Sujet Sur scène, de quoi parlez-vous entre les morceaux ?
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Will Zégal
74406
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
blackmamba
117
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 20 ans
Will Zégal
74406
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Mouais. La spontanéité, c'est pas mal non plus.
C'est sûr qu'il faut un minimum d'imagination et être à l'aise avec le public.
Si on se limite à brailler "EST-CE QUE VOUS ETES LAAAAA ?
EST-CE QUE ÇA VAAAAA ?
VOUS ETES CHAUDS ?
FAITES DU BRUIIIIIIT !"
C'est sûr qu'il faut un minimum d'imagination et être à l'aise avec le public.
Si on se limite à brailler "EST-CE QUE VOUS ETES LAAAAA ?
EST-CE QUE ÇA VAAAAA ?
VOUS ETES CHAUDS ?
FAITES DU BRUIIIIIIT !"
141studio
1681
AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
Et pourtant le public réagit souvent plus à ça ...
Will Zégal
74406
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Greig
5764
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
Will Zégal
74406
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Je déteste ce genre de trucs.
En plus, je ne suis pas certain du tout que ce soit ça qui "chauffe" le public.
C'est juste un truc facile de la part des artistes pour avoir du feedback.
Le côté "allez, tout le monde tape dans ses mains" Youkaïdi youkaïda
C'est sûr qu'il y a généralement un moment dans le concert où l'artiste doit aider le public à se décoincer. Si le spectacle est bien fait, les gens ont généralement envie de bouger, de participer, mais souvent, ils n'osent pas se lancer. Sauf si quelques uns, bien chauds, montrent l'exemple. Auquel cas les gens ne se sentant plus seuls se lâchent.
En l'absence des "chauds qui partent tout seuls", l'artiste doit donc à un moment encourager les gens à éclater. C'est son rôle fédérateur. Mais bon, il y a des façons de le faire.
Je pense à Laurent De Wilde au Trabendo.
Des gens aux premiers rangs se lèvent.
Des gens derrière leur demandent de s'assoir.
Les premiers rangs prennent DeWilde à témoin qui alors braille au micro "tout le monde debout ! Tout le monde debout !"
Et tout le public suit, évidemment.
Ça, c'est naturel. C'est pas du jackyisme artistique ;-)
Ou M expliquant au public comment chanter "mama Sam".
Mais les mecs qui braillent entre deux morceaux "FAITES DU BRUIT", ça me donne envie de crier "Bêêêêêê"
Un public bien pris dans un spectacle a souvent envie de participer. En plus, il y a une sensation de communauté, de partage d'un moment. C'est à la fois merveilleux et très dangereux. C'est le même genre de phénomène que les grandes messes nazies : une foule chauffée à blanc par un orateur. La foule a tendance alors à prendre le pas sur l'individu qui ne réagit plus en fonction de ce qu'il est, mais suit l'action de la foule.
Phénomène fascisant qui peut amener au pire, comme on le voit dans la scène du concert dans le film "the wall".
Il y a d'ailleurs un certain nombre de concerts où je me suis dit que si l'artiste sur scène avait, par exemple, encouragé le public à ravager la salle ou à rentrer dans le chou des flics, ça aurait pu faire un sacré carnage.
J'ai vu aussi Bertrand Cantat flipper sérieusement devant la foule complètement déchaînée lors d'un festival.
Visiblement, c'était tellement la folie dans les premiers rangs qu'il était inquiet d'un possible incident.
On avait là typiquement un phénomène de foule déchaînée. Les gens ne prétaient plus attention au fait que pogotter comme des oufs au milieu de 17 000 personnes pouvait écraser les gens bloqués contre les barrières de devant.
Pourtant, le partage et l'exécution de choses en commun, surtout lorsqu'elles sont riches émotionnellement, est aussi une chose fantastique. C'est ce genre de chose qui fonde et soude des communautés, des cultures.
Alors, considérant les deux versants de la chose, je me refuse à pousser les gens à agir en moutons. Il faut essayer de susciter cette notion de partage, de "grande messe" en s'adressant à l'intelligence et à l'émotion de l'ensemble des individus présents et non à une masse unique qui serait "la foule" ou "le public".
C'est d'autant plus difficile que l'assistance est nombreuse, d'autant que sur une grande scène, la distance entre l'artiste et la foule est importante, renforcée par le fait que l'artiste ne voit la plupart du temps pas les gens qu'il a en face de lui.
En plus, je ne suis pas certain du tout que ce soit ça qui "chauffe" le public.
C'est juste un truc facile de la part des artistes pour avoir du feedback.
Le côté "allez, tout le monde tape dans ses mains" Youkaïdi youkaïda
C'est sûr qu'il y a généralement un moment dans le concert où l'artiste doit aider le public à se décoincer. Si le spectacle est bien fait, les gens ont généralement envie de bouger, de participer, mais souvent, ils n'osent pas se lancer. Sauf si quelques uns, bien chauds, montrent l'exemple. Auquel cas les gens ne se sentant plus seuls se lâchent.
En l'absence des "chauds qui partent tout seuls", l'artiste doit donc à un moment encourager les gens à éclater. C'est son rôle fédérateur. Mais bon, il y a des façons de le faire.
Je pense à Laurent De Wilde au Trabendo.
Des gens aux premiers rangs se lèvent.
Des gens derrière leur demandent de s'assoir.
Les premiers rangs prennent DeWilde à témoin qui alors braille au micro "tout le monde debout ! Tout le monde debout !"
Et tout le public suit, évidemment.
Ça, c'est naturel. C'est pas du jackyisme artistique ;-)
Ou M expliquant au public comment chanter "mama Sam".
Mais les mecs qui braillent entre deux morceaux "FAITES DU BRUIT", ça me donne envie de crier "Bêêêêêê"
Un public bien pris dans un spectacle a souvent envie de participer. En plus, il y a une sensation de communauté, de partage d'un moment. C'est à la fois merveilleux et très dangereux. C'est le même genre de phénomène que les grandes messes nazies : une foule chauffée à blanc par un orateur. La foule a tendance alors à prendre le pas sur l'individu qui ne réagit plus en fonction de ce qu'il est, mais suit l'action de la foule.
Phénomène fascisant qui peut amener au pire, comme on le voit dans la scène du concert dans le film "the wall".
Il y a d'ailleurs un certain nombre de concerts où je me suis dit que si l'artiste sur scène avait, par exemple, encouragé le public à ravager la salle ou à rentrer dans le chou des flics, ça aurait pu faire un sacré carnage.
J'ai vu aussi Bertrand Cantat flipper sérieusement devant la foule complètement déchaînée lors d'un festival.
Visiblement, c'était tellement la folie dans les premiers rangs qu'il était inquiet d'un possible incident.
On avait là typiquement un phénomène de foule déchaînée. Les gens ne prétaient plus attention au fait que pogotter comme des oufs au milieu de 17 000 personnes pouvait écraser les gens bloqués contre les barrières de devant.
Pourtant, le partage et l'exécution de choses en commun, surtout lorsqu'elles sont riches émotionnellement, est aussi une chose fantastique. C'est ce genre de chose qui fonde et soude des communautés, des cultures.
Alors, considérant les deux versants de la chose, je me refuse à pousser les gens à agir en moutons. Il faut essayer de susciter cette notion de partage, de "grande messe" en s'adressant à l'intelligence et à l'émotion de l'ensemble des individus présents et non à une masse unique qui serait "la foule" ou "le public".
C'est d'autant plus difficile que l'assistance est nombreuse, d'autant que sur une grande scène, la distance entre l'artiste et la foule est importante, renforcée par le fait que l'artiste ne voit la plupart du temps pas les gens qu'il a en face de lui.
Anonyme
618
Pour rejoindre ce que dit Billyboy à propos de Bertrand Cantat, il fallait voir la tête de Fat Boy Slim lors de sa dernière fête sur la plage de Brighton... "J'ai créé un monstre et je ne sais pas comment l'arrêter". 
Pour le coup, l'évenement n'a pas eu lieu depuis deux ans...
Pour le coup, l'évenement n'a pas eu lieu depuis deux ans...
Will Zégal
74406
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Ouais ! Une foule, c'est très con. Evitons d'en remettre une couche.
Sinon, je me rappelle un concert de Gilles Servat. Il était seul sur scène avec un guitariste pas mauvais, mais pas le mec habituel. Apparemment, tout n'était pas bien en place et ça gonflait Servat, et ça le stressait.
Alors il a beaucoup causé entre les morceaux.
Sa femme était pas loin de moi. Je l'ai entendue s'étonner de ce qu'il cause autant. Apparemment, ce n'est pas tellement dans ses habitudes.
Certains à la sortie ont un peu déploré tant de bavardage. Moi j'ai trouvé ça super.
Chaque introduction de chanson (qui durait au moins autant que la chanson elle-même) était un vrai moment de poésie, de sensibilité et d'humanité.
Ou encore Thiefaine, à un moment d'un concert, ll s'assoit tranquilement sur un retour au bord de la scène et discute le bout le gras. Il nous raconte comment il a choisi les morceaux de la tournée, rend hommage aux mecs qui ont fait son site internet, dit son émerveillement de la communication qu'offre le net avec ses fans, raconte que beaucoup d'anciens morceaux ont été choisis par sondage sur le site et qu'il est heureux du choix qui en est ressorti, notamment des anciens morceaux peu connus qui lui tennaient à coeur.
De beaux moments où on partage un truc fort, et sans artifice, s'il vous plaît.
Sinon, je me rappelle un concert de Gilles Servat. Il était seul sur scène avec un guitariste pas mauvais, mais pas le mec habituel. Apparemment, tout n'était pas bien en place et ça gonflait Servat, et ça le stressait.
Alors il a beaucoup causé entre les morceaux.
Sa femme était pas loin de moi. Je l'ai entendue s'étonner de ce qu'il cause autant. Apparemment, ce n'est pas tellement dans ses habitudes.
Certains à la sortie ont un peu déploré tant de bavardage. Moi j'ai trouvé ça super.
Chaque introduction de chanson (qui durait au moins autant que la chanson elle-même) était un vrai moment de poésie, de sensibilité et d'humanité.
Ou encore Thiefaine, à un moment d'un concert, ll s'assoit tranquilement sur un retour au bord de la scène et discute le bout le gras. Il nous raconte comment il a choisi les morceaux de la tournée, rend hommage aux mecs qui ont fait son site internet, dit son émerveillement de la communication qu'offre le net avec ses fans, raconte que beaucoup d'anciens morceaux ont été choisis par sondage sur le site et qu'il est heureux du choix qui en est ressorti, notamment des anciens morceaux peu connus qui lui tennaient à coeur.
De beaux moments où on partage un truc fort, et sans artifice, s'il vous plaît.
saimonn
871
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
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