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Sujet de la discussion Commentaires sur le dossier : In-Ear Monitoring : conseils et recommandations pour passer au monitoring intra-auriculaire
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Un bon monitoring est essentiel pour une performance réussie, mais l’achat, le transport, l’installation et le réglage de retours de scène peut bien souvent être fastidieux et compliqué, voire inadapté. L'alternative consiste alors à passer aux retours intra-auriculaire, dit In-Ear Monitoring (IEM).


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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Salut, bel article de vulgarisation, bien sympa et bien complet.

Petit partage d’expérience :
Voilà des années que nous jouons dans cette configuration pour une formation de 6 musiciens d’une part et de quatre d’autre part.
Tout notre matos est regroupé dans un rack unique et les balances sont déjà faites en permanence pour les réglages de retour. Seule la façade est à ajuster par notre ingénieur son.

Pour des petites dates de type pub, nous jouons délibérément all in the box ce qui nous permet également de maîtriser parfaitement le volume.
Gain de temps, gain de poids, quasiment plus de location de véhicule sauf pour les grosses scènes.

Pour les écouteurs, si c’est vrai que les moulés sont biens, ils coutent un bras. Pour notre part nous avons tous basculés sur des écouteurs KZ à 60 balles sur gromazon qui font parfaitement l’affaire après avoir dépensé des mille et des cent avec des écouteurs de marque…qui au final étaient équivalents voire moins biens.
Il est parfois intéressant de passer du temps à affiner les réglages notamment utiliser des balances virtuelles en enregistrant la balance puis en se la repassant dans les écouteurs. C'est aussi bien pratique de faire ça avec l'appli de sa tablette ou de son telephone tant pour l'ingénieure retour que pour le musicien lui-même.

Si je comprends l’utilisation du splitter, ça demeure toutefois optionnel dans 95% voire 100% des cas pour des groupes amateurs.

Côté sensation du musicien et du chanteur, je trouve ça confortable et améliorant la concentration et la performance. On s’entend à merveille.
Point dérangeant en ce qui me concerne (je suis chanteur et guitariste) les basses fréquences sont souvent bouffées par les systèmes IEM et je suis convaincu de la nécessité de l’EQ et d’écouteurs qui surjouent un peu lassent fréquences - ce n’est que mon/notre expérience de groupe.

Les petites dernières compos. avec les potos de The Insiders 

https://youtu.be/v1HMESzt620 et https://youtu.be/4v4S0qxqP1g

[ Dernière édition du message le 22/02/2025 à 07:21:54 ]

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Voici une vidéo très intéressante de Kevin Roche qui parle de son expérience.
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Salut , perso ça va faire 15 ans que je joue au ears , avec le temps et les essais de micro pour entendre les ambiance etc...
et la meilleur solution pour moi sont des ears NON MOULés , juste avec les plastics , en situation de concert on a un retour salle super et un son de plateau entendable qui ne te rend pas sourd , nous sommes 3 en filaires et on bouge beaucoup avec 2 fils (jack instru plus ears , ) et bien aucun probleme pour sauter et courir faut prendre le coup .
En revanche la différence avec ou sans ears , c 'est que sans j ne faisait pas de musique mais bien du spectacle (pas de nuance t entend rien si ce n est des retours à fonds et jamais bien réglés.
Je fais de la musique depuis que je suis au ears : nuance , super son de jeux , etc .... j ne ferait plus jamais de concert sans ;)
(basse clavier et chant sont mes instruments ).
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Salut, merci pour cet article intéressant.

Point important à signaler: ne pas régler le son de sa voix trop fort dans les ears sinon mécaniquement on chante moins fort dans le micro. J'en ai fait l'expérience.
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bon article (destiné au non initiés) mais qui manque d'informations sur les systèmes sans fils (les différents systèmes de fréquences, les fréquences autorisées, les qualités et surtout les défauts). pour avoir pas mal étudié le cas (pour un duo en premier lieu et bientôt pour un groupe) je pense que, si l'on est plutôt en statique, rien n'égale un système filaire (qualité stable et coût réduit). pour ceux qui bougent beaucoup d'un bord de la scène à l'autre, c'est la double peine car il faut alors 2 systemes sans fils (un pour le chant ou l'instrument et un pour les écouteurs donc 2 boitiers dans le dos. Pour avoir une bonne qualité de son (et surtout si il y en a plusieurs au même endroit) il vaut mieux se fier à des marques très pro et reconnues (Sennheiser ,Shure) et taper dans le haut de gamme et là, bonjour la facture ! (850/1500€) par système.
En moins cher (350/600€), on trouve maintenant des systèmes numériques qui se basent sur les fréquences 2,4ghz et 5 ghz qui donnent une bonne qualité de son (proche du filaire) et une assez faible latence mais ces fréquences sont aussi celle du WIFI... assez encombré, et là, selon les endroits ou vous jouez, c'est la loterie... lisez tout les avis et forums la dessus. on trouve du très bon avis comme l'inverse, donc en fait vous ne serez jamais parfaitement serein d'un concert à l'autre. pour ma part, et pour l'instant, je privilégierai le filaire en attendant qu'on nous ponde un système à 300 balles et sûr à 99,9%😉 ou alors,vous êtes riche 🤣 voilà pour mon expérience à ce jour !
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Hello !
J'ai testé quelques ears, et autant sur les instruments c'est hyper clair et précis, autant j'ai un souci sur le chant :
Le fait d'avoir les oreilles fermées par les ears me fait entendre la résonnance crânienne (?) de ma voix (l'effet piscine, comme quand on parle en se bouchant les oreilles), et il faudrait que je règle les ears beaucoup trop fort pour passer au-dessus de cette résonnance acoustique.
A tel point que si je vois bien que les ears marchent pour 90% des chanteur·euses, je me demande comment c'est possible.
J'aurais du coup 2 questions :
- Est-ce que qqn·e a déjà eu ce souci, et comment a-t-il été réglé ?
- Est-ce qu'il n'existerait pas des ears "ouverts" plutôt que fermés ? (j'ai le même souci avec les casques de monitoring fermés, et pas avec les casques ouverts).
Merci !
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Personnellement, je n'aime pas les IEM.
Et ce pour plusieurs raisons qui n'engagent que moi, ceci n'est qu'un avis personnel mais basé sur de nombreuses expériences scéniques en tant que musicien, technicien et/ou régisseur.

Quand je suis musicien, guitariste, j'aime le gros son ! Des cab sur scène, basse comme guitare comme wedges, une vraie drum avec un kick qui pousse... Les sensations, les vibrations, les déplacements d'air, l'éventuel volume sonore contribuent à faire en sorte que je me sente "confort". Cela me permet de jouer au mieux, d'avoir de l'énergie, et de me concentrer au maximum sur ma prestation, et à ce que je me dois de "donner" au public. 
Sur scène, sentir des oreillettes enfoncées dans mes oreilles, avoir un boîtier clipsé à la ceinture, et un petit câble qui passe sous mon Tshirt....je n'aime vraiment pas cette sensation ! Quand à avoir un mix super propre, en stéréo comme si "j'écoutais un disque à la maison", ce n'est pour ma part pas un but à atteindre. Et je sais pour l'avoir essayé, qu'un super système de retour in ear ne me permettra en aucun cas de mieux jouer. 
Le sentiment "d'isolation" des copains avec qui je joue ainsi que de l'ambiance du public est vraiment un frein à l'énergie....ça me rend la presta vraiment fade voire même cela m'empêche d'avoir la pêche sur scène.
Pour moi les retours de scènes ne répondent pas à l'expression" qui peut le plus peut le moins". Je pense même qu'il n'y a pas de corrélations entre "qualité de retours" et "bon concert" contrairement à ce qu'un musicien peut penser. Encore une fois c'est l'expérience qui parle: Nombre de concerts ou les retours étaient supers bien mais le concert merdique pour tout un tas d'autres raisons, et de la même manière, des retours dégueulasses, voir plus de retours du tout car casse en cours de show et puis le concert était super et le public s'est éclaté !
L'important c'est de savoir ce qu'on peut mettre dans un wedge sans que ça devienne le bordel. Quand y'a qu'une gamelle, 15 p mais 12 p la plupart du temps, si le musicien veut "un peu de tout" dans son retour (80% des musiciens quand je suis ingé), et en plus de la reverb sur les voix....amendonné j'ai envie de te dire bah c'est pas possible ! Tu vas avoir de la purée ! Par contre, si tu identifies vraiment tes besoins en termes de retours, ce qu'il te faut vraiment pour assurer un show, tu verras vite que tu n'as pas besoin "d'entendre tout" !
Un groupe avec des amplis sur scène et une vraie drum, qui unifie correctement ses niveaux (le gratteux joue pas 3 fois fois plus fort que les autres par exemple), qui a des compos bien branlées et de bons musiciens sonne tout seul !...et c'est pas compliqué à faire sonner en façade ni à monitorer avec des wedges au plateau. A fortiori si les musiciens ne surchargent pas trop leurs wedges.
Par exemple, pour ma part, quand je suis musicien je commence tjs une balance en demandant uniquement du kick "à burne" ! En fonction du lieu et des niveaux au plateau je rajoute éventuellement qq autres sources....mais je sais que si tout le long du show j'ai le kick "à burne", et un son plateau équilibré en volume je n'ai aucunes raisons de ne pas pouvoir jouer correctement avec les autres...et il doit en être de même pour les autres musiciens pour que ça marche.

A la lecture de cet article je me rends compte aussi qu'avec le temps les dépenses des musiciens pour l'achat de matériel ont migré d'une drôle de façon: J'ai l'impression que certains musiciens dépensent plus d'argent pour acheter du matos "technique" (console num, splitter, câble, casques, émetteur/récepteur, microphonie etc......) plutôt que de s'associer à une équipe technique dont c'est le métier, d'acquérir du matériel (instruments) de qualité, chercher à travailler "son propre" son, élaboré en répétition avec l'ensemble du groupe, travailler à la cohésion du son du groupe sur scène, équilibrage des niveaux, réglages et choix des amplis,  etc.... 

J'en arrive à mes expériences en tant que technicien et/ou régisseur. 
Je vois souvent des groupes "gavés" de matos pour le plateau et la régie...sans techniciens car "c'est eux qui s'occupent de tout" ! Les mecs font leur propres retours in ear, un des musiciens balance une séquence de son instrument pré enregistré et passe à la face pour faire le son pendant les balances...ils ont l'impression d'être maîtres de tout...mais en fait à vouloir se substituer à une équipe technique tout en assurant une prestation musicale j'assiste bien souvent à des naufrages artistiques ! Les mecs pensent que la musique qu'ils produisent est super parce que "le son dans les ear est super bon" mais en fait, le son de face est dégueulasse car calé une bonne fois pour toute à la balance et puis y'a pas de sondier pour travailler tout le long du show ! Les amplis simulés sonnent bien dans 10 % des cas (et encore je suis gentil !), les sons de drum électro sont tout simplement hideux,  les chanteurs et ou choristes ne chantent pas juste (pourtant les retours sont super !!^^), ils passent la totalité du concert avec une main "dans le dos" pour revoir constamment le niveau de casque.....quand ils ne sortent pas la tablette ou le portable pour retoucher leurs niveaux devant le public  ! Ils pensent tellement à la technique et à leurs sons IEM qu'ils n'assurent plus du tout ce pour quoi ils sont là : Bien jouer, prendre du plaisir et en donner au public....car l'important c'est le son des ears ! (humour)

Je rajoute au tableau, que ces pratiques tendent à réduire drastiquement les équipes techniques....se "soulager" de quelques salaires en remplaçant un sondier façade, un tech plateau, un tech retour par un rack 19'' avec "tout ce qu'il faut dedans pour tout faire tout seul"...à l'heure où le débat sur l'IA fait rage...les artistes ont peur d'être remplacés, mais n'ont aucuns scrupules à remplacer les techos par des machines !
 Pas simple tout ça !
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Je suis claviériste/guitariste je ne peux plus me passer de mes ear-monitors depuis 10 ans (des Shure d'entrée de gamme à 90€, avec un petit boîtier Fischer Amp). Il y a 2 gros avantages non cités à ce type de retours, surtout sur des petites scènes :
- diminution de l'encombrement sur scène
- plus de larsen sur les micros voix

Plus plein d'autres choses potentiellement utiles : pouvoir avoir un clic, des tops, etc...

[ Dernière édition du message le 22/02/2025 à 15:07:19 ]

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Merci pour cet article bien intéressant qui donne envie de s'y mettre :)
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Merci pour cet article.
Pas toujours besoin d'un retour de tout le groupe pour utiliser des in-ear.
Je joue du contrôleur à vent (Aerophone Roland).
Quand je joue en ensemble, je suis avec une demi douzaine de sax, autant de cuivres, flûte, guitares, violons, batteur et percussions. Seules les guitares sont amplifiées.
Je peux poser mon enceinte sur pied juste derrière moi, ce que j'ai longtemps fait quand j'avais un système moins lourd. Mais ça m'oblige à me placer soit derrière les autres musiciens soit à l'extrémité du groupe.
Je préfère nettement aujourd'hui jouer avec des in-ear légers qui me permettent de m'entendre jouer sans me couper du reste du groupe.
Je n'attends pas la qualité du son, juste un niveau suffisant pour me caler avec les autres sans risquer de les couvrir pour pouvoir m'entendre.

Je ne tolère pas l'intolérance 

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Bon article pour les novices mais dommage que le sujet des systèmes HF numérique vs analogique ne soit pas abordé.
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Article basique mais important sur la vulgarisation

Mon expérience perso
il m'a fallut presque un an pour m'adapter ... le plus perturbant était une trop grosse isolation de l'ambiance et au point parfois d'entendre mon propre souffle et les battements de coeur ... j'ai essayé modèles très différents dont des bouzes 2,4ghz perturbés des qu'il y avait un téléphone à moins de 10 mètres j'ai même reçu une émission TNT puis investi dans matos > à 1000 € qui était fragile pour finalement trouver mon confort dans du pas très cher ...
Je suis aussi avec des Ears KZ pour les écouteurs qui sont très bien et tiennent super bien ... Coté émetteur récepteur j'ai essayé plusieurs trucs et finalement j'ai gardé une copie chinoise d'un sennheiser Ew 300 à 170 € , mon frère utilise un LD mais il est passé avec les mêmes écouteurs que moi

Apres selon les configurations scéniques si j'ai la possibilité de garder un micro retour ou des Sides pour homogénéiser la sensation de pression acoustique du a l'effet basse batterie pour garder un contrôle physique du mix qui passe en EAR c'est alors le monde parfait mais rare et nécessitant du temps.

[ Dernière édition du message le 24/02/2025 à 08:23:18 ]

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Dommage, oui. En même temps, si on rajoute les "dommage que" des commentaires à l'article, il triple de volume. :mrg:
Pour moi, c'est un débroussaillage global du terrain pour aborder ce qu'implique le passage aux in-ears, pas un guide technique ou un guide d'achat.

Et pour ce qui est de débroussailler, je trouve qu'il le fait plutôt bien.

Concernant la fin du post de sacdesport... pour moi, il ne s'agit pas de remplacer des gens. Effectivement, les gens qui croient pouvoir faire à la fois le son façade, le son retours et jouer ont de grosses chances de faire de la merde. Et les gens qui font de la merde, ben on les fait pas tourner.

En revanche, le fait de pouvoir gérer intégralement son son quand on joue dans des petits lieux où il n'y a pas le budget pour des tekos, c'est une force. Bon, on ne parle pas d'un groupe de 6, mais de petites formations. Mais là, les in-ears n'ont rien à voir avec la question.

Se passer d'un ingé son retour grâce aux in-ears ? Je pense que c'est effectivement possible. Cela demande à ce que les mix retours aient été faits en résidence et évidemment qu'on tourne avec des sources contrôlées : micros, préamps et réglages restent les mêmes à chaque date.
Mais il y a toujours besoin de tekos de plateau.

Dans mon groupe, on fonctionnait comme ça. Sur scène, on torchait notre balance retours en 5 mn avec nos smartphones connectés à la console façade et basta. Parce que ladite balance était déjà largement préparée et faite et qu'il n'y avait que quelques micros réglages à faire. Avec les in-ears, on est passés de 30-40 mn d'installation et balances à 10-15 mn. Très précieux quand il y a du retard.

Quant à la façade, c'était évidemment notre ingé son qui la gérait.

Pour moi, le passage aux in-ears a été un bonheur. Déjà, ne plus se prendre un max de son dans la tronche sur scène, c'est cool (merci pour les oreilles). D'autant qu'il y avait dans mon groupe des instruments acoustiques puissants. Très puissants.

Ensuite, entendre en détail ce que chacun faisait... et notamment moi : pouvoir jouer subtilement avec les effets, etc... Trop bien.
On peut garder la sensation physique des basses en gardant quand même des retours bains de pieds qui ne joueront que kick + basses à un volume raisonnable, mais souvent, il n'y en a pas tellement besoin avec ce que renvoient les subs.

En revanche, quand je joue en solo ou que je fais du DJing, je préfère les retours classiques qui isolent moins et donnent cette sensation physique du son.
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exactement Will Zégal ! lors d'une pige j'étais le seul en Ears que du retour dans une salle pas faite du tout pour le son,
le groupe de 8 Musiciens malgré leur expérience a mis plus de temps a gérer les retours qu'a installer et le matos + la durée du set :facepalm: !! .
Volume sur scène devenant trop fort avec toutes les contraintes qui en découlent...

Me concernant j'ai sorti mon système, j'ai dis a l'ingé son que je voulais en base une copie de la façade en Ears en stéréo et au final j'été certainement le plus gâté en moins de 2 min chrono.
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sujet d'actualité me concernant, je flagge.
Je ne cherche pas à passer tout le groupe en in ears, mais au moins moi. Je suis passé depuis 1 an au Quad Cortex, et je viens de mettre fin (temporairement) à mon projet acoustique pour rejoindre une formation pur gros rock-metal, en mode total bucheron.
Tout le monde joue avec des bouchons, du coup je me suis dit que plutôt que de mettre de simples bouchons, je pourrais essayer de trouver une formule IEM pour moi et mon Cortex, comme ça j'entends mieux ce que je joue sans me défoncer la tête. Pour le moment, je réfléchis, parce que mes camarades vont vouloir quand même m'entendre haut et fort.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

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Citation de Will Zégal :

Concernant la fin du post de sacdesport... pour moi, il ne s'agit pas de remplacer des gens. Effectivement, les gens qui croient pouvoir faire à la fois le son façade, le son retours et jouer ont de grosses chances de faire de la merde. Et les gens qui font de la merde, ben on les fait pas tourner.



Bah c'est un peu ça le problème, les gens qui font de la merde j'en vois toute l'année ! Sinon je n'aurai pas fait état de mes expériences.
Si tous les groupes en ears faisait 100% du temps des prestas de bien meilleure qualité (rendu sonore et qualités artistiques) que les "old school groupes" qui sont en wedges, je n'aurai rien à dire...ou plutôt si, les IEM c'est super !!!
Je dis simplement que les IEM sont peut être la panacée pour certains quand il s'agit d'avoir de bons retours...mais le résultat en façade pour le public n'en est pas bonifié.
Lorsque je me produis je suis toujours beaucoup plus soucieux du rendu en façade que de l'état de mes retours ! Et si on veut un bon son de face, c'est vers des tech que je vais me retourner. Chacun son métier...les musiciens sont là pour bien jouer et assurer la partie artistique, les techniciens sont là pour que la prestation technique soit assurée.

[ Dernière édition du message le 24/02/2025 à 09:25:43 ]

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Oui. Je ne vois pas en quoi je dis le contraire.

J'ai juste dit que quand tu fais des toutes petites scènes (bars par exemple), t'as pas le choix que de faire ton son toi-même. C'est déjà pas si simple de trouver des bars qui payent vraiment des cachets (ou une presta d'un montant suffisant pour assurer des cachets), alors ajouter un ingé son.
(je ne parle que des bars, classiques, pas des bars-concerts).

Mais que in-ears ou pas, ça ne change rien à la question. De toute façon, on ne fait pas un son façade avec des in-ears (ou alors faut avoir oublié son cerveau à la maison).

Citation :
Je dis simplement que les IEM sont peut être la panacée pour certains quand il s'agit d'avoir de bons retours...mais le résultat en façade pour le public n'en est pas bonifié

Ce n'est pas l'avis de Jacques Simon (ingé retours entre autres de Matmatah, Mios­sec, Louise Attaque, les Wampas...)

Citation :
Ce n’est pas telle­ment tech­nique. C’est surtout une philo­so­phie. Moi je viens du brutal, dans le son. Je serais plutôt Motorhead, comme garçon ! J’ai fait partie des gens qui mettaient très fort sur scène pour des groupes qui m’em­bau­chaient pour ça. J’étais assez spécia­lisé pour faire dépla­cer des retours avec des coups de grosse caisse ! Mais à un moment, les années aidant… La tech­nique, c’est bien, mais après il y a une philo­so­phie qui est claire. La première chose, c’est la limite désor­mais de 105 dB. Cette loi qui nous tient est assez logique. Plus tu vas mette fort sur scène, plus l’ingé de face va mettre fort et la diffu­sion ne sera pas bonne. Il y a aussi la protec­tion audi­tive du musi­cien et du public. La logique de ce dire 'le petit môme au premier rang qui se prend des trucs…" Avec des amplis à toc, le gamin, il a entendu une guitare tout le concert, mais il a pas entendu le reste… Et puis c’est un travail d’équipe avec le sondier de façade. La guerre au volume, à un moment, ça ne peut pas durer. Avec Matma­tah, on s’est fait flasher à La Cigale à 125 dB au niveau de la console de face avec unique­ment les retours allu­més ! Main­te­nant, on peut aller en Suisse travailler à 93 dB sans que ça pose problème pour personne. Cette approche in-ears permet de non seule­ment de proté­ger le public, mais aussi de donner des sources assez propres. Et du coup, on peut retour­ner les amplis, faire des choix diffé­rents de micros, utili­ser des statiques, affi­ner les sources. Peut-être que c’est frus­trant pour les gens qui nous accueillent parce qu’on est dans notre monde, dans notre bulle, mais le musi­cien n’a plus d’acou­phène quand il sort de scène. Il ne prend plus de choc audi­tif. Et puis il y a un travail de finesse, des vrais mix en stéréo où le musi­cien peut entendre toutes les subti­li­tés comme un petit coup de ride ou de crash. C’est aussi forcé­ment mieux pour le public… L’ingé de face ouvre tranquille­ment avec des bonnes sources. Il n’a plus tous les phéno­mènes de feed­back, etc. Donc ma philo­so­phie va vers ça. Le musi­cien est content : il a la source, il a le spectre, il a l’image sonore.


C'était également l'avis de l'ingé son de mon groupe qui trouvait le son beaucoup plus facile à faire et bien meilleur en façade quand on est passés aux in-ears. Il faut dire que la puissance d'une bombarde et d'un biniou sur scène, ça oblige à avoir un sacré volume en retours quand ça joue sur des beats électroniques. Et ça pollue donc la façade, ça amène de la repisse de partout...

Après, on est d'accord que ça n'est pas les in-ears qui vont faire un bon son : ça ne change rien au fait qu'il faille avoir des sources qui sonnent, une orchestration soignée, etc. Les in-ears aident juste à avoir moins de galères à corriger pour l'ingé son façade et donc plus de liberté dans son travail de mixage.
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On est bien d'accord ! ;-)
Quand y'a un ingé face qui gère et que le groupe s'occupe vite et bien de ses retours IEM...c'est peut être le meilleur des mondes, et pour tout le monde, je veux bien l'entendre.
Mais relis moi, je citais des exemples bien plus barrés ou par exemple un musicien (le bassiste en l'occurrence) faisait tourner sa basse préenregistrée sur séquence, passait à la face pour "faire le son avec sa tablette" puis retournait au plateau pour jouer de la basse et avant Guingamp le son est fait !
De même que des petites formations qui se produisent sans tech dans de petits lieux, avec de tout petits plateaux et tout le monde joue en HF...instru comme IEM ! Alors que bien entendu personnes ne peut faire 2 mètres de déplacement.
Je sors un peu du sujet mais la course au matos, IEM comme systèmes HF me semble parfois inutile.
Je conclurais en faisant mon boomer de base; liste des priorités pour un bon concert: Des bonnes compos, de bons arrangements, de bons musiciens, des bons techniciens, un travail de cohésion sonore en live, de vrais amplis....et des jacks ! :lol:
20
Bravo pour le titre ! :bravo:
21
Chouette article pour débrousailler effectivement.

Pour ma part la bascule a eu lieu à l'été 2023, d'abord en essayant en répète, et ça m'a vite convaincu que d'avoir son retour à soi dont le son ne change jamais où que l'on soit sur scène, avec un son détaillé où l'on peut parfaitement entendre tout le monde, ça me change de l'ambiance bains de pieds, qui sont souvent un peu fatigués dans pas mal de lieux où l'on se produit.

Aujourd'hui dans l'un de mes groupes, on y est tous passés, et le résultat est très audible en ce qui concerne les prestations qu'on délivre: tout le monde chante plus juste, tout le monde est plus carré, on sent bien qu'on a élevé le niveau de jeu depuis qu'on s'entend tous mieux jouer.

Etape logique suivante: gagner du temps en prémixant nous-même nos retours et en les contrôlant, et en fournissant une copie de nos sources brutes à la façade.

Et c'est effectivement là qu'il devient un peu difficile de monter son système, il y a relativement peu de renseignements disponibles sur le net. Je me suis un peu pris le chou notamment sur les splitters: Que choisir quand on a à la fois des micros et des signaux lignes par exemple ? ; De même sur le choix de la console : Quel meilleur choix pour une solution facile à piloter pour les camarades "non geek de l'audio" du groupe, qui soit aussi un choix pérenne (ne pas être à 100% dépendant d'applis qui un jour ne seront plus maintenues ?) Et bonus: mettre ça dans le rack le plus compact possible (Parce qu'en tournée la place est comptée pour les groupes dans mon genre, qui trimballons un max de matos dans un petit van...)

Tamen pax et amor, oscula.

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Pour la console, si t'as peur pour les applis, privilégier une console qui délivre sa propre interface web. Là, il suffit de s'y connecter (généralement par un routeur) et t'as accès à tes réglages, sans devoir charger d'appli.

Dans l'idéal, penser à verrouiller tout ce que le musicien n'est pas censé changer de lui-même. :mrg:
23
Il y a pléthore de tutos plus ou moins geek sur YT.
Mais effectivement il faut au moins une personne qui mette les mains dans le cambouis, et qui soit un peu à l'aise avec les câbles.
De ce que j'en sais, les splitters passifs font l'affaire quelque soit niveau du signal (les Ultralink MS8000 sont généralement plébiscité pour leur rapport q/p).
Chez Behringer (et peut-être les autres constructeurs), il y a une app complète pour le chef, et des apps light pour les sous-fifres. Mais il existe aussi une app tierce (Mixing Station) qui permet de faire des layouts sur-mesure pour que chacun ne touche que ce qu'il a à toucher.

J'ai monté un flight 8U pour avoir 4 IEM stéreo avec de haut en bas:
2U Tiroir fourre-tout (micros, récepteurs in-ear et casques)
2U IEM Shure en 4 exemplaires
2U Splitter Seismic 16 voies
3U Behringer XAir 18 (retournée, la façade à l'intérieur du rack pour que les XLR branchés en permanence ne soient pas exposés)
1U espace libre pour la ventilation et éventuellement faire passer des câbles si besoin

Au final ça fait un cube de 60cm de côté en gros.
C'est un peu lourd mais largement transportable à 2, surtout que j'ai pris un flight standard alors que j'aurai pu me contenter d'un flight moins profond donc plus léger et surtout mieux équilibré.
Je me contente du routeur intégré à la console, je suis un peu inconscient mais en 4 ans je n'ai eu aucun problème de connexion.

En plus de ce flight, on a une malle avec les câbles (Jack, XLR, électriques).
Comme on n'a pas d'amplis, on s'installe généralement en 20 minutes (le temps de monter la batterie et connecter les pedalboards à notre boîte).
Une fois installés, 15 minutes de balances pour ajuster nos retours à l'acoustique du lieu et c'est réglé.

Die Cabine • Pelle, Hache & Rock n' Roll

CCQUEEN • Le son lourd et aérien

[ Dernière édition du message le 24/02/2025 à 11:06:45 ]

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L'interface web, c'est ce que propose la Soundcraft UI24, ce que je voyais comme un avantage, mais quelques répètes à l'utiliser, j'ai vu quelques beaux plantages qui m'ont fait finalement regarder ailleurs.

J'ai fini par prendre la "nouvelle" (à l'époque) Allen&Heath CQ18T, qui offre tout ce que je recherchais. Comme il y a un écran tactile et des potards à tourner, ça marche quoiqu'il se passe (bon, j'ai bien sûr acheté son decksaver pour la protéger quand elle n'est pas utilisée). Côté facilité d'utilisation, y'a un auto-gain qui peut être utilisé en permanence, un anti feedback auto, un mode facile vs mode complet sur chaque tranche, plus la possibilité de faire des balances virtuelles, enregistrement multipiste... la prise en main est facile. Côté logiciel, l'appli est doublée par une compatibilité avec Mixing Station, je double les chances d'avoir au cours du temps une appli qui reste actualisée pour mon utilisation.

Tamen pax et amor, oscula.

25
Je ne connais pas l'A&H CQ18T, mais si elle est construite comme la QU16, c'est un tank: bouton robustes, écran tactile pas super réactif mais bien solide...

Citation de Gronoeil Vert :
un anti feedback auto

Si tu as du larsen avec les IEM, c'est signe qu'il faut réduire un peu le volume du casque. :oops2:

[ Dernière édition du message le 25/02/2025 à 11:09:30 ]