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Ohm Force Ohm Studio
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Ohm Force Ohm Studio

réactions à la news Le lancement de Ohm Studio retardé

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Sujet de la discussion Le lancement de Ohm Studio retardé
Ohm Force devait lancer la version finale de son séquenceur en ligne Ohm Studio en octobre, ce sera finalement en janvier 2013.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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31
Hmm...
C'est très politiquement correct aujourd'hui de parler de création en groupe comme étant forcément "mieux" que la création individuelle...
En même temps c'est un phénomène relativement récent, en tous cas dans la musique occidentale. Quasiment toute la musique classique a été créée par des artistes "solitaires".
Ce qui ne signifie pas qu'ils n'avaient pas de vie sociale (enfin, certain n'en avaient effectivement pas :mdr: ), ou bien qu'ils n'échangeaient pas avec les autres musiciens de leur époque, bien au contraire.
Mais au moment de la création, ils étaient bien souvent seuls face à leur piano, ou clavecin, ou violon... Leurs oeuvres en ont-elles moins de force?

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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Il me semble qu'il y a ici un malentendu assez courant entre qui fait le morceau d'un point de vue juridique et qui le fait d'un point de vue métier. D'un point de vue juridique, il est vrai que la norme dit en gros que seul le thème fait la propriété intellectuelle d'une chanson. Écrivez l'accompagnement, vous en êtes l'arrangeur - quand au batteur qui en invente tous les breaks, les intros et les motifs, ce n'est qu'un simple interprète. Dans cette logique, on peut alors dire que Jimmy Page est le seul compositeur de la plupart des titres de Led Zeppelin et Robert Plant son seul auteur. Ca peut sembler fou mais à la fin, écrire les paroles de Led Zeppelin était considéré comme plus méritoire que d'en faire la batterie. C'est la logique de la "propriété intellectuelle", pour laquelle il vaut mieux établir une hierarchie préalable qui a le mérite, étant une norme, d'éviter de tout rediscuter à chaque fois. Dans cette logique, Serge Gainsbourg est l'unique créateur de Melody Nelson.

Mais quand on fait des outils pour créer de la musique, cette abstraction juridique est de peu d'utilité. Parce qu'en fait Melody Nelson c'est Serge Gainsbourg qui fait ses textes et thèmes principaux à domicile sur son piano, qui va chercher Jean Jacques Vannier qui lui va en faire les arrangements (qui fascinent encore aujourd'hui), compléter les thèmes, et il y aura comme toujours chez Gainsbourg un terrifiant session drummer samplé 10 000 fois par la suite (par des gens qui eux, seront classés comme "compositeur", évidemment) etc.

Dans cette logique métier, presque tous les chefs d'œuvre solitaires sont des œuvres collectives, presque toutes les compositions de la "tête" du groupe doit en fait beaucoup aux autres membres, y compris ceux qui n'écrivent pas mais qui, tandis qu'on cherche les notes dans un studio de répet, jouent un rôle systématiquement ignoré en donnant un feedback stratégique à celui qui propose. Et de toutes façons, même quand on a un compositeur méticuleux qui pilote tout, les interprètes et l'ingénieur du son sont autant de contributeurs au projet d'un point de vue métier. La hierarchie que fait le droit entre les uns et les autres ne change rien au fait qu'à la fin pour que ça se fasse, il faut que tout ces gens travaillent au mieux entre eux, que ce soit derrière le général Zapata ou dans une communauté autonome du Larzac.

Il n'y a en fait guère qu'en musique électronique qu'on trouve parfois un album qui a été contrôlé du premier au dernier octet de données audio par un seul homme. Et même là dedans, c'est l'exception plutot que la norme : il y a presque toujours des interprètes (éventuellement samplés), des producteurs, et même très souvent des duos de créateurs.

De tout ce que je sais en musique, la norme pour ce qui relève de la composition (et pas simplement du statut d'Auteur du morceau) est une collaboration hiérarchisée, avec une personne qui donne les éléments forts et un aréopage de gens qui complètent, en écrivant ou directement en mettant en place leur interprétation. Et ce à priori dans n'importe quel genre.

Ceci clarifié je pense qu'on se tromperait en pensant que parce qu'il est tourné sur la collaboration, le Ohm Studio promeut la collaboration homogène. Ce serait comme dire qu'une équipe de développement regroupant tout son travail dans le même serveur serait en conséquence constituée de gens faisant tous de tout et ayant tous voix aux chapitre sur tout. Non ! Ca peut arriver, mais ça peut aussi très bien être l'endroit ou le travail des spécialistes du graphisme rencontre celui des spécialistes du code. Et un projet ohm studio, c'est tout aussi bien le lieu ou une personne avec un projet précis le réalise avec l'aide de gens qui sont les spécialistes dont il a besoin pour le faire au mieux (personnellement ca a toujours été l'usage premier que j'ai vu pour le Ohm Studio, d'ailleurs) que cette auberge espagnole, les vendredis soirs, ou tout et n'importe quoi arrive. Ce n'est d'ailleurs pas le Ohm Studio qui invente cette variété de modes créatifs : la musique a toujours été comme ça. Sur ordinateur, on en était juste privé jusque là.

[ Dernière édition du message le 17/11/2012 à 00:10:10 ]

33
Citation de Red :
et il y aura comme toujours chez Gainsbourg un terrifiant session drummer samplé 10 000 fois par la suite (par des gens qui eux, seront classés comme "compositeur", évidemment)


:-D Très vrai!

Citation de Red :

De tout ce que je sais en musique, la norme pour ce qui relève de la composition (et pas simplement du statut d'Auteur du morceau) est une collaboration hiérarchisée, avec une personne qui donne les éléments forts et un aréopage de gens qui complètent, en écrivant ou directement en mettant en place leur interprétation. Et ce à priori dans n'importe quel genre.


Ok, ça c'est une vision des choses à laquelle j'adhère et qui correspond aux expériences que j'ai pu vivre. Je pense que le mot principal ici est "hiérarchisée".

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

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34
red force..

la propriété intellectuelle d'une chanson n'est pas défini par son thème (!)

La propriété intellectuelle c'est la somme des droits afférant à une oeuvre de l'esprit. C'est important quand même parce que ce sont les droits d'auteurs ET tous les droits voisins. les droits voisins ce sont les droits des interprètes les droits des producteurs etc tous ont des droits de même nature que ceux de l'auteur (un droit moral, perpétuel, inaliénable et imprescriptible). Parce que du coup dans la présentation que tu fais ça ressemble plus à : les droits pour les privilégiés et rien pour tous les autres.

Donc John le batteur (pareil pour melody nelson) n'est pas un "simple" interprète il est interprète et il a des droits. mais Melody nelson piano seul reste meldoy nelson. En proportion de quoi les droits d'un interprète sont liés à une performance et non à l'oeuvre elle même. Mais si il est interprète principal ou d'accompagnement ces droits sont différents, si il arrange ou co-arrange alors il a en plus de l'arrangement qui est ponctionné sur la part du compositeur blablabla ... tout ça pour dire que en fait c'est un système complexe et non une "norme" qui permet de s'adapter aux situations les plus variés qui sont à la base de la création. Ne pas le comprendre entraîne des conclusions erronées qui sont pratique pour le surf démagonymous mais je suis certain que c'est pas ton souhait.

(ps tu n'as pas parlé du producteur je jimmy qui lui aussi a des droits et se fait sampler mais bah personne ne l'aime celui là c'est le salaud qui vole tous les autres !)

 

 

[ Dernière édition du message le 17/11/2012 à 02:55:28 ]

35
Citation :
la propriété intellectuelle d'une chanson n'est pas défini par son thème (!)


Ta réponse prend mes propos et fait comme s'il répondait à une autre question. Bien sur que l'enveloppe de la SACEM demande une partition qui peut aller au delà du thème principal (d'où le "en gros"). Bien sur que John a des droits d'interprète mais ce n'est pas ce dont on parle. Je réagissais à cette affirmation :

Citation :
créer à plusieurs me pose problème c'est très bien si d'autres y arrivent mais je pense que les exemples mêmes si ils existent sont très minoritaires (je l'ai déjà dit pour les groupes ou le commun des gens pensent que c'est "le groupe" qui a composé la musique alors que c'est très rarement le cas etc..)


D'un point de vue métier comme je l'explique dans mon post, c'est un complet contre sens qui demande de définir le sens du mot "composition" selon une logique légale - et pas du tout basée sur l'acte réel de composition tel que doit le prendre en compte le l'outil moderne qui le permet (le séquenceur). Pour celui ci, la composition c'est la série d'actions qui vont définir l'ensemble des octets du fichier qui sera écouté à la fin.

Personne ne pose la question des droits de Johnny, donc : il s'agit simplement de dire que du point de vue métier, Johnny est contributeur du morceau et que celui ci, même s'il se trouve que Bobby en a composé chaque mesure, est bien une collaboration. En musique, contrairement à la peinture, par exemple, la norme est bien à la collaboration dans le monde réel. Roger Waters qui écrit presque intégralement the Wall et en maquette très près du résultat final une bonne part dans son studio perso est néanmoins tributaire des solos de Gilmour et des arrangements de Leonard. Le procès a beau lui avoir donné les droits, vue depuis les bandes d'enregistrement, plusieurs humains ont collaboré au résultat. Si on débat de la qualité d'un nouvel outil pour faire de la musique, ce sera toujours un outil qui devrai gérer de la collaboration, parce que c'est bien comme ça que l'immense majorité de ce qui sort est fait.

[ Dernière édition du message le 17/11/2012 à 03:19:30 ]

36
Citation :
il est vrai que la norme dit en gros que seul le thème fait la propriété intellectuelle d'une chanson

juste pour être sur que je ne suis pas dingue.

pour "le sens du mot composition selon une logique légale - et pas du tout basée sur l'acte réel de composition tel que doit le prendre en compte le l'outil moderne" ... ne me déteste pas je passe ;)

mais si ce n'était que pour parler de collaboration ok, je n'avais pas compris pourquoi cette introduction sur la propriété intellectuelle oui tout le monde collabore ! ça ne valait pas un long développement. et même pour l'exemple de pink floyd que tu donnes je mets ma main à couper que le tribunal n'a pas remis en cause la "contribution" de gilmour parce que ça veut tout et rien dire.

Mais alors ..
Citation :
En musique, contrairement à la peinture, par exemple, la norme est bien à la collaboration dans le monde réel.

pourquoi tu dis ça ! tu veux pas que j'aille me coucher c'est ça ?
franchement le mec qui fait le cadre du tableau ne collabore pas à la peinture ? le modèle du photographe ? l'imprimeur de l'auteur.

ok je clos mon intervention par : la co-composition est un truc que je n'arrive pas (ça on s'en fout) mais les exemples de musiques co-composées sont extrêmement rares ! (et on sait maintenant que the wall n'en fait pas parti non plus)

maintenant je vais collaborer avec mon pieu. 1947627.gif

 

 

[ Dernière édition du message le 17/11/2012 à 03:50:32 ]

37
juste pour être sur que je ne suis pas dingue.
Je précise pour la clareté du débat que j'avais corrigé la phrase citée juste après avoir posté et bien avant que la réponse de Sylvain ne soit elle même postée. Merci d'acter mes propos dans leur version corrigée et de répondre à ceux là seulement !

Pour le reste, c'est bien de dire
Citation :
mais si ce n'était que pour parler de collaboration ok, je n'avais pas compris pourquoi cette introduction sur la propriété intellectuelle oui tout le monde collabore !


sauf quand on dit avant :
Citation :
créer à plusieurs me pose problème c'est très bien si d'autres y arrivent mais je pense que les exemples mêmes si ils existent sont très minoritaires (je l'ai déjà dit pour les groupes ou le commun des gens pensent que c'est "le groupe" qui a composé la musique alors que c'est très rarement le cas etc..)


Je répondais aux propos que tu as tenu. Difficile de me le reprocher, tout de même !

Citation :
ok je clos mon intervention par : la co-composition est un truc que je n'arrive pas (ça on s'en fout) mais les exemples de musiques co-composées sont extrêmement rares ! (et on sait maintenant que the wall n'en fait pas parti non plus)

J'ai montré l'inverse : il manque manifestement des lignes à ton argumentaire pour comprendre comment tu appuies cette affirmation, non ?
38
Citation :
J'ai montré l'inverse : il manque manifestement des lignes à ton argumentaire pour comprendre comment tu appuies cette affirmation, non ?

laisse tomber ;)

 

 

[ Dernière édition du message le 17/11/2012 à 17:26:59 ]

39
Citation de sylvainmoreau :

franchement le mec qui fait le cadre du tableau ne collabore pas à la peinture ? le modèle du photographe ? l'imprimeur de l'auteur.
...
les exemples de musiques co-composées sont extrêmement rares ! (et on sait maintenant que the wall n'en fait pas parti non plus)


D'un côté tu prends un exemple complètement discutable pour démontrer qu'on considère comme de la collaboration ce qui n'en n'est pas, et de l'autre tu prends une autre référence tout aussi discutable, pour dire qu'il est très rare qu'on collabore vraiment. Comme d'habitude, dans ces forums, c'est un problème de définition. En fait, tu ne parles de collaboration, ni dans l'un, ni dans l'autre exemple.
Premièrement, non, le cadre ou le sujet du tableau ne font pas partie du tableau proprement dit, comme acte de création. Une tableau, c'est une production qui s'est autonomisée de son objet et qui utilise différent supports techniques (comme les formes d'onde, le format mp3, le bois d'un instrument pour la musique). Rien à voir avec de la création active ici (juridiquement, on parle d'originalité ou, plus précisément d’indépendance vis-à-vis des contraintes techniques).
Dans l'autre exemple, tu prends une décision juridique finale attribuant des droits d'auteur pour définir les relations entre les individus. C'est comme de dire que Pierre Simenon aurait produit l'oeuvre de Georges Simenon, puisqu'il en est le seul détenteur officiel des droits. Gilmour a bel et bien collaboré à The Wall en tant que musicien, puisque, en toute subjectivité, sa patte est reconnaissable et irremplaçable, et qu'elle donne à l’oeuvre son caractère spécifique. Cette contribution n'est pas passive, comme l'aurait été celle d'un mercenaire de studio ou, pour revenir sur l'autre exemple, de la forme d'onde, du format mp3, etc... Il est évident qu'il y a une part de subjectivité quand on définit la contribution d'untel comme passive ou active. Comment pourrait-il en être autrement? Si tu cherches des critères objectifs de création, tu n'en trouveras pas, même pour Waters. Car l'objectivation juridique concerne autre chose que le processus psychologique de création. Les droits de The Wall ont été accordés à Waters, en compensation, à la suite d'une très complexe négociation juridique qui a abouti en échange à autoriser Gilmour, Mason et Wright, d'utiliser le nom Pink Floyd pour A Momentary Lapse of Reason. Rien à voir avec le processus de création, il s'agit du résultat d'une convention.

[ Dernière édition du message le 20/11/2012 à 11:35:04 ]