Los Teignos a deux minutes et pas une seconde de plus pour vous expliquer dans le détail en quoi consiste l'editing. C'est parti !
Entre l’enregistrement et le mixage vient se glisser une étape relativement laborieuse mais cruciale dans la réalisation d’un morceau : l’editing ou édition français. De quoi s’agit-il ? De nettoyer et d’optimiser les sources enregistrées, qu’elles soient audio ou MIDI, en vue du mixage. Et ceci à travers 5 étapes.
Parce qu’on a en général réalisé plusieurs enregistrements d’une même piste, la première étape est celle du comping ou compilation : elle consiste à sélectionner les meilleurs passages de chaque prise qu’on a faite pour une même piste pour obtenir la piste la plus parfaite qui soit sur le plan de la justesse et du placement bien sûr, mais aussi et surtout sur le plan de l’émotion.
La deuxième étape consiste ensuite à supprimer tout ce qui n’est pas nécessaire sur nos pistes MIDI ou audio et notamment les pseudo silences qu’on trouve sur les enregistrements. Pourquoi ? Parce que ces derniers contiennent un bruit de fond qui même s’il ne semble pas gênant sur une piste, va s’additionner au bruit de fond des autres pistes et former une sorte de bouillasse qui va gêner l’intelligibilité globale. Il faut donc retirer tout cela, soit à la main, soit en utilisant un Noise Gate dans le cas de l’audio par exemple.
Notre troisième étape dépend de la qualité des enregistrements : s’ils ont été réalisés avec les moyens du bord, il est possible que vous ayez à vous débarasser d’une ronflette secteur sur un enregistrement guitare, d’un bruit de pièce ou de frigo sur une prise voix, choses que l’on fera avec un outil de restauration audio comme Izotope RX…
Vient ensuite la quatrième étape qui consiste à corriger les éventuelles erreurs de justesse ou de placement dans les enregistrements audio, au moyen d’un éditeur dédié comme Autotune ou Melodyne. On le fera également dans les séquences MIDI au moyen du piano roll (ou éditeur clavier) qui se trouve dans le séquenceur, sachant qu’on pourra soit recourir à des outils d’automatisation soit faire tout cela à la main, note par note. Enfin, on sera attentifs aux problèmes de phase qui peuvent survenir sur des enregistrements à plusieurs micros, ou lorsqu’on double des instruments ou des voix.
Je vous le concède, ces quatre étapes prennent du temps, à plus forte raison si votre projet comprend beaucoup de pistes, mais c’est vraiment le sérieux avec lequel est fait l’editing qui va distinguer à la fin une prod au son amateur d’une prod au son pro.
Attention toutefois : comme le disent les anglais « Less is more ». Il faut en effet savoir corriger et améliorer les choses sans pour autant vouloir que tout soit parfait pour préserver le naturel, l’humanité et l’émotion de la musique. Nous aurons à revenir en détail là-dessus sachant que pour l’heure, il me reste juste assez de temps pour vous dire de commenter, liker, partager cette vidéo, de vous abonner au Channel Youtube d’Audiofanzine. Auf wiedersehen !