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Originalité ou plaisir?

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Sujet de la discussion Originalité ou plaisir?
A compléter tranquillement le prochain dimanche pluvieux... :mdr:

Même s'il est évident que l'on peut prendre son pied dans l'orginalité, êtes-vous plutôt du genre à chercher coûte que coûte le côté innovant dans ce que vous faîtes, ou au contraire votre seul but est-il de vous éclater tranquillou dans un style bien défini?

Dans ce deuxième cas quelle est votre part d'interprétation/appropriation d'un genre?

Qu'est-ce qui fait votre style?

Que fait la police?

...
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Moi j'aime pas sa coiffure à Metheny. :fache:

P-dro> merci pour l'avis un peu plus détaillé, je retiens... :clin:
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Ayé, j'suis de retour en métropole après un été tropical de quelques jours :(((

J'ai pas tout lu depuis que je suis parti mais le peu que j'ai lu me conduit à penser que mon absence a contribué à abaisser considérablement le niveau du débat

D'abord, Lylo qui donne une critique très personnelle de Miles comme si c'était le gars que la mafia italo-black (si tant est qu'elle existe :mdr: ) aurait imposé aux seconds couteaux du jazz :oo: (sans eux, il ne sait faire que pouet pouet avec son clairon).

Ensuite, head qui critique la coiffure de Pat Metheny

Bon, sinon, sans me vanter, j'ai vu mercredi dernier Stanley Jordan à Fort de France. Un virtuose qui joue de la guitare comme d'un piano (d'ailleurs, il a joué un morceau avec une main au piano et l'autre sur la guitare, c'était pas tellement différent). J'imagine qu'il doit faire baver pas mal de gratteux :lol:
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Citation : D'abord, Lylo qui donne une critique très personnelle de Miles comme si c'était le gars que la mafia italo-black (si tant est qu'elle existe ) aurait imposé aux seconds couteaux du jazz (sans eux, il ne sait faire que pouet pouet avec son clairon).



Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire :???: j'ai juste mis en avant que citer Miles n'est pas forcément la meilleure des chose à faire.
Le mec a dit pas mal de conneries au cours de sa vie, clairon ou pas clairon :cobra: et bien sur ce n'est pas le seul à l'avoir fait.

Citation : Sûrement. Quand ma chaudière se met en route, j'entends systématiquement un pur fill introductif de batterie: tik-i-tak-é-tik-é-tik-é-tak tak (suspension baguette en l'air...) tchii-Booommm!!!

Un jour je le samplerai, et les John Adams et compagnie n'auront qu'à bien se tenir



Allons P-dro, resaisis-toi... :oops2:
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Citation : Allons P-dro, resaisis-toi...


On voit bien que tu n'as pas entendu ma chaudière pour dénigrer ainsi son potentiel :oops2:


Citation : Moi j'aime pas sa coiffure à Metheny.


+1 :mdr:

Citation : Un virtuose qui joue de la guitare comme d'un piano



Moi j'ai vu l'inverse: Bojan Z, qui ouvre le piano et joue, une main sur les touches, l'autre pinçant les cordes par dessus comme une guitare :aime2:

bien le bonjour ADT
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Bien le bonjour P-dro et les zautres :lol:

Citation : Miles n'est pas forcément la meilleure des chose à faire.
Le mec a dit pas mal de conneries au cours de sa vie



Je ne trouve pas (mais je n'ai pas entendu tout ce qu'il a dit :lol:). Ce que je peux affirmer, et qui n'engage que ma sensibilité, c'est que sa recherche du son à la trompette a été menée bien au-delà de ce qui a pu se faire dans ce domaine. A ce titre, Miles a influencé bien des trompettistes (de jazz). C'est vrai qu'il n'était pas très véloce (et je profite de l'occasion pour relever la confusion qui a été faite, ici, à propos de la virtuosité et de la vélocité) mais Miles était un virtuose du son et du silence. Dans le bebop, il n'avait pas la vélocité de Dizzy ou le phrasé d'un Clifford mais il s'est imposé parmi les plus grands. Il avait une solide formation musicale. Il s'est, comme beaucoup, perdu dans l'enfer de l'héroïne mais il a su revenir sur le devant de la scène et je crois qu'on peut dire de lui qu'il est "l'inventeur" du jazz rock. Sans doute fut-il aidé par un staff impressionnant (Marcus Miller entre autres, qui a composé pas mal de ses thèmes ou Kenny Garreth au sax). Mais Miles était le "patron" par son parcours, sa démarche, sa capacité de création. Alors que d'autres en sont encore au bebop acoustique, Miles est entré dans l'univers du son car il avait l'ouverture d'esprit pour ça. Alors, quand il dit qu'il faut apprendre à oublier pour avancer, je crois qu'il a mis à la disposition des musicuens englués dans la recherche harmonique, la recherche d'un phrasé toujours plus rapide et précis, une piste pour évoluer dans son propre discours, sa propre personnalité. Bien sûr, il faut commencer par apprendre pour désapprendre (et ceux qui font l'impasse sur ce genre de détail mériteraient qu'on leur botte les fesses.) mais on n'apprend rien si on n'est pas capable de désapprendre. On ne gagne rien si on n'est pas capable de perdre. Capici ? :lol:
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Et dans ce cas (je n'ose dire "dans tous les cas), il faut apprendre à gagner pour apprécier de perdre... Je parle pas de compétition bien sûr, mais de connaissance, d'acquis.
C'est comme de construire beaucoup de choses dans sa vie, et au fil du temps de se rendre compte que beaucoup de ces choses sont désormais futiles (elles ne l'étaient pas à l'époque par contre), et qu'on peut s'en passer aujourd'hui. Et ne garder que l'essentiel.

Dans mon cas, j'apprends encore beaucoup pour oser prétendre rechercher à désapprendre; en fait travailler en parallèle l'apprentissage et le désapprentissage me parait très difficile.
D'un côté apprendre, donc bâtir sur des piliers acquis, et en parallèle détruire ces piliers pour bâtir autre chose (le désapprentissage).
Faut être un architecte de la musique pour faire ça ! :surpris:
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Citation : D'un côté apprendre, donc bâtir sur des piliers acquis, et en parallèle détruire ces piliers pour bâtir autre chose (le désapprentissage).
Faut être un architecte de la musique pour faire ça !



C'est mettre des mots pour l'expliquer qui est compliqué (mais intéressant), le faire est beaucoup plus naturel je trouve.

Sans se mettre à la hauteur d'un miles, quelques personnes le font très bien.

J'enregistre en ce moment un groupe, dont le compositeur-guitariste à une technique et une connaissance musicale (il écrit des partitions de polyrythmies ou de mesures composées pour chaque instrument comme on respire, avant même de les jouer) attention les yeux :8O:

Et bien plus ça va moins il en rajoute, plus ses compo vont à l'essentiel. Il vient d'écrire un morceau où il y a peut-être 10 notes de guitares à tout péter, pour appuyer ponctuellement une harmonie d'orgue hammond (pour un guitariste c'est assez exceptionnel queu même cet effacement :tourne: )...

Ces premiers morceaux me touchent ponctuellement, sur quelques trouvailles, alors que les derniers sont tout simplement atmosphériques de bout en bout :oo:

mais je confirme qu'avant d'en arriver là; il a soloté pendant 10 ans :mdr: :mdr:
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Je pense effectivement que le processus de création consiste à se débarrasser de ses acquis. On a tous besoin d'influence pour se situer dans un style et ces influences sont là pour nous construire. On apprend avec elles ; on se construit avec elles. Jusque là, pas de problème. On peut être un bon, un très bon dans un style. On peut même y passer des années et n'avoir d'autres objectifs que d'exceller dans ce style. Mais il arrive fatalement un moment où à force d'avoir embrassé le style, c'est le style qui vous embrasse et alors, vous oubliez le style et vous devenez vous-mêmes. Il existe nécessairement un moment où, à force de vouloir se hisser au sommet de son art, on dévalle la pente de l'autre côté. L'art, c'est un peu comme une montagne qu'on doit gravir, bien sûr, mais qu'on doit redescendre ensuite. C'est ça désapprendre. Ce n'est pas oublier mais simplement revenir à la base, sauf qu'on est quand même passé par le sommet. Si on se tient toujours au sommet, on n'en a pas fini avec son art et le monde semble imparfait. Combien d'artistes errent sans fin parce qu'ils cherchent encore à aller plus haut alors que leur propre sommet est atteint ?

Faut-il pour autant penser que celui qui n'a jamais fait un tel chemin n'est pas créatif ? bien sûr que non. Il existe des montagnes sans sommet et on appelle ça des boucles, des révolutions. Faire sa propre révolution, voilà, à mon avis, le sens de la maîtrise de son art. Il n'est pas besoin de franchir des sommets difficiles. Il n'est pas besoin d'être un virtuose au yeux de ceux qui en sont encore à grimper des sommets abruptes. Au bout du compte, rendez-vous tous au tas de sable, comme on dit :lol:
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Autour du temps> tu as bien fait de relever mon appréciation sur Miles car j'ai effectivement omis tout ce que tu évoques à son propos ce qui pondére et souligne en même temps ce que je disais.
Il faudrais relire mes posts plus haut à son sujet pour voir que je pense la même chose que toi, sauf qu'effectivement tu en parles d'une façon plus judicieuse, respectueuse et détaillé.

Et puis je suis aussi 100% d'accord avec ton dernier post :bravo:

Bref, en dehors des petites piques de P-dro (sommes toutes bien utiles) je suis plutôt assez content de voir que dans ce sujet les participants semble avoir un cerveau derrière les oreilles, c'est assez rare sur af (ou je n'ai jamais cliqué dans les bons sujets :?!: )

Bon, ce n'est pas une distribution de bons points, simplement cette discussion ne me donne pas l'impression que mon travail perso se fait dans le vide, comme pour le moment ce n'est que par le biais d'af que je peux partager ces choses... :boire:
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Citation : je suis plutôt assez content de voir que dans ce sujet les participants semble avoir un cerveau derrière les oreilles, c'est assez rare sur af (ou je n'ai jamais cliqué dans les bons sujets )


Ouais, t'as dû en rater quelques uns...d'ailleurs, c'est toujours les mêmes qui y participent... :clin:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud