La TS808 est sans conteste le plus célèbre des effets pour guitare. Son iconique boîtier vert, son utilisation par de nombreux grands noms de la six cordes, et sa production massive, ont contribué a l’ériger au rang de légende. Est-elle digne de son statut ? Bref, How does it sound?
La version actuellement proposée par Ibanez est une réédition du premier modèle sorti à la fin des années 70. Elle embarque la puce japonaise JRC-4558 de son illustre ancêtre, bien qu’il ne s’agisse pas de puces d’époque. Le design de la machine est on ne peut plus classique, et l’on retrouve évidemment son immanquable robe verte. La pédale paraît aussi robuste. Après tout, pourquoi devrait-on changer une équipe qui gagne ?
Niveau contrôle, la recette reste, là aussi, la même : un volume, un contrôle de tonalité, et un bouton pour régler le gain. L’utilisation est donc d’une simplicité déconcertante, comme pour la plupart des overdrives du marché. Le footswitch d’activation est de forme carrée, comme l’exige la tradition. Il n’est d’ailleurs pas très agréable lors de l’utilisation, puisqu’il ne s’enfonce pas assez, et que l’on ne ressent pas vraiment lorsqu’il est enclenché ou non. Autre point décevant, la LED brille très faiblement, ce qui peut être gênant pour s’assurer de son activation dans un environnement lumineux.
How does it sound?
Guitare branchée, la TS808 délivre les sonorités que l’on attend d’elle. Les médiums sont omniprésents, ce qui permet aisément de percer un mix. Ne vous attendez donc pas à des sons très chaleureux, la bête ayant tendance à élaguer dans le bas du spectre. Ce n’est d’ailleurs pas un problème, mais une simple caractéristique sonore. Ces éléments constitutifs du son TS808 font de cette machine une excellente pédale pour booster des saturations. Ajoutez à cela le fait que sa réserve de gain n’est pas énorme. L’adjonction d’une autre pédale ou l’utilisation d’un canal d’ampli saturé parait donc d’autant plus intéressante.
Le potard de tonalité est exploitable sur la quasi-totalité de la course. Le son n’est jamais trop sourd ou trop criard, ce qui est un très bon point. Nous regrettons néanmoins une sensation de montée en volume significative lorsque les aigus sont poussés à fond. C’est un phénomène classique, mais que nous avons trouvé un peu plus prononcé sur la pédale d’Ibanez.
Conclusion
Vous l’aurez compris, la TS808 ne réserve pas réellement de surprises. C’est une valeur sûre aux multiples usages qui sonnera, quelles que soient les conditions. Ayez tout de même en tête ses limites en termes de gain, et son caractère vraiment centré sur les médiums. Si vous comptez vous limiter à cette pédale seule, et que vous aimez les sons pêchus, il vous manquera probablement un poil de puissance et de tranchant. De plus, son tarif proche des 200 euros est difficilement compréhensible au regard d’une qualité de production somme toute lambda, et de l’ancienneté du circuit. Mais, après tout, toucher du pied un mythe n’a pas de prix.