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Arturia Analog Lab 2
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Arturia Analog Lab 2

Synthé virtuel soustractif de la marque Arturia

Prix public : 89 € TTC
8/10

Sujet Commentaires sur le test : Le couteau grenoblois du clavier

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1 Commentaires sur le test : Le couteau grenoblois du clavier
Le couteau grenoblois du clavier
À l’occasion de la cinquième version de sa V Collection, Arturia a mis les petits plats dans les grands avec pas moins de 5 nouveaux instruments et une nouvelle version d’Analog Lab qui, bien qu’étant le petit poucet de la bande, n’en a pas moins fait un bon de géant.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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C'est l'éternel débat qui revient entre réel et virtuel et pour bien l'appréhender, il faut bien comprendre que le son et la jouabilité sont deux choses bien différentes.

Sur le son pur, il sort aujourd'hui quantité d'albums ou de BO de films réalisés avec des instruments virtuels sans même qu'à un seul instant, personne ne suspecte que ce soit du virtuel : au sein d'un mix, d'un arrangement, ça fait donc très souvent illusion. Je parle surtout des instruments orchestraux, des batteries et percussions et des claviers dans leur ensemble qui sont devenus extrêmement réalistes, au point qu'il est facile de piéger sur un test ABX les plus grands détracteurs du virtuel.

Et il n'y a pas de froideur ou de chaleur qui tienne en l'occurence, car tout cela est vraiment une question de programmation puis de mix, comme ça l'est pour l'autre serpent de mer Analogique contre Numérique.

C'est la même chose dans le domaine des effets, que ce soit pour les réverbs, les EQ, les compresseurs ou pour les simulations d'ampli guitare : ça fait 20 qu'on utilise des simulateurs d'ampli en studio (pas que ça, hein, mais on en utilise fréquemment), parce que c'est pratique et qu'à la fin, si petite différence il y a (et je ne nie pas qu'elle existe), elle passera complètement inaperçue dans le mixage parce que c'est la compétence de l'ingé son qui fait le son, beaucoup plus que ses outils. Ca ne veut pas dire qu'on se contrefout de la source hein, mais qu'à la fin, le gap entre virtuel et réel n'est pas handicapant dans bien des cas si le gars derrière la console connait son affaire.

Du coup, voilà, le synthé qu'on entend majoritairement sur la musique de Hans Zimmer pour le Dark Knight de Nolan, c'est le Zebra d'U-He. Le tube Nighcall de Kavinsky, ce n'est pas un vieil analo "au son bien chaud" mais l'ImpOSCar 2 de Gmedia au son tout aussi chaud. Et je vous laisse regarder la page de référence de Spectrasonics dont l'Omnisphere est probablement LE synthé le plus utilisé par les compositeurs de musique de film, hardware et software confondus.

Là où la différence se fait en revanche, c'est sur la réactivité des instruments virtuels comme leur interface, ce qui définit leur jouabilité. Et c'est souvent à ce niveau que le musicien, et lui seul (pas son public, pas l'ingé son) perçoit des différences : la façon dont l'instrument réagit, son look'n'feel comme disent les anglais. Et c'est sur ce point précis que le virtuel montre le plus de limites car le musicien expérimenté sera souvent à même de faire une différence à ce niveau. Même si c'est perceptible sur les synthés comme les pianos ou les orgues, les instruments à clavier sont loin d'être les plus problématiques : on n'a toujours pas trouvé de système satisfaisant pour les guitares par exemple. Et pire encore pour la voix qui reste, et de très loin, l'instrument qui résiste le plus à la virtualisation.

D'ailleurs, je souscris à ce que dit Globutu, du moins en partie : certains instruments sont plus facile à virtualiser que d'autres. Et le synthé est sans conteste ce qu'il y a de plus facile à faire dans l'absolu (je ne dis pas qu'on est arrivé à une reproduction parfaite, juste que c'est plus simple) car l'interface est simple (claviers, boutons) et que le son n'est qu'une affaire de traitement du signal, là où la modélisation d'une guitare demanderait dans l'absolu de modéliser bien plus que du signal : outre l'acoustique de la pièce (ça on s'en sort pas trop mal), les mains du guitariste et la façon dont elles intéragissent pour créer 1001 variations. Parce qu'une main (on parle de l'outil qui a permis à l'homme d'asseoir sa supériorité sur tout le règne animal), c'est autrement plus complexe à reproduire qu'un LFO qui passe dans un filtre ou un marteau qui frappe une corde ou une peau.

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Citation :
Je pense que ce qu'ils veulent dire, c'est qu'apres la première vague de l'émulation b3, il y a eu un gros creux, native et UVI on retiré leur billes, GSI a arrête les updates, bref, le désert pour l'organiste d'autant que la technologie de modélisation a bcp évolué en quelques années mais aucune techno récente n'était appliquée aux hammond.
C'est seulement depuis quelques mois qu'on assiste (peut-être) a une renaissance du hammond avec une technologie d'aujourd'hui: arturia b3v, le b5, des émulations de scanner chez martinic et psp, et peut être qu'un jour GSI nous ferra l'honneur de sortir vb3II qui est déja d'application sur ses hardwares. Brefs les organistes respirent un peut


Tout à fait : alors qu'on croule sous les analo virtuels, alors que les pianos électriques sont légions, depuis le B4-II de Native (qui n'est d'ailleurs plus commercialisé), on ne disposait de rien sinon du B3 de GSI (fait sous Synthedit avec les défauts que cela implique : 32 bits Windows de base), de celui fait par Wizoo (récupéré par Air Music Technology sous le nom DB-33) et de l'excellent Hammer+ de Sound Dust, le reste étant des orgues samplés en mode ROMplers plus que des émulations. Pour un instrument aussi incontournable dans la musique, c'était assez étrange. Il faut croire que les développeurs se sont passés le mot car sont sortis coup sur coup le B5 d'AcousticSamples, ce B3-V et que GSI annonce l'arrivée prochaine du VB3-2.

Concernant les sons des instruments proprement dit, je me réservais ça pour un article plus global que je prépare sur la V-Collection 5 et mon sentiment reste plus ou moins réservé dès qu'on sort des synthés, notamment sur ce B3-V ou le Farfisa. J'espère pouvoir faire du AB avec le B5 d'AcousticSamples mais ça m'a paru effectivement pas assez organique (c'est le comble) en terme de son et très loin de provoquer l'effet 'Waouh' que j'ai pu ressentir avec le Hammer+ qui, il est vrai, est très différent dans son approche. Du coup, ça fait la blague d'avoir de tels sons dans un Analog Lab 2 à 100 balles, mais en attendant de pouvoir pousser mes investigations plus avant, je vous recommande de ne pas sauter dessus.

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[ Dernière édition du message le 04/06/2016 à 14:48:53 ]

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Bien parlé, respect.

Ce serait triste que ça sonne la fin du Débat, preuve indéniable d'une certaine liberté, mais si ça pouvait sauver ce post d'une dérive que l'on connait...

 

"C'est quoi l'onglet live?"
"Euh, ben c'est l'onglet live pour le live..."

 

MERCI pour ce test.

Parfois le matériel testé ne m'importe guère, mais je visionne les tests juste parce que j'aime ce que vous faites. Et je découvre par la même occasion des volets de la "matos-musique" bien interessants. 

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Et vous ne pensez pas, tout simplement, que les gens qui ont achetés des instrus virtuels Hammond, Rhodes, Wurli et même Grand Piano acoustique ne sont pas, au bout d'un moment, juste satisfaits de leurs produits, qui ont aussi peut-être atteint une maturité et certaines limites qui font qu'au final un investissement supplémentaire ne vaut plus trop le coup (et le coût) ?

Je ne suis absolument pas spécialiste mais il me semble que pour les pianos particulièrement on a atteint un degré de qualité qui fait un peu stagner l'évolution. Personnellement si j'investis dans un instrument d'exception (piano à queue haut de gamme ou guitare de luthier par-exemple) je ne vais pas en changer chaque année sous prétexte d'une mise à jour idiote.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 04/06/2016 à 15:06:32 ]

25
Tu as raison et on n'est pas là pour pousser à la dépense même si, en matière de synthés virtuels, il y a un eu bond technologique il y a quelques années avec Monark et Diva. Et les Moogs virtuels d'autrefois sont loin de sonner aussi bien et de manière aussi réaliste que ceux d'aujourd'hui.

Ça dépend vraiment des domaines car si effectivement, dans le son, on est arrivé à une certaines maturité sur certains instruments et qu'il ne se passe plus grand chose qui révolutionne le marché les concernant, il en va autrement de l'érgonomie qui progresse elle-aussi.

Je veux dire : avec BFD 1.5, on était déjà arrivé en termes de son à ce qu'on peut faire de mieux avec une batterie virtuelle il y a 10 ans. Sauf qu'avec Addictive Drums ou EZdrummer 2 sont apparues plein de bonnes idées changeant vraiment les choses dans l'usage qu'on a de ces logiciels au quotidien. Parce que les instruments virtuels, pour certains, ne tentent pas seulement de reproduire un instrument mais de simplifier l'écriture, la production.

C'est la même chose concernant les pianos : depuis Synthogy et Pianoteq (qui continue d'améliorer ses algos), on n'a plus connu de vraie révolution côté sonore. Ca n'empêche pas un EZkeys d'être très intéressant dans ce qu'il a à apporter aux non pianistes au niveau de l'écriture. Et ça n'empêche pas Native Instruments de proposer des pianos hors-normes (the Giant, Una Corda construit juste pour être samplé), ou UVI de faire du piano préparé avec l'IRCAM.

C'est moins vrai concernant les émulation de synthés comme le fait Arturia où l'on est toujours à la poursuite d'une reproduction 1:1 (et on y est sans doute pas encore même si on s'en rapproche méchamment), mais même à ce niveau, il y a des choses à faire sur le terrain de l'ergonomie.

En ce moment, on voit que les développeurs réfléchissent beaucoup autour de la gestion des presets, d'une part, et de la complémentarité soft/hard de l'autre, parce que c'est bien beau d'avoir des dizaines de millers de sons sur son disque dur, mais s'il faut passer des heures à chercher le son que l'on a en tête, c'est juste contre-productif et paralyse la création. Du coup, on voit débarquer des systèmes de tags plus ou moins évolués, des moteurs de recherche et je pense qu'il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine pour rendre le logiciel plus efficient et force de proposition.

Pareil avec le mapping : ce qui est agréable avec un vrai synthé, c'est de tourner des boutons de manière très intuitive, ce que ne peut pas nous donner une souris. On utilise donc des contrôleurs MIDI mais comme ceux-ci n'ont pas été pensés spécifiquement pour un logiciel, il faut passer par une phase fastidieuse d'assignation des paramètres. Akai et Native Instruments, dans le sillage de Novation qui avait ouvert le bal, sont actuellement en train de mettre au point des solutions pour simplifier tout cela, pour qu'on oublie l'informatique lorsqu'on utilise un instrument virtuel. Et c'est très prometteur.

Reste enfin le problème de l'interface que j'évoquais plus haut : à l'image d'Arturia qui offre désormais des options de redimensionnement, et plus encore de Cockos qui édite le séquenceur Reaper, les développeurs prennent conscience à l'heure actuelle qu'une interface doit s'adapter à l'utilisateur et non l'inverse. Il y a là encore, bien des progrès à attendre. Et je ne parle pas des instruments complexes comme la voix ou la guitare où tout reste à faire en matière d'interfaces...

Bref, tout ça pour dire qu'il y a quantité de choses en chantier et qu'il y a encore bien des domaines à explorer, comme celui de l'intelligence artificiel par exemple, pour rendre les instruments de musique plus simples à utiliser. Moi ce que j'attends d'un futur Hammond B3 par exemple, c'est de pouvoir lui dire : "sors moi un son façon Procol Harum mais plus d'attaque", qu'il me propose quelque chose et que j'affine en langage naturel : "moins de basse, plus de vibrato, etc."

Comme tu vois, il y a encore du taf et donc des raisons de s'intéresser à ce qui sort de neuf, surtout dans le domaine du logiciel qui est ô combien plus audacieux et dynamique que celui de la facture traditionnelle. Après, si on est pleinement satisfait d'un instrument qu'on a acheté il y a 10 ans, je ne vois pas de raison d'en changer : les mecs qui font de la Trance sont toujours sur le vieux Nexus ? Grand bien leur fasse, c'est une formidable boîte à sons pour faire ce genre de musique. Et je pourrais citer plein de vieux softs qui demeurent très pertinents aujourd'hui encore, comme j'en connais qui ont pris des coups de vieux : les banques orchestrales qu'on disaient fantastiques il y a encore 15 ans sont ainsi loin d'être à la hauteur de ce qu'on entend aujourd'hui. Idem pour les guitares, les cordes frottées ou les instruments à vent virtuels. Il y a donc bien des choses qui progressent.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 04/06/2016 à 15:51:44 ]

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C'est bien beau tout ça mais à quand le test de l'audiofuse ?
27
Los Teignos : d'accord pour l'ergonomie, l'interface, le tri des sons, bref le sacro saint workflow. En ce qui concerne la qualité des sons je ne parlais que des pianos, pianos électriques et orgues qui à mon sens (mais je me trompe peut-être) évoluent maintenant assez lentement du fait que leur qualité a atteint un niveau probablement satisfaisant pour une grande partie du public visé. Je ne parlais pas des orchestres symphoniques, guitares et voix qui ont encore des progrès substantiels a effectuer.

Et en ce qui concerne l'IA des instruments virtuels ça me fait beaucoup rire de m'imaginer parlant à mon piano ou à ma guitare et lui donnant des ordres ("putain mais tu joues comme une merde, fais un effort bordel !" :ptdr:) même si je sais qu'un jour on y viendra à ce genre de truc tout comme une jour on dira simplement à son assistant de création interactif "Vas-y fais moi un tube !" :8)

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 04/06/2016 à 16:40:51 ]

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Citation de Los :
Parce qu'une main (on parle de l'outil qui a permis à l'homme d'asseoir sa supériorité sur tout le règne animal)

Du pont de vue de l'homme seulement, car croises un crocodile au bord d'un fleuve et même avec tes mains géniales, lui ne te considérera que comme un repas :-D
Tout est relatif...
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Ouais mais tu peux lui faire un doigt au croco :-D

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

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Hors sujet :
@Globutu Merci ;)