Sujet Mixage
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oreillegauche
Ok, ok, ne hurlez pas, j'ai vraiment cherché dans le forum avant ...
1 -
Je fais une compo, en midi . Ok, mon piano ici (thegrand), mon instrumentation (tout de SampleTank), donc forcément le nombre de piste monte vite (les cordes les percu les cuivres ... formation minimaliste standard je pense) ... J'arrive à une quinzaine de piste, 9 au plus en simultané.
2-
Ca deviens vite assez fouillis. Ce qui sort des écoutes (un système hifi bas de gamme, en attendant de pouvoir acquérir des moniteurs dignent de ce nom) s' éloigne de plus en plus de ce que j'ai en tête. Ok, je désactive tous les effets sous SampleTank, je finis, je passe le tout en audio (export audio piste par piste).
3 -
Je bouffe tout ce que je peux de docs sur le mixage. Ah la belle théorie .... Je commence à appliquer mes effets . Compression, reverb, delay ... J'ajuste encore et encore .... On en est encore loin, trés loin.
Je me rapelle l'info principale que j'ai retenu de toutes mes lectures - éviter à tout prix le recouvrement de fréquence. Génial, j'y crois . Je télécharge un analyser Freeware, inspector.
4 -
A l'aide de ce nouveau copain (pour une fenetre de plus ... ) , je manipule mes pistes, je cherche le registre d' expression de chaque piste, je fais des essais avec Q, je coupe la fréquence à la machette dans tous les sens pour tester les limites, tout en essayant de ne pas entamer le son.
Conclusion -
et là, desespoir devant l'évidence : le spectre entendu par mes petites oreilles bassement humaines laisse bien peu de place pour tout çelà ... mon basson n'a pas le droit de jouer en meme temps que ma section de violons ? ... Mon timpani à pas le droit de s'ennerver en meme temps que les contrebasses ? etc ...
Voilà, aprés des heures et des heures , entre l'experimentation, la lecture, forcé d'admettre que je sèche et que je ne sais pas trop jusqu'ou je dois remonter et par ou je dois attaquer le "problème" ... (celui qui me sort "laisse faire ceux qui savent faire je le tappe )
Alors si la réponse à déjà été donné 1000 fois sur le forum je m'excuse j'ai pas trouvé, je prend tous les liens que vous voudrez bien donner, autrement, merci d'avance à ceux qui voudront bien faire partager leur expérience
Celophane
Les oreilles, dans un univers aussi abstrait que la musique ou le son en général, c'est évidemment indispensable. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut aussi l'intention. Je me moque qu'on me casse mes mix ou mes compo, ce qui m'intéresse, c'est qu'ils ou elles correspondent à ce que je cherche, même si le résultat me déçoit toujours un peu moi-même. Si je veux une batterie qui sonne MIDI, c'est mon choix et je l'assume, mais il faut évidemment que j'aille au bout de mon choix et que le tout sonne, non "comme il faut", ce qui n'existe pas, mais bien "comme je veux".
C'est un peu comme écrire une rédaction. Chacun a plus ou moins de style et ça, c'est plutôt inné. L'important, c'est, dans ses propres moyens, de tenter d'arriver à répondre à une demande personnelle, soit une intention, parce que l'intérêt de produire des choses, textes, musiques, images, c'est d'apporter quelque chose de nouveau et la nouveauté est toujours à la fois choquante et fausse. Si tu as l'occasion de relire ce que les critiques écrivaient sur Van Gogh, les Fauvistes ou Ravel à leurs débuts (et même après), tu te rendras compte que l'adéquation à une norme est la toute dernière chose que tu dois rechercher.
Sur ta compo, je dirais ceci : ton piano peut être bien comme il est (sans nuances de vélocité) pour autant que cela corresponde à un choix, et dans ce cas, il faut que l'auditeur comprenne ce choix au moment où il écoute. Il en va de même avec les violons de mauvaise qualité : tu peux les utiliser, mais à ce moment-là, il faut les filtrer de manière aberrante, et SURTOUT ne pas essayer de les fairesonner comme ce qu'ils ne sont pas, soit de bons violons réalistes.
Enfin, on est tous seuls face à nos travaux. Et il faut se méfier des conseils pleins de certitudes. Ceux qui se gaussent de savoir exactement ce qu'ils font sont le plus souvent à deux doigts de l'erreur fatale, du manque de goût ou du manque de style. Ou alors, ce sont des génies. Mais jusqu'ici, j'ai toujours préféré le travail de ceux qui doutent systématiquement à celui de ceux qui savent quoi faire. Pourtant, quand un Brel dit "j'ai toujours su ce qu'il fallait faire", en réalité, il dit exactement ce que dit Gainsbourg quand il dit "je ne sais pas ce qu'il faut faire, mais je sais ce qu'il ne faut pas faire". Crois-tu que Brel raturait moins ses textes que Gainsbourg? Crois-tu que le premier était plus sûr de lui, réellement, face au travail, que le second. Et ensuite, crois-tu que tous les travaux de l'un et de l'autre aient été parfaits? Non. Dans les deux cas, il y a plus de chansons inachevées, inédites, voire inaudibles, que de bonnes, et même leurs albums ne sont pas tous idéalement mixés, pour en revenir au sujet, même s'ils ont toujours fait appel aux meilleurs.
Alors, ton doute est très encourageant pour toi-même. C'est la seule voie sincère à suivre. Elle est très dure, parce que l'aveu du doute nous met en porte-à-faux et ouvre la porte aux certitudes des autres. A cet égard, les conseils que je t'ai donnés sont eux aussi à mettre en doute, à partir de ta propre expérience, bien entendu.
Voilà. C'était tout :-)
oreillegauche
Rien à répondre, j'aime beaucoup, tant le fond que la manière de le dire . Merci pour ces quelques minutes bien agréables à lire et relire
snafu
kulichenski --->
Citation : Je ne cherche pas la formule magique mais les qques méthodes "standard"
.....nan..... pas de méthode.
Hors sujet : Le son c'est pas dur du tout : il faut tourner les boutons jusqu'à ce que ça aille. Mais il faut pas s'arrêter de tourner avant!
Citation : pour ajuster le tout en un ensemble cohérent avant, justement, de laisser mes oreilles faire les ajustements de "détail", ou même de gros mais qui s'imposent , même si c'est contre la logique.
c'est effectivement contre la logique de ne se servir de ses oreilles qu'après avoir appliqué des "méthodes standard".
Citation : (Quitte à ce que ne soit que le temps d'acquérir l'habitude necessaire à faire celà sans autre recours)
le temps, utilise-le pour apprendre à écouter
Citation : L'approche est peut-être mauvaise, mais je suppose que si les ingénieurs du son font des années d'études, ils doivent bien apprendre autre chose qu' à "se servir de leurs oreilles", non ?
les études ne peuvent servir qu'à apprendre à se poser des questions pour (cf mon post précedent) prendre les choses par le bon bout : j'ai un problème -----> quel est mon problème ---> comment puis-je le régler ----> y a-t-il une machine qui pourrait m'aider ----> comment fonctionne-t-elle etc etc etc
Et tout ce que tu ne peux apprendre que seul, c'est l'essentiel : écouter. Et je te garantis que tu ne sais pas écouter. Ne t'énerves pas, je ne pense pas être beaucoup meilleur. E-COU-TER c'est qqchose qui est plus que SOUS-considéré, incompris, SOUS-ESTIMé. Vraiment!!!
C'est le premier outil de travail, et il t'appartient de l'améliorer, de le calibrer etc.
Citation : la théorie, je crois que je l'ai
En es-tu si sûr??????
Citation : Celà dis, je t'assure que, avant d'aborder le problème de cette facon, j'en ai passé des heures à tenter de mixer "instinctivement" ... et mis bout à bout, presque autant d'heures passées les yeux fermés
Et bien tu vas faire pire. Tu prends ton morceau et tu essayes de le faire sonner sans aucun eq, aucun comp, aucune reverbe, rien que des niveaux. On autorise les automations de niveaux. Vous avez deux heures, après je ramasse les fichiers.
Celophane
La première règle dans certains arts martiaux : fuir, si on le peut. En amour, c'est pareil, en musique aussi. Bonne nuit à tous!
snafu
oreillegauche
Mixer sur mon poste de travail, faire sonner comme je l'entend, je peux y arriver . C'est long, fastidieux, je tatonne bcp, mais ca fini toujours par coller plus ou moins avec ce que j'ai en tête.
Maintenant, à moins que j'ai vraiment rien capté, l'art de faire sonner sa compo "partout" fait partie intégrante du mixage, non ?
En celà, je peux entrainer mes oreilles, je le fais, je le ferais encore, je ne saurais jamais leur apprendre l' ubiquité ...
Alors ok, j'ai pas les moyens de m'offrir aujourd'hui des moniteurs au moins convenable (j'ai sans doute mal priorisé mes investissements), ca viendra, en attendant, j'essaye par logique et différence de m'adapter. J'ai un hifi bas de gamme qui met en avant et fait baver les basses tout ce qu'il peut, qui me semble faire disparaitre des aigues à en faire pâlir Mulder et Colombo réunis, et blabla . Je crache pas sur mon système de fortune, je suis bien content de le trouver.
Mais en attendant, dés que j'ai un résultat qui s'approche de mes attentes, et que j'ai l'occas de le tester, sur des enceintes de PC, un autoradio, un autre système hifi chez qqun d'autre , etc ... Le résultat me semble toujours désastreux, purement et simplement.
Est ce à présent le moment de baisser les yeux et de dire "bon ok je lâche l'affaire je n'arriverai à rien dans ce contexte, j'attend pour mixer d'être un peu mieux équipé ? "
C'est peut-être la bète et simple solution, que je suis un peu trop tête de lard pour admettre ...
De plus, j'ai une audition un peu moyenne et une oreille moins performante que l'autre. Le support des yeux me permet déjà , bêtement et simplement, de palier et conpenser ce défaut .
Celà dit - je comprend ton message, il faut que l'application d'une technique quelle qu'elle soit corresponde à un besoin identifié par les oreilles . Le besoin est là ...
snafu
Hors sujet : (le premier forumeur qui dit : c'est un problème de mastewing, met un comp multi-bandes, je viens chez lui et j'égorge toute sa famille)
KaeRZed
C'est nettement moins cher, ca ne remplace certes pas des monitors mais ca aide beaucoup pour palier aux défauts de tes enceintes Hifi !!
Avant d'voir mes MSP5, je mixais sur des enceinte Hifi ( pas bas de gamme .. mais pas haut de gamme non plus .. donc pas terrible dans tous les cas ) et mon casque m'a rendu de fiers services !!
wwfm
Pour ma part je mix avec des NS10 et au casque. J'écoute sur Cabasse, puis des enceintes mono HP de 15 blindées de medium, puis dans ma voiture... Le but de la manip c'est d'avoir dans n'importe quel situation un mix homogène.
Quand tu connais ton système d'écoute au bout de pas mal de mix réalisés, tu connais ces défauts : accentuation des graves, creusé dans les médiums, etc...
A partir de là tu pourras restituer ce que tu entends dans ta tête. Mais attention un mix n'est pas un mastering, ne cherche pas le son qui tue mais l'équilibre global.
Voilà, j'ai sans doute répéter des choses que plein de gens connaissent déjà... Disons que j'essaie de faire part de ma petite expérience...
oreillegauche
Bilan provisoire : Un peu changé de point de vue sur le mix, je ne vois plus celà comme un méticuleux travail de détails du moindre recoin, mais un "mise en conformité" à la manière dont je concois la compo.
D'autre part, il me semble avoir compris, entre vos dires et ma manière de travailler jusqu'ici, qu'une partie du travail était déjà faite lors du travail de composition (pendant lequel je prend déjà pas mal de temps pour ajuster les volumes et les pan, alors que je suis encore en midi) . Enfin , qu'un "non-mix" n'est pas necessairement un mauvais mix pour autant.
Ma prochaine étape et question sur le forum sera sans doute (pour le plaisir de père snafourasse) :
Citation : tout sonne relativement équilibré partout, maintenant, c'est quoi la METHODE pour faire un mastering qui donne le son qui tue partout ?
Je vais mener le travail à terme avec les moyens du bords et vous présenter celà une fois "terminé" .
Merci encore.
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