:
Tatayoyo
255
A propos des gains de piste en mixage :
Citation :
oui pourquoi pas, mais dans un soucis d'ergonomie je préfère pour le coup travailler directement au faders sans appliquer de trim (sauf cas particulier)

En ce qui me concerne, j'aime bien utiliser les gains sur les pistes trop faibles ou trop fortes par rapport au reste du mix.
Notamment pour une question d'ergonomique. Régler un fader aux petits oignons quand celui-ci est bassé à mort, je trouve que c'est chaud. Je trouve bien plus pratique de travailler avec des faders qui se trouvent presque tous entre le 0 et la mi-course.

Pour ce qui est de la question du niveau final de mix pour donner à ses copains, pour moi, la question doit être traitée différemment.

Il y a deux étapes : le mixage et le mastering. Ça ne sert à rien de vouloir faire les deux en même temps.

Je mixe toujours comme si ça devait partir au studio de mastering. Notamment, je ne mets jamais de plug sur le master.

Si je dois faire un mastering moi-même (indépendamment du fait que le morceau passe par une studio de mastering ou pas), c'est une deuxième étape que je fais sur le fichier mixdown du morceau, le même que celui qui part ou partirait au studio de mastering.

Je pense qu'à vouloir faire les deux en même temps (un mixage avec un résultat digne d'un morceau masterisé), c'est juste un coup à se louper en beauté. Comme d'ailleurs dans la plupart des cas où on veut faire deux trucs en même temps.

Certains ont l'habitude de travailler avec un compresseur sur le bus master. S'ils maîtrisent ainsi, pourquoi pas ? Mais pour moi, c'est une aberration. Comment régler correctement les niveau et la compression d'une piste individuelle ou d'un sous-groupe si le son est derrière influencé par un autre compresseur ?

Je ne juge pas ceux qui bossent ainsi. C'est le cas de certains grands ingés sons expérimentés avec des habitudes héritées du tout analo. Mais ils sont justement très expérimentés et je déconseille fortement cette méthode à qui ne la maîtrise pas déjà sur le bout des doigts (méthode ET outils, d'ailleurs).

[ Dernière édition du message le 18/01/2013 à 14:47:29 ]

256

pareil, pour la mise à plat j'utilise soit le gain du conteneur audio, soit le gain d'entrée des voies de la console.

Quand j'attaque "vraiment" le mix, les faders sont tous à 0.

En fait j'y touche quasiment pas lors du mix "statique" car comme je le disait j'essaie de conserver la balance d'origine jusqu'au bout, dit autrement, je compense en sortie des traitements pour revenir au même niveau (ressenti, pas crête) qu'en entrée.

9a permet aussi une comparaison piste brute/piste traitée avec tous ces effets, juste en 1 click.

L'autre avantage de faire ça c'est que la comparaison A/B avec/sans traitement est immédiate, j'ai juste à bypasser le traitement, ça évite de se faire pièger par un gain supplémentaire dû au traitement et donc de se dire que le traitement amène quelque chose alors qu'en fait il sert à que dalle.

Au début, je faisait un peu à l'arache (comme tout le monde j'imagine), depuis que je fait ça, j'utilise nettement moins de plugs sur les pistes. 

Pour le "mastering maison" je fait différemment par contre, je fait une copie du projet, et je gère ça dans la session de mix, ça permet d'avoir une intéraction avec le mix et de pouvroi revenir dessus en temps réel.

 

 

[ Dernière édition du message le 18/01/2013 à 15:09:48 ]

257
Citation de Will :

Certains ont l'habitude de travailler avec un compresseur sur le bus master. S'ils maîtrisent ainsi, pourquoi pas ? Mais pour moi, c'est une aberration. Comment régler correctement les niveau et la compression d'une piste individuelle ou d'un sous-groupe si le son est derrière influencé par un autre compresseur ?

Je ne juge pas ceux qui bossent ainsi. C'est le cas de certains grands ingés sons expérimentés avec des habitudes héritées du tout analo. Mais ils sont justement très expérimentés et je déconseille fortement cette méthode à qui ne la maîtrise pas déjà sur le bout des doigts (méthode ET outils, d'ailleurs).



Si c'est juste un compressor c'est pas la fin des haricots, mais j'ai entendu dire que le mastering c’était bien plus qu'un simple compressor.

On pourrait avoir une liste approximative des étapes et des traitements qui sont appliqués a un mix lors d'un mastering? Compressor, leveller, BBE, expander, limiter, clipping, EQ, etc etc... parce que ça m'ettonerai que tes ingés sons aient le même résultat qu'un mastering simplement en mettant un compressor sur le master.

Clair que faire son mix avec déjà un maxxbass ou autre plug de cet acabit sur le master ça devient le rubik's cube.
258
Citation :
Si c'est juste un compressor c'est pas la fin des haricots, mais j'ai entendu dire que le mastering c’était bien plus qu'un simple compressor.


SI c'est raisonnablement fait et bien fait c'est pas grave, si c'est fait sans être controlé correctement, ou par empirisme ou autre raison, qui plus est avec un compresseur de m***e... si, c'est la mer à boire.

Citation :
On pourrait avoir une liste approximative des étapes et des traitements qui sont appliqués a un mix lors d'un mastering? Compressor, leveller, BBE, expander, limiter, clipping, EQ, etc etc... parce que ça m'ettonerai que tes ingés sons aient le même résultat qu'un mastering simplement en mettant un compressor sur le master.


la liste des choses faites en mastering n'a aucun sens.
Le mastering est avant tout une expertise, n'en déplaise à certains.
Donc une pièce avec une acoustique controlée (pas forcément une pièce mathématiquement flat, mais très controlée) et des enceintes très précises et musicales.
Ce qui représente déjà un budget monumental.
Ensuite viens toute la chaine hardware et là... pas de règles.

La liste des choses faites au master....
c'est simple, des fois, juste 1dB sur une fréquence et un passage dans certaines machines sans les faire travailler en compression, peu ou pas de clipping et pas de limiter.
D'autres fois: une sommation analogique avec distorsion harmonique et EQ, puis compression d'un certain type, puis 3 EQ dont certains en MS, puis un autre compresseur d'un autre type, puis beaucoup de clipping puis pas mal de limiting.
Sans compter les 3 ou 4 plugin qui ont été mis en amont.

Inutile de préciser que ces 2 cas de figure sont les extrèmes et que ce la ne s'adresse pas au même type de musique, ni aux mêmes qualités de mixs ni aux mêmes clients ni aux mêmes objectifs.

A partir du moment ou on parle de méthode de travail on ne peut pas en parler sur un forum, c'est une histoire de sensation, de rencontres humaines, de discutions précises et de travail.
Ici ce n'est que de la spéculation.
Contrairement aux histoires de headroom et de 32 Bits float etc ou là on est dans quelque chose de concret et immuable donc fortement conseillé sur un forum.
Tatayoyo
259
Je plussoie encore.

Ça ne dépend d'ailleurs pas seulement du style de musique ni du mec qui a fait le mix. Quand j'ai fait masteriser mon album, il y a des morceaux sur lesquels l'ingé master a sué sang et eau (j'étais pas un kador en mixage) et d'autres sur lesquels il a juste passé un poil d'EQ (+ niveau) pour harmoniser avec les autres morceaux.
260
Exactement, si on pousse encore plus loin (et je suis sur que je vais oublier des choses), cela dépend aussi des morceaux les uns par rapport aux autres dans le cadre d'un album ou d'un EP, des morceaux par rapport à leurs références parfois si chères à l'artiste, de la qualité de conception du morceau, de la qualité d'agencement des instruments qui le composent, de la spacialisation des FXs et des pistes, de l'équilibre des niveaux des instruements indépendamment de l'équilibre tonal général... blablablabla....

Donc inutile de donner des détails là dessus, pour analyser tout les cas de figure il faudrait monter un site de 100aine de milliers de pages sur www.commentfaireunmastering.com

Et il faudrait faire un lien vers notre nouveau super site avec carrément des millions de pages sur www.commentfaireunsupermix.com

Et il faudrait aussi un lien vers le milliard de pages de www.commentconcevoirunmorceaudanstoutlesstylespossibles.com

Résumé encore une fois: concentrez vous sur la qualité de vos compos, puis ayez confiance en la personne qui sera compétente pour faire la meilleure qualité de prises de son, puis pareil pour la confiance et les compétences au mix puis au mastering.
Tatayoyo

[ Dernière édition du message le 19/01/2013 à 23:17:33 ]