L'inspiration musicale....
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Anonyme
D'avance merci
A bientôt.
Bruno Lasnier
solo84
Moi je te donne juste mon avis.
Mais aucun problème, t'inquiète!
Ecoute, je vais te répondre en MP, car là on est carrément HS, non? Mister Bruno Lasnier a déserté et tout le monde va se barrer! A+
Sorry les gars, reprenez sur l'inspiration, après cet intermède indépendant de ma volonté
Anonyme
On en était où?
Bruno
_d j a n g o
Résultats du questionnaire écolo :
Anonyme
Bruno
Anonyme
Tu peux connaître des tas d'accords et les enchaîner terrible, puis un jour t'as un type qui se pointe avec des accords trois fois plus cons mais bien mélangés et tu te dis "Putaiiiiiin !!!" :vécu inside:
[ Dernière édition du message le 24/10/2009 à 23:22:54 ]
Vt678828
1 . L'atmosphère du tableau prime sur tout. L'inutile, le décorum, à la poubelle.
2 . L'expression est sobre. Seule la sobriété amplifie la puissance du trait. Technique et blabla, à la poubelle.
Faut avoir vécu 150 ans pour arriver à pondre ce genre de brol. ![]()
Anonyme
Alors en gros, ca m'arrive très rarement, pour ne pas dire jamais, d'avoir une "illumination", c a d la mélodie qui sort de nulle part et qui apparait dans ma tête. En tout et pour tout, ca a du m'arriver deux ou trois fois, pas plus.
Mais j'ai trouvé une autre méthode pour créer des trucs originaux, c'est de me baser sur un support. Ca peut être n'importe quoi, un riff, une phrase, une couleur, un accord, ou même un son de guitare particulier, et en partant de quelque chose, j'arrive à imaginer autre chose. Ensuite je développe ce que j'ai imaginé, je le joue, je le travaille, je le retourne, je le modifie, puis je travaille les arrangements (là généralement je commence par plaquer des accords simples, puis je fouille et triture pour obtenir des trucs un peu intéressants), et au final généralement le produit "fini" n'a plus rien à voir avec le tout premier support utilisé.
Ca m'arrive très souvent d'écouter un morceau de musique et d'avoir une idée de mélodie qui se colle par dessus, de garder cette mélodie, de la travailler comme indiqué au dessus, et de finir par avoir un morceau qui n'a plus aucun élément commun avec le morceau que j'écoutais... Et des fois j'oublie carrément de quel morceau c'est parti, et j'essaye de faire le processus dans le sens inverse, mais ca marche pas.
Sinon dans les anecdotes marrantes sur le sujet qui m'est arrivé un jour, c'était en pleine nuit, je révais que je jouais de la guitare, et qu'un riff génial m'est venu, que j'avais tout un groupe derrière moi qui jouait, les arrangements se faisaient comme par magie, et en un éclair j'avais tout un morceau complet dans ma tête, avec la voix et tout. Et là PAF, je me réveille, avec juste des bribes du riff de guitare qui me restait. Jme lève péniblement, jme traine jusqu'à mon bureau, une feuille, un crayon, j'écris en speed dans le noir le riff de gratte, et je vais me rendormir sur le champ. Le lendemain jme réveille, même pas sur si tout ca n'était pas un rêve, et je trouve avec bonheur le riff gribouillé sur la feuille. Jprends la gratte, jle joue, jle fais tourner, jlenregistre, jcolle une batterie et jme dis "putain ca sonne super bien, c'est du potentiel pour faire un tube". Bref jle laisse de coté et jcontinue ma journée, et là ca me frappe d'un coup d'un seul, le riff c'était note pour note celui là : https://www.youtube.com/watch?v=6j7huh5Egew
Dégouté de la vie
Par contre jme souviens que dans mon rêve, yavait que le riff de gratte qui était identique, tout les arrangmenets, la voix, et le style n'avait rien à voir, mais pas moyen de me rappeler de tout ca
Vt678828
Tu devrais peut-être déjà dire de quel type d'inspiration tu causes, vu qu'il en existe quelques-unes...
THE inspiration : celle qui est liée à une recherche de sens, qui permet de rendre signifiante une oeuvre. Disons celle qui permettrait de faire d'une oeuvre un chef-d'oeuvre.
The la grosse inspiration. La quête du Graal, quoi.
L'inspiration, niveau ménager : captation d'idées en général. Prétexte au démarrage d'une compo.
L'inspiration en impro : inspiration en temps réel pour ne pas perdre le fil de ce qu'on raconte, colorer le jeu pour qu'il soit agréable pour l'auditeur, ce genre de trucs, quoi.
Alors quoi, tu vises le divin, le ménager ou les affaires courantes ?
Anonyme
Bon, aucune des trois, même si je trouve pertinente(et drôle) cette classification.
- Le divin, nom, pas de transcendance.
-Le ménager, par la force des choses elle fait partie du processus
-Les affaires courantes, non je ne cherche plus à être agréable, mais personnel au sens: partager dans la vérité de ce que je suis et seulement ce que je suis, quoi qu'il en coute.
Le graal comme tu dis, oui en quelque sorte, si devenir soi en est une des composante essentielle.
Bruno
Anonyme
partager dans la vérité de ce que je suis et seulement ce que je suis, quoi qu'il en coute.
En lisant çà je pense automatiquement à la spontanéité.
Dominique Le Bars
laissons les non musiciens parler inspiration,analyse, ( ils ont que ça à foutre eux )
Nous on a pas l' temps d' en parler, y a déjà tant à faire !
Maintenant si c' est pour échanger des experiences communes sur le sujet du début,
c' est a dire : comment vous vient l' inspiration , OK, mais y a quand même glissement de terrain sur le sujet
qui a tendance à virer sur " je donne mon analyse sur l' acte de création musicale "
Gardons pour le prochain sujet du bac de philo !
Perso, je préfère travailler la musique qu' en parler mais bon hein, ça m' regarde !
Dominique Le Bars
Maintenant il est vrai que décortiquer le pourquoi et comment d'un bon morceau...
Nous savons tous qu' il n' y a pas de recettes miracle et qu' il existe autant de méthodes pour réaliser de la musique qu' il existe de psychologie différente au sein des personnes qui la réalisent .
Chacun sa recette, l' important est qu' elle fonctionne pour lui.
Anonyme
_d j a n g o
Ouais mais entre des choses à dire et des idées il y a un monde.Ben, j'aurai tendence à maintenir ce que j'ai dit. C'est à dire que des renversements, y en a pas 150. Sur une accord majeur de base par exemple, tu peux jouer 1 3 5, ou 3 5 1, ou 5 1 3.
Tu peux connaître des tas d'accords et les enchaîner terrible, puis un jour t'as un type qui se pointe avec des accords trois fois plus cons mais bien mélangés et tu te dis "Putaiiiiiin !!!" :vécu inside:
Donc en gros trois renversements de base. Donc si tu connais ca sur le bout des doigts, quand t'as une grille, tu peux la jouer )à trois endroits différents. Et voir comment ça sonne. Si tu maitrise ça, tu peux faire évoluer ta grille pour lui donner des petites varaitions harmoniques grâce aux renversements.
Si parallelement à ça tu as suffisament bosser le ryhme, tu peux varier ryhtmiquement aussi. Donc voila, quelle est la part d'inspiration là dedans ? A mon avis, elle est quasi nulle !
Cela dit je suis d'accord avec la classification de l'homme au pseudo impossible à saisir :
1) THE inspiration : celle qui est liée à une recherche de sens, qui permet de rendre signifiante une oeuvre. Disons celle qui permettrait de faire d'une oeuvre un chef-d'oeuvre.
The la grosse inspiration. La quête du Graal, quoi.
2) L'inspiration, niveau ménager : captation d'idées en général. Prétexte au démarrage d'une compo.
3) L'inspiration en impro : inspiration en temps réel pour ne pas perdre le fil de ce qu'on raconte, colorer le jeu pour qu'il soit agréable pour l'auditeur, ce genre de trucs, quoi.
Pour moi :
1) c'est plus le talent que l'inspiration. Mais c'est un talent qui n'est pas inné selon moi. Je pense que ca se travaille.
2) Ca c'est un peu la façon dont on cuisine. Je pars d'une grille ou d'une mélodie ? Je pars d'une BAR ou d'une basse ? Je fais la basse avant ou après la composition de la mélodie. C'est aps vraiment de l'inspiration... Même si on peut se reveiller avec l'envie de faire une chanson à partir de telle idée, et là on est pas loin de l'inspiration
3) Pour moi c'est la vraie inspiration.
Certain vont faire des impros "inspirées" et d'autres, euh "moins inspirées". Mais c'est avant tout dû au fait qu'ils ont bossé ou pas... Imaginons que je joue sur C Am7 Dm7 G7.
Bah le type qui a pas trop bossé va jouer plus ou moins à l'oreille (mais au final souvent "de mémoire" ou pire "au hazard") sur la gamme de do. Mais si sur le do majeur, il s'arrete sur le FA ca va etre moche et si il a pas trop travaillé son oreille il fera ça toute sa vie, la même "erreur" : s'arreter sur le F quand on passe sur un Do majeur. Et objectivement c'est moche.
Le type qui a un peu plus bossé, il va jouer les notes de l'accord qui passe avec des rythmes interessants, et en utilisant des notes cibles, en agrémenant de notes de passages, en rajoutant de la couleur, des dissonances voulues qui se resolvent pas longtemps après. Et là ca sera mieux.
Mais quelle est la part de l'impor par rapport à celle du travail là dedans ? Je dirai "toute petite" !
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_d j a n g o
Perso, je préfère travailler la musique qu' en parler mais bon hein, ça m' regarde !
Oui, mais ici, on est sur un forum, donc à priori on est là pour en parler.
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Vt678828
mon concept est d'utiliser l'intuition plus que la spontanéité débridée
Je ne saisis pas la nuance.
intégrer ce que nous sommes avant l'enculturation
Un foetus n'est-il pas déjà teinté de culture ?
S'agit de se battre pour arriver à se libérer de nos influences culturelles.
Vt678828
c'est plus le talent que l'inspiration. Mais c'est un talent qui n'est pas inné selon moi. Je pense que ca se travaille.
Peut-être moins qu'on croit.
Je me demande si un débutant, inspiré bien sûr, n'a pas plus de chances de pondre un chef-d'oeuvre qu'un musicien confirmé, du simple fait qu'il est moins formaté par techniques, codes, conventions... Il est donc plus libre et, s'il est inspiré, il n'en aura rien à cirer de la recherche du beau, de se mouler dans tel ou tel canon esthétique. Il ne les connait pas. Encore une fois, pour lui, notes, harmonies, instruments, vocabulaire, il s'en fout, tout ça n'est qu'un matériau brut. S'il souhaite faire passer une émotion brute, son manque de connaissances est donc probablement un atout.
Ce qui pourrait être confirmé par le fait que plein de musiciens, après avoir pondu des tonnes de compos diverses durant des années, cherchent avec insistance et parfois beaucoup de difficultés à désapprendre.
Dominique Le Bars
on reviens à un sujet bien connu des philosophes :
Est-ce que le savoir tue l'imagination?
La culture empêche t' elle ou favorise t' elle l' expression ?
De bonne questions tout cela , mais aux réponses difficiles car contrastées..
Anonyme
L'intuition est une force inconsciente qui parle de nous, pour nous, pour notre propre intérêt, la spontanéité est plus un acte réflex, qui nous est facilement accessible, donc il faut s'en méfier en musique(entre autre), et cela est à ne pas confondre avec la générosité que je juge plus que nécessaire....
Bruno
_d j a n g o
Un type sans connaissance theorique pourra faire quelque chose d'inspiré, d'original et de beau si il a en lui du génie. Mais malheureusement nous ne sommes pas tous des génies. Et les génies qui ont marqué l'histoire était souvent des énormes bosseurs.
J Coltrane : 6h de travail par jour
O Peterson : 8h de travail par jour (Il se resteint à 5h par jour aujourd'hui)
Petrucciani : handicapé = plus oumoins obligé de rester à son piano toute la journée
Hendrix (qui ne connaissait rien e théorie) pratiquait quasiment toute la jouréne (d'après ce que j'ai lu)
...
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Anonyme
Rifki
un type sans aucune connaissance, qui fait une musique ... pourra être analysé par quelqu'un qui a la connaissance de la théorie. L'inverse n'est pas vrai.
Bouhou ! je ne pourrais jamais faire d'analyse. Je n'ai qu'un esprit critique (émoticone qui chiale comme une madeleine)
_d j a n g o
C'est pas pire comme ça !
Après je dis pas que c'est mal de ne pas avoir de connaissance théorique (mais pourquoi lurker ce forum dans ce cas, je m'interroge) mais enfin, bon, en avoir c'est pas pire.
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[ Dernière édition du message le 26/10/2009 à 14:34:12 ]
Vt678828
Ou plutôt, le savoir risque t-il de brider l'expression ?
Allez, un exemple très très raccourci.
Un bébé pleure (expression d'une émotion brute, zéro vocabulaire).
Instantanément, celui qui entend ces cris est touché, qu'il soit bantou ou lapon, il se rue pour voir ce qui se passe. Maintenant si j'explique en français, à ce lapon ou bantou que le bébé gueule pour telle ou telle raison, ni l'un ni l'autre ne bougeront d'un pouce.
Donc, pour ce qui est de sortir une émotion brute, le vocabulaire est non seulement inutile mais il est aussi un frein (il atténue la puissance du message).
J'en déduis que plus l'expression doit être brute, plus il faut tailler dans le vocabulaire. Le réduire à sa plus simple expression.
J'imagine que si Van Gogh a (peut-être) fait des années d'études, elles ne lui auront servi strictement à rien, tant sa peinture dépouillée/tourmentée ne correspondait à aucune école.
Et je crois qu'il n'est pas question de génie, mais plutôt d'inspiration. Inspiration brute exprimée sans (ou peu) de détours.
Maintenant s'il ne s'agit pas seulement de gueuler, faut sans doute un peu de vocabulaire, mais trop de vocabulaire tue l'expression. C'est en tous cas ce que je crois.
_d j a n g o
En fait, comme le dit Wizub, le savoir tue t-il l'imagination ?Oui mais moi je parlais de musique ! :lol:
Ou plutôt, le savoir risque t-il de brider l'expression ?
Allez, un exemple très très raccourci.
Un bébé pleure (expression d'une émotion brute, zéro vocabulaire).
Instantanément, celui qui entend ces cris est touché, qu'il soit bantou ou lapon, il se rue pour voir ce qui se passe. Maintenant si j'explique en français, à ce lapon ou bantou que le bébé gueule pour telle ou telle raison, ni l'un ni l'autre ne bougeront d'un pouce.
Donc, pour ce qui est de sortir une émotion brute, le vocabulaire est non seulement inutile mais il est aussi un frein (il atténue la puissance du message).
J'en déduis que plus l'expression doit être brute, plus il faut tailler dans le vocabulaire. Le réduire à sa plus simple expression.
J'imagine que si Van Gogh a (peut-être) fait des années d'études, elles ne lui auront servi strictement à rien, tant sa peinture dépouillée/tourmentée ne correspondait à aucune école.
Et je crois qu'il n'est pas question de génie, mais plutôt d'inspiration. Inspiration brute exprimée sans (ou peu) de détours.
Maintenant s'il ne s'agit pas seulement de gueuler, faut sans doute un peu de vocabulaire, mais trop de vocabulaire tue l'expression. C'est en tous cas ce que je croisDonc un type comme Coltrane qui a passé sa vie à apprendre. Chaque solo, chaque accords, chaque chorus était harmonisé, réhamonisé en permanence. Il a inventé des cadences, s'est insiré de styles musicaux très différents à la recherche "du truc qui n'a jamais été joué". Ce type là donc a perdu son temps ? Il suffisait de souffler très fort dans son sax en fermant les yeux ?
Remarque à la fin de sa carrière, son sax passait plus de temps à faire des bruits d'animaux qu'à faire de jolies phrases musicales !
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