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Test du Slate Digital VCC 2.0 - A kind of Magic ?

8/10

Je venais à peine de terminer la rédaction du banc d’essai du VMR que Slate Digital sortait déjà le premier module additionnel pour cet excellent rack virtuel.

Le Virtual Console Collec­tion, ou VCC pour les intimes, n’est pas vrai­ment une nouveauté à propre­ment parler puisqu’il s’agit là de la version 2.0. Cepen­dant, Audio­fan­zine n’avait pas proposé de test de la première mouture lors de sa sortie en 2010. D’autre part, l’as­pect « magique » à la limite du vaudou de ce genre de plug-in m’a toujours intri­gué. C’est pourquoi je me suis porté volon­taire afin de rédi­ger ces quelques lignes.

Another one bites the dust

Confi­gu­ra­tion de test

Mac Pro (fin 2013) Hexa­coeur Xeon 3,5 GHz
OS 10.10.3
Consom­ma­tion CPU par instance : 0,07 à 0,09 %
Latence induite : nulle

Pour ceux d’entre vous qui ne sauraient pas encore de quoi il retourne, le VCC 2.0 est un plug-in (VST 2/3, RTAS, AU et AAX 32 et 64 bits pour Mac OS X et Windows, clé iLok obli­ga­toire) censé repro­duire la pâte sonore de consoles analo­giques légen­daires. Eh oui, ce joujou fait partie de la famille des plug-ins desti­nés à rajou­ter une couche de pous­sière analo­gique sur nos mixages numé­riques trop pimpants ! À l’ori­gine, VCC était composé de 2 plug-ins, le Virtual Chan­nel à insé­rer sur toutes les pistes et le Virtual MixBuss pour le bus master, et propo­sait 4 émula­tions diffé­rentes. Pour cette version 2.0 (gratuite pour les utili­sa­teurs de la v1.0, merci bien !), les choses ont quelque peu changé. Tout d’abord, la bête propose désor­mais 6 émula­tions :

  • Brit 4k E (d’après une console SSL 4000 E)
  • Brit 4k G (d’après une console SSL 4000 G)
  • USA (modé­li­sée à partir d’une console API)
  • Brit N (d’après une console Neve)
  • Ψ (basée sur une console Trident)
  • RC-Tube (d’après une console à lampes des 50's)

Ensuite, il ne s’agit plus de 2 plug-ins distincts, mais de 2 modules à utili­ser au sein du plug-in de rack virtuel VMR de l’édi­teur. Cela peut paraître anodin, mais cet état de fait entraîne tout de même quelques petits chan­ge­ments, surtout si vous étiez un habi­tué de la v1.0.

Slate Digital Virtual Console Collection 2

Tout d’abord pour l’ins­tal­la­tion. Si vous êtes déjà un utili­sa­teur du VMR, pas de souci à se faire, la dernière version de l’ins­tal­leur vous permet­tra de choi­sir les modules à instal­ler, et donc le VCC 2.0 le cas échéant. En revanche, si vous ne comp­tez pas ache­ter le VMR, il vous faudra tout de même instal­ler ce dernier, car VCC 2.0 ne s’uti­lise unique­ment qu’au travers de ce rack… Vous n’au­rez alors accès qu’aux modules VCC, ainsi qu’aux modules gratuits (Revi­val et le tant attendu Trim­mer dont nous repar­le­rons). Or, mine de rien, là aussi il y a un léger souci : l’in­ter­face graphique est vrai­ment déme­su­rée si votre usage se limite au VCC. Bon, ceci dit, l’équipe de Slate est en train de plan­cher sur la possi­bi­lité de réduire la taille du VMR à seule­ment 2 slots visibles lorsque peu de modules sont utili­sés.

Reve­nons main­te­nant au VCC 2.0 en soi. Il y a donc toujours 2 éléments distincts, le Virtual Chan­nel repro­dui­sant le compor­te­ment des tranches de la console et le Virtual MixBuss pour le bus de somma­tion master. Ces modules disposent tous deux des mêmes para­mètres. Tout en haut de l’in­ter­face se trouve un bon vieux Vumètre à aiguille virtuel dont je vous repar­le­rai plus tard. Juste en dessous, nous avons les poten­tio­mètres de réglages du gain en entrée et en sortie permet­tant d’am­pli­fier ou d’at­té­nuer le signal de +/- 18 dB.

Entre ces potards, le switch « Link I/O » permet de lier ces réglages de gain de façon à ce que le moindre mouve­ment de l’un soit compensé par l’autre. Ainsi, il est possible d’at­taquer la tranche avec plus ou moins d’agres­si­vité pour colo­rer le signal à l’envi tout en respec­tant votre struc­ture de gain… en théo­rie, car comme nous le verrons, tout n’est pas aussi simple que ça. D’autre part, ce système a tout de même un défaut. Imagi­nons qu’au départ vous n’uti­li­siez pas cette fonc­tion « Link ». Vous ajus­tez alors le gain d’en­trée à votre goût puis le gain en sortie pour atteindre le niveau souhaité. Content de cet équi­libre, vous acti­vez alors le bouton « Link » afin de pouvoir conser­ver le rapport entrée/sortie que vous avez patiem­ment élaboré si d’aven­ture vous ressen­tiez la néces­sité d’aug­men­ter ou de dimi­nuer le niveau de votre tran­che… Et c’est là que les choses se gâtent, car au moindre chan­ge­ment de l’un des potards, l’équi­libre revien­dra à celui par défaut, à savoir la balance compen­sa­toire à partir du zéro… Autre­ment dit, cette fonc­tion « Link » ne concerne pas les réglages rela­tifs, dommage.

Au milieu de l’in­ter­face, nous retrou­vons un gros potard servant à choi­sir le modèle de console émulé. Rien à dire de plus ici, c’est simple et on ne peut plus parlant. Juste en dessous sur la droite, le poten­tio­mètre « Drive » permet d’ac­cen­tuer ou de dimi­nuer la « colo­ra­tion analo­gique » de la console sans pour autant toucher au niveau de sortie global… encore une fois en théo­rie, mais nous y revien­drons. Notez tout de même que l’ac­tion de ce potard est diffé­rente de celui du gain d’en­trée.

Situé juste en face du « Drive », le sélec­teur « Group » permet de grou­per plusieurs instances entre elles afin de contrô­ler ces dernières depuis une seule et même inter­face. Ainsi, si vous mettez toutes les instances sur un même groupe (il y en a 8 dispo­nibles), le choix de la console modé­li­sée et le « Drive », seront les mêmes pour l’en­semble des plug-ins. Il en va de même pour la fonc­tion « Noise Reduc­tion » qui, comme son nom l’in­dique, désac­tive le bruit de fond « vintage » si celui-ci vous paraît trop enva­his­sant. De plus, un switch « Group Bypass » permet de désac­ti­ver toutes les instances d’un même groupe afin de mieux vous rendre compte de l’im­pact sonore du plug-in. Quant aux réglages de gain d’en­trée et de sortie, c’est au choix. En effet, suite à la demande pres­sante de certains utili­sa­teurs, l’édi­teur a ajouté lors de la dernière mise à jour un bouton baptisé « Group I/O ». Celui-ci laisse à l’uti­li­sa­teur la possi­bi­lité de déso­li­da­ri­ser les gains afin de pouvoir les régler de façon indé­pen­dante pour chaque instance, même si elles appar­tiennent à un groupe. C’est plutôt bien vu, et surtout cela montre que monsieur Slate est à l’écoute de ses clients, chapeau bas donc ! Le seul regret que l’on peut avoir par rapport à cette fonc­tion « Group », c’est l’im­pos­si­bi­lité de renom­mer les groupes alors qu’ap­pa­rem­ment, cela était possible avec la première mouture du plug-in. Rien de rédhi­bi­toire cepen­dant, avec un peu de rigueur, l’uti­li­sa­teur s’en sortira très bien. 

I’m going slightly mad

Je vous propose un petit inter­mède pour parler d’une part du nouveau module gratuit Trim­mer, et d’autre part de la visua­li­sa­tion des niveaux au sein du VMR avec Trim­mer et VCC. 

Commençons par Trim­mer, le fameux module de Trim que beau­coup d’uti­li­sa­teurs récla­maient dès la sortie du VMR afin de pouvoir mieux gérer la struc­ture de gain au cœur de ce rack virtuel. Tout de bleu vêtu, Trim­mer offre un switch d’in­ver­sion de la pola­rité et bien entendu un gros poten­tio­mètre afin d’am­pli­fier ou d’at­té­nuer le signal de +/- 24 dB. De plus, ce module dispose non seule­ment d’un affi­cheur à LEDs virtuelles pour contrô­ler les niveaux crêtes, mais il est égale­ment équipé d’un Vu-mètre clas­sique. Étant donné que l’uti­li­sa­teur peut insé­rer autant d’ins­tances de Trim­mer qu’il le souhaite, et ce n’im­porte où dans la chaîne de trai­te­ment du VMR, il y a là large­ment de quoi satis­faire tout le monde, sauf qu’un autre souci est apparu avec les VU-mètres de Trim­mer et du VCC…

En effet, le cali­brage du 0 de ces derniers était pour le moins pertur­bant, car basé sur une onde sinu­soï­dale à 1 kHz d’un niveau de –15 dBFS RMS. Qu’y a-t-il de gênant à cela ? Jugez plutôt via cette capture d’écran…

Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2

Là où la majo­rité des plug-ins dispo­sant d’un VU-mètre calent leur aiguille sur zéro avec une onde sinu­soï­dale à 1 kHz d’un niveau de –18 dBFS crête, les modules de Slate Digi­tal arbo­raient une valeur de –3. Cela peut paraître insi­gni­fiant, mais croyez-moi, c’était assez déran­geant à l’usage. Heureu­se­ment, lors de la dernière mise à jour, l’édi­teur a recti­fié le tir comme en témoigne cette nouvelle capture d’écran (ci-contre). Ceci dit, si vous avez l’œil, vous consta­te­rez que le module VCC n’est pas vrai­ment au zéro. Pourquoi donc ? Tout simple­ment parce que si à l’ori­gine VCC affi­chait le niveau en entrée, désor­mais, avec la nouvelle mise à jour, il affiche le niveau en sortie. Avouez que cela est étrange à plus d’un titre ! Tout d’abord, cela entraîne une rupture dans les habi­tudes que les usagers avaient pu prendre jusque-là. Il aurait certai­ne­ment été plus sage d’of­frir le choix entre l’af­fi­chage du niveau d’en­trée et de celui de sortie afin de conten­ter tout le monde. Peut-être que cela sera le cas à l’oc­ca­sion d’une prochaine mise à jour, qui sait ? D’autre part, à la vue de cette capture d’écran, nous ne pouvons que consta­ter que le VCC semble entraî­ner une augmen­ta­tion du niveau de sortie, même lorsqu’il est en posi­tion « neutre ». C’est tout de même gênant pour pouvoir juger des véri­tables mérites de ce plug-in, car, comme vous devez le savoir, l’ef­fet psychoa­cous­tique « plus c’est fort, mieux c’est » fausse complè­te­ment la donne. 

Ce qui nous amène logique­ment à la prochaine étape de cet article : que fait réel­le­ment le VCC 2.0 ? 

You don’t fool me

Comme je vous le disais en intro­duc­tion, les plug-ins tendance vaudou m’ont toujours intri­gué. Person­nel­le­ment, je préfère savoir exac­te­ment ce que je m’ap­prête à faire subir à mon signal audio. C’est pourquoi je me suis lancé dans une petite enquête pseudo-scien­ti­fique façon « Les Experts à Trifouille-les-Oies » afin de décou­vrir le pourquoi du comment du « son VCC ». Notez que toutes les captures d’écran de ce chapitre n’ont pas été réali­sées avec la dernière mise à jour du plug-in, cepen­dant après véri­fi­ca­tion, cela n’au­rait rien changé aux conclu­sions.

Commençons par cette histoire de chan­ge­ment de niveau. Pour ce faire, j’ai utilisé une instance du Virtual Chan­nel sur un bruit blanc ainsi qu’une instance du Virtual MixBuss sur le master, le tout agré­menté de trois instances du VUMT de Klan­ghelm placées comme suit : « Pre VCC » est avant tout trai­te­ment, « Post Chan­nel » est situé après le Virtual Chan­nel, et enfin « Post MixBuss » se trouve logique­ment en toute fin de chaîne. Pour ceux qui ne seraient pas fami­liers avec le VU-mètre de Klan­ghelm, le chiffre en bas à gauche indique le niveau VU, celui à droite corres­pond à la valeur crête.  

Slate Digital Virtual Console Collection 2

Nous voyons bien ici que le VCC augmente le niveau en sortie. Certes, cela est rela­ti­ve­ment léger, mais c’est ample­ment suffi­sant pour entrai­ner des erreurs de juge­ment. De plus, j’ai pu consta­ter que l’am­pleur du phéno­mène variait d’une console à l’autre. C’est vrai­ment dommage, et surtout très pertur­bant lorsqu’il s’agit de juger de l’ef­fi­ca­cité du trai­te­ment. De plus, la chose est encore plus marquée lorsque l’on pousse le « Drive » alors que l’édi­teur assure dans le manuel que ce para­mètre n’in­flue pas sur le niveau de sortie…

Slate Digital Virtual Console Collection 2

Modé­li­sa­tion analo­gique rime souvent avec ajout de distor­sion harmo­nique. Et le VCC 2.0 ne déroge pas à la règle comme nous pouvons le voir sur une onde sinu­soï­dale à 1 kHz. 

Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2

 

Notez que la quan­tité de distor­sion harmo­nique augmente lorsque l’on force sur le niveau d’en­trée et/ou le « Drive », comme illus­tré sur la dernière capture. D’autre part, sachez que les harmo­niques géné­rés ainsi que leurs niveaux sont bien entendu diffé­rents suivant le modèle de console simu­lée.

Jetons main­te­nant un œil à l’im­pact du VCC sur l’image stéréo. En effet, les consoles analo­giques ont tendance à plus ou moins pertur­ber le champ stéréo à cause du phéno­mène de diapho­nie. À faible dose, la diapho­nie n’est pas vrai­ment un défaut et peut aider à renfor­cer l’as­pect 3D d’un mix. Avec le VCC, si le Virtual Chan­nel n’en­traîne aucune pertur­ba­tion, le Virtual MixBuss, quant à lui, modi­fie plus ou moins la stéréo selon les modèles, mais égale­ment suivant les réglages du niveau d’en­trée et du « Drive », comme nous pouvons le consta­ter sur ces captures d’écran. Nous avons tout d’abord le signal source, puis le modèle Brit 4k E en posi­tion « neutre », suivi du même modèle avec le niveau d’en­trée poussé au maxi­mum, toujours le Brit 4k E avec gain d’en­trée et « Drive » à fond, et enfin le modèle RC-Tube avec gain et « Drive » au maxi­mum.

Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2

 

Finis­sons cette analyse par l’em­preinte fréquen­tielle du VCC. Pour ce faire, j’ai utilisé le même proto­cole que pour l’ana­lyse des chan­ge­ments de niveau, mais cette fois-ci en inté­grant dans la chaîne plusieurs instances du plug-in FreqA­na­lyst Multi de Blue Cat’s Audio. Dans l’ordre, nous avons la console Brit 4k E, Brit N, Ψ, et USA.

Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2
Slate Digital Virtual Console Collection 2

 

Les chan­ge­ments consta­tés sont plus ou moins flagrants selon les modèles, mais l’ef­fet cumu­la­tif sera certai­ne­ment bel et bien patent lors de l’uti­li­sa­tion du VCC sur chacune des pistes d’un mixage.

À ce propos, il est grand temps de juger l’en­gin sur pièce !

We will rock you

Pour cette séance d’écoute, je vous propose de commen­cer par une « mise à plat amélio­rée » d’un titre que j’ai réalisé il y a quelque temps, donc à la base sans VCC. J’ai par la suite systé­ma­tique­ment inséré une instance du Virtual Chan­nel sur chacune des tranches, ainsi que le Virtual MixBuss sur le master. Grâce à la fonc­tion « Group », j’ai pu passer d’une modé­li­sa­tion à l’autre en un clic de souris. Notez que pour faci­li­ter la compa­rai­son, j’ai fait en sorte d’har­mo­ni­ser la sensa­tion de volume perçu.

01 What­soe­ver dry
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  • 01 What­soe­ver dry 00:49
  • 02 What­soe­ver 4k E 00:49
  • 03 What­soe­ver 4k G 00:49
  • 04 What­soe­ver Brit N 00:49
  • 05 What­soe­ver RC Tube 00:49
  • 06 What­soe­ver Trid 00:49
  • 07 What­soe­ver USA 00:49

Les diffé­rences sont subtiles, mais bel et bien là. Le rendu global semble plus vivant avec une sensa­tion 3D accrue, et l’ac­cent fréquen­tiel change confor­mé­ment aux attentes, avec par exemple un bas plus gras pour la modé­li­sa­tion Neve (Brit N), un son plus punchy pour l’API (USA), ou bien encore une jolie ouver­ture pour la Trident.

J’ai ensuite poussé un peu plus, de façon arbi­traire, les niveaux d’en­trée ainsi que le « Drive » histoire d’ob­te­nir un effet plus marqué.

08 What­soe­ver 4k E Plus
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  • 08 What­soe­ver 4k E Plus 00:49
  • 09 What­soe­ver 4k G Plus 00:49
  • 10 What­soe­ver Brit N Plus 00:49
  • 11 What­soe­ver RC Tube Plus 00:49
  • 12 What­soe­ver Trid Plus 00:49
  • 13 What­soe­ver USA Plus 00:49

L’em­preinte sonore lais­sée par les diffé­rentes modé­li­sa­tions est ici beau­coup plus évidente, mais nous pouvons consta­ter que cela peut être préju­di­ciable, notam­ment avec le RC-Tube qui tord beau­coup trop le son. Méfiance donc ! À l’usage, le VCC doit être manié avec précau­tion sous peine d’en­traî­ner une fatigue audi­tive, voire de carré­ment dété­rio­rer le signal façon bouilla­baisse de distor­sion.

Pour finir, j’ai voulu employer le VCC comme il se doit, en recom­mençant le mixage du début. Ainsi, j’ai d’abord inséré le Virtual Chan­nel partout, ainsi que le Virtual MixBuss sur le master. Puis, j’ai réglé les niveaux à mon goût. Enfin, j’ai mixé le tout en utili­sant unique­ment des modules du VMR. Notez que, grâce à la magie du numé­rique, j’ai pu utili­ser diffé­rents modèles de console suivant les pistes à trai­ter, chose qui serait tout bonne­ment impos­sible dans le monde analo­gique, à moins d’avoir un budget illi­mité et l’en­vie de se creu­ser la soupière niveau routing de tout ce bazar.

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Afin de pouvoir compa­rer, j’ai égale­ment effec­tué un export en bypas­sant toutes les instances du VCC, mais en gardant le mixage tel quel.

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Certes, la compa­rai­son n’est pas vrai­ment honnête, il aurait fallu que je refasse complè­te­ment le mixage sans VCC puisque l’usage de ce dernier influe forcé­ment sur les déci­sions prises en cours de mix. Cepen­dant, il me semble que cet exemple est ample­ment suffi­sant pour se rendre compte que le subtil supplé­ment d’âme apporté par le joujou de Slate Digi­tal est des plus agréables.  

Too much love will kill you

Voici venu le temps, non pas des cathé­drales, mais des conclu­sions. Pour commen­cer, permet­tez-moi de répondre à une ques­tion que beau­coup d’entre vous doivent se poser depuis le début de ce test : et par rapport aux véri­tables modèles hard­ware des consoles émulées, ça vaut quoi ? Eh bien, à vrai dire, je n’en sais abso­lu­ment rien, d’ailleurs je m’en fiche comme de ma première dent de lait et vous devriez en faire autant. L’im­por­tant est de savoir si ça sonne ou pas, point barre. À cette ques­tion, je répon­drai oui sans hési­ta­tion, mais il ne s’agit là que d’un avis person­nel et pour ce genre d’ou­tils, je dois bien avouer que c’est extrê­me­ment subjec­tif. Le VCC est comme une boîte de crayons de couleurs, à chacun de voir si la palette propo­sée corres­pond aux teintes qu’il envi­sage sur telle ou telle œuvre. 

En revanche, je tiens à préci­ser que, tout comme un crayon ne dessi­nera pas à votre place, le VCC, lui non plus, ne mixera pas pour vous. Si vous n’ar­ri­vez pas à obte­nir un résul­tat satis­fai­sant avec les outils de base du mixage que sont les compres­seurs, les égali­seurs, les réver­bé­ra­tions et autres delays, sachez que l’uti­li­sa­tion du VCC ou d’un quel­conque plug-in du genre ne chan­gera malheu­reu­se­ment rien à l’af­faire. D’au­tant plus que l’abus de ces effets peut vrai­ment être dévas­ta­teur si vous n’agis­sez pas avec parci­mo­nie. 

Pour finir, juste un mot sur l’uti­li­sa­tion du VCC. Sa mise en œuvre est on ne peut plus simple et si vous n’êtes pas aller­gique au concept du rack virtuel VMR, vous devriez vrai­ment appré­cier ce nouveau module. Les seuls bémols se résument à mon sens au fonc­tion­ne­ment du para­mètre « Link », à la légère augmen­ta­tion de niveau induite pouvant faus­ser le juge­ment, et enfin à l’ab­sence d’un switch pour choi­sir le niveau affi­ché par le VU-mètre. Mais tout ça n’a vrai­ment rien de rédhi­bi­toire, d’au­tant que l’édi­teur semble vrai­ment à l’écoute de ses usagers et pour­rait donc bien amélio­rer cela au travers d’une future mise à jour.

 Bref, si vous êtes à la recherche d’une nouvelle boîte de colo­riage sonore, le VCC 2.0 est un candi­dat sérieux que je vous invite chau­de­ment à tester.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format WAV)

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Notre avis : 8/10

  • Véritable boîte de coloriage sonore
  • Renforcement de la sensation 3D
  • Intégration au rack virtuel VMR
  • Facilité d’utilisation
  • Fonction "Group"
  • Faible consommation CPU
  • Latence nulle
  • Upgrade de la v1.0 à la v2.0 gratuite
  • Mise à jour tenant compte des avis utilisateurs
  • iLok, mais…
  • iLok (voir test de l’AirEQ)
  • Interface graphique envahissante pour le seul usage du VCC
  • Impossibilité de renommer les groupes
  • Fonction "Link" perfectible
  • Hausse du niveau de sortie avec le réglage par défaut
  • VU-mètre seulement pour le niveau de sortie

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