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Pourquoi et comment utiliser de la distorsion dans son mix ?

Le guide du mixage — 93e partie

Comme annoncé la semaine dernière, aujourd’hui nous allons parler distorsion… Quésaco ?

Pourquoi et comment utiliser de la distorsion dans son mix ? : Le guide du mixage — 93e partie
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Lorsque je parle de distor­sion dans le cadre du mixage, il ne s’agit bien évidem­ment pas de la grosse satu­ra­tion qui tache façon pédale de guitare toni­truante. Il est plutôt ques­tion ici de la colo­ra­tion plus ou moins subtile appor­tée par l’ajout de distor­sion harmo­nique. Sans trop entrer dans les détails, ce genre de satu­ra­tion enri­chit la fonda­men­tale d’un son en l’agré­men­tant d’har­mo­niques pairs et/ou impairs. Ce phéno­mène se rencontre depuis le début de l’his­toire de l’en­re­gis­tre­ment sonore, car il est, entre autres, une carac­té­ris­tique inhé­rente au passage d’un signal à travers un dispo­si­tif analo­gique, qu’il s’agisse d’un préam­pli, d’un compres­seur, d’un égali­seur, etc.

Ce type de distor­sion est très souvent utilisé en situa­tion de mix pour plusieurs raisons, comme nous allons le voir.

Pour quoi utili­ser la distor­sion dans un mixage ?

Bien qu’étant par prin­cipe un défaut puisque cela modi­fie le signal, l’ajout de distor­sion harmo­nique est une béné­dic­tion à bien des égards. En effet, pour iden­ti­fier un son, le couple oreilles/cerveau utilise la fonda­men­tale et les harmo­niques. Mora­lité, la distor­sion harmo­nique peut renfor­cer la défi­ni­tion d’un son. D’au­tant plus qu’un phéno­mène psychoa­cous­tique nous permet dans une certaine mesure de perce­voir un son même si la fonda­men­tale de celui-ci n’est pas réel­le­ment diffu­sée à partir du moment où ses harmo­niques sont présentes. L’uti­lité est alors évidente pour la diffu­sion de signaux navi­guant dans le bas du spectre via des enceintes minus­cules.

Disto Bus

La distor­sion harmo­nique est égale­ment un excellent moyen pour lutter contre la « froi­deur clinique » de la « perfec­tion » intrin­sèque à l’en­re­gis­tre­ment numé­rique. Elle parti­cipe à la sensa­tion de vie du son en le rendant moins lisse et pourvu de plus de « carac­tère ».

D’autre part, il se trouve que cette forme de disto génère une sensa­tion de compres­sion « natu­relle » du signal. Du coup, cela en rend l’ef­fet audi­tif d’au­tant plus attrayant.

Enfin, et c’est fina­le­ment ce qui nous inté­resse le plus à ce stade du mixage, ce type de satu­ra­tion entraîne ce que l’on perçoit comme une colo­ra­tion du son et contri­bue donc gran­de­ment à ce fameux effet « glue » que nous cher­chons si avide­ment ces derniers temps.

Mise en garde

Forcé­ment, rien n’est jamais tout rose dans la vie et chaque médaille a son revers. Bien qu’agréable à l’oreille, la distor­sion harmo­nique peut vite deve­nir fati­gante pour l’au­di­teur. Gare aux excès de zèle donc ! Il faut doser la chose avec parci­mo­nie si vous ne voulez pas que ce dernier arrête son écoute préma­tu­ré­ment. Le problème, c’est que notre oreille a une fâcheuse tendance à s’ha­bi­tuer très vite à cette distor­sion. Du coup, gérer le dosage fine­ment est un véri­table chal­lenge pour l’in­gé­nieur du son néophyte. Ne vous en faites pas cepen­dant, avec l’ex­pé­rience et quelques garde-fous que nous allons voir, vous devriez pouvoir vous en tirer sans trop de problèmes.

Distor­sion harmo­nique : du maté­riel au logi­ciel

Comme nous venons de l’évoquer, dans le monde analo­gique, la distor­sion harmo­nique provient du tran­sit du signal audio via un péri­phé­rique hard­ware quel qu’il soit. Même si l’on reste dans les clous des recom­man­da­tions en regard des niveaux pour un fonc­tion­ne­ment opti­mum de la bête et même s’il n’y a aucun trai­te­ment à propre­ment parler (pas de compres­sion, pas d’éga­li­sa­tion, etc.), il y aura toujours un ajout, même infime, de satu­ra­tion. Pour jouer avec le dosage de cet ajout, il suffit de plus ou moins surchar­ger l’étage d’en­trée de la machine afin de le faire satu­rer. La colo­ra­tion induite dépend d’énor­mé­ment de facteurs : machine à lampes ou à tran­sis­tors, qualité des compo­sants, etc. Inutile de s’ap­pe­san­tir sur la ques­tion, nous verrons tout à l’heure comment mieux appré­hen­der cette colo­ra­tion.

Et dans le monde virtuel, comment obtient-on le même effet ? Pendant bien long­temps, il faut bien avouer que les solu­tions dispo­nibles n’étaient que des pis-aller faisant bien pâle figure face au mythique monde analo­gique. Cepen­dant, ces dernières années, cet état de fait a consi­dé­ra­ble­ment pris du plomb dans l’aile grâce à la montée en puis­sance des proces­seurs ainsi qu’au talent de certains déve­lop­peurs. Ainsi, il existe aujour­d’hui des plug-ins repro­dui­sant des machines hard­ware de légendes tout à fait capables de simu­ler de façon convain­cante cet ajout de distor­sion harmo­nique. Et comment joue-t-on avec le dosage de cette satu­ra­tion ? Tout simple­ment de manière analogue à la méthode du « monde réel », en surchar­geant l’étage d’en­trée de ces plug-ins.

Disto Harmonique

Seule­ment voilà, tout ça c’est bien joli, mais comment fait-on pour appré­cier la qualité de la distor­sion harmo­nique d’un plug-in ? Ques­tion épineuse en effet, d’au­tant que le débu­tant a natu­rel­le­ment du mal à saisir avec finesse ce phéno­mène, ce qui le pousse forcé­ment à en abuser au détri­ment de la musi­ca­lité du rendu final. Heureu­se­ment, il existe une méthode qui vous permet­tra de vous fami­lia­ri­ser avec cette notion de distor­sion harmo­nique tout en mettant en avant la couleur appor­tée par tel ou tel plug-in !

Entendre la distor­sion produite par un plug-in

Pour juger de l’ap­port d’un plug-in modé­li­sant un appa­reil analo­gique sur n’im­porte quel type de signal audio, il suffit d’ap­pliquer la méthode suivante. Commen­cez par dupliquer la piste à trai­ter. Insé­rez alors sur l’une des pistes le plug-in à passer sur le grill. Atten­tion, n’ap­pliquez abso­lu­ment aucun trai­te­ment en soi ! Il ne s’agit pas ici d’ap­pré­cier la capa­cité de trai­te­ment du plug-in (compres­sion, égali­sa­tion, ou autre), nous souhai­tons juste saisir la produc­tion de distor­sion harmo­nique. Main­te­nant, ajus­tez le fader de volume des pistes de façon à ce que le volume perçu soit iden­tique pour chacune d’entre elles. Inver­sez alors la pola­rité de l’une des pistes, et voilà ! Si tout va bien, vous devriez essen­tiel­le­ment entendre la distor­sion harmo­nique induite par le plug-in. Vous avez encore du mal à saisir la chose ? Pous­sez donc le gain en entrée du plug-in afin d’aug­men­ter la quan­tité de distor­sion, mais pensez bien à rééqui­li­brer les volumes perçus.

Cette méthode a deux avan­tages. Tout d’abord, elle sensi­bi­lise vos oreilles à la notion de distor­sion harmo­nique. De plus, elle permet de mieux ressen­tir la colo­ra­tion que le plug-in apporte à votre signal. Elle n’est pas belle la vie ?

Voyons à présent comment mettre en pratique ces ensei­gne­ments.

Comment utili­ser la distor­sion harmo­nique lors du mixage

Il y a de fortes chances pour qu’à ce stade du mixage vous ayez déjà utilisé des plug-ins de compres­sion et/ou d’éga­li­sa­tion sauce analo­gique sur la plupart de vos pistes. Il n’est bien évidem­ment pas ques­tion ici de reve­nir là-dessus. La sensa­tion « glue » étant un effet cumu­la­tif, l’ajout de petites couches succes­sives va plutôt dans le bon sens de la manœuvre. Pour l’heure, nous allons donc travailler sur les groupes de pistes. Comme je vous l’ai expliqué précé­dem­ment, utili­sez donc des compres­seurs et/ou EQs émulant des appa­reils vintage et faites-les travailler à minima. Choi­sis­sez-les de façon à ce que la couleur qu’ils apportent collent avec votre vision du mix. Puis, appliquez tout simple­ment les prin­cipes expo­sés la semaine dernière afin de jouer sur la distor­sion harmo­nique.

Bien doser la distor­sion dans son mixage

Le problème avec la distor­sion harmo­nique, c’est donc le dosage. À ce titre, nous pour­rions dire que ce type de satu­ra­tion est à la musique ce que le sel est à la cuisine. En effet, le chlo­rure de sodium est un élément essen­tiel de l’art culi­naire que l’on se doit de doser avec discer­ne­ment. Lorsqu’il en manque, les plats paraissent fades, mais s’il y en a trop, ils sont imman­geables. De plus, le salage inter­vient à plusieurs moments de la prépa­ra­tion : avant la cuis­son, pendant et après. Enfin, s’il est très facile de saler un mets, il est en revanche impos­sible de reve­nir en arrière après coup. Bref, tout se joue au moment de la prépa­ra­tion de la recette.

tipdistortion

Eh bien en ce qui concerne la distor­sion harmo­nique, c’est un peu la même tisane, l’as­sai­son­ne­ment doit être effec­tué avec le plus grand des sérieux lors du mixage. Sauf que le fait de travailler dans le monde numé­rique apporte tout de même un avan­tage de taille : il est possible de goûter le plat sonore en cours de cuis­son et de reve­nir sur ses pas le cas échéant ! Du coup, en respec­tant la méthode suivante, vous devriez pouvoir doser l’ajout de distor­sion harmo­nique sans trop risquer de tomber dans l’ex­cès.

Cette façon de faire est rela­ti­ve­ment simple et se décom­pose en deux étapes. La première consiste à tendre atten­ti­ve­ment l’oreille lors de l’ap­pli­ca­tion du plug-in géné­rant la distor­sion (EQ et/ou compres­seur « vintage »). Dès que vous commen­cez ne serait-ce qu’à soupçon­ner l’ap­pa­ri­tion de satu­ra­tion harmo­nique, recu­lez le niveau d’en­trée d’un petit déci­bel. Une fois cela fait pour l’en­semble des éléments concer­nés du mix, une bonne pause s’im­pose histoire de faire prendre l’air à vos esgourdes. Lorsqu’elles sont enfin à nouveau fraîches, passez donc à la seconde phase en écou­tant le rendu global et en compa­rant le résul­tat avec et sans distor­sion harmo­nique. Norma­le­ment, vous devriez consta­ter que l’ef­fet apporte une colo­ra­tion légère ainsi qu’une sensa­tion de cohé­rence accrue, mais rien de plus ! La diffé­rence doit être à ce point subtile qu’une écoute distraite ne pour­rait abso­lu­ment pas remarquer le subter­fuge. Si tel n’est pas le cas, repas­sez donc à la première étape.

Je sais bien que cette méthode est rela­ti­ve­ment longue à appliquer. Mais ne vous en faites pas, avec le temps, votre percep­tion audi­tive s’af­fi­nera et vous ne devriez même plus avoir à passer par celle-ci.

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