Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

Les oreilles absolues

  • 220 réponses
  • 38 participants
  • 14 074 vues
  • 36 followers
Sujet de la discussion Les oreilles absolues
Salut à tous. je sais que je redéterre un vieux topic, mais c'est justement pour avoir de nouveaux avis.
Je dispose en quelque sorte d'une "semi-oreille absolue".
Depuis la fin de l'an dernier, je suis capable de reproduire un la 440Hz à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, je peux donc matérialiser toutes les autres notes. Ca marche aussi quand j'écoute de la musique (bien tonale et tempérée, pas quand j'écoute du free) ou qu'on me fait une dictée mélodique. même quand j'ai raté un wagon (ce qui arrive évidemment, je suis loin d'être infaillible), je peux retomber sur mes pieds grâce à ce fameux diapason intégré.
Je me demandais donc s'il y avait DES oreilles plus ou moins absolues (j'ai un pote qui est capable de me transcrire un cluster à 9 sons sans aucun doute ni problème) et si quelqu'un était aussi doté de cette "semi-faculté". Et puis aussi pour débattre un peu de ce truc bizarre. voici les questions que je me pose :
L'oreille absolue n'est elle une faculté reservé qu'aux occidentaux (un indien d'Inde peut-il avoir l'oreille absolue étant donnée que les références sont absolument relatives et qu'un ton peut être divisé en 22 srutis) ?
Est-ce un plus ou un moins ?
Acquisition ou innéisme ?
et bien d'autres encore qui viendront avec vous, je l'espère !

absolument vôtre...
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
Afficher le sujet de la discussion
151

Citation : j'ai lu qu'une personne pour avoir le la sans référence s'est frappé la tête avec un diapason pendant quelques mois et hop elle distingue tous les la instantanément.


Ceci dit (ou lu ), je ne te conseille pas cette technique, ça pourait faire mal ( surtout, les enfants, n'essayez pas de réaliser tout ce qui se trouve sur ce forum, ou alors demandez à vos parents avant :)). Certaine "musiciens" extrèmes pouraient se cogner la boite cérébrale contre toutes les cordes d'un piano dans l'espoir d'acquérir une oreille absolue (ou perfect pitch, somme tu veux). Prudence, donc.

Citation : le timbre change légèrement d'une note a l'autre


si quelqu'un ici peut, soit confirmer ceci, soit le nier complètement (on sais jamais, ça m'interesse (je veux juste savoir si c'est vrai ou pas).

Hors sujet : ah, au fait si tu pouvais faire un effort pour ton orthographe ça serait pas mal (surtout que ton post est long), c'est laborieux à lire :8O:

152
Voilà l'adresse ou j'ai lu ça : https://www.macmusic.org/articles/view.php/lang/FR/id/10/
Mais j'avoue que cette explication me parait un peu tarabiscotée.

Hors sujet : Désolé j'ai pas eu le don de l'orthographe absolue, je vais faire un coup de correcteur qui n'a pas capté le tarabiscoter PS:j'ai fait un coup d'edit pour pas trop hors sujetter

153

Hors sujet :

Citation : Désolé j'ai pas eu le don de l'orthographe absolue, je vais faire un coup de correcteur.

Bon, ben on va commencer par là alors:

Citation : cette explication me parait un peu tarabiscoter

Qu'est ce qui est "tarabiscoté"???
-L'explication.
-C'est un mot féminin, donc, on met ée à la fin.

Serviteur :diable: ...

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

154

Hors sujet : bon, promis, après j'arrête le HS
tadaa[

155
Attention, beaucoup disent qu'il vaut mieux une bonne oreille relative qu'une oreille absolue. Beaucoup de musiciens qui ont l'oreille absolue ont des difficultés avec l'harmonie, car ils trouvent les notes très facilement, sans passer par le stade "je pars d'un do, j'entend une quarte, donc ce que j'entend est un fa." Ensuite, on m'a raconté l'histoire d'un pianiste qui a l'oreille absolue. Un jour il a joué un morceau chez des amis, qui a été très apprécié. A la fin, il a expliqué que le piano était désaccordé. (genre La 410 au lieu de 440). Personne ne l'avait entendu, mais lui a eu le sentiment de jouer faux tout le temps. Chaque fois qu'il s'attendait à entendre un fa, il entendait en fait un genre de mi pas très juste. Enfin, j'ai aussi une amie qui chaque fois qu'elle entend une sonerie de téléphone, a les cheveux qui se dressent sur la tête parce que "le la bémol est trop bas ou que le sol est trop haut". etc. Il y a donc des avantages, mais aussi des inconvénients de taille.

 "Les gens d'en bas qu'il faut respecter". M. Barnier

156
D'après ma prof de solfège, à son époque, les élèves étaient formés à l'oreille relative puis absolue ; comme quoi, ça s'acquiert.

Sans musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)

Matos à vendre

157

Citation : il a expliqué que le piano était désaccordé. (genre La 410 au lieu de 440

En voilà un qui doit avoir du mal en musique médiévale :P:
158
Voilà, l'oreille musicale est en réalité évidente.
On sait bien que le La à 440 est une référence, universelle certe, mais une simple référence, qui a variée au cours du temps. On ne nait pas avec. Donc on peut en conclure que le La doit être digêré, assimilé profondément dans la partie cérébrale qui reconnaît et mémorise les sons, voire ensuite peut-être même dans les automatismes évidents. Et l'on déduit que si l'on assimile par exemple un La 415, on aura donc une oreille absolue en La 415, ce qui devait arriver à certaines époques.
Il s'agît donc d'une question de mémorisation des sons. Sur ce fait, on doit prendre en compte plusieurs facteurs: l'âge de l'individu (plus l'on commence tôt, plus l'on aura de chances, car le cerveau jeune assimile et surtout grave aisément une empreinte dans sa matière, comme on grave un nom sur du ciment fraîchement posé), son entourage musical (si tous ses instruments sont accordés de la même manière, et si oui, de quelle manière le sont-ils? La 440? La 415?), et finalement les capacités intrensèques de l'individu.
Je pense personnellement que la plupart des enfants, s'ils sont exposés très tôt à un La fixe, pourront acquérir l'oreille absolue.

Voyons maintenant les différents cas de figure possibles:
-On a l'oreille absolue définie, passive ou active. Pourquoi?
Parce-ce que la personne a été exposée tôt à un environnement musical fixe.
Ou alors la personne a conservé jusque tard cette faculté d'empreinte cérébrale dans la partie concernant les sons, ce qui est possible mais bien moins probable. On pourra avoir par exemple des mémoires spectrales développées lors d'accordages de violons, comme on peut parfois le lire.
Dans tous les cas, cette oreille absolue pourra aussi être entraînée, et on le sait aussi, plus l'on commence tôt, facteur additionné aux capacités intrensèques de l'individu, et plus les capacités se feront larges et complètes.
On aura donc l'oreille absolue de base, capable de réécrire des lignes musicales sur papier sans La de référence, si elle est accordée avec son La personnel, puis viendront ensuite les phénomènes qui reconnaitront des compositions atonales, des oeuvres a plusieurs voix, etc. Mozart par exemple, avait en plus d'une oreille absolue des plus exercées, des capacités intrensèques prodigieuses, et une mémoire phénoménale, ce qui explique l'histoire bien connue du Miserere d'Allegri.
-On a ensuite les oreilles pseudo-absolues que l'on qualifiera de variables. C'est-à-dire?
Et bien c'est dire que, comme beaucoup d'instrumentistes qui ne possèdent pas cette oreille absolue, pas d'empreinte cérébrale fixe, beaucoup de personnes sont capables, avec un La de référence, de reconnaître les notes que l'on lui expose lors de dictées musicales, avec plus ou moins de facilités. Ce groupe comprend ceux qui n'avaient pas les capacités intrensèques nécessaires à l'acquisition de l'oreille absolue, bien que baignant dans une ambiance musicale depuis très tôt (il est peu probable qu'une personne de milieu musical se retrouve avec une oreille relative à l'âge adulte, compte tenu des capacités naturelles de l'enfant type), et ceux qui n'auront pas été pris à temps pour cet apprentissage, ou qui auront été confrontés à des instruments de références différentes différente. Comme l'oreille absolue, il y aura aussi une part importante de travail.Certains auront une empreinte fixe qu'ils conserveront quelques heures, et d'autres moins, voire même obligés de réécouter la référence après quelques minutes d'exercice, jusqu'à arriver finalement à:
-L'oreille relative, celle qui entend la dissonance lors d'écoute de lignes musicales, mais parait plutôt moyenne durant l'exercice de dictée musicale. Cette oreille pourra aussi être très entraînée, ce qui amènera vers une capacité mélodique importante.

On peut donc penser qu'il est possible, pour les pseudo-absolutistes, suivant l'état de leur "ciment musical", de leur mémoire spectrale et autre, de se rapprocher de l'oreille absolue, voire même de l'acquérir. Mais il faudrait alors une immersion totale et d'une durée très importante, additionnée d'un travail acharné pour ce faire. On comprendra pour cette petite partie d'individus, ceux qui ont une mémoire mélodique importante, ceux qui ont été confrontés à plusieurs La de référence bien que présentant des capacités musicales évidentes.
Dans tous les cas, il faudrait ensuite un miracle pour développer les capacités des absolutistes confirmés à réécrire des oeuvres par simples écoutes, ou bien à composer sans leur instrument.


Soyons finalement clair: l'oreille absolue n'entre que très peu en compte dans le processus de création musicale. Elle entre plus en compte dans le processus technique de composition: il sera par exemple impossible pour un individu disposant d'une oreille relative d'écrire sans s'aider d'instrument ou, si elle est bien entraînée, de La de référence. Finalement, l'oreille absolue n'est utile que pour certains métiers de la musique.
Ce qu'il faudra par contre noter, c'est que les absolutistes possèdent des capacités d'oreille relative très prononcées, en tous cas, pour la plupart. Il serait intéressant de réfléchir sur le lien entre oreille absolue et relative: oreille absolue, prolongement de l'oreille relative? Parties cérébrales mises en cause similaires donc, ou différentes? Relation entre ethnies, caractères physiques et oreille absolue?
Mais ceci est une autre histoire...
159

Citation : Soyons finalement clair: l'oreille absolue n'entre que très peu en compte dans le processus de création musicale. Elle entre plus en compte dans le processus technique de composition: il sera par exemple impossible pour un individu disposant d'une oreille relative d'écrire sans s'aider d'instrument ou, si elle est bien entraînée, de La de référence. Finalement, l'oreille absolue n'est utile que pour certains métiers de la musique.



Salut,

je ne suis pas d'accord avec toi lorsque que tu dis qu'un individu disposant d'une oreille relative ne peut écrire sans son instrument. On peut écrire sans son instrument, et même sans un la de référence. Quelqu'un possedant une bonne oreille relative est très capable d'écrire une mélodie qui lui passe par la tête, et est très capable de "l'habiller" d'une harmonie subtile, suivant les couleurs d'accords qu'il a envie d'entendre, ou suivant l'harmonisation qu'il a en tête s'il écrit plusieurs voix. Si la tonalité n'est pas la meilleure, on transpose ensuite. Il lui faudra peut-être selon l'efficacité de son oreille une correction ici ou là.
160
Bin oui, j'ai une oreille relative parfaitement dans la moyenne, mais je peux effectivement tout à fait écrire sans instruments -comme la plupart des musiciens que je connais- (d'ailleurs quand je fais un morceau, je trouve les mélodies AVANT de prendre un instrument quelconque ou de chanter), et j'entends comme la plupart des musiciens de façon préméditée des rapports de notes précis; sans oreille obsolue...
Je tatonne un peu mais bon...
161
+1.
J'écris dans le train ou les transports sans mon instrument.
Je note tout en Do pour faciliter le travail une fois de retour chez moi, mais je n'ai aucune difficulté à retrouver les intervals.
Esuite, je prend mon instrument pour vérifier ce que j'ai écris, soit, mais il ne m'est pas nécessaire pour composer.

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

162
Pour vous répondre, je dirai tout d'abord à une personne qui parlait de composition au dessus, qu'il y a plusieurs types de composition, et de compositeurs: les compositeurs mélodiques, qui ne disposent pas de l'enseignement nécessaire à l'écriture sur portée de ce qu'ils composent, et donc qui manipulent les sonorités, et non les notes écrites, et puis il y a les compositeurs techniques, qui savent écrire en même temps qu'ils entendent mentalement. Et puis ces catégories sont divisibles, il y a les compositeurs qui composent au fur et à mesure sur leur instrument (bien que composant en tête des parties plus ou moins longues), et puis, il y a les compositeurs...on pourra dire de génie je crois. Ce sont ceux qui composent intégralement des morceaux sans avoir besoin de noter ou tester quoi que ce soit. Il est évident que ce type de compositeur sera bien plus fréquent dans le groupe des compositeurs techniques(je veux dire par là pour des compositions complexes de type classique, avec plusieurs voix, un nombre de note extrêmement important, des changements de rythme, reprises de mouvements, ornementations, etc), compte tenu des capacités supérieures attribuées au cerveau humain à mémoriser des choses écrites, imagées, à la différence des sons; et si mémorisation importante il y a au niveau des sonorités (je veux bien dire ici ces phénomènes qui composent des choses tout à fait extraordinaires sans attribuer à une aucune note, un nom, une place sur une portée, juste des sons) il y a bien évidemment d'importantes capacités à prôner ici. La vérité est qu'il est extrêmement rare de rencontrer ce cas de figure, qui concerne là, véritablement, des génies au niveau intrensèque, des cerveaux supérieurs.
Pour ce qu'il est des compositions de variété, vous savez bien qu'il n'y a rien d'exceptionnel à composer intégralement, en sonorité ou avec connaissances d'écriture sur portée ou tablatures, en tête ou sur papier, un titre, aussi bien mélodie qu'accompagnement.

Pour la composition du monsieur qui compose dans le train, à l'avant du Titanic, sur ses chiottes ou je ne sais où, c'est bien exact que l'on peut composer n'importe où, en posant même sur papier si l'on dispose d'un enseignement minimum. Bien entendu, vous avez tout à fait raison.
Mais nous ne parlons certainement pas du même style de musique. Dans la variété, au sens large du terme, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas du classique, il est très facile de composer si je le puis dire ainsi, à vue.
Mais en classique (tout ce que comprend le classique bien entendu) , la chose s'annonce bien plus...ardue. Evidemment une mélodie sonnera dans l'intention de la même manière, mais là réside toute la subtilité musicale.
Dans l'écriture classique, tout détient son sens, et les gammes, sonorités, aussi, par conséquent. Beaucoup de compositeurs l'ont eu dit, et tous les plus grands y ont trouvé une évidence: certaines sonorités sont plus solennelles que d'autres, certaines plus touchantes, émouvantes, chacune exprime des choses différentes, etc... Dans ce type de composition, de la sonorité de départ dépendra l'enchaînement de composition, les reprises, la mise en forme, les accompagnements, les voix, etc... Et souvent d'un changement de sonorité, on obtint et on obtiendra, des innovations. Pour exemple, change la sonorité de l'Aria de la suite en ré majeur, de Bach. Et même si un changement de sonorité n'est qu'un simple déplacement de la totalité d'une oeuvre sur portée, là réside tout le mystère de la musique, des normes établies, telles le La 440, et de cette prétendue universalité.


Tout ce qui est dit ici ne concerne que la composition classique, du reste, la composition de variété est un univers bien différent. Mais comme partout, en danse également, le classique restera l'univers de la rigueur, des difficultés techniques sans égale. C'est une base en soi.
Et celui qui sait, très partiellement ou mieux, le classique, saura en variété, c'est évident.
163
Il y a aussi la fausse oreille absolue, qui est un truc de tricheur parfois inconscient.

On a lancé il y a quelques posts la notion de timbre. Par exemple sur un piano, chaque note est donnée par une corde différente (en fait un groupe de 2 ou 3 cordes accordées sur la même note, mais c'est un détail). Même sur un piano bien homogénéisé, chaque corde a fircément des caractéristiques physiques légèrement différentes de ses voisines, causées par toutes sortes d'imperfections de sa matière de base. Chaque note d'un même piano envoie donc un timbre légèrement différent, voire franchement autre pour un piano de mauvaise qualité ou mal entretenu.
C'est ainsi qu'en apprenant le piano, dans ma jeunesse, j'ai développé une sorte d'oreille absolue basée sur le timbre et non sur la hauteur, mais qui ne marchait au début que sur MON piano ! A force d'entraînement, et comme tous les pianos sont construits globalement selon les mêmes principes, j'ai fini par y arriver sur n'importe quel piano, à condition d'en entendre quelques notes d'abord. Mais pas sur d'autres instruments...

Ceci dit, ça marche avec n'importe quel instrument réel. Les guitaristes par exemple, pour ne citer que les plus nombreux, connaissent bien ce phénomène qui fait qu'une même note, jouée sur deux cordes différentes, ne produit pas exactement le même son. Un guitariste, ou écouteur de guitare, bien entraîné de cette façon, peut donc reconnaître, non seulement la note, mais aussi le doigté !
Il est possible que certains instruments virtuels échappent à cette règle, suivant le principe de modélisation utilisé. Ceci étant, on voit qu'il est tout-à-fait possible à un mélomane passioné d'acquérir ce type d'oreille, étendu à une large gamme d'instruments, ce qui aurait pu m'arriver si je n'avais pas, bêtement, abandonné l'étude de la musique pendant trois années de suite à l'adolescence... révolte idiote qui n'aura eu comme avantage que de me faire passer d'un instrument (piano) à un autre (basse) moins encombrant...
164

Citation : Pour la composition du monsieur qui compose dans le train, à l'avant du Titanic, sur ses chiottes ou je ne sais où, c'est bien exact que l'on peut composer n'importe où, en posant même sur papier si l'on dispose d'un enseignement minimum. Bien entendu, vous avez tout à fait raison.
Mais nous ne parlons certainement pas du même style de musique. Dans la variété, au sens large du terme, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas du classique, il est très facile de composer si je le puis dire ainsi, à vue.



tu pars du principe que toutes les musiques classiques sont extrêmement complexes, ce qui est faux; et que toutes les musiques "populaires" sont simples, ce qui n'est pas toujours vrai.
Je suis d'accord avec la distinction que tu fais, mais elle est purement formelle et il n'existe pas forcément de frontière réelle et discernable entre populaire et savante.

Et puis le fait d'écrire les notes est une convention: si j'entends mentalement une mélodie, peu importe que je l'écrive en solfège ou que je la chant epour la "matérialiser".

Je sais que sur un strict point de vue musical classique(mélodies, harmonies, ryhmique), je suis bien spur une grosse bouse comparé à ceux qui pratiquent de musiques savantes; ne vois donc pas dans mon argumentation une tentaive de justifier mon faible niveau musical :mrg:
de toute façon je travaille plutôt sur les textures du son...
165
Diviser la musique en variété et classique, ça me rappelle la division de la france en Province/Paris.... ç'est formel et plutôt vide de sens...
166

Citation : Pour la composition du monsieur qui compose dans le train, à l'avant du Titanic, sur ses chiottes ou je ne sais où, c'est bien exact que l'on peut composer n'importe où, en posant même sur papier si l'on dispose d'un enseignement minimum. Bien entendu, vous avez tout à fait raison.
Mais nous ne parlons certainement pas du même style de musique. Dans la variété, au sens large du terme, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas du classique, il est très facile de composer si je le puis dire ainsi, à vue.
Mais en classique (tout ce que comprend le classique bien entendu) , la chose s'annonce bien plus...ardue.

J'ai pas tout lu, car quand je lis des trucs pareils, ça me donne pas envie d'aller plus loin.
Bref, je voulais juste te remercier pour ta remarque absolument pas réductrice et très obligeante ;).
Ceci dit, je compose en partie à l'image, et donc, tous styles confondus.
Je n'ai pas la prétention d'égaler les grands compositeurs, mais je fais mon truc à moi, qu'il s'agisse de Jazz, Classique ou Variété.

Ma technique de formation pour me permettre de pouvoir composer sans instrument, c'était de prendre des mélodies connues comme point de référence pour retenir les intervals:
Les deux premières notes de la Marseillaise pour la 4te.
Les deux premières notes de "Au clair de la lune" pour la 2de majeure.
etc...

J'avais une référence pour chaque interval, et lorsque je composait une mélodie, je me référait à ça pour savoir à quel interval j'avais à faire. Je transcrivais ainsi sur papier toutes mes mélodies en les transposant d'office en Do pour faciliter la notation. Je retravaillais le tout par la suite en mettant la mélodie dans la bonne tonalité (telle que ça sonnait dans ma tête) à l'aide de mon instrument.

Maintenant, je n'ai plus besoin que très occasionnellement de cette astuce, car j'ai intégré les intervals pour eux-m^m et non plus pour les mélodies de références que j'utilisais.

J'utilise cette technique à présent pour composer plus ou moins en écriture contrapuntique, ce qui de toute manière est quasiment toujours le cas pour moi, car m^m lorsque je compose du rock, je le fais en pensant ma mélodie en m^m temps que ma mélodie de basse, basse que je n'aime pas trop entendre jouer des fondamentales ou quintes comme souvent.

Bref, l'exemple concret d'une oreille relative...

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

167
C'est bien dommage cyrod, mais tu sais, l'idée de limite humaine est un concept babylonien. Et la stricte vérité est qu'un cerveau humain a beaucoup plus de capacités que ce qu'on peut l'imaginer, il suffit juste de ne pas "brider" son esprit comme une mobylette.
Moi je dis: tu devrais te remettre au piano.
Et pour l'André Rieu du rock'n roll, je pense que t'as raison, l'important c'est de faire le truc qui te correspond. Juste qu'il y avait comme un goût d'autosuffisance musicale dans ce que tu disais plus haut, et tu le sais, la satisfaction n'a jamais desservi le géni qui est en chacun de nous. Insatisfaction perpétuelle, et remise en question, ça c'est la clé, qui amène vers la base de tout: le boulot acharné à s'en faire griller les neurones. Tout est à portée de main, mais comme l'a dit dieu à ce gars qui le priait pour gagner au loto: ça sert à rien de prier si tu joues pas.

Avé. Respect, robustesse. :clin:
168

Citation : Et pour l'André Rieu du rock'n roll

Ca vise qui ça?

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

169
J'ai tout lu le thread ! :bravo:

Dommage qu'il se soit arrêté le 12 / 02 / 2006 :((


UPPPPP !!! :bravo:
170
En m^m temps, tout y a plus ou moins été dit, donc...

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

171
Héhé ! C'est drôle parce que la phrase « tout a été dit » a été dite justement plusieurs fois dans le thread... ;)

Et puis la discussion se terminait en plus sur une question sans réponse !

Citation :
Et pour l'André Rieu du rock'n roll
Ca vise qui ça?



:bravo:
172
:up:
Suite au discussions ayant cours sur ce topic (cela commence au post 572), et afin de ne pas le pourir, celui-ci n'étant qu'un sondage, les discussions sur les oreilles absolues, relative, et la manière de percevoir la musique peuvent avoir lieu ici...
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
173

Hors sujet : M'ouais, m'en fout, d'façon, je suis l'André Rieur du R'n'R.
D'ailleurs, la preuve, voici une photo de mon splendide sourire ravageur... Pardon... Ravagé...

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

174
:?!: :?!:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
175
La barrière entre oreille absolue et relative me parait bien mince, au point que les deux limites pourraient se croiser, et a fortiori une oreille absolue pourrait être moins absolue qu'une oreille relative.

Je le pense vraiment d'ailleurs. Surtout si on m'affirme que l'oreille absolue est innée.
Si l'oreille absolue est "exclusivement" innée (ce que je ne crois pas mais j'y ai pas encore réfléchi sérieusement), alors une OA quelconque peut se voir ne jamais pratiquer la musique et ne jamais travailler son oreille. Or, d'un autre côté, une OR peut très bien découvrir la musique de pratique, travailler son oreille au point où toutes les notes, toutes les fréquences qu'il jugera utiles, seront repérables sans une note de base.

Lebat, tu en parles en disant reconnaitre sans repère un La, dis-toi que tu peux faire de même avec toutes les notes, tous les sruti, ou je ne sais quoi encore.
C'est une question de mémoire auditive selon moi.

Et ce point là, la mémoire auditive, est le point qui me fait penser que l'OA n'est pas exclusivement innée, et donc que ce statut n'est pas élitiste.