Deux minutes : il n'en faudra pas plus à Los Teignos pour vous expliquer ce qu'est la gamme pythagoricienne qui est à l'origine de la gamme que nous utilisons aujourd'hui. Top Chrono !
Alors on va pas traîner ! Rapportée par l’écrivain latin Macrobe, la légende veut que ce soit en passant devant des forgerons que le célèbre Pythagore ait eu au cinquième siècle avant Jésus Christ une révélation.
Il remarque en effet que les sons des différents marteaux, plus ou moins graves ou aigus, produisent parfois des assemblages harmonieux, et que ces harmonies sont liées à un rapport de masse entre les outils.
Il vérifie ensuite cela avec un instrument à une corde doté d’un chevalet mobile et obtient différentes harmonies, sachant que la longueur de la corde est inversement proportionnelle aux fréquences obtenues :
En divisant la longueur de la corde par deux, il multiplie en fait par deux la fréquence de la note initiale et obtient ainsi une octave, soit la même note en plus aigu. Cet intervalle d’une octave, Pythagore va ensuite chercher à le diviser…
En jouant les 2/3 la corde, il multiplie de fait par 3/2 la fréquence de la note fondamentale et obtient une quinte.
En jouant enfin les 3/4 de la corde, il multiplie de fait par 4/3 la fréquence de la note fondamentale et obtient une quarte.
Et il est d’autant plus conforté dans ses mesures qu’en calculant la quarte d’une quinte ou la quinte d’une quarte, il retombe sur son octave.
Or, parce que l’écart de quinte sonne très bien et que cette dernière propose le calcul le plus simple, Pythagore va ensuite chercher de nouveaux intervalles en calculant à chaque fois la quinte de la quinte qu’il ramène dans son octave jusqu’à obtenir 7 notes.
Pourquoi 7 ? Parce qu’il s’inscrit dans la théorie de l’Harmonie des Sphères très en vogue à l’époque, selon laquelle les astres émettent des sons en se déplaçant. Or on ne connait alors que 7 astres en dehors des étoiles.
Quoi qu’il en soit, le résultat auquel il arrive et qui devrait vous être familier. Familier en dehors de la quatrième note qui correspond à une multiplication de la fréquence par 729/512. Et comme cette dernière est proche dans ses résultats de la quarte trouvée préalablement, le mathématicien décide de la remplacer par une proportion de 4/3.
On se retrouve cette fois en terrain plus connu. Sauf que les notes trouvées par Pythagore posent de nombreux problèmes, notamment lorsqu’on essaye de transposer la musique d’une note vers une autre. Il faudra ainsi des siècles de calculs et de débats pour arriver à la gamme dite « tempérée » que nous utilisons aujourd’hui, mais c’est une autre longue histoire…
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