Walrus Audio revient avec une toute nouvelle version de sa pédale M1 High-Fidelity Modulation Machine, dédiée exclusivement aux effets de modulation. Nous vous invitons à découvrir les nouveautés et améliorations apportées par cette MKII.

Présentation générale et design de la Walrus Audio M1 MKII
Dès le premier coup d’œil, on remarque une ergonomie retravaillée : les trois switches de la version originale ont disparu au profit d’un petit écran OLED de 128×32 pixels. Les potentiomètres RATE, DEPTH et LO-FI restent inchangés, tout comme les trois encodeurs situés en dessous, qui font également office de boutons-poussoirs. À cela s’ajoutent deux footswitches BYPASS et TAP/SKIP, accompagnés de leurs LEDs de fonctionnement. Le boîtier en acier mesure 12,5 cm x 6,7 cm x 6,4 cm et affiche un poids de 360 grammes, ce qui en fait une pédale au format tout à fait standard.
Côté connectique, la M1 MKII est une pédale « tout équipée », surtout compte tenu de ses dimensions. Elle peut être utilisée en mono ou en stéréo, aussi bien en entrée qu’en sortie, grâce à ses quatre prises jack. On retrouve également deux ports MIDI IN/MIDI THRU au format mini-jack TRS et une prise USB-C, cette dernière étant exclusivement dédiée à la mise à jour du firmware. Sur ce point, j’ai été agréablement surpris de constater qu’aucun logiciel supplémentaire n’est requis : la mise à jour s’effectue directement via un site web, évitant ainsi d’alourdir son ordinateur avec une application dont on se servirait rarement. Un choix pratique qui simplifie grandement l’expérience utilisateur.
L’alimentation est de type 9V et requiert un minimum de 300 mA. Toutefois, l’adaptateur n’est pas fourni.
Enfin, la M1 MKII est fabriquée aux États-Unis et présente une conception robuste. Elle trouvera aisément sa place sur un pedalboard destiné à être déplacé régulièrement. Le prix de vente constaté au moment de ce test est d’environ 450 euros, positionnant cette pédale dans le segment haut de gamme.
Interface et prise en main : une ergonomie revue avec écran OLED
Le test de la première M1 par Hushman avait souligné une prise en main complexe, notamment en raison des nombreux réglages. J’ai donc choisi de ne pas consulter le manuel lors de ma première utilisation afin d’évaluer objectivement l’apport du nouvel écran OLED. Après quelques minutes passées à comprendre le fonctionnement des boutons, j’ai rapidement pu commencer à agir sur les réglages des effets, tout en me rendant compte de la quantité de paramètres accessibles. Ainsi, si la prise en main est plus intuitive grâce à l’affichage des informations en temps réel, la M1 MKII reste une pédale complexe du fait de ses nombreuses possibilités. Par conséquent, on peut se retrouver à passer du temps, parfois beaucoup, simplement pour se concocter un préréglage sympa.
Cette M1 MKII propose six effets, chacun décliné en trois variantes :
- Chorus : traditionnel, tri-chorus, flanger
- Phaser : 2 étages, 4 étages, « uni » pour Uni-Vibe
- Tremolo : traditionnel, harmonique, à motifs rythmiques
- Vibrato : traditionnel, vinyle, tape (cassette)
- Rotary : traditionnel, horn, drum
- Filter : passe-bas, passe-haut, passe-bande
La personnalisation de ces différents effets se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, les potentiomètres RATE et DEPTH permettent d’ajuster vitesse et profondeur de l’effet, avec la possibilité d’utiliser le Tap Tempo via le footswitch droit pour un contrôle plus précis. Ensuite, l’encodeur de gauche sert à choisir la variante de l’effet et à modifier des paramètres tels que la tonalité, la forme d’onde, la figure rythmique, le tempo ou encore le feedback. Enfin, le potentiomètre LO-FI donne accès à six traitements communs à l’ensemble des effets de modulation : Envelope, Drive, Space, Age, Noise et Warble. Ces traitements peuvent être ajustés individuellement, tandis que le potentiomètre LO-FI règle le mix global de l’ensemble.
En combinant un contrôleur MIDI avec la M1 MKII, on accède alors à un multi-effet extrêmement polyvalent et capable de contrôler en MIDI l’ensemble de ses réglages. De plus, la M1 peut être synchronisée avec d’autres appareils grâce au mode « CLOCK ». Une excellente nouvelle !
Effets et personnalisation sonore : un potentiel créatif immense
Nous l’avons vu, la M1 MKII est une pédale qui offre une infinité de sonorités. Je vous propose d’en découvrir quelques-unes dans ces extraits :

- 1 – Chorus – Trad – LOFI Drive + Space + Age 80s + Noise00:37
- 2 – Chorus – Tri – LOFI Space + Age 80s + Noise + Warble00:50
- 3 – Flanger – LOFI Env + Drive + Space + Age 60s + Noise00:31
- 4 – Phaser Uni – No LOFI00:25
- 5 – Phaser Dual – LOFI Env + Space + Age 70s00:19
- 6 – Phaser Dual – LOFI Env + Space + Age 80s +Warble00:23
- 7 – Tremolo Trad – No LOFI00:25
- 8 – Tremolo Harm – LOFI Space + Age 80s00:30
- 9 – Tremolo Patt – LOFI Space + Age 50s00:25
- 10 – Vibe Trad – LOFI Space + Age 80s + Noise00:27
- 11 – Vibe Vnyl – LOFI Env + Space + Age 30s + Noise + Warble00:21
- 12 – Vibe Tap – LOFI Env + Space + Age 60s + Noise + Warble00:29
- 13 – Rotary Trad – No LOFI00:30
- 14 – Rotary Horn – LOFI Drive + Space + Age 80s + Noise + Warble00:26
- 15 – Rotary Drum – LOFI Drive + Space + Age 80s + Noise + Warble00:41
- 16 – Filter Low00:18
- 17 – Filter High00:17
- 18 – Filter Band00:19
Ce qui m’a le plus marqué avec cette M1, c’est sa polyvalence. Grâce à la richesse des réglages, on peut aussi bien se contenter d’un simple chorus ou tremolo traditionnel que plonger dans des textures plus complexes, voire expérimentales, notamment en explorant les paramètres LO-FI.
J’ai trouvé ces réglages excellents et me suis souvent surpris à utiliser la réverbe intégrée (SPACE), qui apporte une belle musicalité, surtout lorsqu’on en dose généreusement le mix global. La saturation (DRIVE) est également intéressante, offrant un niveau de gain loin d’être négligeable. On peut aussi agir sur l’enveloppe (ENV) ou sur l’âge (AGE) de l’effet en appliquant une égalisation qui simule la réponse d’équipements anciens. Enfin, le réglage WARBLE m’a semblé très musical, car il apporte une touche d’imprévisibilité à la forme d’onde principale. On peut aisément le pousser au maximum sans rendre le son inexploitable. En revanche, le bruit généré par le réglage NOISE m’a paru plus anecdotique, notamment sur des sons saturés, où il s’apparente davantage à des artefacts peu intéressants qu’à un véritable bruit de fond chaleureux.
En termes de transparence, la M1 colore assez rapidement le signal, ce qui n’est pas un défaut mais doit être pris en compte. J’ai souvent dû ajuster le mix « DRY/WET » dans le menu pour éviter de trop altérer mon son d’origine (écoutez l’exemple 3 où le signal traité atteint environ 80%). Un potentiomètre dédié aurait été un réel atout, car j’ai trouvé pénible de devoir constamment passer par un sous-menu pour gérer un paramètre aussi crucial. Toutefois, les équipes de Walrus Audio ont probablement dû faire des choix, compte tenu du format de la pédale.
Le footswitch droit, utilisé pour le Tap Tempo, propose aussi un mode « SKIP » en appui prolongé. Il génère alors une répétition des dernières millisecondes jouées, à la manière d’un vinyle rayé. Ce mode permet néanmoins de continuer à jouer par-dessus, ce qui en fait une sorte de looper rudimentaire. Un effet particulier qui, bien utilisé, peut s’avérer efficace dans certains contextes musicaux.
Voici un exemple :

Nous l’avons vu et entendu, la M1 MKII propose une connectique stéréo et c’est pourquoi je me suis amusé à l’utiliser sur quelques sons de synthétiseur. C’est d’ailleurs dans ce contexte que j’ai trouvé le réglage NOISE le plus approprié ! En modulant plusieurs paramètres en parallèle, il est possible de générer des modulations vraiment musicales sur des sons très différents. Voici quelques exemples pour illustrer ces propos :

- 20 – Trem Harm00:44
- 21 – Filter Low00:22
- 22 – Phaser Dual00:34
FAQ
Quels sont les principaux changements entre la Walrus Audio M1 et la M1 MKII ?
La M1 MKII apporte un écran OLED pour une navigation plus intuitive, une ergonomie repensée et une gestion des préréglages améliorée. Le circuit de modulation reste dans la continuité du modèle original, avec quelques ajustements sonores.
La Walrus Audio M1 MKII est-elle difficile à prendre en main ?
Elle demande un temps d’adaptation en raison de ses nombreuses options, mais l’écran OLED facilite grandement la navigation et la configuration des effets.
Quels types d’effets de modulation propose cette pédale ?
La M1 MKII offre six effets principaux (Chorus, Phaser, Tremolo, Vibrato, Rotary et Filter), chacun décliné en plusieurs variantes pour une personnalisation avancée.
La M1 MKII est-elle compatible avec un contrôleur MIDI ?
Oui, elle intègre des ports MIDI IN/THRU, ce qui permet de la piloter via un contrôleur externe et de charger facilement les 128 préréglages disponibles.
Peut-on éditer les effets via une application ?
Non, Walrus Audio n’a pas prévu d’application dédiée. La gestion des effets et des préréglages se fait exclusivement via l’interface de la pédale.
Caractéristiques techniques
- Pédale de modulation haute fidélité
- Dimensions : 12,5 cm x 6,7 cm x 6,4 cm
- Poids : 360 g
- 6 effets principaux avec 3 variations chacun
- Potentiomètres : RATE, DEPTH, LO-FI
- Encodeurs poussoirs multifonctions
- Deux footswitches (BYPASS et TAP/SKIP)
- Entrées/sorties mono et stéréo sur jacks 6,35 mm
- Ports MIDI IN/MIDI THRU en mini-jack TRS
- Port USB-C (uniquement pour les mises à jour firmware)
- 128 emplacements de préréglages accessibles via MIDI
- Alimentation 9V DC (300 mA minimum, adaptateur non fourni)
- Conception robuste, fabrication aux États-Unis
- Prix indicatif : environ 450 €