Est-il mieux de ne mettre qu'un limiteur sur le master au lieu lieu d'un compresseur + limiteur ?
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Colonel Saucisse

[ Dernière édition du message le 27/10/2022 à 12:00:13 ]

Jean-Marc Boulier

Pourquoi revenir perpétuellement sur le sujet du mastering ? Alors que la question porte éventuellement uniquement sur le fait d'utiliser des outils sur le master lors du suivi et du mixage. A aucun moment, cela ne nuira au mastering, tant que nous somme dans une démarche de suivi ou de mixage.
Ben même si le mastering ne se résume pas à l'utilisation d'effets sur le bus master, le traitement global du niveau et de la dynamique est quand même l'une de ses missions essentielles donc on est bien dans le sujet.
Puis même là en fait, y'a absolument rien qui interdit de mixer et de vérifier le mix avec des outils qui peuvent servir le mastering.
Bien au contraire, cela permet de constater où se situe la frontière entre mix et mastering, en plus de se faire une idée approximative de comment le mix peut sonner dans différentes situations.
Absolument, et c'est d'ailleurs assez courant pour un mixeur d'envoyer deux fichiers au mastering : l'un avec limiteur (celui qui a été validé par le client final ou l'artiste) et l'autre sans le limiteur, qui sera la plupart du temps celui utilisé pour le mastering. Cela permet de savoir ce qui a été validé par l'artiste ou le producteur, et de connaître à peu près ses attentes en termes de sonie (et d'initier une discussion à ce sujet si nécessaire).
Citation de machin et soutenu par toute la clique : « moi je conseil de rien mettre sur le master ». première ou deuxième page...
C’est pas assez explicite ?
Non, je ne vois pas en quoi les deux affirmations signifieraient la même chose. "je conseille de ne rien mettre sur le master" ne signifie pas "mastering = insertion d'effets sur le bus master".
Par ailleurs, même si certains utilisent de nombreux effets sur le bus master avec de bons résultats, je suis plutôt du même avis que Rroland : je conseillerai plutôt de travailler les bus voire les pistes individuelles plutôt que le master car dans ce cas le risque est important de faire plus de dégâts que d'amélioration. Cela dit, pour apprendre il faut tenter des trucs donc il ne faut pas non plus avoir peur de tenter des choses non conventionnelles.
Jean-Marc

Ok podium

Non, je ne vois pas en quoi les deux affirmations signifieraient la même chose. "je conseille de ne rien mettre sur le master" ne signifie pas "mastering = insertion d'effets sur le bus master".
Et pourtant, l'argument est maintes fois repris.
Là, encore une fois de plus, vous avez vraiment jamais envie de vous calmer

je suis plutôt du même avis que Rroland : je conseillerai plutôt de travailler les bus voire les pistes individuelles plutôt que le master car dans ce cas le risque est important de faire plus de dégâts que d'amélioration.
En quoi une piste individuelle, un bus ou le master vont dans un ordre chronologique créer plus de dégât l'un que l'autre?
La réponse, je la connais : une piste individuel implique moins de pistes qu'un bus, qui en implique moins que le master, donc travailler le master niquera plus de piste que de travailler uniquement une piste individuel.
Mais , ça , c'est de la logique de gens qui masterisent un ensemble de piste en modifiant le master, mais ne correspond absolument pas à la logique et à la démarche de quelqu'un qui mix directement dans un bus sans modifier quoi que ce soit à ce bus.
Les ingés des Beatles mixaient directement dans un limiteur Altec !
[ Dernière édition du message le 02/11/2022 à 23:25:26 ]

Jean-Marc Boulier

Mais encore une fois, chacun fait ce qu'il veut : ce qui compte, c'est le résultat final. Comme cela a déjà été dit (par toi entre autres), il n'est pas rare pour certains ingés son de mixer dans un compresseur ou un limiteur. Le souci c'est que souvent, le mix se tient en grande partie grâce à ce traitement et si pour une raison ou pour une autre il faut retirer ce traitement (parce que ça part au mastering, ou parce qu'on n'a plus la licence du plugin qui a servi à l'origine, ou que le matériel rend l'âme, ou que sais-je encore) le mix s'écroule. Lorsque la cohésion du mix est faite intrinsèquement au niveau des bus ou pistes individuelles, il est à l'abri de ce genre de déconvenue.
Pour moi il est clair qu'il n'y a pas de règle absolue ou d'interdit, mais il n'empêche que c'est plus facile d'obtenir un bon résultat en séparant les étapes. Du coup ça parait logique de conseiller à des personnes qui n'ont (il me semble) ni les mêmes moyens techniques ni les mêmes ambitions que les pros d'utiliser la méthode la plus "safe". Ce qui n'empêche pas d'expérimenter en dehors des clous de temps en temps.
Jean-Marc
[ Dernière édition du message le 02/11/2022 à 23:49:16 ]

Ok podium

Ben on n'est pas tous Geoff Emerick ou Ken Scott,
on n'a pas tous le matériel d'Abbey Road (ni le talent des Beatles).
Le talent non, par contre le matériel est à porté d'à peu près n'importe qui aujourd'hui, voir beaucoup mieux.
Et puis se baser sur des techniques et des matériels d'il y a 60 ans pour produire de la musique actuelle ça n'a pas beaucoup de sens
Là, je ne suis absolument pas d'accord avec toi.


Ok podium

Le souci c'est que souvent, le mix se tient en grande partie grâce à ce traitement et si pour une raison ou pour une autre il faut retirer ce traitement (parce que ça part au mastering, ou parce qu'on n'a plus la licence du plugin qui a servi à l'origine, ou que le matériel rend l'âme, ou que sais-je encore) le mix s'écroule.
Bah, ça ne change rien, si on a besoin de retirer un traitement, le problème est le même pour le traitement d'une piste individuel ou le master.


Anonyme

Il n'y a pas de "peche au nioub", mais bien une reflexion sur ce que l'ont fait et pourquoi on le fait.
C'est par cette démarche qu'on avance et trouve les outils adaptés.
Ce n'est pas en copiant un producteur célèbre que le résultat sera identique. Il faut comprendre, puis voir si c'est pertinent pour soi.
[ Dernière édition du message le 03/11/2022 à 09:41:10 ]

rroland

. si j'exerce une discipline en loisirs et que je demande des conseils à quelqu'un qui le fait professionnellement depuis des années, ça ne me viendrait pas à l'idée de le contredire tout le temps en cherchant à lui démontrer qu'il a tort. Mais bon au final tu fais bien comme tu veux hein, ça ne va pas m'empêcher de dormir.
C’est évident.
Il y a des personnes extrêmement susceptibles qui réagissent de façon exagérée, à mon sens.
Ils cherchent des conseils, mais en réalité, ce qu’ils souhaitent, c’est une validation de leur méthode de travail, même si elle est incorrecte ou perfectible.
Comme ceux qui achètent telle ou telle pièce de matos, et veulent être confortés dans leur choix. Ils ne cherchent pas un conseil technique, mais attendent la réponse "tu as effectué un bon achat".
Je suppose que quand leur bagnole fait un bruit bizarre et qu’ils se rendent au garage, que le mécano leur signale que c’est le triangle de suspension, ils soutiennent mordicus que c’est le ventilo

Il faut bien comprendre que chacun fait comme il veut, mais que si les professionnels travaillent tous plus ou moins de la même manière, quelle que soit la profession, ce n’est pas simplement un hasard.
[ Dernière édition du message le 03/11/2022 à 16:10:06 ]

rroland

Et si on envoie rien mais que l'on veut quand même avoir un morceau avec un niveau sonore dans la norme ?
On a quand même le droit de mettre un limiteur/clipper sur notre piste master ou c'est interdit par la loi (avec descente de CRS pour nous péter les dents afin de nous rappeler ce que "préconisent" les "professionnels") ?
Outre le fait que ton agressivité est déplacée (c’est le modo qui parle, merci de garder un ton aimable et constructif ), j’ai répondu plus haut :
tout le monde n’a pas les moyens (ni l’envie) de passer par un studio pro pour le mastering.
Dans ce cas, il vaut mieux laisser reposer le mix quelques temps, avant de réaliser soi-même le mastering, pour avoir du recul.
L’autre possibilité est un échange de service : demander à un autre home-studiste qui a plus ou moins le même niveau de compétences de réaliser le mastering de mix, et lui rendre la pareille. C’est ce que nous faisions quand j’étais étudiant : le travail en collaboration est toujours enrichissant, et ne coûte rien.
Pour en revenir à la question initiale :
Est-il mieux de ne mettre qu'un limiteur sur le master au lieu lieu d'un compresseur + limiteur ?
Un limiteur, c’est un compresseur à très haut ratio, donc par nature plus extrême (et donc moins transparent).
Donc si c’est la transparence qui est recherchée, mieux vaut le compresseur (attaque assez lente, ratio bas) que le limiteur.
Ou le compresseur puis le limiteur : compresseur fera la majorité du travail, et le limiteur interviendra de temps en temps.
Par contre, si l’on cherche une empreinte sonore, tout est permis, puisque ce qui est recherché n’est pas la transparence. Reste à voir si l’on souhaite que le limiteur intervienne sur l’ensemble du mix, plutôt que, par exemple, sur la basse ou le kick.
Il garder à l’esprit que les enceintes home-studio ne sont généralement pas performantes et que des tas de paramètres peuvent passer sous le radar, parce que les moniteurs ne rendent pas suffisamment d’infos permettant de se rendre compte que la dégradation sonore éventuelle. On ne peut mixer correctement que ce que l’on entend parfaitement.
Attention également qu fait que l’oreille se laisse aisément berner par : « plus fort, c’est mieux ».
Pour contourner le problème, on peut sortir le mixage sur deux pistes séparées : l’une avec traitement, l’autre sans traitement, et ajuster les niveaux de manière à ce que les deux pistes rendent le même niveau sonore. Cela permet de passer de l’une à l’autre piste, et de comparer sans être influencé par le niveau sonore.
[ Dernière édition du message le 03/11/2022 à 10:37:18 ]

lolodilolo


Many moons later

Il garder à l’esprit que les enceintes home-studio ne sont généralement pas performantes et que des tas de paramètres peuvent passer sous le radar, parce que les moniteurs ne rendent pas suffisamment d’infos permettant de se rendre compte que la dégradation sonore éventuelle.
Du coup le bon casque peut intervenir dans le mix et à ce moment là ?!

Many moons later


rroland

Du coup le bon casque peut intervenir dans le mix et à ce moment là ?!
C'est un outil supplémentaire, à n'importe quel étape. Cela ne remplace aucun système de monitoring, mais cela complète.

Colonel Saucisse

Citation :Bonjour, je prend le sujet en cours. Et un expandeur - limiteur ?
Je me fais l’avocat du diable mais j’ai l’impression que l’on cherche à tout prix à mettre quelques choses sur ce Master, et si on le laisser tranquille.
Si tu le laisses tranquille (dans le cas où ton track final est directement exporté de ton projet), c'est au choix, un morceau qui avec la même dynamique ne sonnera pas aussi fort que les autres (donc, probable obligation de devoir toucher au volume du système d'écoute) ou bien un morceau qui part dans les rouges avec saturation non souhaitée.

Colonel Saucisse

Ou le compresseur puis le limiteur : compresseur fera la majorité du travail, et le limiteur interviendra de temps en temps.
Je vois l'utilisation du limiteur ou du clipper quand le kick vient taper. Et j'essaye toujours de le régler en essayant de faire un compromis entre dynamique et sensation de plénitude du son. En gros, plus je vais le baisser, plus le son global sera fort mais au détriment de la dynamique.

Big Albert

Sinon, dans pas mal de disciplines, il peut y avoir des amateurs qui font mieux que des pros (je ne fais pas référence aux intervenants de ce topic). Je ne dis pas que c'est la majorité des amateurs qui font mieux que les pros, bien évidemment.
C'est comme toujours sur la durée que ça s'évalue, pas sur le coup de bol du débutant.
Mais pour aller plus loin dans la réflexion que m'inspire les échanges c'est qu'à la base le mastering est just la préparation d'un support audio à la plateforme vers laquelle il est destiné. Vu mon âge mon référentiel reste le CD Audio en 44100 16 bits.
Dans préparation j'entends également conforme aux standards audio de son époque, de nos jours gros son, gros volume pour la matière grand public.
Il suffit d'écouter les enregistrements des années 70/80 pour entendre immédiatement la différence tant en terme de dynamique que de souffle.
Une erreur majeure est de vouloir bonifier un mauvais mixage via l'étape de mastering même s'il n'est pas exclu de mettre une signature sonore sur sa production. Ne jamais oublier que le mieux est l'ennemi du bien. On a tous des références d’enregistrements qui sonnent bien plus émotionnels dans la simplicité.
Le problème du kick qui vient taper se règle très bien avec une compression ou un sidechain pour les mieux équipé au moment du mixage.
https://aphelipot.wixsite.com/bigalbert

Ok podium

Je vois l'utilisation du limiteur ou du clipper quand le kick vient taper. Et j'essaye toujours de le régler en essayant de faire un compromis entre dynamique et sensation de plénitude du son. En gros, plus je vais le baisser, plus le son global sera fort mais au détriment de la dynamique.
Tu veux quoi en fait ? : Écrêter sans altérer la dynamique.
Bah, ça n'existe pas.
Après avoir évoqué le cyclisme et la tête dans le guidon, l'automobile et les analogies de garagiste bagnole.
Il manque encore le meilleur des deux monde : L'écrêtage Analogique vs Numérique.

Colonel Saucisse

Tu veux quoi en fait ? : Écrêter sans altérer la dynamique.
Non. Ce n'est pas possible de faire une chose pareille.

linn134

Si on veut écrêter sans que ça se fasse au détriment de l'ensemble du morceau, il faut penser à le faire sur des pistes (ou des groupes) et non sur le Master.
La sensation d'un son "à la limite de l'explosion" se joue sur un contraste entre une moyenne et un extrême, mais pas besoin de dégueulasser tout l'équilibre pour ça : automation de quelques EQs et OTT/Saturation sur une portion bien choisie du son. Et hop, ça passe crême et ça fait un point d'orgue.
Y'a pas à tortiller du fion, soit on confie son bus Master à un truc du genre Ozone avec quelques bidouillage sur les presets, soit on fait sa confiture piste par piste avec patience. Dans le premier cas on a un truc qui colle aux prérequis des plateformes de streaming et qui dépanne faute de mieux, dans le second cas on a un ensemble qui est cohérent tout au long du morceau.
Même un mastering automatique avec de l'IA ou du deep learning ne peut pas savoir ce que tu as en tête, il ne peut pas comprendre que tu veux sortir un morceau de Slipknot mixé comme de l'électro-jazz. Il va sortir un truc qui coche des cases mais probablement pas ta case (en moins) sauf coup de bol.
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"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

Ok podium

Citation :Si on veut écrêter sans que ça se fasse au détriment de l'ensemble du morceau, il faut penser à le faire sur des pistes (ou des groupes) et non sur le Master.
En fait, c'est juste une suite d’étage de gain, dans un ordre qui va des pistes, vers les groupes et qui termine sur le master.
Ou dans l'autre sens pour les gens qui font le choix de travailler dans l'ordre inverse.
Pourquoi faut il absolument encore une fois évoquer le mastering ? Perso, je n'ai toujours pas compris si Colonel veut faire du mastering ou tout autre chose.[/hs ou pas]

Colonel Saucisse


Ok podium


Colonel Saucisse


Ok podium


linn134

Je n’ai pas parlé de mastering dans ce que tu as cité. J’ai bien parlé de bus Master par contre.
Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTS & La chaîne YouTube
"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

Ok podium

Nan, juste en dessous de ce que j'ai cité
Citation :Même un mastering
Mais ne change plus rien, maintenant Colonel Saucisse veut faire du mastering.
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