Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Analog Man King of Tone V4
Photos
1/193

Test de la pédale d’overdrive Analog Man King of Tone

Test écrit
34 réactions
Ave César
9/10
Award Valeur sûre 2016
Partager cet article

La King of Tone d’Analogman, c’est un peu le Graal actuel de la pédale d’overdrive. Les rares élues à avoir mis la main dessus ne tarissent pas d’éloge sur cet effet produit en petite quantité. Il faut même prévoir une attente de près d’un an et demi après l’achat pour enfin recevoir la machine tant convoitée. Cet engouement est-il mérité ?

Accéder à un autre article de la série...

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la « KoT » ne paie pas de mine visuel­le­ment. C’est un boitier rela­ti­ve­ment impo­sant à l’as­pect granu­leux, dont la couleur et les inscrip­tions mini­ma­listes sont d’as­sez mauvais goût. Cela ajoute néan­moins un petit charme « boutique », et le tout paraît très solide.

Le boîtier est certes impo­sant, mais la pédale d’Ana­log­man embarque deux canaux. Il faut donc rela­ti­vi­ser sa taille, qui s’avère fina­le­ment réduite au vu des possi­bi­li­tés. Chaque canal possède son propre foots­witch, des contrôles de volume, de gain, et de tona­lité, et peut être réglé de trois manières diffé­rentes par l’in­ter­mé­diaire de sélec­teurs internes. Les trois modes dispo­nibles sont Clean, Over­drive, et Distor­sion, et il est possible de cumu­ler les deux canaux. Les confi­gu­ra­tions sont donc nombreuses.

How does it sound?

Globa­le­ment, le son de la King of Tone est plutôt centré sur les bas médiums. C’est un son chaud, qui rappelle très clai­re­ment celui de la BB-2 Blues­brea­ker de Marshall. Rien d’éton­nant à cela quand on sait que Mike, l’homme derrière Analog­man, est partie d’une Blues­brea­ker première du nom pour élabo­rer son effet. Les sono­ri­tés sont toute­fois légè­re­ment diffé­rentes. La BB-2 a plus de bas, mais est moins claire et précise, surtout lorsqu’on augmente le gain. À l’in­verse, la KoT reste d’une préci­sion diabo­lique, quels que soient les réglages. De plus, la réso­nance est parti­cu­lière, et très harmo­nieuse.

Le canal Clean est idéal comme clean boost. Il ne fonc­tionne pas à base de clip­ping, et ne compresse que très peu. La dyna­mique est donc parfai­te­ment respec­tée. En pous­sant le potard de gain, un léger crunch se fait ressen­tir.

Le canal over­drive fait des merveilles avec une Strat. A contra­rio, il convainc moins dans un premier temps avec une Les Paul. Les potards de tona­li­tés permettent toute­fois d’équi­li­brer le tout. Pour autant, l’on obtient jamais des sons très perçants hormis en pous­sant la tona­lité à fond, et ce n’est pas très agréable. Le gain, lui, n’est pas très progres­sif, puisqu’il ajoute très peu de satu­ra­tion sur les 2 premiers tiers, puis en gagne bien plus sur le dernier tiers. Il agit aussi énor­mé­ment sur le volume. Toujours à propos du gain, le mode OD n’en possède pas une grande réserve, mais l’ajout d’un deuxième canal permet d’at­teindre des sons évoquant des grosses distor­sions ou des fuzzs.

Le canal Distor­sion, quant à lui, équi­vaut à peu près aux canaux Over­drive et Clean cumu­lés. Le son est puis­sant, mais toujours aussi précis.

Atten­tion, il y a une grosse diffé­rence de volume entre les modes. Heureu­se­ment, chaque canal possède son propre réglage de niveau de sortie.  Notons d’ailleurs qu’il est diffi­cile de trou­ver le bon son immé­dia­te­ment. Il faut vrai­ment adap­ter la pédale à l’ins­tru­ment et à l’am­pli en trifouillant les réglages. Une fois la pédale maîtri­sée, la poly­va­lence est énorme, et l’in­ter­ac­tion entre chaque contrôle donne des résul­tats éton­nants. Cela pousse à l’ex­pé­ri­men­ta­tion,   et c’est un vrai plai­sir de décou­vrir les possi­bi­li­tés de la pédale.

Conclu­sion

La King of Tone d’Ana­log­man n’est pas une pédale parfaite, mais elle s’en rapproche. C’est certai­ne­ment la machine que nous avons testée dans le cadre de notre compa­ra­tif rassem­blant le plus de quali­tés. C’est cher (245 $ plus 22,50 $ de frais de port) et il faut attendre plus d’un an avant de la rece­voir, mais l’on en a pour son argent. Elle permet beau­coup de choses diffé­rentes grâce à ses trois modes, et ses deux canaux cumu­lables. De plus, elle est d’une préci­sion redou­table, toujours harmo­nieuse et très équi­li­brée.

Rayon défauts, l’on poin­tera surtout le manque de progres­si­vité du potard de gain, et les diffé­rences de volume obser­vées. Elle exige aussi un temps d’ap­pren­tis­sage pour réel­le­ment l’ex­ploi­ter au mieux. Au final, ces petits problèmes pèsent peu dans la balance, et nous sommes conquis par cet excellent effet. Pour les moins fortu­nés souhai­tant s’ap­pro­cher du son de la KoT, une bonne BB-2 vous en donnera un avant-goût. La pédale d’Ana­log­man est toute­fois dans une autre dimen­sion, notam­ment grâce à sa préci­sion à toute épreuve et sa poly­va­lence. On frôle le 5/5.

← Article précédent dans la série :
Les fesses rouges
Article suivant dans la série :
« Y a pas qu’le physique qui compte » →
9/10
Award Valeur sûre 2016
Points forts
  • Deux canaux avec réglages indépendants
  • Trois modes par canal
  • Sonorités chaudes, équilibrées, et harmonieuses
  • Du caractère, mais polyvalente
  • Précise
  • Respect de la dynamique
Points faibles
  • Manque de progressivité du potard de gain
  • Augmentation du volume en parallèle de la saturation
  • Demande un temps d’apprentissage

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre