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L'Art

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Sujet de la discussion L'Art
à la votre ! :clin:
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276
J'ai lu ton article Amanit, très bien, pas chiant, style simple, intéressant quoi. :bravo2:
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Je trouve personnellement que c'est bien plus qu'intéressant...et je comprends que trop bien tes impulsions Armanit, même si pour ma part j'essaie désormais de trouver les réponses à mes questions tout seul car je ne crois plus trop à une soi disant véritable force du partage : il y a beaucoup trop d'autres choses en jeu en chacuns, et je suis de plus en plus convaincu que les problèmes de fond ne peuvent (et ne doivent ?) être réglés que personnellement de manière solitaire. Après c'est chacun son caractère et là je tourne en rond.
En tout cas une chose de sûre ça fait plaisir de voir quelqu'un qui se pose vraiment la question jusqu'au bout, et qui ose employer le terme de responsabilité de l'artiste car p..... de b..... de M.... c'est bien évident qu'il y en a une, et aujourd'hui tout particulièrement. Voilà c'est tout ce que j'avais à dire aujourd'hui.
Conclusion : je me contredis moi-même par le simple fait d'écrire ces quelques lignes.
Alors ça passe donc bien par le partage. Non c'est pas ça...C'est pas évident tout ça va chercher beaucoup plus loin, mais après tout c'est pour ça qu'on aime l'art non ? Finalement n'est-ce pas plus pour avoir une certaine image ou chercher une définition de son propre moi que l'on s'acharne autant sur des questions qui finalement n'ont pas de réponse ?

Sont-ce réellement les bonnes questions que l'on se pose ?

Bah un forum en tout cas très agréable et avec beaucoup de gens "intelligents"...hum...en tout cas ouverts quoi ! :oops:
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Citation : Finalement n'est-ce pas plus pour avoir une certaine image ou chercher une définition de son propre moi que l'on s'acharne autant sur des questions qui finalement n'ont pas de réponse ?


Pour ce qui est de la question de l'image je suis pas sur de te saisir, mais pour ce qui est la recherche du moi, c'est évident. C'est sa propre place que l'on cherche au travers d'un questionnement.

Citation : Sont-ce réellement les bonnes questions que l'on se pose ?


Est ce qu'il y en a des mauvaises et des bonnes ? Et celles ci que sont elles ?
279
Je n'ai presque pas tout lu, le thread est foncierement interessant, meme si je n'ai pas tout suivi (a me faire regreter parfois ma direction de reflexion personnelle...).

Je ne vais pas tout reprendre point par point, je ne pense pas avoir a apporter enormement sur la plupart des sujets. Je voulais neamnoins revenir sur la relation entre l'art, le mal et la souffrance. Comme l'avait judicieusement remarque quelqu'un, je ne pense pas que la souffrance soit un passage oblige a la creation artistique. Bataille en a fait un formidable essai, dans son recueil la litterature et le mal, en parlant d'Emily Bronte, de sa purete morale et de sa recherche du mal absolu. Emiliy Bronte ne connaissait pas le mal, mais son oeuvre en est impregnee jusqu'a l'explosion.

Bataille emet un parallele interessant entre le mal et l'enfance: le Bien, c'est la raison, le monde de l'avenir. Le Mal un mouvement de divine ivresse, qui ne supporte pas le monde du calcul (je reprends les mots de Bataille). Le monde adulte refuse la pure jouissance a celui qui atteint la maturite. Pour moi, une certaine definition, tres generale de l'art, peut decouler de cette consideration: l'art est une rupture, un jouissance de l'instant present.

Un certain retour a l'enfance.
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>intéressant ton post Pov Gabou

Citation : je ne pense pas que la souffrance soit un passage oblige a la creation artistique



c'est moi qui ai un peu lancé ce débat sur la souffrance et la création, je n'ai cependant jamais affirmé que c'était une condition sine qua non ou une obligation, mais c'est un facteur possible de stimulation créative aussi valable que la joie, l'ennui, la spiritualité ou la tarte flambée.

Citation : Emiliy Bronte ne connaissait pas le mal, mais son oeuvre en est impregnee jusqu'a l'explosion.



C'est un peu différent, mais ça me fait penser à Cioran qui était
semble-t-il quelqu'un d'assez drôle et gai en général, ce que ne reflète pas vraiment des écrits comme "De l'inconvéniant d'être né", que je conseil vivement à ceux qui ne connaissent pas.

Citation : Le monde adulte refuse la pure jouissance a celui qui atteint la maturite. Pour moi, une certaine definition, tres generale de l'art, peut decouler de cette consideration: l'art est une rupture, un jouissance de l'instant present.



C'est vrai que c'est pas mal vu...d'un autre côté, la difficulté d'un art comme la musique par exemple c'est que l'on travaille à créer "l'instant présent" pour mieux le "présenter" au public par exemple. Et si ça se trouve on a vachement mieux réaliser la rupture de l'instant présent en répèt' que sur scène :clin:
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Avec la problematique de l'instant present, on risque de se retrouver a discuter de la notion du Temps, qui m'a laisse de mauvais souvenirs en prepa... Meme si c'est finalement necessaire dans le cas de la musique.

Pour ce qui est de la representation de l'oeuvre, de sa creation, je pense que c'est a dissocier de son caractere artistique ou non. Je m'explique: l'oeuvre est le support inconditionnel de l'Art, mais n'est pas forcement son essence (je manque le vocabulaire, la). Dans l'exemple de la creation d'une oeuvre musicale, l'essence artistique n'est pas forcement dans sa composition, ou dans sa representatiion. Ca peut etre l'un, ou l'autre, ou les deux.

On revient au probleme de l'objet artistique, particulierement difficile a cadrer pour la musique. J'avais un peu reflechi a ca il y a un momemt, mais je sais pas si je pourrais retrouver l'ecrit.
282

Citation : l'oeuvre est le support inconditionnel de l'Art


Eh eh... des groupes d'artistes on explorés des voies cherchant à se défaire de ce carcan. L'actionnisme viennois, Art and Language, et l'art conceptuel (le vrai, Joseph Kostuh, Douglas Huebler...). Pour finalement s'avouer vaincu. Je vais chercher des liens pour ceux qui connaissent pas.

voila

http://www.culturelestudies.be/student/biennale/fr/artists/artlanguage_bg.htm

http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-ArtConcept/ENS-ArtConcept.htm

https://www.google.fr/search?hs=cTY&hl=fr&client=firefox-a&rls=org.mozilla%3Afr-FR%3Aofficial_s&q=actionnisme+viennois&btnG=Rechercher&meta=lr%3Dlang_fr
283
C'est marrant, le 2e lien, ca rend l'art conceptuel tres proche de la pensee scientifique (le cheminement plus interessant que le resultat, etc...). Puis je ne comprends pas tres bien en quoi l'art conceptuel supprime l'objet artistique ? Il lui enleve son caractere sacre (et ca rejoint alors ce que je disais avant, sur l'essence de l'art hors de l'objet d'art), mais concretement, l'objet est encore la ?

Cependant, sans objet artistique, peut-on encore parler d'esthetique ? L'esthetique reste quand meme pour moi un point fondamental (et necessaire) de l'art. Tout comme en science, d'ailleurs.
284
Ca depend des travaux en fait. Dans ceux de Kosuth, il y a bien une oeuvre comme résultat d'un processus (une installation en général). Dans le cas de Huebler, qui travaille sur la poésie du hasard, ce qu'il reste de ses "action", est en général un simple compte rendu.
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Tiens je déterre pour parler d'un truc :

Citation : Cum In The Streets ( ptain , quel blaze ! ) , ca me rappelle un "artiste" de ma fac , à Tolbiac qui avait blindé les murs d'une cage d'escalier de dessins de couples en train de baiser dans toutes les positions , de transexuels deguisés en ecolieres ou des vieilles en train de se toucher , et ce , sur 22 etages ( oué oué ! ) .


C'est dingue, je me suis dit il y a pas longtemps qu'on dirait que les étudiants aux beaux-arts se sentent obligés de mettre du cul dans leur oeuvre, souvent sans que ça ait un sens quelconque. On dirait aussi qu'ils cherchent à user jusqu'à la moëlle les trucs qui finallement ne choquent plus et que le conceptuel disparaît pour le non-sens total (sans parler de l'esthétisme qui n'est bien sûr pas voulue).
Genre j'ai un copain aux Beaux-Arts que j'ai vu préparer son devoir de fin d'année : il mettait de l'eau sur le sol et attendait que les gens passent pour laisser des traces de pieds à prendre en photo. Là je me suis dit "pourquoi pas !". Seulement, tout le monde l'évitait et je lui dit : "c'est foutu, tu veux pas que je marche dessus ?" "Non non, c'est pas grave, ça va comme ça". Il prend des photos de la flaque. Je lui demande si ça a un sens ou s'il y a un concept derrière, s'il va gérer des pures explications, il me dit que non. Je reste persuadé (il n'en est pas à sa première année) qu'il va réussir avec ça, et là je sens que qu'il y a une facette de l'art contemporain qui ne m'intéresse vraiment pas.
Toi qui as fait les Beaux-Arts, Amanit, t'en penses quoi ?
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Du coup on peut se poser la question de l'art conceptuel : le gars qui fait de sa production une oeuvre d'art conceptuel, sans concept, et qui fait de ce non-concept un concept en lui-même, est-ce que le système artistique ne s'effondre pas sur lui même dans une sorte de Midgar sophisti-nihiliste ?
287

Hors sujet : Semaine de fou, j'ai enfin le temps de regarder un peu les forums...



On ne peut pas vraiment parler d'un enseignement typique des Ecoles des Beaux Arts, ou des Arts Décoratifs. Tout simplement parce que c'est l'équipe enseignante qui va créer la particularité pour chaque école. Et cette équipe dépend directement du statut de l'école même, à savoir si c'est une école municipale, régionale, ou nationale. Les moyens mis à disposition découlent directement de ce statut, et par moyens j'inclus également les enseignants. C'est donc dans les écoles nationales que l'on va trouver les artistes les plus renommés (car dans 80% des cas, ce sont des artistes qui enseignent). A savoir qu'à Paris vous aurez comme profs Boltanski, Annette Messager, Viallat... la crème quoi, et que dans une école municipale, vous aurez des artistes ratés et frustrés de n'avoir jamais exposé en dehors de leur ville. D'où une différence de la qualité de l'enseignement, en école nationale, on vous enseignera l'amour de l'art et de ce et ceux qui l'entourent, en municipale le dégoût de ce milieu (je ne plaisante pas, à Angoulème, mon école partageait ses locaux avec une école municipale, j'ai assisté à quelques cours, c'est gravissime...).
Il faut savoir ensuite de quellmanière sont sanctionnés les travaux des étudiants. Chaque enseignant propose au cours de l'année, 1 à 3 sujets (pendant les 2 ou 3 premières années) dont il suit l'élaboration par l'élève. Puis 2 à 3 fois par an, il y a les "bilans". L'élève affiche l'ensemble de ses travaux, qu'il défend devant l'ensemble des profs. Cela donne lieu à différentes scènes, allant de l'indifférence générale, au massacre public (quand vous êtes devant 20 profs et 30 autres étudiants, et que vous vous faites démonter, imaginez un peu le délire...) tout cela dans le but de vous blinder pour plus tard...
Ce qu'il faut comprendre ensuite, c'est que les diplômes qui sanctionnent vos cycles d'étude, sont donnés par un jury de profs extérieurs à votre école (nommés par le ministère de la culture), venant chacun d'écoles différentes. D'où des conflits de perception au sein du jury, et avec les étudiants. Et oui, au sein d'une école, même d'art, on vous formate à un système de pensée, de création. Vous évoluez dans un microcosme (même les intervenants extérieurs sont le plus souvent des potes des profs qui partagent les même points de vue) qui dès qu'il est assagit par des "acteurs" d'un autre s'effondre. Pour exemple, des étudiants avec le soutient enthousiaste de leurs profs qui se rammassent au diplôme, ou bien (une connaissance) un étudiant qui se fait démonter par ses profs, puis le jury, et 1 an plus tard réussit haut la main le concours de la Royal Art School of London...
Tout cela pour dire qu'un étudiant d'une école d'art est tout sauf un artiste. D'ailleurs, sur peut être 1000 étudiants que j'ai pu croiser, je n'en connais que 2 aujourd'hui qui sont artistes.

Pour ce qui est de l'histoire de la flaque d'eau, ça me semble étrange. Bon d'abord la volonté de ne pas tricher est noble, et montre à mon avis qu'il ne cherche pas à obtenir un résultat plastique, mais de mettre en évidence un comportement, genre face à un obstacle. Ce n'est qu'une supposition, mais si tu me dis qu'il n'en est pas à sa première année, c'est que cette tentative doit s'inscrire dans un processus plus vaste, dans une recherche. Car un étudiant des Beaux Arts ne crée rien. Il cherche.
288

Citation : A savoir qu'à Paris vous aurez comme profs Boltanski, Annette Messager, Viallat... la crème quoi, et que dans une école municipale, vous aurez des artistes ratés et frustrés de n'avoir jamais exposé en dehors de leur ville.



J'adore ce genre de phrase!!!
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Comment ça ???
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Ben j'imagine qu'il y a autant d'artistes frustrés à Paris qu'ailleurs. Il y a de bons et mauvais professeurs partout.

Et j'ajouterai qu'avant de finir au conservatoire de Paris, nombre de musiciens commencent leur carrière (et souvent la continue) en province.
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Bien entendu mais le milieu des écoles des Beaux Arts est trés particulier. Pas un seul artiste ne réussira s'il n'a pas été vivre et se montrer à Paris. La diffusion de l'art contemporain est extrèmement centralisée.
C'est trés différent dans les conservatoires, où dans de toutes petites écoles on va trouver des perles comme profs (comme Elisabeth Sikora que j'ai eu en électroacoustique à Angoulème...)
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J'entends bien, c'est juste le côté "aristes frustrés" qui me gêne un peu. C'est un peu un jugement à l'emporte pièce me semble-t-il. Juste ça, rien de grave.
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C'est en pensant à des gens bien précis que je dis ça, ce genre de types que j'ai rencontré maintes fois, qui crachent sur tout ce qui se fait en dehors de leur circuit, sur la novation, pronnent des attitudes concervatrices, puent l'aigreur etc... C'est pas mon genre de juger à la va vite... :clin:
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Comment être artiste ? Ne suffit-il pas de passer un message à travers un support ? De grands orateurs, des écrivains, des peintres, des cinéastes, des concepteurs de jeux vidéos, des dessinateurs, des musiciens, sont tous pour moi des artistes.

J'essaie de dire à travers ma musique que je suis heureux, triste, sombre,etc... mais c'est difficile. Parler avec une guitare, un piano, un violon est difficile car on a pas des parents qui tous les jours nous apprennent à parler avec autre chose que notre langue.
J'imagine parfois un monde où tout le monde parlerait à travers son instrument, en étant compris de tous. Moment rare et privilégié pour certains musiciens sur scène qui se comprennent(c'est comme l'oreille absolue, beaucoup croient savoir ce que c'est mais peu le vivent vraiment sans se mentir). Une transcendance des rites socio-culturels.

Parfois on se voit pleurer sur un morceau d'un groupe qu'on aime pas, mais on doit bien admettre que ça nous a touché...un morceau, une atmosphère, un instant.

Selon moi, un artiste est fou. Un fou est plus humain qu'un sain d'esprit. Un artiste est humain. La musique est un langage universel qui peut atteindre tout être vivant, animal, végétal. Le fou est génial car humain. L'artiste est génial, au moins un instant.C'est ce qui fait de lui un artiste.
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Bah j'ai pas envie d'être méchant il est si tôt... Mais tu récites bien ta leçon bravo... :mdr:
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Oh et puis finalement je peux pas laisser passer ça.

Citation : Selon moi, un artiste est fou. Un fou est plus humain qu'un sain d'esprit. Un artiste est humain. La musique est un langage universel qui peut atteindre tout être vivant, animal, végétal. Le fou est génial car humain. L'artiste est génial, au moins un instant.C'est ce qui fait de lui un artiste.



Non mais y'a que moi que ça fait bondir ce genre d'absurdités ? C'est incroyable ce que tu racontes là, ça n'a absolument aucun sens. Cela dit je vois à peu près où tu veux en venir, ah c'qu'ils sont fous ces artistes, le cliché de base quoi. C'est soit la folie, soit la souffrance...

Citation : Un fou est plus humain qu'un sain d'esprit.



Va faire un tour dans un hopital psy, tu me diras si un schyzophrène polymorphe est plus humain que toi quand il t'aura bouffé une oreille, ou si un maniaco dépressif qui mange sa merde est un génie.

Citation : Le fou est génial car humain.



Donc tout humain est génial ?

Citation : L'artiste est génial, au moins un instant.C'est ce qui fait de lui un artiste.



Donc ne sont artistes que les génies ? (sans frotter...)

Ne prend pas ça comme une attaque personnelle surtout, mais c'est le genre de bétises qui me font pisser de rire...
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Putain merci Amanitsounds j'avais pas l'courage.
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La folie de l'artiste est evidemment un cliche, cepandant, tu emploies le mot fou dans deux acceptations, l'une d'anormalite, l'autre au sens clinique, et tu attaques la premiere avec la deuxieme, c'est pas tres fair play.

Si tu emploies le mot fou comme celui qui n'agit pas dans l'interet de la Cite, on rejoint ce que j'evoquais precedemment avec le retour a l'enfance, et je trouve pas la notion totalement debile. Dans la societe occidentale, l'artiste est souvent confe a une position frontiere, donc proche de la folie quelque part.

Employer le mot fou implique d'en definir les frontieres: l'anglais est plus precis je crois, en faisant la difference entre crazy et insane. Insane, juridiquement, c'est celui qui ne peut pas faire la difference entre le bien et le mal, et qui ne peut donc etre juge par les lois humaines (le jugement necessite le choix). La, effectivement, on voit pas tres bien pourquoi l'appliquer a l'artiste.

Etre creatif (j'entends le terme pas seulement dans le domaine artistique) necessite de remettre en cause certains acquis, et finalement de ne pas raisonnable.
299

Hors sujet :

Citation : Va faire un tour dans un hopital psy, tu me diras si un schyzophrène polymorphe est plus humain que toi quand il t'aura bouffé une oreille



Désolé amanitsouds mais pour avoir un fils schizophrène, je ne peux pas te laisser passer ça. Seul un schizophrène laissé sans soin peut devenir dangereux contre lui-même ou un tiers. En HP, un schizophrène est normalement soigné et donc sans danger.

Le sens artistique des schizophrènes a été établi. Pas plus, pas moins qu'un individu "sain". L'humanité des schizophrènes aussi a été établie, je la constate au quotidien.

EDIT : Pour donner une idée du sens artistique d'un schizophrène, voici un lien où mon fils (20 ans, schizophrène) est au sax (et moi à la cb + percus). C'était pour ze concours, thread "non à l'improsture"
https://fr.audiofanzine.com/produits/index,idproduit,75644.html
(Je ne fais pas ça pour avoir un avis mais pour relativiser l'idée qu'on se fait des schizos).

300
Déterrage !!!
Je ne sais pas si vous avez entendu Jean Clair entre 8h30 et 9h ce matin dans la matinale de France-Inter sur le thème de l'identité culturelle européenne c'était :aime:

Il a magistralement dézingué toutes les utopies "gauchistes" de l'accès à la culture comme émancipatrice de l'homme aujourd'hui.

Les journalistes étaient presque choqués par tant "d'insolence", Sandra Freeman s'est ridiculisée et Pierre Weil ne voulait pas admettre que Jean Clair pouvait avoir raison.

En gros M.Clair expliquait qu'en l'An Mil le monde occidental a été recouvert par le blanc manteau de l'église et que depuis l'an 2000 c'est le blanc manteau des musées qui recouvre l'occident.

On invite les gens à aller au musée mais ils n'en ressorte pas cultivés pour autant, car la culture n'est pas magique et elle nécessite une éducation préalable qui devrait normalement être prodiguée par l'état au sein de l'éducation nationale, ce qu'elle ne fait plus depuis un certain temps.
Il proposait le retour de l'étude de l'histoire de l'art dans les écoles.

Mais l'état ne semblant pas avoir de projet allant dans ce sens, il fait la promotion des musées, en offrant une culture pratiquement accessible mais néanmoins intellectuellement incompréhensible car superficielle. Il ne suffit pas toujours de voir une oeuvre pour la comprendre.

Il regrettait bien évidemment l'amalgame culture et consommation, soulignant au passage que le futur directeur du centre Pompidou de Metz (qui ressemble selon lui à un Buffalo Grill)est une ancien de chez McDonald.

A un moment le journaliste je crois, faisait part du fait qu'il y avait 1000 traducteurs au parlement européen et que c'était là une belle image du brassage culturel européen.
Jean Clair lui, trouvait cela triste, car il fut un temps où l'on apprenait la langue des autres et que dans les années 20 beaucoup d'intellectuels parlaient plusieurs langues et traduisaient les oeuvres de leurs collègues étrangers.

Bon j'ai résumé au mieux mais je vous invite à aller écouter Jean Clair lui-même.

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septneuf_dim/index.php