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réactions au dossier Comprendre la mécanique de frustration / récompense dans un mix

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Sujet de la discussion Comprendre la mécanique de frustration / récompense dans un mix
4647.jpg
Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer comment jouer de la mécanique d'attente et de récompense dans un mix sur les plans du spectre, du volume ou de la largeur stéréo. C'est parti avec Katy !


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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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226
Citation :

A noter que la recherche du son, ça ne date pas d'hier et que les grands jazzmen étaient aussi reconnus et admirés pour leur son, ce qui fait qu'on ne risque pas une seconde de confondre Louis Armstrong, Chet Baker et Miles Davis et qu'on reconnaîtra chacun dès les premières notes.
Sauf que cette quête du son était une quête personnelle, individuelle alors que dans l'esthétique HH ou électronique, elle se situe au global du morceau.


On peut supposer que "la recherche du son" a commencé dès qu'un humain a produit du son pour en faire quelque chose qui touche ses semblables.
Ce qui arrive avec le siècle dernier c'est que ce son est enregistré.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

227
Citation :


On est plutôt dans un autre schéma classique ... qui part doucement, joue sur l'intimité et l'émotion et finit en apothéose et gros délire...
*
... mais les astuces sont toutes là : ... très resserré ... très doux, pour ensuite exploser sur tout les plans : ... énorme,... complète... rythme...
L'effet n'est plus gros que parce qu'avant c'est tout petit.
*
Alors on est plutôt dans le travail de contraste que de frustration / récompense.

A mon avis en tous cas. Parce que si c'est l'effet recherché, tenter plus de 2 mn de "frustration" avant une "récompense", ...
ça serait passablement osé :mrg:

***

Sans aucune intention provocatrice, je dirais volontiers que tout ça me semble assez sexuel.
Peut-être même érotique : tous les parcours possibles entre préliminaires et orgasme ?
:8)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 05/07/2022 à 08:45:34 ]

228
Citation de patrick_g75 :
On peut supposer que "la recherche du son" a commencé dès qu'un humain a produit du son pour en faire quelque chose qui touche ses semblables.
Ce qui arrive avec le siècle dernier c'est que ce son est enregistré.

C'est sans doute parfaitement exact et il est d'ailleurs probable que les compositeurs baroques et classiques cherchaient eux aussi un son au niveau de l'ensemble du morceau. Ce qui fait que du Mozart ne sonne pas comme du Bach.

Reste qu'on a (selon mes connaissances qui sont ce qu'elles sont, n'étant ni musicologue ni historien de la musique) un peu plus de doutes là-dessus parce qu'il semble qu'à l'époque classique (et plus encore à l'époque baroque), la constitution des orchestres n'était pas du tout normalisée et que ça devait être un peu la foire à la saucisse quant à la présence de tels ou tels instruments et surtout la taille des pupitres. Sans compter les références d'accordage, etc.

En tous cas, la recherche du son ne date évidemment pas du HH et de la techno. Mais il a pris avec ces styles une place prépondérante.

Je me rappelle d'ailleurs une interview d'un compositeur contemporain qui disait son amour de ces musiques dites actuelles tout en notant leur pauvreté mélodique et harmonique, mais il soulignait que quand on passe autant de temps à travailler sur le son, la matière sonore, c'est difficile de consacrer autant de temps que dans d'autres styles à la recherche mélodique et harmonique.

C'est assez vrai, mais pour être moi-même pratiquant, c'est aussi que trop de développements mélodiques ou harmoniques font carrément sortir du style.

Citations malicieuses de Rebotini dans une masterclass récemment partagée sur AF :
Citation :
En techno, on est payés pour habiller le kick.
et
Citation :
une ligne de synthé en techno ça suffit. Deux, on peut avoir des plaintes !


Je me rappelle aussi de l'époque où je jouais des reprises réarrangées dans les bars. Mon duetiste, fan de jazz, avait tendance à systématiquement enrichir les accords à la guitare. Sauf qu'il y avait plein de morceaux de rock'n'roll où ça ne sonnait pas. C'était harmoniquement juste et évidemment plus riche, sauf que ça ne sonnait plus rock'n'roll.
On n'imagine pas tellement faire un punk avec des 3èmes reversements d'accords de 13ème diminuée. :mrg:
Mais si on l'air de la reine de la nuit avec la voix de Didier Wampas ou qu'on joue la n°25 en sol mineur avec l'énergie et le groove de "salut à toi", il y a des chances pour que ça sonne pas trop non plus. :mrg:

Bref, chaque genre musical a ses esthétiques et on peut aimer ou pas, mais si on les juge avec les esthétiques d'un autre genre, ben on a tout faux.

[ Dernière édition du message le 05/07/2022 à 12:32:43 ]

229
Citation :

Reste qu'on a (selon mes connaissances qui sont ce qu'elles sont, n'étant ni musicologue ni historien de la musique) un peu plus de doutes là-dessus parce qu'il semble qu'à l'époque classique (et plus encore à l'époque baroque), la constitution des orchestres n'était pas du tout normalisée et que ça devait être un peu la foire à la saucisse quant à la présence de tels ou tels instruments et surtout la taille des pupitres. Sans compter les références d'accordage, etc.


C'est un fait, Will, et historiquement attesté, que, d'une façon générale, l'humain fait ce qu'il a à faire avec... ce qu'il a.
Il m'est arrivé de jouer une transcription pour guitare du prélude d'une sonate pour violon de Bach. Banal. Ce qui est moins attendu, c'est d'apprendre que, déjà du temps du compositeur, il existait de ce même prélude une version pour luth, pourquoi pas, et une autre pour... orgues !
Passez du luth à l'orgue, ça craint.
L'histoire de la musique jusqu’au baroque, est pleine de ce genre d'histoires.

Ensuite, disons sous le règne de Ludwig van B., les compositeurs commencent à 'penser' sérieusement le son.
C'est toute une autre histoire. (Et plus de 50 b. CC. *)
Je n'insiste pas sur Wagner plaçant son orchestre sous la scène (pour des motifs musicaux), ni sur l'orchestration de Bruckner ou de Mahler... Etc.

Bien sûr, que le son est affaire de style, d'esthétique, et même, d'abord, de poétique. Tu as tout à fait raison.
Et c'est pourquoi la musique réduite au kickbium/kickboum me laisse de marbre. Mais chacun ses prédilections.

(* b. CC : before Charles Cros : cf. ... en 1877, : le paléophone de Charles Cros. Oui , il y a le phonographe de Thomas Edison. Mais je suis chauvin.)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 05/07/2022 à 14:55:21 ]

230
J'ai lu quelque part un mec malin qui disait que les arrangements dans une orchestration classique, c'était aussi afin d'eviter le recouvrement de fréquence entre deux instruments... Et du coup c'est du son, voire, du mix :mrg:

Citation de patrick_g75 :
À propos de "revenir au sujet"... j'ai sans doute loupé une marche ?


Tu as bien raison, on arrive pas à rester sur le sujet :facepalm:
mais au fond c'est quoi le sujet ? Celui de base c'était une technique de prod. Ensuite ça a vrillé hors sujet sur "l'importance de la prod face au talent", puis de là sur l'"inspiration", le "talent", etc. J'ai tenté un retour sur la technique de prod et ça a revrillé sur "la prod c'est le mal" :mrg:
Mais cela dit on est plus qu'à un seul niveau de HS du sujet, c'est une amélioration :mrg:

[ Dernière édition du message le 05/07/2022 à 19:07:03 ]

231
Citation de WildHomeNetwork :
J'ai lu quelque part un mec malin qui disait que les arrangements dans une orchestration classique, c'était aussi afin d'eviter le recouvrement de fréquence entre deux instruments... Et du coup c'est du son, voire, du mix :mrg:


Ben, évidemment, que le mec qui fait l'orchestration de sa symphonie... il sait ce qu'il en est de toutes les combinaisons possibles... leurs avantages, et inconvénients. Hé, y'a même des classes, pour ça, dans les écoles dédiées.
:mdr:
Là où ça devient intéressant, c'est quand le mec fait un truc encore jamais fait avant...
Par exemple, le début de Jeux, de Debussy : la mixture "harmoniques de harpe + staccato du cor bouché", ça, ce n'était pas dans les manuels.
:bravo:

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232
Est-ce que ce qui n'a jamais été fait a plus de valeur qu'une technique éculée ? Pas sûr. Ça a plus de valeur pour son inventeur (si tant est que ce soit vraiment celui-ci qu'on retient, et pas celui qui popularise l'invention), mais pour la musique sur laquel c'est utilisé ? Ce qui a de la valeur pour moi, c'est la pertinence de la technique, et si elle sert bien le morceau, qu'elle soit novatrice ou éculée :)

[ Dernière édition du message le 05/07/2022 à 19:31:49 ]

233
Disons que Debussy, c'est globalement novateur et pertinent.
Bien sûr que (ça se voit) des "inventions" peuvent se révèler sans intérêt.
Ce que je constate (mais ce n'est que moi qui constate à mon usage personnel) c'est que j'entends beaucoup, beaucoup de productions de formes éculées et insignifiantes.

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234
Je serais assez d'accord avec ce constat comme celui du fait que le contenu harmonique de la musique actuelle est pauvre --
si on était encore dans les années 2000 où les contenus à la fois bien produit et bien joué/pense/composés étaient très marginaux, mais aujourd'hui, c'est plus vraiment le cas. La pop, le rap et l'électro ont explosés a peu près tout ce qui se fait en terme de qualité de prod, d'harmonie, de performance, etc. Bon ya toujours des bouses qui passent à côté l'air de rien, la faute aux auditeurs qui valident même quand c'est nul, mais globalement, on peu trouver dans le mainstream des niveaux énormes en arrangement, compo, etc.

Alors faut peut-être pas comparer avec Debussy, certes, mais est-ce qu'on serait pas un peu blasé ? :mrg:

[ Dernière édition du message le 05/07/2022 à 19:54:52 ]

235
Oh, moi, je ne suis pas "blasé" !
Et j'écoute toutes sortes de musiques de toutes origines spatio-temporelles depuis très longtemps. Et j'en découvre de nouvelles (pour moi) tous jes jours...
Je suis un peu déficient du côté des musiques dites "actuelles" :clin:

Il y a des musiques "anciennes" qui me barbent, parce que je crois qu'elles étaient déjà has been en leur temps.
Et puis... je viens de réécouter pour la vingtième (?) fois les trois dernières sonates de Ludwig van. Et c'est encore comme si je les découvrais.
De même pour la musique de maintenant : parfois, passant d'un morceau à l'autre, j'ai l'impression de toujours écouter le même morceau...
C'est ennuyeux. Ennuyant.
Parfois, je me dis : ah, cet autre truc, celui-ci je vais sûrement le rerereécouter...
Bon. Blasé, non.

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[ Dernière édition du message le 05/07/2022 à 21:26:32 ]