Sujet Editorial du 15 avril 2017 : commentaires

Merci pour cet édito. Ces affaires emblématiques doivent nous mobiliser pour mettre en œuvre tous les moyens de contribuer à une meilleure gestion sonore dans le spectacle vivant. Pour info sur le plan règlementaire, le texte de 98 qui fixe les valeurs limites admissibles d’exposition du public (LAeq de 105 dBA sur 15 mn) et des riverains (émergences de 3 dB pour les bandes d’octaves entre 125 et 4000Hz) est en cours de révision…à la baisse. Il est question d’un 102 dBA sur 15 mn et 120 dBC sur 15 mn, l’introduction d’une nouvelle valeur en dBC devrait réfréner les ardeurs de certains aficionados des basses fréquences très prédominantes dans certaines esthétiques musicales. J’ai mesuré des niveaux bien supérieurs à 100 dB dans de la bande de tiers d’octave de 31 Hz au niveau des régies en festivals en plein air ou en salles, ce qui dans l’axe des Subs (lorsqu’ils ne sont pas accrochés)  peut très largement majorer cette valeur. A en croire les récentes études cela peut endommager nos cellules ciliées dans les fréquences conversationnelles bien que les cellules dédiées au BF se situent plus haut dans la cochlée…

Sur le principe, si le législateur abaisse les valeurs limites de 3dBA et que l’on introduit une nouvelle valeur en dBC c’est un mieux pour le public et pour les riverains. Pour autant si les discothèques font l’objet de contrôle des agents habilités le plus souvent au titre de la police de l’environnement (protection des riverains) il n’y a pratiquement pas de contrôle au titre de la protection du public et encore moins dans les spectacles vivants (concerts). Il ne faut donc pas espérer qu’un nouveau texte de loi  révolutionne les pratiques. Il déterminera seulement  un nouveau contour juridique pour les quelques affaires qui finiront en justice pénale ou civile. S’il existe bien quelques «killers » aux manettes, de nombreux professionnels du son sont conscients des risques pour eux et pour leur public et militent pour une meilleure gestion sonore. Dans la chaîne des responsabilités, les artistes ont une part importante surtout dans les lieux de faibles jauges, ou les son de plateau impacte sérieusement le son de façade et court-circuite l’effet du système de limitation qui a été mis en place par l’exploitant…

Si les contrôles sont utiles ils ne remplaceront pas la prise de conscience indispensable de l’ensemble des acteurs, de l’exploitant de salle, diffuseurs, producteurs, sonorisateurs accueillants ou accompagnants, et les artistes….

Pourtant ces dernières années y a une vraie prise de conscience de spectateurs et on voit de plus en plus de bouchons. Mais ça a pas l'air de faire réagir... Alors que putain, qu'est ce que c'est bon quand tu vas à un concert, et que tu te rends compte que le son n'est pas trop fort et que tu vas pouvoir en profiter sans bouchons.

En même temps, à chaque fois j'essaye de voir si l'ingé son porte des bouchons, et j'en ai jamais vu se protéger. Donc le concert plus les balances chaque jour, soit il a déjà les oreilles détruites, soit on a pas les mêmes oreilles...

Je me demande d'où ça vient cette habitude... l'habitude justement? Les ingés sons? Le matos? Les musiciens?

C'est pas aussi un détournement de la réglementation? On autorise jusqu'à 105 ce qui est peut être pas déconnant sur qulques pics, mais le problème c'est qu'on colle en général à 105 du début à la fin...