Les vieux numériques sont devenus « chauds » ?
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linn134
On assiste à un retour d’affection dans le petit monde des synthés numériques depuis quelques années.
Longtemps considérés comme « froids » ou « fins », on dirait que le vent tourne en leur faveur.
L’idée de ce sujet est de tenter de comprendre ensemble les raisons de ce regain d’intérêt. Et ce son devenu subitement « chaud » alors qu’on le décrivait comme « glacial, métallique, insipide » avant, d’où vient-il ?
Est-ce un regain d’intérêt ponctuel ? Une opportunité pour faire grimper leur cote ? Une réalité due au vieillissement de leurs composants ou à la bande passante réduite de leurs DACs ?
Si vous avez un embryon de réponse un peu technique, en évitant autant que possible le recours aux comparaisons foireuses, ça pourrait éclairer les copains.
Et, pour être tout à fait transparent, je me dois de préciser que j’ai toujours préféré les synthés numériques (et hybrides) aux analos.
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"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.
marzacdev
De mon point de vue de fabricant : on assiste d'abord à un cycle de mode. On a eu un super revival analogique depuis plus de 10 ans et les options modernes dans ce domaine sont pléthoriques. L'offre actuelle dans le numérique "classique" (à part les Hydrasynths, Jupiter X et certaines machines boutiques) n'est pas folle. Beaucoup fantasment sur ce qu'ils ne possèdent pas.
En tant que musicien : certains coucous numériques ont bien un grain sonore (Virus, Jp8000, Lead G1, Q ...), d'autres sont fadasses (modulations / enveloppes lentes, pas de saturation, bande-passante limitée... je ne vais pas citer de modèles). Si c'est un grain chaud ou froid, je vous laisse définir et la programmation des patches y est pour beaucoup ...
Ces machines offrent une autre palette pour la composition et sont pratiques (multitimbralité, nombreux presets, sorties séparées, excellent MIDI ...).
Je comprends l'intérêt.
fredslab.net - au Synthfest 2042 de Nantes!
[ Dernière édition du message le 02/12/2022 à 10:49:58 ]
linn134
Je comprends tout à fait ton point de vue et le côté "hype", qui est cyclique comme la mode et ses "revivals".
Mais je me demande aussi s'il y a un fond de vrai dans cette histoire de "son chaud". Déjà parce que ça n'est pas forcément très objectif, ce qui est chaud pour moi ne l'est pas forcément pour un autre. Ensuite parce qu'il est très probable que certains soient lassés par la trop grande précision du son auquel on a facilement accès aujourd'hui. Dans le même esprit que ceux qui retournent au vinyles ou même carrément aux cassettes, les deux étant des support franchement limités par rapport à du 24bits 48kHz qu'on a en sortie de PC et de smartphone.
Je ne dis pas que la démarche est valable, en fait je ne juge absolument pas. Je voudrais juste savoir si les vieux coucous numériques ont réellement un son plus chaud à cause de quelque chose de réel : vieux convertos, bitrate plus faible, gain de sortie plus élevé pouvant tromper l'auditeur (louder is better) ?
C'est particulièrement facile de constater ça en regardant ce qui se fait en FM :
- un Volca FM (hardware récent)
- Dexed (software récent)
- DX 7 et DX 7 II
Quand on lit les avis/débats autour de ces 4 instruments c'est édifiant : le Volca sonnerait moins "rond", Dexed serait plus "froid" et le DX7 II serait lui aussi moins "vrai" que le DX7 première version. C'est de l'enmouchage de cule ou il y a du vrai ?
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petit professeur
En tout cas mon ORL me l'a confirmé, en vieillissant mes oreilles ont une bande passante plus chaude, surtout la gauche d'ailleurs.
Le plus gauche des guitaristes gaucher....
marzacdev
Je ne crois pas aux histoires de vieux convertisseurs et de bitrate limité (sauf cas extrêmes / spécifiques).
La "qualité" du son tient surtout aux algorithmes employés et à la facon générale de traiter le signal numérique.
Les anciens FMs de Yamaha ont un son particulier notamment à cause des tables de calculs utilisées et de tous les raccourcis numériques employés pour réduire le nombre de transistors dans leurs puces FM...
Si tu écoutes un TX81Z / FB01 au casque, tu entends une quantité d'artefacts qui s'ajoutent au son de la FM, ca rajoute du corps à l'instrument, on aime ou on aime pas. Les moteurs audios actuels fonctionnent souvent en flottant avec une grande bande passante et beaucoup de cycles de calculs alloués par échantillon. On obtient des résultats précis, un son ultra propre ... et mort mais c'est juste mon point de vue.
Le fait d'avoir des artefacts, des clics, de la repisse, du bruit ... ca ajoute du contexte à l'instrument - les guitaristes le savent très bien.
fredslab.net - au Synthfest 2042 de Nantes!
[ Dernière édition du message le 02/12/2022 à 17:00:06 ]
r0ck&roll
Le fait d'avoir des artefacts, des clics, de la repisse, du bruit ... ca ajoute du contexte à l'instrument - les guitaristes le savent très bien.
Entièrement d’accord.
linn134
C'est intéressant.
En fait, on a reproduit ça sur plusieurs de nos instruments Kontakt avec Corbo-Billy, en utilisant des saturations et du bitreducing. Ce n'est pas un coup de pub, nos machins sont gratuits.
C'est aussi ce qui se fait en mixage, on finit par rechercher de la diaphonie, de l'imparfait, alors que nos aînés rêvaient d'en finir avec les imperfections. Un truc que tout le monde connaît, je n'invente pas l'eau tiède.
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petit professeur
Je n'ai pas fait de mesures comparatives pour appuyer mon propos et ce que je vais avancer ne vaut donc pas grand chose.
Je ne crois pas aux histoires de vieux convertisseurs et de bitrate limité (sauf cas extrêmes / spécifiques).
La "qualité" du son tient surtout aux algorithmes employés et à la facon générale de traiter le signal numérique.
Les anciens FMs de Yamaha ont un son particulier notamment à cause des tables de calculs utilisées et de tous les raccourcis numériques employés pour réduire le nombre de transistors dans leurs puces FM...
Si tu écoutes un TX81Z / FB01 au casque, tu entends une quantité d'artefacts qui s'ajoutent au son de la FM, ca rajoute du corps à l'instrument, on aime ou on aime pas. Les moteurs audios actuels fonctionnent souvent en flottant avec une grande bande passante et beaucoup de cycles de calculs alloués par échantillon. On obtient des résultats précis, un son ultra propre ... et mort mais c'est juste mon point de vue.
Le fait d'avoir des artefacts, des clics, de la repisse, du bruit ... ca ajoute du contexte à l'instrument - les guitaristes le savent très bien.
Oui, sur les vieux synthés FM on entend souvent des "gargouillis" sur les fins de sustain, mais il faut vraiment monter le gain pour les entendre, je suis pas sûr qu'en situation on fasse beaucoup la différence.
Le plus gauche des guitaristes gaucher....
phanou2000
On peut penser que lorsque le numérique a commencé à supplanter l'analogique, au cours des années 80, il apportait alors un monde sonore inaccessible jusqu'alors à la synthèse soustractive : échantillonnage, imitations poussées, traitements bizzaroïdes par calcul, une certaine fiabilité technique et une droiture du son forcément parfaitement accordé. La différence de prix n'était peut-être pas si évidente au début, l'électronique coûtait cher, les mémoires étaient minuscules et les classiques analos "ringardisant" ne s'étaient pas encore envolés vers la stratosphère. Ca plus l'émergence du midi, ça a bien bouleversé le paysage des synthés. La nouveauté et les possibilités inédites passaient probablement avant les régressions que constituaient l'aliasing et autres artefacts dus aux limites de résolution de la synthèse numérique d'alors. Jusqu'à ce que les utilisateurs se blasent (sons entendus partout), s'épuisent face aux interfaces de plus en plus complexes et redeviennent nostalgiques du bon vieux son simple, direct et voluptueux.
Depuis que l'analo est revenu en force ces 10 dernières années, on peut s'équiper en synthèse soustractive pour des prix relativement abordables, mais cette synthèse a, somme toute et comme les autres, ses limites. Le ré-équilibrage avec le numérique est peut-être logique car rien n'est bon ni mauvais, tout est complémentaire. Jeter au rebut des instruments pour leur seule conception/technologie n'a finalement que le sens que la mode du moment impose aux productions pour que "ça se vende" ou que "ce soit dans le coup". Après la folie passée, on les sort du placard en se disant "ah ouais quand même, ça envoie toujours bien". Et l'originalité revient alors à faire comme avant !
[ Dernière édition du message le 03/12/2022 à 00:46:45 ]
Mr Kay
marzacdev
fredslab.net - au Synthfest 2042 de Nantes!
iktomi
Ou peut-être que c'est juste par contraste avec les synthés plus récents qui sont toujours plus précis et tranchants, notamment dans des plages qu'on avait peut-être tendance à bouder faute d'option/capacités embarquées pour les rendre agréable et propres (notamment le haut du spectre), associé à un effet nostalgie lui-même brouillé en effet par une subtile et douce, mais réelle érosion de l'audition...
En tout cas je n'avais pas vraiment constaté ce phénomène pour les vieux synthés numériques, mais ça prend le même chemin que beaucoup d'autres thèmes et modes en ce moment : on tire sur la fin de l'avènement explosif des gloires 80esques pour faire place aux 90esques...
marzacdev
Dans les coulisses, à mon humble niveau, je pousse pour le revival 2000s, pour de multiples raisons. À chaque cycle de mode, les concepts des instruments sont ré-étudiés, raffinés et avec le recul et le bénéfice des nouvelles technologies à disposition, on avance.
Le revival analogique a beaucoup apporté aux instruments de musique : ça a re-dynamisé un secteur, suscité un intérêt culturel important, réveillé / offert un hobby pour des milliers de gens et en conséquence, on a reformé des ingénieurs en électrotechnique audio - et croyez-moi, cette compétence était en perdition.
Les machines qui sont sorties de ce cycle sont pour la plupart de très bonne facture, relativement abordables, stables et durables (c'est ma conviction) et avec des fonctionnalités modernes (MIDI, USB, batteries, écrans, MCUs réactifs...).
Ce ne sont vraiment pas les mêmes machines que dans les années 70s/80s et tant mieux.
fredslab.net - au Synthfest 2042 de Nantes!
[ Dernière édition du message le 10/12/2022 à 11:37:54 ]
iktomi
Dans un exemple super de niche, les stick arcade, qui étaient vraiment étiquetés "vieilleries obsolètes" ont vu un retour en grâce (toujours de niche, mais un peu plus large) avec des modèles qui sont sortis il y a une dizaine d'années qui étaient extraordinaires de précision, durabilité, ergonomie et qui, pour des modèles un minimum "de luxe" (mais abordables) clairement ouverts aux mods... et à la réparation facile avec pléthore de pièces détachées standardisées.
Les modes vont et viennent, mais elles vont tellement rapidement que malgré la chiée de création pondues pour chacune en 10 ans, elle sont victimes de leurs restriction arbitraires, et jamais vraiment fouillées... C'est un plaisir de les voir revenir avec la technique (et les métiers) d'aujourd'hui, pour finir de maturer et donner des choses intéressantes et autrement plus riches.
[ Dernière édition du message le 10/12/2022 à 19:04:51 ]
marzacdev
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linn134
C’est très intéressant
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Push-Pull
ABCDE20
[ Dernière édition du message le 10/12/2022 à 23:23:59 ]
linn134
La dispo, le prix, ok.
La question de départ était 100% au sujet du son. Ce son que beaucoup trouvèrent froid à l’époque et qu’aujourd’hui on semble enfin disposé à aimer en lui trouvant des qualités qu’il ne semblait pas avoir avant.
Je veux bien que le revival 80 et toute la soupwave redonnent leurs lettres de noblesses à des machines qu’il faut programmer comme des Oric, mais il y a une sorte d’atavisme dans l’histoire. C’est la génération bercée au son des 80’s, qui se traîne la quarantaine aujourd’hui (j’en suis) et qui fantasme sur tout ce qui peut la rattacher à l’enfance, qui semble redécouvrir qu’un DX7 ne fait pas que des pianos clinquants et des cloches en cristal.
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marzacdev
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linn134
C’est pas donné mais il est assez peu fréquent en occasion. La Supersaw a encore des fans.
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iktomi
Ou alors les vieux analos devenu trop cher on fait que les gens se sont tournés vers les numériques, eux boudés et moins cher et donc certain ont appreciés c'est numérique et donc voila le pourquoi du comment.
C'est un élément, mais comme a répondu linn, ce qu'on tente d'explorer ici, c'est la tendance à bouder ce qui sort (ou sortait) et qui est jugé "trop propre / trop lisse / trop rigide / trop criard", et qui, 20 ans plus tard, se trouve affublé des mêmes termes infiniment subjectifs mais positifs qu'il y a 20 ans pour les instruments d'il y a 40 ans : "chaud, organique, vivant, mélodieux, crade, sale" etc.
Et j'ai fais mon gros HS en disant que ça se retrouve dans toutes les strates artistiques : vidéo, photo, BD, jeux vidéos, et de la même manière intriquée entre les outils et les créations associées.
Regardez le succès d'un Hollow Knight entièrement dessiné main, ou plus encore celui de Cuphead dessiné et animé "à l'ancienne". (et aux musiques elles aussi enregistrées avec des instruments acoustiques rarissimes dans le jeu vidéo)
Leurs succès ne tient pas qu'à ça évidemment, mais c'est une performance qui démontre que ces méthodes dépassées... ne sont pas dépassées.
Concernant ces vieux timbres autrefois perçus comme froids et criards, aujourd'hui chauds et madeleinedeproustiens, il est surement impossible de trancher sur les raisons de ce genre de revirement :
- pas les mêmes générations qui peuvent s'exprimer dessus
- psychoacoustique nostalgico-pâtissière
- audition vieillissante
- talents des créateurs à intégrer ces sonorités (les mêmes) de manière peut-être aussi plus flatteuses et habiles.
- des talents et outils de mix et d'ingéson plus pointus aussi
- des outils et composants de modulations des machines elles-mêmes plus performantes et souples.
- et surement bien d'autres...
[ Dernière édition du message le 11/12/2022 à 09:59:32 ]
BBmiX
- talents des créateurs à intégrer ces sonorités (les mêmes) de manière peut-être aussi plus flatteuses et habiles.
- des talents et outils de mix et d'ingéson plus pointus aussi
- des outils et composants de modulations des machines elles-mêmes plus performantes et souples.
Voila, des eq bien réglés, pour mettre le holà sur ces sons criards et plus si affinités .
J'ai bien vu ça dans le funk, fin 80 ça allais encore mais ensuite ...
Illustration :
Entre;
et
Plus parlant sur la batterie ici.
...
(-; Be Funky ;-)
[ Dernière édition du message le 11/12/2022 à 10:26:26 ]
linn134
Je prends un autre exemple pour changer du DX7: un Roland JV.
Quand les synthés à modélisation sont sortis, on a vu déferler une tonne de romplers dans les annonces. Fallait que ça parte, mort aux boutons vive les potards, berk les roms on veut de la modélisation.
Aujourd’hui le prix des romplers est reparti à la hausse. Les plus crados du genre Sound Canvas sont affichés à des prix indigents. Le rompler revient à la mode: ses formes d’ondes plus complexes que les primitives analogiques sont devenues une matière première de choix.
Les effets de mode c’est rigolo cinq minutes. Est-ce qu’il n’y aurait pas quelque chose d’autre derrière ?
Peut-être que le synthé est resté trop compliqué d’accès quand il est devenu numérique et que le commerce de patches a finalement anesthésié la créativité des musiciens ?
Est-ce que l’arrivée du mixage numérique tout propre (désiré par les pros pendant des décennies) a lancé une chasse à la distorsion et tué le « grain »?
Je ne fais que supposer.
Ce que je vois, passant énormément de temps à fabriquer du son pour en faire des instruments virtuels, c’est que n’importe quel son bien égalisé et revigoré avec un peu de saturation devient chaud et intéressant.
C’est peut-être ça aussi. On a changé de façon de produire de la musique et, grâce à des tonnes de possibilités pour donner davantage de saveur au son, les vieux coucous couverts de touches à membranes deviennent des machines désirables.
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"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.
Push-Pull
- audition vieillissante
Mais c'est vrai que ça peut jouer un rôle, je le vois avec certains guitaristes qui "ouvrent" plus volontiers les aigues de leur ampli qu'il y a vingt ans.
Sinon belles analyses les gars, il y a de bonnes pistes !
Oui, il doit y avoir un effet de mode. Mais pas que.
Et désolé de revenir sur le DX, mais j'avais 16 ans (l'âge où plein de choses marquent l'esprit et façonnent les goûts) en 1983 quand le DX7 pointait le bout de ses membranes vertes. Il me paraissait comme étant le futur, là où se passait les choses intéressantes. Je le considérais comme un outil complétant à merveille la palette sonore d'alors, et pas du tout comme un "analog killer". Je crois que cette vision appartient à ceux qui sont arrivés après, gavés de FM scintillante jusqu'à plus soif, et développant donc une certaine amertume envers cette fameuse famille Yamaha.
C'est vrai que les productions de l'époque ont abusé de son côté brillant et agressif. Pourtant on pouvait déjà donner dans la brillance et l'agressivité avec les analos, mais ce n'était pas si développé. Paresse des programmeurs ? Effet de mode ?
Et réciproquement on peut aussi obtenir des sons très ronds avec un DX, perso je me suis touillé des basses magnifiques qui descendent bien sans baver et qui donc se mixent plus facilement.
- talents des créateurs à intégrer ces sonorités (les mêmes) de manière peut-être aussi plus flatteuses et habiles.
Bien vu !
Si on utilise la FM pour d'autres choses que sa brillance (si facile à obtenir) on découvre alors une palette sonore pas si "froide" que ça ! En témoigne cette vieille démo du DX7...
Quand les synthés à modélisation sont sortis, on a vu déferler une tonne de romplers dans les annonces. Fallait que ça parte, mort aux boutons vive les potards, berk les roms on veut de la modélisation.
Oui, la mode des VA leur a fait du tort, mais je ne sais pas si les romplers ont été tellement boudés. Côté musiciens des musiques "à la mode" oui (encore la mode !) mais pas du côté des constructeurs: il suffit de voir le marché des pianos numériques et plus récemment des banques de samples. De plus, ça reste une technologie facile à appréhender pour le musicien: il est en effet plus facile de combiner deux ou trois couches de samples avec des enveloppes différentes que de choisir un algo sur un DX.
Pour la remontée des prix des Roland JV, il serait intéressant de connaître l'âge de ceux qui les recherchent et font grimper leur cote: il ne serait pas surprenant que ces acheteurs étaient des ados quand ces bécanes sont arrivées sur le marché.
n’importe quel son bien égalisé et revigoré avec un peu de saturation devient chaud et intéressant.
La saturation, c'est la vie !

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