Los Teignos n'a que deux minutes pour vous expliquer d'où vient la loi de panoramique et quelle est son importance à l'heure du mixage. C'est parti !
Alors on va pas trainer sitôt que vous vous serez abonnés au Chanel d’Audiofanzine. Si nous avons parlé de la naissance de la stéréo avec Alan Blumlein, il nous reste à voir comment la chose fonctionne dans nos home studios. Et cela passe par le réglage que l’on nomme panoramique, souvent abrégé pan, et que l’on doit aux Studio Disney.
En effet, si Bluemlein utilise deux canaux droite et gauche pour enregistrer et diffuser un son en stéréo, on est loin encore à son époque de pouvoir déplacer ce dernier au mixage comme on le fait aujourd’hui. Et c’est en 1938 , alors qu’ils travaillent sur Fantasia, le premier film à être diffusé en stéréo dans les salles, que les ingénieurs de Mickey ont l’idée de féderer les deux canaux de leur console à un potentiomètre qu’ils appellent Panoramique.
Pourquoi panoramique ? Tout simplement en référence au mouvement de rotation de la caméra sur un axe qu’on appelle « Panoramique » au cinéma. Le système est simple : si le même signal est joué aussi fort sur les deux canaux, l’objet sonore nous semble au centre, et si grace au panoramique, on répartit le volume d’un côté au détriment de l’autre, alors l’objet semble se déplacer de ce côté…
Le problème, c’est qu’on a plusieurs façons de faire progresser la hausse ou la baisse de volume : si la progression est bêtement linéaire, un objet sonnera deux fois plus fort au centre que s’il se trouve à une extrémité du champ stéréo. On a alors corrigé cela en effectuant une réduction logarithmique pouvant atteindre 3dB lorsque l’objet est en position centrale : 3dB, c’est en effet deux fois moins fort.
Reste que le système ne convainquait pas tout le monde : certains ingés avaient toujours cette impression que les côtés sonnaient moins fort que le centre. Et c’est pour s’adapter aux préférences de chacun qu’on dispose désormais dans tous les séquenceurs des réglages sur la façon dont fonctionne la panoramique. C’est ce qu’on appelle la loi des panoramiques.
Soit dans les préférences du logiciel, soit en passant par un plug-in, on peut ainsi définir le niveau de la réduction au centre, ou encore booster les côtés à mesure que le son y progresse. Bref, chacun peut ainsi travailler comme il l’entend… Il sera toutefois important de bien s’assurer lorsqu’on travaille en collaboration avec quelqu’un que son logiciel dispose du même paramétrage sous peine d’avoir un mix très différent sans sa spatialisation.
Voilà, je vous ai fait le coup du pan et avant de poursuivre nos voyages stéréo, il ne me reste qu’à vous dire de commenter, liker et partager cette émission : ciao !