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mineur : triste, majeur : joyeux. Inné ou acquis ?

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Sujet de la discussion mineur : triste, majeur : joyeux. Inné ou acquis ?
Bonjour à tous,

j'aimerais poser sur ce forum une question que je pose souvent autour de moi : pourquoi un accord mineur sonne triste et pourquoi un accord majeur est considéré comme joyeux.

Inné ou Acquis ?

Vous pouvez interroger n'importe qui dans la rue, dans 99% des cas si vous jouez un accord mineur (mettons re mineur) on vous repondra que cela donne une impression de tristesse (les 1% restants sont sourds).

Je n'ai pas beaucoup voyagé, mais j'ai rencontré pas mal de jeune chercheur étranger. Le constat est le même pour un chinois de chine central jamais mis en contact avec la musique occidental jusqu'à son arrivée en france. Même constat pour une indienne du sud de l'inde alors qu'elle avait beaucoup de mal à "comprendre" la gamme tempérée dont elle n'avait pas l'habitude.

Bref, je ne sais pas si on a affaire à quelque chose de culturel et quasi universel comme le refus de l'inceste ; ou alors cela serait quelque chose d'innée, résultat de l'évolution parce que d'une façon ou d'une autre ce petit décalage de fréquence entre une tierce majeur et une tierce mineur était signe d'un danger quelconque.

Le débat ne s'arrete pas là et peut continuer sur les accords de septieme. L'accord de septieme majeur (e.g. fa la do mi) et son coté assez planant ou alors le coté angoissant de l'accord septième majeure et parfait mineur (e.g. fa la_bémol do mi).
Déjà, selon mes petites enquetes, les avis sont plus tranchés dans les populations occidentales, notamment entre musicien et non musicien.

J'aimerais avoir vos avis sur cette question que je trouve fascinante.

En attendant une vidéo tout à fait dans le sujet (et aussi sur les prouesses dont est capable melodyne). NB : ce n'est pas de moi, il y en a plus ici

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head excuse moi je suis un primate :??:
172
Citation :
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Yot1zZAUOZ4


Merci beaucoup pour le lien vers la vidéo. C'est passionnant. Cela met des mots sur mes impressions.

Le conférencier expose des idées très claires et donne directement les arguments musicaux correspondant.

Après avoir démontré par l'exemple que l'on peut changer à loisir les notes d'une musique atonale sans que l'auditoire sans rende compte, il assène cette conclusion :

Citation :
il va falloir se rendre à cette évidence : on ne peut défigurer impunément que ce qui n'a pas de sens pour l'auditeur.


La musique atonale ne créerait pas de sens. elle ne créerait pas ce mécanisme d'attente et récompense propre à la musique tonale.

Cela n'est pas abordé dans la vidéo, mais la distinction entre tonale et atonale me semble innée. Il me semble que cela provienne du câblage soit de l'oreille interne et/ou des connexion nerveuses dans le cerveau. L'attirance pour le tonal ne provient pas de la culture.

Plus fort : même cent ans de culture de musique atonale n'a pas réussi à briser l'innée de la musique tonale.

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Hors sujet :
On dérive vers musique tonale : innée ou acquise ? Mais cela aussi est bougrement intéressant

[ Dernière édition du message le 07/04/2013 à 13:16:28 ]

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Cette vidéo est vraiment pas terrible!
trop simpliste,
j'ai capté tout de suite les "fausses notes" dans les exemples de musique atonale!
Un vrai spécialiste, donc pas comme ce blair..... sans culture, fait la différence, il faut arrêter là!

Le mec n'a rien compris à la musique atonale!! RIEN!!!
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ah la la, encore une polémique...

Citation :
j'ai capté tout de suite les "fausses notes" dans les exemples de musique atonale!

Tu prends un ton (voire une posture) assez élitiste.


Citation :
Un vrai spécialiste, donc pas comme ce blair

au vu de la page wikipédia du conférencier
https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me_Ducros
J'aurais tendance à dire qu'il s'agit bien d'un vrai spécialiste de la musique atonale.

Après qu'il dise quelque chose que tu n'as pas envie d'entendre c'est un autre débat.

[ Dernière édition du message le 07/04/2013 à 15:30:10 ]

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De toute façon, sur ce forum on adule les glands et on méprise les VRAIS SAVANTS!! :furieux:
177
ce topic a eu son lot de pourrissage...

passe ton chemin, merci...
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Hors sujet :
Bon, retour de Dordogne.
Citation :

ha ! j'appelle ça la psychiatrie moi ! bien que le concept de "psychisme" soit un peu nébuleux pour moi !

Il n'y a pas que la psychiatrie qui peut se revendiquer de l'approche dite clinique, certaines branches de la psychologie la portent, et la psychanalyse aussi, fondamentalement.

Citation :
ok ! no problemo !... pour les références, tu peux oublier les trucs généraux et te concentrer sur ceux qui peuvent apporter une lumière sur le sujet qui nous intéresse : innéité ou acquis de l'interprétation d'un accord mineur/majeur comme triste/joyeux...

Je veux bien indiquer quelques références, mais il va me falloir replonger dans mes articles si je veux pouvoir vraiment coller au thème du thread, je pense qu'on s'en est pas mal éloigné à se concentrer sur la question du stimulus et pas sur celle de l'interprétation.
Néanmoins, de mémoire, Dans les écrits de Lacan, il y a un texte intitulé "le stade du miroir dans la formation du je" (ou un truc comme ça, mais via la table des matières, ça se repère facilement).
Ses trois premiers séminaires (les écrits techniques de Freud, la moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse, les psychoses) amènent déjà un bon aperçu de cette notion d'imaginaire, qui me paraît pertinent pour saisir le lien entre la musique (comme image acoustique) et l'émotion. Cela peut aider à trancher, ou tout au moins mieux discerner cette dimension de perception et d'interprétation émotionnelle du réel.
Après c'est un sacré boulot que de s'y coller, je souhaite bon courage à qui voudra s'y frotter!:bravo:
Sinon, je pense qu'une recherche sur cairn (moteur de recherche en sciences humaines où on trouve pas mal d'articles hyper intéressants, dont certains sont en diffusion libre) pourrait permettre de trouver des articles traitant de ce sujet, sous différents abords.
Mais je pense qu'on va avoir du mal à faire le tour de la question, c'est un sujet d'une grande complexité.
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Hors sujet :
Citation :
bonne route ! :bravo:

Et merci!:bravo:
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Citation de urbankoala :
je pense qu'on s'en est pas mal éloigné à se concentrer sur la question du stimulus et pas sur celle de l'interprétation.


alors là on est d'accord...

pour le reste je me demande si on ferait pas mieux de se concentrer sur le "clinique" justement, l'amusie, tout ça... ou trouver des études qui ont été menées sur des nouveaux-nés... ou sur des "tribus" qui auraient un autre "système" musical, une éventuelle "autre" oreille... des faits, des faits, des faits... :-D
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Sibellius était sarcastique les gars, vous affolez pas. Et si c'était pas le cas, son post serait plus long pour mieux asseoir son savoir supérieur.:oops2:

J'ai trouvé intéressant le fait qu'un néophyte de l'atonal, ou simplement un habitué mais qui ne connait pas le morceau, ressentira malgré tout quelquechose en écoutant la bonne version ou son altérée (une envie de vomi bien souvent).
Mais je suis pas 100% d'accord quand il expose qu'on a une écoute passive face à ce "style". La combinaison casse-tête de la musique atonale nous fait "réagir", donc "être actif en réponse à", il me semble. De même, dans un post précédent j'introduisais le fait qu'il fallait une écoute active du jazz ou du contemporain pour réussir à la comprendre, ou mieux l'appréhender, ou simplement tenter de l'apprécier. Ça n'enlève rien au fait que oui, beaucoup auront une écoute passive parce-qu'on ne comprend rien (comme une langue étrangère : soit c'est du charabia et on attend que l'autre ait fini, soit on essaie activement de repérer des mots qu'on pourrait comprendre).