Sujet [FAQ] Toutes les réponses à vos questions existentielles sur le 24 bits et le 96 kHz
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Wolfen
La quantification
Le 24 bits est plutôt quelque chose d'intéressant, puisque la hausse de résolution dans ce cas augmente la dynamique sur les enregistrements, ce qui peut être très utile lorsqu'on enregistre avec des préamplis qui ont un niveau de sortie en dessous de 0 dB... C'est complètement inutile par contre sur des instruments virtuels ou du tout numérique, entre autres puisque les séquenceurs (et donc les plug-ins) fonctionnent en interne avec du 32 bits à vigule flottante...
Les fréquences d'échantillonnage
Pour la question de la fréquence d'échantillonnage, l'intérêt pratique d'aller à 88.2 ou 96 kHz, bien qu'il existe, est beaucoup plus faible que celui du 24 bits, ce qui explique que des professionnels recommandent peu souvent à des home-studistes de lâcher le 44.1 kHz, mais demandent toujours du 24 bits.
Ensuite sur un enregistrement seul, à moins d'avoir une oreille d'extra-terrestre, il est impossible d'entendre ou même de visualiser sur un spectrogramme une différence notable dans le domaine de l'audible entre quelque chose d'enregistré avec un microphone et un bon préampli/une bonne carte son en 44.1 kHz et en 96 kHz. Si différence il y a, c'est que la qualité des convertisseurs n'est pas la même.
Quel est donc l'intérêt de ces fréquences d'échantillonnage élevées alors ? Dans une chaine de traitements numériques, bien que les ingénieurs/développeurs mettent des filtres anti-aliasing dans leurs produits (repliement au dessus de la demi-fréquence d'échantillonnage, voir théorème de Shannon/Nyquist), il y a toujours un peu de repliement qui se fait, surtout si certains rigolos n'ont pas mis du tout de dispositifs anti-aliasing, comme sur certains synthétiseurs numériques (ce qui peut être parfois intéressant au niveau sonore, mais très grave sur une simulation d'amplificateur guitare). Augmenter la fréquence d'échantillonnage permet de repousser la limite en fréquence du repliement, et donc de rendre les traitements plus propres. Mais là encore, il est probable que vous ne puissiez pas entendre de différence flagrante...
Enfin, le 48 et le 96 kHz sont des fréquences utilisées plutôt en vidéo. La conversion de fréquence d'échantillonnage étant moins complexe du 88.2 au 44.1 que du 96 au 44.1, il est généralement conseillé de bosser en 88.2, sauf si vous avez vraiment confiance en votre logiciel de conversion. Travailler en 48 par contre est une grosse connerie, parce que ça apporte presque rien au niveau théorique, et que la conversion 48 vers 44.1 peut être source de bordel supplémentaire par rapport au 44.1 direct...
96 kHz et 24 bits dans un home-studio ???
Pour terminer ce monologue, une remarque très importante, discuter des fréquences d'échantillonnage et de la quantification optimales c'est bien, mais il faut déjà avoir du matos derrière, et réaliser des mixages à la hauteur, pour que l'intérêt des résolutions supérieures soit pertinent dans vos projets personnels ! Ne pas savoir mixer correctement ses morceaux et bosser avec du 24 bits/96 kHz me semble être une aberration...
Petite astuce aussi pour savoir si se prendre la tête dans votre cas vaut le coup : faites un enregistrement + mixage avec du 96 kHz/24 bits. Exportez le résultat en WAV, puis convertissez le en 44.1K/16 bits. Modifiez la fréquence d'échantillonage sur tous vos enregistrements et à l'intérieur du projet, puis faites à nouveau un export. Comparez les deux sur votre système d'écoute habituel. Si vous n'entendez pas de différences notables et intéressantes, arrêtez de vous prendre la tête Ou allez acheter du meilleur matos... Autre cas : si "les deux sonnent aussi mal", retournez bosser le mixage, en 44.1K/16 bits bien sûr
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
fritesgrec
Hors sujet : c'est la dernière fois que j'emploie l'expression "c'est la raison poour laquelle" j'ai la chanson de daho en tête
nonconforme
Citation : nonconforme se kapamise
hey ho hey on se calme là.
Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering
nonconforme
http://news.harmony-central.com/Newp/2007/AKM-AK4397-DAC.html
Si, d'un point de vue audio, je ne suis pas certain de l'intérêt, en tout cas la compatibilité avec les DSP 32 bits sera totale, sans qu'il soit nécessaire de faire de conversion 32 float-> 24 entiers en sortie, et j'imagine bientôt en entrée.
Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering
Anonyme
nonconforme
Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering
Alain E.
Citation : Quand appliquer un traitement de Dithering ?
Une règle simple : il faut appliquer un traitement de Dithering dès que
vous passez à une résolution numérique inférieure. L’exemple le plus évident
est celui de la conversion d’un fichier audio à une résolution inférieure
(par exemple, lorsque vous masterisez un fichier 24 bits sur CD,
support dont la résolution numérique est de 16 bits).
Cependant, même si vous lisez ou effectuez la transformation (Render)
d’un fichier 16 bits à la même résolution, il faut lui appliquer un Dithering
dès que vous utilisez un traitement en temps réel dans WaveLab ! En effet,
WaveLab travaille avec une résolution interne de 32 bits virgule flottante,
ce qui assure une excellente qualité audio. Par conséquent, dès que vous
appliquez un traitement à des données audio, elles sont traitées à cette
résolution supérieure au lieu des 16 bits originaux. Résultat : un Dithering
est indispensable en sortie pour revenir en 16 bits dans les meilleures
conditions.
Des exemples de tels traitements en temps réel ? Modifications de niveau,
tous les effets, mixage de deux clips ou plus dans un Montage, etc. En fait,
la seule situation où un fichier 16 bits est effectivement lu en 16 bits est
lorsque vous le lisez tel quel, sans fondus ni effets, et avec les faders Master
réglés rigoureusement à 0.00 dB (gain unitaire, aucune modification
de niveau, indicateur de niveau Maître désactivé).
Ce qui veut dire qu'il faut appliquer un dithering dans tout logiciel audionumérique travaillent en 32 bit interne lorsque on exporte un projet… même si on garde la résolution initiale…
À moins que la résolution initiale soit en 32 bit bien sur…
Hors sujet : Au fait, quels sont les logiciels qui travaillent en 32 bit flottants ? je sais que c'est le cas dans Cubase, Nuendo, WaveLab… je supose que Protools, Loigic et compagnie le font tous de nos jours!
fritesgrec
Citation : pour revenir en 16 bits dans les meilleures
conditions
c'est très précis cette explication
B4
Ingé son depuis 20 ans
Franchement quand je suis en mix je me pose d'autres questions
certes mes machines sont de qualité professionnelle
pour la prise de son, bien sur approché le niveau max pour enregistré au max de la dynamique mais pas n'importe comment.
gain du micro, trim de la tranche.
mais plus on pousse plus on a du bruit quoi qu'on fasse.
donc éviter le bruit de la console !
aprés tout dépend du convertisseur qui souvent encaisse moins qu'une console analogique.
travaillant pour le ciné et la tv on est en 48khz.
mais les beta num sont en 20 bits (merci SONY)
si quelqu'un a une idée de la transfo du signal en entrée du betanum je suis intéressé.
dans les audits, encore beaucoup de DD1500 Akai en 16 bits.
pour les prod ciné de plus en plus de 24 bits enfin
surtout pour les bruitages. pour le coup la ca sert vraiment.
pour revenir sur l'histoire de gain, qui rajoute des 00000 sur les bits de poids faibles
chez moi 0+0+0+0+0 égale la tête à t0t0.
par contre on remonte tout le signal et donc le bruit de fond.
Pov Gabou
Un aspect auquel je n'avais jamais pense, c'est le depassement du 0 par le filtre de reconstruction lors de la convertion N/A, alors qu'en numerique, rien ne depasse. Je ne suis pas entierement convaincu, mais c'est quelque chose qui merite reflection.
https://www.soundonsound.com/sos/sep07/articles/digitalmyths.htm
Anonyme
JM
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