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Sujet Les vieux numériques sont devenus « chauds » ?

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Sujet de la discussion Les vieux numériques sont devenus « chauds » ?
Bonjour amis synthésistes.

On assiste à un retour d’affection dans le petit monde des synthés numériques depuis quelques années.
Longtemps considérés comme « froids » ou « fins », on dirait que le vent tourne en leur faveur.

L’idée de ce sujet est de tenter de comprendre ensemble les raisons de ce regain d’intérêt. Et ce son devenu subitement « chaud » alors qu’on le décrivait comme « glacial, métallique, insipide » avant, d’où vient-il ?

Est-ce un regain d’intérêt ponctuel ? Une opportunité pour faire grimper leur cote ? Une réalité due au vieillissement de leurs composants ou à la bande passante réduite de leurs DACs ?

Si vous avez un embryon de réponse un peu technique, en évitant autant que possible le recours aux comparaisons foireuses, ça pourrait éclairer les copains.

Et, pour être tout à fait transparent, je me dois de préciser que j’ai toujours préféré les synthés numériques (et hybrides) aux analos. :clin:

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"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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Oui.

Et question son des années 80 il connaît son bréviaire.

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Citation de Push-Pull :
Et désolé de revenir sur le DX, mais j'avais 16 ans (l'âge où plein de choses marquent l'esprit et façonnent les goûts) en 1983 quand le DX7 pointait le bout de ses membranes vertes. Il me paraissait comme étant le futur, là où se passait les choses intéressantes. Je le considérais comme un outil complétant à merveille la palette sonore d'alors, et pas du tout comme un "analog killer". Je crois que cette vision appartient à ceux qui sont arrivés après, gavés de FM scintillante jusqu'à plus soif, et développant donc une certaine amertume envers cette fameuse famille Yamaha.


Aux dires de Dave Smith au détour d'une interview, ce qui a tué l'analo, c'était surtout le Korg M1 car c'était ça que voulaient la grande majorité des claviéristes achetant jusque là des polys analos faute de mieux et n'aimant pas programmer. C'est sans doute pour ça que le M1 reste d'ailleurs à ce jour un des synthés les plus vendus de tous les temps.

Par contre il est un marché que le DX7 a touché à mort, c'est celui du piano électrique, le DX7 étant du pain béni pour les musiciens en ayant ras le bol de se trimballer les 70 kg d'un Rhodes ou d'un Wurlitzer...

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The Disease

Babel 17

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Je ne penses pas que 1 synthé ait tuée l'analo, mais tout un ensemble de synthe DX7, D50, M1, Clavia Nord, Virus sont venus les bouscules.

Les 2 premiers était de fabuleux compléments, le M1 aussi avec ses sons de piano, bass, violon très cheap
N'oublions pas aussi les sampler Fairlight, Synclavier, Emuilator, Akai

Puis les premiers VA des 96

[ Dernière édition du message le 11/12/2022 à 17:14:46 ]

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Il faut aussi tenir compte du fait que les musiciens curieux essaient de vivre en phase avec leur époque et avec l'offre du moment (pour les plus fortunés d'entre eux car un synthé ou une nouvelle technologie est forcément chère au départ). Les gros constructeurs de synthés ce sont tous lancés dans le numérique dans les années 80, ils ont donc sciemment lâché l'analo, certains quasi définitivement (Yamaha, Roland). Les manufactureurs d'analos purs (Moog, ARP) en ont bavé car ils ne pouvaient pas suivre la tendance. Sequential a bien essayé (Prophet VS, premier hybride de l'histoire avec le PPG Wave) mais trop tard. Et trop petits pour développer des technos qu'ils ne maîtrisaient pas. Les oreilles se sont éduquées à ce nouveau son d'une complexité inconnue et permettant beaucoup de délires nouveaux. La FM polyphonique nécessite beaucoup d'oscillos stables, le numérique s'y prête naturellement mieux. De même que pour empiler des couches sonores, les PCMs sont imbattables à moins d'avoir 37 synthés analos. L'épaisseur du son est ainsi obtenue par le chorus naturel de la multiplication de voies légèrement détunées et plus seulement par l'instabilité des composants. Et effectivement, comme dit plus haut, des effets analos peuvent aussi être ajoutés pour arrondir le côté trop propre.
Le retour aux anciens synthés tient aussi au marché de l'occasion comme évoqué également plus haut. J'ai longtemps rêvé du SY99, j'ai pu me le payer seulement en 2008 pour 400 balles car plus personne ne s'y intéressait. Superbe son, dynamique, ample, glacial ou chaleureux à la demande, mais sa programmation hardcore m'a fait lâcher l'affaire à regret, je ne pouvais pas l'emmener où je le voulais, j'étais trop dépendants des (nombreux) presets et banques pour m'amuser vraiment.

[ Dernière édition du message le 11/12/2022 à 17:49:56 ]

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Les trois ne sont pas arrivés en même temps, le DX7 étant arrivé en premier et ayant cohabité avec des analos à succès tels que le Juno 106, le Poly 800, les Matrix...

Par contre, vers la fin des années 80, sont arrivés presque simultanément des samplers abordables, puis le D50 puis le M1 et même le DX7 a été emporté par cette vague là...

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The Disease

Babel 17

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Roland a bien tenté de répliquer avec les JX8 et JX10 aussi.

Mais c’est plus trop dans le sujet. La chronologie on la connaît tous (ou presque).

Un truc que j’ai remarqué en fouillant dans mes archives d’enregistrements stockés depuis presque 20 au fil des machines passées entre mes mains: le niveau de sortie joue énormément dans le biais.

Quand on cale tout à -2dB, analos et numériques sonnent aussi gros. La distorsion donne des ailes à l’analo, la complexité favorise largement le numérique. Évidemment ça ne fonctionne qu’en conditions de « laboratoire ».

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Citation de linn134 :
Roland a bien tenté de répliquer avec les JX8 et JX10 aussi.

Mais c’est plus trop dans le sujet.

Oh si : les JD-Xi et JD-XA sont bien l'exemple du mélange analo et numérique qui semble reséduire. Le numérique peut sonner chaud par lui-même mais aussi quand il est bien entouré finalement. Les Korg Minilogue XD et Prologue 8/16 et leurs 3ème oscillo programmable illustrent bien également que les constructeurs essaient de combiner le retour de l'analo sans lâcher le numérique et ses multiples avantages pour une palette sonore large. Le MiniFreak est aussi un peu dans cette veine. Le Prophet X (VA + samples), les hybrides actuels (Peak/Summit, UDO super 6) sont en phase avec cette tendance aussi quelque part.

[ Dernière édition du message le 11/12/2022 à 18:07:25 ]

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Yep.
Mais c’est ce que je disais avant: ce n’est plus trop dans le sujet, on causait des vieux coucous numériques, pas des dernières nouveautés hybrides ou à modélisation (qui sont excellentes).

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Oui en effet, mais ce sont les héritiers de ces valeureux pionniers avec des interfaces plus sympas. Les ondes et presets du M1 sont dispos chez Korg, Roland a ressorti une émulation du XV-5080 dans son Zen-Core et le JD-08 en format boutique. Ces vieux coucous reviennent car leur son daté reste bon et recherché. Nostalgie ou vraie valeur ? Les convertisseurs de l'époque participaient ils à cette impression de qualité sonore particulière et finalement de nouveau demandée ? C'est difficile à dire. Je dois cependant reconnaître que mon XV-5080 sonne plus large que feu mon Fantom Xa mais qui était une version d'appel du moteur Fantom. Cependant , à l'oreille, le JD-08 sonne vraiment proche du JD-800 que j'avais essayé. En boutique toujours, le D-05 est reconnu comme un parfait D50 actuel (avec et sans le souffle, qui préfère vraiment avec ?). Le numérique est plus facile à reproduire, le nombre de synthés hardware reprenant les patchs du DX7 en font fois (Korg OpSix, Kurzweil K2700). Beaucoup préféraient le DX7 II qui soufflait moins. Les défauts évitables semblent quand même les bienvenus, de même que la mémoire de patchs et les contrôles CC sur les analos modernes. Ca me fait penser que les premiers numériques sonnaient bien intrinsèquement mais qu'ils n'étaient pas parfait au point d'être irremplaçables. Après, il y a l'instrument en lui même, la qualité de finition (métal) et des claviers avec plus de deux octaves au bon touché, ça s'est un peu perdu...

[ Dernière édition du message le 11/12/2022 à 18:49:36 ]

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Des clients prêts à mettre plus cher pour une construction de qualité, ça s'est aussi un peu perdu...