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Pédago
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L'enregistrement de la basse - Une question de phase (2e partie) - Le guide de l’enregistrement - 54e partie

Je suppose que la fin du dernier épisode a dû en laisser plus d'un sur sa faim. Et vous allez certainement encore plus m'abhorrer en constatant que le premier paragraphe de cet article n'est pas consacré à la question laissée en suspend depuis une semaine… Mais que voulez-vous, on ne se refait pas !

L'enregistrement de la basse - Une question de phase (2e partie) : Le guide de l’enregistrement - 54e partie
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Je préfère toujours expo­ser le « pourquoi » avant d’ex­pliquer le « comment ». Pour quelle raison ? Tout simple­ment parce qu’en compre­nant les causes d’une chose, il me semble plus facile de s’ap­pro­prier ce qui en découle pour arri­ver à créer son propre chemin. Si pour vous, tout cela n’est que verbiage, rendez-vous au second para­graphe. Pour les autres, c’est par ici que ça se passe…

Au royaume des aveu­gles…

… Les unijam­bistes ne courent pas plus vite. Pourquoi diable se faire des noeuds au cerveau au stade de la prise de son pour ces histoires de phase si, comme je l’ai évoqué la semaine dernière, il est possible de régler cela au mix ? Eh bien comme toujours, pour se plier à la sacro-sainte règle d’or N°1 de l’en­re­gis­tre­ment ! En effet, ne pas se soucier de cette histoire lorsque vous enre­gis­trez revient à ne pas réel­le­ment savoir ce que donnera le mélange de vos prises à l’heure du mixage. C’est un peu comme si un peintre espé­rait coucher sur sa toile une certaine nuance de bleu en piochant au hasard plusieurs tubes de pein­ture. Même s’il a les yeux bien ouverts lors du mélange, avouez qu’il y a peu de chance pour qu’il parvienne à obte­nir son fameux bleu s’il a pioché du rouge et du noir, non ? 

Ici, c’est exac­te­ment la même tisane. Ne pas vous assu­rer à ce stade que le mélange de vos pistes de basse corres­pond bien au son que vous souhai­tez obte­nir pour le titre sur lequel vous travaillez est le meilleur moyen de vous rendre la vie impos­sible lors des phases suivantes.

Oui, je sais que c’est une évidence. Je me permets cepen­dant d’in­sis­ter car je n’ai moi-même pas pris la peine de me confor­mer à cette évidence au début de mes aven­tures musi­cales et je peux vous assu­rer que j’en ai bavé à cause de ça. Mieux vaut donc préve­nir que guérir.

Phase & Furious 2

Bass Phase

Bon, à présent, voyons donc la « méthode du pauvre » dont je vous parlais la semaine dernière. La manoeuvre est somme toute simple. Une fois la basse reliée en direct ainsi que le(s) micro(s) placé(s) devant l’am­pli, deman­dez au musi­cien de jouer une seule note témoin que vous allez bien entendu enre­gis­trer. Une fois cela fait, vous devriez consta­ter en regar­dant les formes d’ondes dans votre STAN qu’il y a un déca­lage tempo­rel entre les diffé­rentes pistes, ce qui cause nos fameux soucis de phase. Insé­rez donc sur la ou les pistes en avance un plug-in de delay précis au sample près. Si votre STAN ne dispose pas d’un tel outil, vous pouvez vous rabattre sur le free­ware Sound Delay de Voxengo. À présent, ajus­tez les delays de façon à éradiquer les arte­facts. Voici une petite astuce pour arri­ver à vos fins plus rapi­de­ment : inver­sez la pola­rité de la piste de « réfé­rence », c’est-à-dire celle sans le plug-in de delay, et ajus­tez le retard des autres voies jusqu’à obte­nir le son de basse le plus rachi­tique qui soit ; réta­blis­sez alors la pola­rité d’ori­gine sur votre piste de « réfé­rence » et vous obtien­drez un son de basse opti­mal. Si ce que vous enten­dez ne vous convient pas, dépla­cez vos micros et recom­men­cez la manoeuvre. Avec l’ha­bi­tude, cette procé­dure ne devrait vous prendre qu’une paire de minutes et cela vous garan­tit que ce que vous enre­gis­trez corres­pond bien à vos attentes. Ainsi, vous pour­rez enchai­ner avec l’en­re­gis­tre­ment à propre­ment parler en toute séré­nité.

Pour finir, sachez que cette façon de faire ne se limite évidem­ment pas qu’au cas de la basse. Dès que vous enre­gis­trez une source sonore avec plusieurs voies dans votre STAN, il est judi­cieux de prendre la peine d’ef­fec­tuer cette manoeuvre histoire de ne pas évoluer au petit bonheur la chance. À bon enten­deur…

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