Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer l'intérêt des coupe-bas mais aussi les problèmes qu'ils peuvent poser. C'est parti !
Alors on va pas trainer ! La longueur d’onde et l’énergie acoustique des basses fréquences font qu’elles ont vite fait d’envahir un mixage, ce qui va porter préjudice aux médiums et donner un son sourd à l’ensemble du morceau. C’est en outre dans cette même zone spectrale qu’on va trouver tout un tas de bruits parasites qui vous nuire à l’intelligibilité d’un mix telle que les boucles de masse par exemple. Pour ces raisons, c’est dans le registre grave qu’on commencera à égaliser les pistes qui compose un morceau, et pour ce faire, on utilise un coupe-bas.
Appelé aussi passe-haut, et donc soit Low Cut soit High Pass en anglais, le coupe bas est un filtre qui, comme son nom l’indique, permet de supprimer la partie du spectre qui se trouve sous une certaine fréquence. L’idée sera donc de couper dans le bas de tous les instruments dont ce n’est pas a priori le registre : guitare, voix, cuivres, violons, caisse claire, etc., ce qui permettra de libérer de la place pour les instruments rois de cette zone : la basse, la contrebasse, la grosse caisse… Or, même sur ces dernières, on n’hésitera pas à rogner l’infragrave pour simplifier le mixage et équilibrer les débats.
Traditionnellement, on retrouve le coupe bas sur la gauche des égaliseurs, et il est généralement possible de définir sa pente en dB/octave pour obtenir une coupure plus ou moins franche. À 12 dB par octave, le filtrage est très progressif, de sorte qu’une bonne partie du spectre se trouvant sous la fréquence de coupure demeure. À 48 dB en revanche, on coupe plus sévèrement. Mais ce n’est pas sans poser certains problèmes sur le plan de la phase, même en utilisant un égaliseur à phase linéaire.
Voyez ce qu’il en est à mesure qu’on augmente la pente du filtre : la phase du signal est vraiment très perturbée, ce qui va se traduire par des aberrations : en fonction des interactions avec les autres pistes, on aura parfois l’impression d’avoir plus de basse après les avoir coupées qu’avant ! Que faire alors ? Privilégier les pentes douces à 12, 18 ou 24 dB par octave, et utiliser les bus de mixage : si vous quadruplez une guitare électrique par exemple, plutôt que de mettre un coupe-bas sur chaque guitare, faites les transiter par un bus sur lequel vous insérerez un unique coupe-bas.
Pensez enfin à ne pas trop charcuter cette zone : le grave, il faut savoir en garder un peu sur certains instruments, et pas uniquement sur la basse et le kick. Et pensez aussi à travaillez le bas de vos réverbes et delays sur lesquels nous reviendrons.
Bref, j’espère que vous aurez compris l’intérêt et les problèmes posés par les coupe-bas, sachant que les 2 minutes sont écoulées et qu’à part vous inviter à liker, partager, commenter cette vidéo et vous abonner au channel Youtube d’Audiofanzine, tout ce que j’ai à vous dire c’est Ciao !