Élaborer un live : comment structurer son concert
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tomhar
J'ouvre un topic "ressource" sur un sujet plutôt vaste mais ultra important : La construction du live.
En effet, j'ai trouvé assez peu d'informations sur l'élaboration du spectacle. Si ce n'est les discussions habituelles sur la Setlist.
En gros, ce que j'entends ou ce que je cherche :
- le temps d'un live, son rythme, les transitions. Ex : un groupe joue 45 mn, soit une dizaine de chansons : quels choix fait-il en matière de gestion du rythme du concert, en dehors de la rythmique même des morceaux
- le dress code et l'esthétique globale : matos customisé, grosse caisse à effigie du band, drap en fond scène, ...
- le rapport au public : discussions, interpellations, participation
- le jeu de scène, la disposition des musiciens, l'utilisation d'effets visuels, les lights, la vidéo, ...
Bref, et cetera !
On s'aperçoit vite de la diversité des choses qui interviennent dans l'élaboration d'un spectacle.
Après avoir passé des années à me contenter de brancher l'ampli et enfiler un jack dans la gratte, je ressens un besoin d'aller "plus loin".
Les réflexions sont nombreuses, mais les théories assez peu finalement. C'est du domaine du grand secret, on dirait.
J'ai trouvé ce document, mais il ne fait que survolé le sujet...
https://www.candidatarien.com/article/15608-conseils-delaboration-de-setlists-a-lintention-des-musiciens/
J'aimerais bien avoir vos idées sur un tel topic, déjà...
Si ça vous parait totalement abscons, ou au contraire si vous pensez que ça peut devenir la future encyclopédie des Planches.
Puis bien sûr vos suggestions si vous avez des infos sur tout ça. Merci.
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Nick Zefish
Le temps du live, le rythme
Il n'y a pas de règle absolue mais il faut éviter le chaud/froid/chaud/froid alterné avec une rigueur d'horloger. Le schéma de base est souvent le même que celui d'un film: tu attaques fort au début (premier climax), tu diminue l'intensité en milieu de concert, et tu accélères de nouveau sur la fin (second climax). Mais bon ce n'est pas à suivre scrupuleusement. Tu peux faire une entrée en matière douce et posée, avec les zicos qui arrivent les uns après les autres sur scène (et le lead en dernier généralement).
le dress code et l'esthétique globale
L'esthétique est souvent négligée par les groupes: fond de scène crado, multiprises électriques blanches, câbles de 9m qui s’entortillent dans tous les sens, jacks et câbles électriques qui pendouillent à l'arrière du clavier, tenue vestimentaire douteuse (le top: jean délavé bleu clair + pull vert caca d'oie = compatible avec aucune lumière), housses d'instruments qui restent sur scène, chanteur lead qui veut se donner du style avec un chapeau qui lui masque les yeux...
C'est très utile d’avoir quelques notions de photographie. En particulier, on n'aura pas une esthétique sympa si on a énormément de détails sur un fond qui est lui même détaillé. Une base fondamentale de photo est d'avoir un fond très sobre pour que le sujet soit mis en valeur. Il est le seul à comporter des détails et attire l’œil. Sur scène, ça veut dire un fond sobre (coton gratté noir), le minimum de bazar (accrocher les micros aux fûts plutôt que de mettre des pieds, planquer les câbles et les DI, virer tout ce qui n'a rien à faire là...)
A mon avis ça n'est pas fondamental de customiser la grosse caisse ou de mettre le nom du groupe en fond de scène. Ce sont des détails qui détournent l'attention. Et puis la banderole du groupe en bâche brillante et mal tendue, c'est moche.
Un exemple propre:
Un truc important est la quantité de lumière renvoyée par les divers éléments. L’œil est attiré par ce qui est lumineux. Une chemise blanche renvoie plus de lumière que le visage. Il vaut mieux privilégier des couleurs neutres et pas trop réfléchissantes (noir, gris). Sinon il se passe ça:

le rapport au public : discussions, interpellations, participation
Là, c'est en tant que spectateur que je parle: il me parait important de parler au public entre les chansons, en essayant d'être un peu plus sincère et original que "Bonsoir, heu... Public!". Certains sont à l'aise en impro, d'autres pas du tout et il vaut mieux préparer un peu les interventions.
Participation du public: attention, c'est éculé jusqu'à la moelle (ça se dit, ça ?). Si ça parait trop artificiel ça tombe à l’eau et ça plombe vraiment l'ambiance. Un premier truc à se foutre dans son putain de crâne: ça doit être simple! J'ai déjà reçu des groupes qui tentent de faire répéter les 4 vers du refrain, ça ne marche absolument pas. Si on peut éviter de faire répéter du texte, c'est pas plus mal. Ou alors un seul mot...
Et puis ça dépend aussi des soirs. Parfois il y a un public chaud bouillant, parfois un public très sage ou peu nombreux. Personnellement, je ressent très bien quand une "participation du public" va foirer, et je me demande pourquoi les groupes insistent pour faire participer quand même. Il ne faut pas que ça soit mécanique - genre c'est inscrit sur la set-list alors on le fait. Il faut être capable de zapper ça. Et un second truc à se mettre dans son putain de crâne: la participation fonctionne avec un public déjà chaud pour l'amener à ébullition. Jamais, mais alors jamais ça ne relance un public passif. C'est tout le contraire.
Interpellation: ça peut fonctionner avec les potes extravertis planqués dans le public. Si le pote est musicien tu peux l'inviter pour un morceau (à condition qu'il assure et/ou qu'il connaisse un peu tes morceaux). Ça fait mini-boeuf au cours du concert et ça peut très bien marcher. Mais interpeler un inconnu est bien plus risqué: ça doit être très travaillé. Le public vient pour voir des mecs sur scène, pas pour y monter ni faire partie du spectacle à titre individuel. Le public aime se fondre dans sa propre masse.
le jeu de scène, la disposition des musiciens, l'utilisation d'effets visuels, les lights, la vidéo, ...
Oulah, là c'est large!
Jeu de scène: je ne suis pas musicien, je ne saurais pas dire quoi que ce soit
Disposition: en général les groupes se positionnent sur deux rangs. Il faut se placer en quinconce pour que le public voit tout le monde. Une erreur classique est le batteur planqué derrière le lead. Déjà qu'il est assis et planqué derrière ses cymbales... Mais bon là ça dépend beaucoup des lieux et on ne fait pas toujours ce qu'on veut.
Effets visuels, vidéo: zone dangereuse! Ça prend énormément de temps à installer pour un résultat souvent très laid et qui n'apporte rien au concert. Mis à part en électro pure et dure où il faut bien compenser le jeu de scène réduit d'un DJ scotché à son macbook, envisager la vidéo me parait à proscrire quand on débute.
Light: c'est le boulot du lighteux, s'il n'y en a pas ben de toutes façons y'aura pas grand chose à faire. C'est un sujet à part entière.
[ Dernière édition du message le 04/04/2016 à 15:24:34 ]
tomhar
Photos à l'appui, c'est impeccable.
Pour l'instant, les "rubriques" qui m'intéressent le plus (les autres comptent beaucoup, bien entendu) le Rythme du spectacle et le Rapport au public.
Je dois dire que chacune de tes interventions sonnent juste, marquées par l'expérience et le bon sens. Du coup, si tu penses avoir d'autres éléments à ajouter sur les deux points pré-cités, histoire d'entrer davantage dans le détail, je suis tout œil.
Merci encore.
supermike12
Flag!
Vaste sujet en effet....
En ce qui me concerne, la menée du concert c'est 50% tu taf.
Au niveau du « rythme », je préfère une intro trankilou qui débouche sur le véritable debut du set, plus pêchu mais pas à donf non plus parce qu' à mon sens, ça peut agresser les oreilles du public d'attaquer à donf et il faut en garder sous le pied.
Aussi en intro on a décidés de faire un morceaux qui puisse être propice au fignolage du son par le teckos. Tranquille. Parce que peaufiner les niveaux sur un morceau tout à donf est assez casse gueule.
Pour la menée du concert on aime bien faire des vagues et des creux. Pour nous c'est en gros 3 vagues et 2 creux en essayant de faire monter la sauce sur la durée du set (pour nous c'est entre 1h30 et 2h00 en fonction de ce que demande l'orga).
En ce qui concerne le rapport au public, c'est quand même mieux de lui parler, de le faire participer, mais point trop n'en faut. On est pas dans une conférence FDG ou a un spectacle d’humoriste. Faut que ca joue. Et droit.
Faire chanter le public, comme l'a dit Zefich est toujours compliqué, voir casse gueule quand on est pas tête d'affiche et que le public connaît pas les morceaux. Le faire taper dans les mains c'est déjà plus accessibles et ça le déride. Pour ça y a juste à taper dans les mains pendant que le batteur donne du kick (par ex), ça marche quasi à tout les coups. Pis faire chanter un public n'est pas donné à tout les chanteurs, faut quand même avoir de la bouteille et/ou ce petit truc magique que tout le monde ne possède pas, même si on chante très bien (ce qui est rare).
Concernant l'attitude du groupe. Avoir l'impression de se faire plaisir est un minimum nécessaire : quoi de plus chiant qu'un groupe statique qui ne regarde que ses godasses... ils font la gueule ou quoi ??? Regarder le public, se regarder entre zicos et se bouger la nouille c'est quand même vachement plus vivant. Puis effet boule de neige, regarder des gens qui bougent donne envie de bouger. Pis quoi de plus chiant qu'un chanteur rivé à son pupitre ? A un moment faut apprendre son set, articuler et virer les anti sèches, on est pas a l’école des fans...
enchainer les morceaux, connaître le set. 1mn entre chaque morceaux c'est trop, trop, trop long.
il y aurait tant de choses à dire.... À chacun sa petite recette. Il faut pratiquer, pratiquer et encore pratiquer. Ou prendre des cours, ou mieux les deux... Ne pas hésiter à essayer des trucs un peu osés et à l'inverse quand ca marche pas, ne pas insister, se remettre en question. Pour moi les concerts d'aujourd'hui se rapprochent de plus en plus du spectacle ou du théâtre. Voir un concert comme un spectacle vivant et pas simplement comme une succession de morceaux est toujours un plus...
Peur être autre chose aussi. On assiste aujourd'hui à formatage des concerts : souvent basse batterie gratt lead, souvent sur des plateaux qui se ressemblent avec des sonorités qui se ressemblent. Je m’aperçois que le public peu se lasser. Un peu d’originalité quoi... Essayer de se démarquer d’être original ne ferait peut être pas de mal à la scène actuelle.
Bon courage.
Jimbass
https://fr.audiofanzine.com/on-stage-backstage/editorial/dossiers/faire-ses-premiers-concerts-le-set-i.html
https://fr.audiofanzine.com/live/editorial/dossiers/a-vos-setlists-prets-partez.html
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
Fanou83
tomhar
Supermike 12, je rejoins ta pensée notamment sur l'intro "posée" du spectacle : façon technique et esthétique de rentrer dans l'ambiance. De même sur le point qui clôt ton intervention, posant la notion d'originalité. En effet, je crois que nous devrions tirer davantage de nos créations et de l'univers qu'on fabrique. Par exemple, pour parler de la musique que nous faisons dans mon groupe, et où les lyrics sont au centre des choses, pourquoi ne pas imaginer une parenthèse concert dédiée, au hasard, à un texte lu (court, ce faisant) ou une parole décalée, en contraste avec la proposition tant répandue, et que tu as révélée par le schéma batt. / bass. / guit. lead / vocal.
Tant de choses à imaginer...
Pour ma part, la participation du public demeure comme le Graal. C'est quelque chose que j'ai trop peu connu. Évidemment, aujourd'hui, je n'en suis pas "omnibulé" mais disons que c'est ce vers quoi je tends.
Le public vient avant tout pour la distraction, augmentée de l'effet Live, et je veux aller dans cette direction. Ancrer l'instant dans un partage. Je crois que ça passe surtout par la main tendue des musiciens sur la scène. On ne peut pas espérer d'un public qu'il "fasse le premier pas". Être sur scène fait de nous les détenteurs des clés. C'est de nous que doit venir l'invitation au partage.
Une question se pose : l'unité du groupe. Moins par rapport aux liens d'amitié qui unissent les membres entre eux. Davantage par rapport à leur adhésion à cette vision. Quelles difficultés, et quels moyens à disposition de ces groupes dans lesquels une minorité de musiciens se retrouvent dans les notions qui nous intéressent ici ? Comment faire quand on est un peu seul dans cette construction du spectacle ?
Merci de l’intérêt porté au sujet !
ParallaxX
Un grand sage a dit un jour: "Si tout semble fonctionner correctement, alors vous avez manifestement oublié quelque chose."
ladent
Anonyme
Un point que je rejoins et qui me semble l'un des plus important est d'aborder la mise en place du concert comme un spectacle, et pas juste, comme dit très justement plus haut, comme une simple succession de morceaux. Mais plus facile à dire qu'à faire...
tomhar
Un point que je rejoins et qui me semble l'un des plus important est d'aborder la mise en place du concert comme un spectacle, et pas juste, comme dit très justement plus haut, comme une simple succession de morceaux. Mais plus facile à dire qu'à faire...
D'où ce topic.
Pour l'instant il prend une déforme "déversoir", servant à recueillir nos expériences et propres constats en la matière.
Bientôt, il pourrait devenir l'ébauche d'un B-A-BA et, qui sait, une sorte de modeste fiche sur laquelle s'appuyer pour "monter un spectacle".
Avant ça, nous devons continuer à balayer l'horizon. Les ponts se dessinent.
Celui entre le concert et la représentation théâtrale, par exemple.
Supermike 12 le dit très bien : "Pour moi les concerts d'aujourd'hui se rapprochent de plus en plus du spectacle ou du théâtre"
D'autres connexions pourraient nous inspirer...
Djardin
Ensuite la set list, c'est bosser les transitions : faut il un changement de matériel entre 2 morceaux ? si oui, ça ralenti. et perdre 30 secondes à chaque morceau pour changer de guitare, ça peut être lourd ou l'occasion de discuter. Donc on peut regrouper ensemble les morceaux qui utilisent le même matériel pour éviter les changements. ou chronométrer les changements : sachant que je change de guitare mais ne joue pas sur l'intro, le morceau peut démarrer tout de suite, j'ai jusqu'au refrain pour être prêt.
Mais dans tous les cas, les bosser en répètes.
les musiciens doivent savoir comment changer de matériel.
les chanteurs doivent savoir quoi dire. l'impro, ça ne se fait que si le groupe est hyper à l'aise. Au début, il ne faut pas avoir honte à écrire des textes et des blagues à l'avance pour les dire entre les morceaux, quitte à s'en écarter si tout va bien.
Et si on n'a rien à dire, ne rien dire et enchaîner. il vaut mieux 2 morceaux qui s'enchaîne cash qu'un flottement de 30 secondes ou tous les musiciens se regardent. Et ça aussi, ça se travaille en répète.
Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.
Nick Zefish
Savoir s'accorder en quelques secondes demande un sacré entrainement. Dès fois, je reçois des gars qui font une seule rotation de clef et tombent pile poil du premier coup sur le bon accord. Et puis dès fois y'a des mecs qui s'y reprennent à 3-4 fois pour chaque corde, et à la fin, c'est toujours pas tout à fait ça et qui recommencent du début...
Fanou83
Savoir s'accorder en quelques secondes demande un sacré entrainement. Dès fois, je reçois des gars qui font une seule rotation de clef et tombent pile poil du premier coup sur le bon accord. Et puis dès fois y'a des mecs qui s'y reprennent à 3-4 fois pour chaque corde, et à la fin, c'est toujours pas tout à fait ça et qui recommencent du début...
Ça me rappelle une blague.
Un groupe de métal a fini ses balances avant un concert. Ils boivent un verre, tranquille en discutant. Au bout d'un moment, ils entendent des bruits sourds et des cris, comme un début de baggare. Ils cherchent d'ou vient ce barrouffe et tombent, en coulisse, sur leur guitariste qui tape sur un gamin de dix ans à peine. Le guitariste geule au gamin : "réponds!!! REPOOOOONDS!!!!"
Les autres lui demandent ce qu'il se passe.
Le guitariste repond : il m'a désacordé une corde de ma guitare
Ils en profitent pour commencer à soigner ce pauvre gosse dont le visage est en sang
ils lui repondent que ce n'est pas grave, qu'il lui suffit de la ré-accorder la corde
"Oui, mais il ne veut me dire laquelle est désaccordé"
Fanou83
the bubble
Merci nick pour ta contrib/ta propre expérience.
Perso je rebondis sur ce que tu dis:
les bides du genre "on fait chanter le refrain", j'ai connu.....donc dans ce cas je n'insiste pas.
Faut que je rachète rallonges et prises noires.
perso chuis seul donc pas de déco derrière. En plus pour éviter du trop flashy, tout est en noir, piano/micro,porte pédale sustain maison, tabouret de piano (bon sauf le pied de micro), mon jean, sauf une chemise de couleur foncée en dehors du pantalon (avec tee shirt dessous si il fait trop froid), chapeau (mais j'évite parce que ça masque la tronche). Une petite bouteille d'eau posée à un endroit discret et voilà ça suffit.....de toutes façons je suis tout seul, pas la peine d'en faire des caisses visuelles, c'est ce qu'on donne au public qu est important.
Pour les interventions entre chaque chanson, j'ai toujours trop d'idées, et en plus je peux improviser sur scène (en plus l'impro est un risque de plante ou de bide donc il faut un juste milieu entre impro/écrit). Donc il faut que je modère. De toutes façons on sent direct, dès la première/deuxième chanson la réaction du public et là on s'adapte comme on peut. Perso je n'aime pas les trucs fixes, figés. ça casse tout.
[ Dernière édition du message le 06/04/2016 à 11:53:14 ]
deewey78
tomhar
Mais pour garder un document efficace, il faut faire le tri : ne garder que les vraies bonnes idées.
J'ai commencé à écrire notre prochain spectacle (à peu près en même temps que j'ai ouvert ce fil) et déjà les effets sont là : un résultat plus carré.
J'en suis vraiment qu'au début, mais pour donner une idée j'ai commencé par imaginer notre montée sur scène (nous sommes un trio) et sur quelle ambiance je souhaitais qu'on s'installe (silence ou source sonore, noir ou petites lumières, etc...).
Ensuite les deux premiers mrcx.
Puis les deux derniers.
Et le rappel.
À la fin des deux premières chansons vient la première prise de parole (à ce jour, rien d'écrit ; peut-être un bonjour, le nom du groupe ou peut-être quelque chose de bcp plus abstrait, littéraire, artistique...).
Pour l'instant, ces quelques moments me semblent être la colonne vertébrale du concert. Peut-être que le reste des chansons (le cœur de la setlist) pourra attendre... la veille du show ? le jour J. ??
Jimbass
Avec les variations de températures [...] il faut ré-accorder les guitares tous les 3-4 morceaux. Pour un chanteur lead guitariste, il faut s'accorder rapidement tout en racontant des conneries. Spa évident. On peut ruser: un musicien non guitariste raconte des histoires pendant que les autres s'accordent.
Savoir s'accorder en quelques secondes demande un sacré entrainement.
Les accordeurs polyphoniques (dont le plus connu est la série Polytune de TC) accélèrent pas mal l'opération. En général il n'y a qu'une ou deux cordes qui ont bougé, et ca permet de les repérer tout de suite.
En tout cas il faut éviter de devoir s'accorder à chaque morceau, ca se gère dans la construction de la setlist. Surtout si vous jouez avec plusieurs accordages au cours du set : pour un Drop D ca peut se faire à la volée, pour un truc plus compliqué il vaut mieux changer de gratte.
Quant à ceux qui mettent une plombe à s'accorder, la combinaison trac + vibrato Floyd Rose est souvent une source de complication. Donc sur tous les points "techniques" : faites simple. Une fois à l'aise avec ca, on peut rajouter de la complexité au niveau du matos, des accessoires, au niveau du jeu de scène ...
Avoir un backdrop avec le logo du groupe n'est jamais simple : il est toujours trop grand ou trop petit, et on n'a jamais de quoi l'accrocher correctement ... J'ai vu des groupes utiliser plutôt des kakemono, c'est bien plus simple, maniable et rapide à installer.
Dans tous les cas n'oubliez pas la certification de non-inflammabilité, un régisseur consciencieux l'exigera.
Un point que je rejoins et qui me semble l'un des plus important est d'aborder la mise en place du concert comme un spectacle, et pas juste, comme dit très justement plus haut, comme une simple succession de morceaux. Mais plus facile à dire qu'à faire...
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Une illustration d'une mise en scène très riche avec costumes, décors, mobilier, micros zarbi etc. que j'ai découvert récemment : le groupe Rétropolitain
Ca a du être beaucoup de boulot, mais ils emmènent vraiment le public dans leur univers.
(edit : cette vidéo-là est plus représentative. Musique vers 2', et interview sur le concept scénique vers 10'30" et 15')
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
[ Dernière édition du message le 06/04/2016 à 20:46:52 ]
KoalaMan
Déjà, ça a déjà été mentionné, les rallonges électriques blanches et et les câbles dégueulasses. Limite ça me fait partir avant que le concert ne commence.
Ensuite, sauf si ça fait vraiment partie du concept, ne pas forcer sur le costume de scène. Ou alors le faire franchement. Mais l'effet comptable qui met sa plus belle chemise du dimanche, ça fait vraiment couillon, je trouve. Pareil pour les tenues en cuir/bracelets de force/chapeaux. Par contre, un groupe qui se pointe en Pikachu, ça m'intéresse déjà si c'est bien fait.
J'aime assez bien quand un morceau est "décentré" : au lieu de l'avoir en plein milieu de la scène, se bouge un peu, dans la salle par exemple ou assis sur le rebord de scène.
Pour le rythme, mon Maître en musique me disait souvent que le public suivra la plupart des changements, tant que les musiciens sont à fond dans le morceau. Je veux dire, on peut très bien jouer n'importe quel morceau après un autre (lent après un dynamique, ou deux dynamiques ou deux lents), tant que, dès la première seconde, on le joue bien. Ceci dit, y avoir pensé est déjà presque avoir gagné.
Pour le jeu de scène, par pitié, arrêtons avec les "y'a du monde/des filles/des mecs ce soir ?", avec les "comment ça va ?", avec les "c'est une chanson pour Jojo, mon perroquet/poto de toujours/prof de traverso, salut Jojo, comment ça va bien, on pense à toi !".
Bien entendu, les musiciens doivent se déplacer sur scène quand c'est nécessaire, mais je trouve ça épuisant quand le guitariste saute toujours et partout dès la première seconde de chaque morceau. De la mesure, que diable !
Je crois que de nombreux groupes travaillent les morceaux individuellement, sans travailler le concert dans son entièreté et dans le bon ordre, avec les transitions. C'est une chose à faire impérativement, en chronométrant tout. Une résidence, même à la maison avec un pote qui vient voir, ça peut aider.
Aussi, se filmer pendant les répétitions et regarder les films ensemble. Bébert, t'as l'air de te faire chier sur "I wash my socks", c'est normal ?
Prévoir la plupart des situations (cf. les conneries on stage) : que faire si le batteur perd toutes ses baguettes ? Que faire si la guitare de rechange est aussi foutue ? Que faire si le chanteur tombe de scène ?
Certains gimmicks sont amusants. Je me souviens d'un concert ou le bassiste voulait dire un truc dans le micro, mais le batteur commençait à compter systématiquement quand il voulait parler. C'est rigolo 5 minutes, mais à chaque fois, on perd un peu de saveur.
Les concerts des Wriggles m'ont toujours paru bien conçus, en termes de spectacles. Voir aussi les groupes comme Igudesman & Joo ou encore Mnozil brass. C'est pas du rock ni du metal, mais c'est vraiment agréable à regarder.
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
the bubble
Pour le jeu de scène, par pitié, arrêtons avec les "y'a du monde/des filles/des mecs ce soir ?", avec les "comment ça va ?", avec les "c'est une chanson pour Jojo, mon perroquet/poto de toujours/prof de traverso, salut Jojo, comment ça va bien, on pense à toi !".
Je suis d'accord avec toi sur le principe, mais quand tu joue quelque part, tu peux au moins dire, "Bonjour [kick Johnny's ass]", je trouve cel quand même plus poli pour s'adresser aux gens.
Le "y'a du monde, je n'y aurais même pas pensé! Quant à "machin, je pense à toi.....". On est pas obligé à priori censé dire qui nous a déclenché l'écriture d'un morceau, on peut remplacer par un discours plus généraliste, c'est plus porteur et donne plus libre cours à l'imagination de chacun. Du genre, "ce morceau c'est pour les gens comme ça" (je résume mais on peut le tourner bien).
Pour moi parler de soi sur scène, c'est le tourner en dérision pour faire rire le public, et rien de plus. Le perso n'a pas sa place sur scène si ça n'a pas de portée artistique.
[hs]et le "bonsoir cher public ce soir je flippe ma race" on a le droit?[/hs]
[ Dernière édition du message le 08/04/2016 à 13:50:33 ]
Nick Zefish
Si tu as pris la peine de colorer ton bermuda en marron derrière et jaune à l'entrejambe, ça peut coller parfaitement. Par contre ça définit immédiatement un certain standing d'humour dont il est difficile de se débarrasser par la suite.
[ Dernière édition du message le 08/04/2016 à 14:00:18 ]
Fanou83
xHors sujet :Si tu as pris la peine de colorer ton bermuda en marron derrière et jaune à l'entrejambe, ça peut coller parfaitement. Par contre ça définit immédiatement un certain standing d'humour dont il est difficile de se débarrasser par la suite.
:JMBigard alerte:
KoalaMan
Citation :Pour le jeu de scène, par pitié, arrêtons avec les "y'a du monde/des filles/des mecs ce soir ?", avec les "comment ça va ?", avec les "c'est une chanson pour Jojo, mon perroquet/poto de toujours/prof de traverso, salut Jojo, comment ça va bien, on pense à toi !".
Je suis d'accord avec toi sur le principe, mais quand tu joue quelque part, tu peux au moins dire, "Bonjour [kick Johnny's ass]", je trouve cel quand même plus poli pour s'adresser aux gens.
Le "y'a du monde, je n'y aurais même pas pensé! Quant à "machin, je pense à toi.....". On est pas obligé à priori censé dire qui nous a déclenché l'écriture d'un morceau, on peut remplacer par un discours plus généraliste, c'est plus porteur et donne plus libre cours à l'imagination de chacun. Du genre, "ce morceau c'est pour les gens comme ça" (je résume mais on peut le tourner bien).
Pour moi parler de soi sur scène, c'est le tourner en dérision pour faire rire le public, et rien de plus. Le perso n'a pas sa place sur scène si ça n'a pas de portée artistique.
[hs]et le "bonsoir cher public ce soir je flippe ma race" on a le droit?[/hs]
Si t'es un petit groupe, je trouve ça en fait super classe de dire "bienvenue à tous, on s'appelle "Les Anonymes" et on est super impressionnés de vous voir tous les 5 dans le public, c'est vraiment chouette !".
Ça veut dire que tu es reconnaissant au public d'avoir fait l'effort de payer et venir t'écouter. Pas mal.
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
the bubble
Du coup je suis d'accord avec moi même pour les arrangements; jeux de scènes, dialogues, etc......
Bon ben ok, alors je vais éviter, Nick. Parce ce concept pue un peu. J'ai pas envie de faire fuir le public quand même. Si ça se trouve, il suffit que je commence ma presta pour qu'il se barre, pas besoin d'effet visuel mais juste d'effets sonores.
[ Dernière édition du message le 08/04/2016 à 15:36:47 ]
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