Editorial du 15 avril 2017 : commentaires
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Los Teignos

Parce qu’on aime la musique, on est ravi de savoir que la société Zénith Paris-La Villette et son président Daniel Colling viennent - enfin ! - d’être condamnés à respectivement payer 67 500 et 13 500 euros d’amendes contrenvationnelles pour les nuisances sonores que la salle de concert fait subir à son voisinage à chacun des 150 concerts qu’elle donne chaque année. De quoi parle-t-on ? De fenêtres qui vibrent en permanence, d’un son qui couvre toute conversation et même d’un couple qui fait dormir son bébé dans une baignoire parce que la salle de bain est la seule pièce épargnée par les vibrations. C’est ça la musique ? C’est ça la culture ? Non, ça n’a rien à voir avec ça. Daniel Colling peut bien renvoyer la faute sur les méchants producteurs ou sur l’État, il n’en est pas moins responsable de la situation.
Et parce que la peine est plus symbolique qu’autre chose au vu du chiffre d’affaires du Zénith de Paris, on rêverait même que les choses aillent un peu plus loin. Au-delà de la quiétude du voisinage, il serait bon qu’un tribunal se penche en effet sur ce qui se passe à l’intérieur de la salle et prenne conscience de l’agression physique dont sont victimes les spectateurs (car non, il n’ont pas payé pour cela), et de l’attitude criminelle des « professionnels » qui en sont responsables, qu’il s’agisse du gérant de la salle, de l’ingé son façade, du producteur ou des artistes eux-mêmes. Si je dis cela, c’est en pensant à ce fameux Printemps de Bourges (créé et dirigé par Monsieur Colling soit dit en passant) auquel j’avais assisté il y a une vingtaine d’années et qui nous a bousillé les oreilles, à moi ainsi qu’à deux des trois personnes m’accompagnaient ce jour-là. Le résultat ? Deux ans d’hyperacousie me contraignant à arrêter la musique, et des acouphènes qui sonnent encore 20 ans après. J’espère donc sincèrement que la justice n’en a pas fini avec tous les Daniel Colling de la planète, et qu’ils apprendront à leur dépens qu’il doivent, comme les MJC, les bars ou les petites salles, respecter la loi, le public qui les fait vivre et, tout bonnement, la musique. Donc le silence.
Parce que c’est précisément d’un beau silence que nait le plaisir d’écouter de la musique, qu’il s’agisse du blues du guitariste-chanteur JD Simo, de ce qui passe au travers de la fabuleuse cabine Leslie modélisée par UVI ou de ce qui se retrouve sens dessus dessous après être passé par ShaperBox, la boîte à malice des allemands de Cableguys. En prime, je vous mets un petit best of du dernier Musikmesse qui sera déjà chassé la semaine prochaine par le jeune salon Superbooth de Berlin. Affaire à suivre donc…
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
PS : Merci à peupeu pour le sujet de la semaine !
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

fromage

Posteur aFfamé pour un fromage, cela va sans dire !

alex.d.

Malgré toutes ces discussions on en revient au point que le zénith a été condamné pour les nuisances faites aux riverains et pas pour le volume à l'intérieur de la salle.
Certes, mais si tu as 120dB à l'extérieur, ça veut quand même dire que tu ne respectes pas les 105dB à l'intérieur, ou alors faut que je revois mes cours d'acoustique vite fait.

Anonyme

Certes, mais si tu as 120dB à l'extérieur,
ca me parait quasi impossible, ou alors ca à été mesuré avec une application d'iphone qui ne veut rien dire
pour rappel, voici la façon de mesurer - en tout cas en Belgique, mais je pense que ca doit être la même chose en France)
Détermination des paramètres acoustiques.
Art. 2. L'émergence de niveau est déterminée lorsque le bruit spécifique incriminé est présent dans le bruit ambiant de manière continue ou intermittente. Il peut être stable ou fluctuant.
L'émergence de niveau est égale à la différence arithmétique entre le niveau Ltot et le niveau Lf.
Les niveaux Lf et Ltot sont déterminés conformément à la méthode décrite à l'article 6.
Art. 3. L'émergence tonale est déterminée lorsque l'agent chargé d'effectuer des mesures suspecte dans le bruit total, la présence d'un son pur ou d'un bruit à caractère tonal.
L'émergence tonale est calculée sur base du spectre fréquentiel 1/3 d'octave non pondéré déterminé à partir des niveaux fractiles L90. Le spectre L90 est déterminé pour une gamme de fréquence allant de 100 Hz à 10 000 Hz par analyse statistique d'au moins 400 spectres relevés à une vitesse d'échantillonnage de minimum 1 spectre par seconde.
L'émergence tonale est définie comme étant la plus petite des différences arithmétiques entre le niveau L90 d'une bande émergente de 1/3 d'octave non pondéré et le niveau L90 des bandes de fréquences adjacentes.
L'émergence tonale E qui doit être prise en considération est égale à la plus grande des émergences tonales relevée sur le spectre fréquentiel L90 1/3 d'octave non pondéré.
Art. 4. § 1. L'émergence impulsionnelle est déterminée si le bruit spécifique présente des bruits brefs, de niveau relativement élevé et qui se succèdent à intervalles réguliers ou à intervalles irréguliers.
La mesure s'effectue pendant la période où le bruit impulsif est présent. La localisation temporelle du bruit impulsif est déterminée à partir de l'évolution temporelle des niveaux LAeq,1s relevés durant la période d'observation.
§ 2. L'émergence impulsionnelle, déterminée pour chaque bruit impulsif, est égale à la différence arithmétique entre le niveau LAeq,3s relevé avec la caractéristique " impulse " et le niveau LAeq,3s relevé avec la caractéristique " slow ". Ces deux niveaux sont relevés simultanément et sont centrés sur l'intervalle de mesure d'une seconde comprenant le bruit impulsif.
Art. 5. § 1. Le niveau de bruit spécifique est calculé suivant la formule et ce pour autant que le Ltot soit strictement supérieur à Lf :
Lsp = 10 x Log (10Ltot / 10 - 10Lf / 10) + K;
K = correction pour émergence tonale;
Les niveaux Lf et Ltot sont déterminés conformément à l'article 6.
§ 2. Un facteur de correction K, défini dans le tableau ci-après et fonction de la valeur de l'émergence tonale, est ajouté au niveau Lsp.
Emergence tonale E en dB Facteur de correction en dB(A)
E < ou = 3 0
3 < E < ou = 6 2
6 < E < ou = 9 3
9 < E < ou = 12 4
12 < E < ou = 15 5
15 < E 6
L'émergence tonale E est définie conformément à l'article 3.
Art. 6. § 1. La méthode de fixation des niveaux Lf et Ltot repose sur l'analyse de l'histogramme non cumulé de classe 0,5 dB(A) tracé à partir des niveaux LAeq,1s relevés durant la durée de mesure. Cette durée de mesure ne pourra être inférieure à 10 minutes (600 valeurs LAeq,1s ).
Les classes correspondant aux pourcentages maximum sur l'histogramme sont isolées et rapportées aux sources sonores, le cas échéant dans leurs différents états de fonctionnement.
Lf : borne supérieure de la classe identifiée comme représentant les niveaux présents en l'absence de perturbations éventuelles et lorsque la ou les sources n'est ou ne sont pas en fonctionnement. La classe prise en compte ne peut être inférieure à 1 %.
Ltot : borne inférieure de la classe identifiée comme représentant les niveaux présents en l'absence de perturbations éventuelles et lorsque les sources considérées sont en fonctionnement.
§ 2. En présence de sources sonores permanentes, il faut soit en interrompre le fonctionnement au moins pendant 10 % du temps afin de disposer d'un échantillonnage représentatif du niveau de bruit ambiant, soit effectuer deux séries de mesures successives, l'une avec fonctionnement des sources sonores incriminées, l'autre sans.
Si l'interruption de fonctionnement de la source sonore est impossible, toute méthode spécifique de mesure agréée préalablement par l'Institut bruxellois pour la Gestion de l'Environnement est utilisée.
Si le niveau de bruit présente des fluctuations, progressives ou brusques, telles que la source sonore ne puisse être identifiée avec certitude sur l'histogramme, la détermination du Ltot se fait sur base du calcul de la somme des niveaux LAeq,1s apparus lors du fonctionnement de la source sonore considérée, en excluant les niveaux inhérents aux bruits perturbateurs éventuels, suivant la formule :
Ltot = 10 x log (1/n * SIGMAni = 1 10 (LAeq,1s,i /10));
où n = le nombre total des valeurs LAeq,1s prises en considération.
CHAPITRE II. - Mesures à l'intérieur d'un immeuble.
Art. 7. Lorsque des mesures de bruit sont effectuées à l'intérieur d'un immeuble, le microphone est placé à une hauteur au-dessus du plancher comprise entre 1,20 mètre et 1,50 mètre et, si possible, à au moins 1 mètre des murs sans fenêtre et à 1,50 mètre des murs comportant des fenêtres.
Toutes les mesures sont effectuées portes et fenêtres fermées, en l'absence des occupants.
Avant chaque mesure ou série de mesures, l'appareil de mesure est étalonné à l'aide d'un calibrateur acoustique.
CHAPITRE III. - Mesures à l'extérieur d'un immeuble.
Art. 8. Les mesures à l'extérieur d'un immeuble sont, de préférence, effectuées en l'absence de précipitation et avec une vitesse de vent inférieure à 5 mètres par seconde.
Art. 9. Lorsque des mesures de bruit sont effectuées à la proximité de la façade d'un immeuble, le microphone muni d'un écran anti-vent est placé à une hauteur comprise entre 1,20 mètre et 1,50 mètre du niveau de l'étage considéré, à environ 50 cm de la façade la plus directement exposée au bruit incriminé.
Si la distance de 50 cm ne peut être respectée, le microphone peut être placé à l'intérieur du local dans le plan de la fenêtre ou porte largement ouverte.
Avant chaque mesure ou série de mesures, l'appareil de mesure est étalonné à l'aide d'un calibrateur acoustique.
Art. 10. Lorsque des mesures de bruit sont effectuées hors de la propriété d'où provient la source sonore, le microphone muni d'un écran anti-vent peut être placé en tout point extérieur à la limite de la propriété concernée, à l'exception des voies de circulation ou des parkings à ciel ouvert.
Le microphone est placé de préférence à une distance d'au moins 3,50 mètres du mur de l'immeuble ou de la parcelle et à une hauteur comprise entre 1,20 mètre et 1,50 mètre du niveau de l'étage considéré ou du sol.
Si la distance visée à l'alinéa 2 ne peut être respectée, le microphone ne peut en aucun cas être placé à moins d'1 mètre du mur de l'immeuble ou de la parcelle.
CHAPITRE IV. - Caractéristiques des appareils de mesure.
Art. 11. L'appareillage de mesure doit être conforme aux spécifications de la norme CEI 651 de classe 1. Les sonomètres intégrateurs doivent être de catégorie B comme spécifié dans la norme CEI 804.
Les mesures peuvent être complétées par des enregistrements audiophoniques digitaux ou de qualité équivalente pour autant qu'ils comprennent au moins un signal de calibration en début d'enregistrement et que les appareils et leurs accessoires soient installés par un agent qualifié.
La chaîne des enregistrements audiophoniques a au moins les caractéristiques suivantes :
- gamme dynamique réelle : min. 60 dB;
- distorsion harmonique : inférieure à 0,5 %;
- bande passante minimum : de 20 à 12 000 Hz.
La fréquence d'échantillonnage est de minimum 44 Khz pour les enregistrements digitaux.

draipe


Merci Los Teignos pour cette réponse claire et précise comme d'habitude...
Par contre non, la fermeture du zénith je suis carremément contre ! C'est la seule salle digne de ce nom entre les salles de 1000/1500 places telles que le bataclan, le trianon, l'élysée Montmartre et les 18000 places de Bercy à Paris.
J'ai vu un paquet de concerts là-bas dont dream theater, megadeth, suicidal, skidrow, le g3 et plus récemment one ok rock (groupe japonais très connu là-bas) et le son était plutôt bon, pourtant je ne pense pas avoir de la merde dans les oreilles et j'ai pas toujours mis des protections. Je ne comprends pas la haine que vous avez contre cette salle.
De toute façon le prix des concerts ayant explosé ces dernières années, les occasions d'y aller se font rares mais c'est un autre sujet.
Chacun ses goûts on dira mais on est bien emmerdés quand on cherche des salles de concerts dans paris intro-muros avec un groupe de rock/métal avec toutes ces limitations et ces chieurs de riverains.
Voilà c'est dit !

Mr. Pool

Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.

patrick_g75

......................
Chacun ses goûts on dira mais on est bien emmerdés quand on cherche des salles de concerts dans paris intro-muros avec un groupe de rock/métal avec toutes ces limitations et ces chieurs de riverains.
Voilà c'est dit !
Ah oui... Ces riverains, quels chieurs !
C'est vrai ça ! On se demande pourquoi ils ne déménagent pas, loin... loin, bien loin, et qu'ils arrêtent de venir nous embêter, nous empêcher de taper sur nos tympans, à nous, tout comme on veut, et sans nous inquiéter de taper sur ceux des zôtres... Ces autres... les chieurs !
Tu as dit : "Il y a une chose que je ne comprends pas..."
(cf. post #91)
J'ai répondu : "Il n'y a pas qu'une chose, que tu ne comprends pas"
Je l'avoue : c'était un effet de rhétorique assez facile. Mais, quand on ne veut pas se faire battre, on ne donne pas le bâton.

Je ne sais pas qui tu ES.
(Un "gogol" ? Ah bon... si c'est toi qui le croit...)
Mais je sais ce que tu DIS. Pas difficile : il suffit de savoir lire.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 13:31:38 ]

Anonyme

J'ai pas tout suivi... le batteur de machine head devrait jouer de la batterie avec des balais ?![]()
Non, pas si il joue sur une scène dans une pièce ou un espace quelconque qui permet d'encaisser la pression acoustique
Tout instrument acoustique est lié à l'environnement acoustique dans lequel il est placé. C'est d'ailleurs même pour ca qu'il n'est pas rare qu'on déplace une batterie dans un endroit différent du studio et/ou qu'on déplace des peanneaux acoustiques en fonction du morceau que l'on enregistre.
Idem pour un ampli guitare, Un tête 100watt peut sans problème être poussée sur une immense scène extérieure mais n'a aucun interêt d'être dans un espace restreint à l'acoustique lambda
En gros, il faut savoir s'adapter à l'environnement et on vit une époque ou cela n'a jamais été aussi facil
on peut jouer sur une batterie électronique quasi de la même façon qu'on joue sur une acoustique
les guitaristes disposent de technologie qui permettent d'avoir un son exeptionnel sans cracher les décibel (kemper, axe fx, POD, torpedo,...)
Bref, l'argument qui consiste à dire : LA LOI EST DEBILE PARCE QUE RIEN QU'UNE BATTERIE SEULE C'EST DEJA TROP FORT" est débile à souhait. Adaptons-nous, on en a les moyens et preservons notre audition et celle de notre public
EDIT : et si les musiciens s'adaptent, les ingé sons suivront
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 13:45:38 ]

Anonyme

D'ailleurs, à ce propos, voici comment j'imagine la salle de concert du futur. Il y aurait sur place et de façon résidente, une batterie electronique avec un module type 2box permettant de charger n'importe quels samples, 4 ou 5 KEMPER permettant de charger n'importe quel profil d'amplis, un parc à micro chant permettant d'émuler n'importe quel type de micro (un truc à la VMS de slate) et une table de mixage numérique permettant de charger des emulation de préampli et plug-in en tout genre. Un système de retour in-ears prêt à l'emploi dans lequel les mucicos n'auraient qu' à brancher leurs oreillettes personnelles. Du coup, les groupes arriveraient dan le salle de concert avec juste une paire de baguettes et une pédale pour les batteurs, leur instruments et se brancheraient sur l'installation en place. Les fiche techniques se résumeraient alors à des envois de samples ou de patches à charger dans les kemper et le module de batterie. Tout le monde y gagnerait. Fini le déplacement de matos lours et encombrant pour les groupes, fini les décibels à pu savoir qu'en foutre sur scène.
Même les tourneurs seraient pour, j'en suis sur, ca diminuerait grandement les frais liés aux tournées des groupes (frais logistiques quasiment inexistant) et au delà de ca, ca permettrait également aux groupes amateurs de pouvoir jouer dans les même conditions que leurs idoles
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 14:00:01 ]

Los Teignos

J'ai pas tout suivi... le batteur de machine head devrait jouer de la batterie avec des balais ?
Non, mais je pense que si ses retours étaient au même niveau que ce que le groupe envoyait en salle, les 3/4 du groupe auraient dû interrompre leur carrière pour traumatisme auditif et que là, on aurait été sur un pied d'égalité. Je précise que j'étais dans les gradins de la salle et pas dans la fosse.
Concernant le Zénith de Paris, tu as dû avoir de la chance et moi pas de chance ou alors nos attentes divergent, mais sur le strict plan de l'acoustique, j'ai très rarement vu de choses qui soient seulement correctes là-bas (je crois que le seul concert correct que j'y ai vu, c'était les 30 ans des tambours du Bronx). La dernière fois que j'ai tenté, c'était Soundgarden et le son était à chier, comme d'habitude, pour le groupe comme pour la première partie. Sans même parler du niveau sonore, les basses tournaient de partout et bouffaient toute l'intelligibilité.
Du coup, pour moi, le Zénith de Paris, c'est une salle moche d'un point de vue architectural, avec une acoustique médiocre et le seul point positif que j'y vois, c'est les loges qui sont sympas avec le grande salle commune façon Open Space. Pour le reste, je vois pas l'intérêt si ce n'est de pouvoir entasser plus de gens pour faire du profit.
Note que, avec l'expérience du Live que j'ai maintenant, je ne vois pas non plus l'intérêt des salles de plus de 1000 places, si ce n'est de vouloir faire du live industriel comme on fait de la restauration industrielle. Je suis allé voir Radiohead à Bercy : niveau beaucoup trop élevé évidemment, mais au-delà de ça, quel intérêt de voir des mecs tous petits de profil... Et je repense au ridicule de ces live où l'on est obligé de mettre de écrans géants pour que les gens voient la scène : on marche vraiment sur la tête pour une unique raison : non pas l'art, mais le profit. À côté de ça, Supergrass à l'Elysée, Izia Higelin au Trianon, ou mieux encore, Loïc Lantoine ou Murat à la boule noire, Nick Cave à Marigny, avec un mec qui se situe à 30 mètres de toi quand tu es au fond de la salle, ben c'est autre chose. Je pourrais dire tout le bien que je pense encore de la Cigalle, du Grand Rex, du Casino voire de l'Olympia (en dehors de la ridicule pente qui a été faite dans la salle et qui fait que les gens à l'arrière sont moins surélevés que les gens à l'avant) mais non Bercy, le Zénith, pour moi, comme les stades de foot, c'est le Mac Donald du Live. Accepter de se produire là dedans, et surtout quand on voit que les économies d'échelles ne se répercutent pas sur le prix des billets, ce n'est pas respecter son public, c'est lui chier dessus.
paris intro-muros avec un groupe de rock/métal avec toutes ces limitations et ces chieurs de riverains.
Ce ne sont pas les riverains qui sont des chieurs : une salle, ça s'isole. Pour connaître un architecte qui a bossé sur un bâtiment où l'on testait des explosifs militaires et qui souhaitait rester discret, je peux t'assurer que tout peut s'isoler. C'est une bête question d'épaisseur de murs. Mais une boîte de béton de dix mètre d'épaisseur autour du Zénith, avec les lames d'air qui vont bien et je pense que les riverains n'entendront plus rien. Après forcément, s'imaginer qu'on peut transformer un local lambda en salle de concert, c'est autre chose. Ma compagne bosse au Moulin Rouge : ils n'ont aucun problème avec les riverains en faisant deux représentations par soir. J'ai assisté à l'une d'elle : niveau sonore correct ne gênant en rien le déroulement du spectacle : on n'a pas besoin de bouchon et on sort sans acouphène. Après, j'imagine que la salle dispose d'une isolation correcte, pensée en fonction de ce qu'elle envoie.
ca me parait quasi impossible, ou alors ca à été mesuré avec une application d'iphone qui ne veut rien dire
120 dB, ça me semble énorme aussi mais je pense que même en mesurant un niveau à 80 dB, on est bien au-delà de ce qui est tolérable. Et à propos, bravo pour ta démarche de jouer avec une batterie MIDI pour garder le contrôle sur le niveau. Effectivement, tous les pubs que j'ai vu tourner à Paris dans le respect de la loi en venait à cette solution. Et ça n'empêche jamais les musiciens d'envoyer ce qu'ils ont à envoyer.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 14:11:14 ]

Anonyme

Et à propos, bravo pour ta démarche de jouer avec une batterie MIDI pour garder le contrôle sur le niveau. Effectivement, tous les pubs que j'ai vu tourner à Paris dans le respect de la loi en venait à cette solution. Et ça n'empêche jamais les musiciens d'envoyer ce qu'ils ont à envoyer.
Merci, en plus, le concept de la "scène silencieuse" permet d'appréhender le concert d'une autre façon avec des moyens d’accueil minimaliste. On peut jouer demain à peu près n'importe où avec mon groupe, si le lieu peut acceuillir un DJ, il peut nous accueillir aussi car, si il le faut, on peut simplement envoyer deux DI dans une sono avec un mix fait dnas le laptop qui se trouve à ma droite quand je joue


Los Teignos

C'est quoi du coup ton setup batterie ?
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Anonyme

Citation de Los :xHors sujet :C'est quoi du coup ton setup batterie ?
Il n'est pas si complexe que ca en fait
j'ai récupéré ma batterie acoustique que j'ai équipée de peau mesh
J'ai placé dan les futs des triggers INtrigg de triggera (il y'a d'autres possibilités comme les ddt TRUSS ou encore du DIY)
pour les kick, j'utilise des krigg (http://triggera.com/kick-pedal-trigger)
pour les HH, celui de 2box
pour les cymbales, des simples millenium (mais j'envisage de passer à des jobeky ou field pour le look)
un module de batterie 2box drummit five qui me permet de charger mes propres samples multicouche (jusque 50 couches par élements) ou même de récupérer les samples d'une banque de son VSTI via SDSE (http://lustark.com/sdse)
Après, il y'a plein d'autres façon de faire via les batterie drum tec ou jobeky et superior drummer en live (sur mac mini ou macbook ou PC fiable)
exemples :
D'ailleurs, je suis quasi sur que superior drummer 3 pourra être accompagné d'un module vendu par toontrack... comme le mimic de pearl et slate
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 14:41:04 ]

Los Teignos

Citation :D'ailleurs, je suis quasi sur que superior drummer 3 pourra être accompagné d'un module vendu par toontrack... comme le mimic de pearl et slate
Ce serait bien la seule chose qui explique que cette version 3 mette autant de temps à sortir. J'en peux plus d'attendre...
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Anonyme


Los Teignos


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Shreddator

Sinon, je ne sais pas trop quoi penser de la salle du futur de ReNo Mellow... Autant il est évident que les batteries et les murs d'amplis ne sont pas adaptés aux salles de 50 places, là dessus je suis tout à fait d'accord. Mais pour avoir déjà fait ce genre de choses (le batteur de mon précédent groupe jouait essentiellement sur batterie électronique + cymbales), j'ai toujours trouvé qu'on perdait quelque chose en jouant à bas volume dans une toute petite salle. Ça a un côté artificiel, de jouer sur une guitare électrique, de voir le batteur qui cogne et finalement être moins fort qu'en répète.
En fait je pense que certaines formations ou styles de musiques ne sont pas adaptés à tous les lieux. On ne cherche pas à faire jouer un orchestre symphonique dans une petite salle (même en admettant que la scène soit suffisamment grande). Un ensemble de musique de chambre peut jouer dans une grande salle, pourquoi pas même dans un stade avec la sono adaptée, mais c'est dans une petite salle qu'on en profite le mieux. Et bien je pense qu'un groupe de rock dans une salle trop petite pour pouvoir y jouer de la batterie, c'est disproportionné (cela dit, dans un bar, le bruit des conversations est tellement élevé qu'on arrive pas loin).

LCBZH29



[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 18:51:01 ]

Anonyme

Ça a un côté artificiel, de jouer sur une guitare électrique, de voir le batteur qui cogne et finalement être moins fort qu'en répète.
La batterie électro et les pods vont de concerts avec du in ears. En tant que musicien, notre cerveau est encore trop conditionné á la relation entre énergie et volume (combien de chanteur ne savent pas envoyer du bois si ils n'ont pas un retour qui explose? Combien de batteurs ralentissent si ils jouent moins fort?) et le in ears permet justement de garder la sensation d'énergie même si le volume ambiant est faible. Et puis, ca implique un mix retour bien fait avec de la reverb, de l'espace, afin de ressentir les choses correctement). Et puis, avouons le, et sans aucunement cibler quelqu'un, le haut volume est un magnifique cache misère pour les musiciens. Parfois, "le petit truc qui manque" c'est juste le brouhaha qui cache le fait que la basse est accordée á la n'imp', que le chanteur est faux, que le guitariste est a coté des cases ou que le batteur est bancal...

patrick_g75

L'excès de volume pour cacher la "misère musicale" ? Tiens, oui, je vais ajouter ça à ma liste des motifs possibles de ces excès...
Il y a aussi les remarques, pertinentes, de Shreddator sur l'adéquation de l'amplification à l'acoustique de la salle.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 18:08:56 ]

patrick_g75

http://www.liberation.fr/planete/2017/04/17/bruit-a-paris-l-enfer-c-est-les-autres_1563337
http://www.liberation.fr/planete/2017/04/17/bruit-a-paris-l-enfer-c-est-les-autres_1563337
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https://patrickg.bandcamp.com/

Guy92

Je ne connais pas un musicien qui n'a pas un pb d'oreille, en tout cas, de ma génération. J'appartiens à la génération baby boom et nous avons connu l'arrivée du walkman dans les années 70, je me souviens aussi de certaines séances de mixage d'où l'on sortait pratiquement sourds mais on était jeunes et peut-être que le pb est là. Quand on est jeune, on en veut plein les oreilles; avec l'âge on veut de la musique avant tout. on vieillit et les temps changent... il faut l'admettre.

En tant qu'être humain, il reste une possibilité car je le crois vraiment, le libre arbitre existe, si cela nous casse les oreilles, SORTONS de la salle. Personne ne nous oblige à rester ! en tout cas, pour l'instant encore...
Peut-être qu'à force de voir le public sortir, ces personnages réagiront, mais sur ce point, j'ai des très gros doutes.
Pensez aussi à un point important, beaucoup d'artistes se barricadent derrière un "mur de son". cela maintient le public à distance...à mon avis il n'y a pas que les patrons/gérants de salles à avoir une part de responsabilité dans tout cela.
En attendant, éclatez vous bien !

draipe

Un petit truc quand même : si on peut cliquer sur "réagir à l'édito" c'est, il me semble, pour en débattre et ne pas être forcément d'accord sans qu'une bande de suiveurs (je ne parle pas de tout le monde) ne se sente obligée de me manquer de respect car il ne s'agit pas de ma personne mais de points de débat. C'est pourquoi je ne réagis pas souvent car c'est toujours le même problème sur audiofanzine, on se fait lyncher quand on a une vision différente de Los Teignos (et de ses excellents édito que je lis toutes les semaines).
Bref, je vois mal Metallica, Muse ou un autre super groupe jouer dans une salle de 1000 personnes 30 soirs de suite pour satisfaire ses nombreux fans. Les concerts au bataclan ou autre salle de ce genre sont souvent réservés au fan club. C'est dommage pour nous, mais on aura du mal à être à 10 mètres de ces artistes, comme pour le dernier concert de steve vai au trianon (j'étais à 5 mètres de mon idole et ca c'était le top). Les grandes salles servent bien sûr à faire du fric, mais elles sont indispensables pour accueillir les artistes super connus et permettre au plus grand nombre de spectateurs de les voir.
Pour la petite histoire, le zénith avait été construit pour une durée de trois ans et aurait dû être démonté et remplacé ensuite (ce qui expliquerait son isolation phonique merdique ?). Il a ensuite donné naissance à 16 répliques dans toute la France car il y avait vraiment un besoin de salles de cette capacité.
Le volume sera inévitablement fort dans des salles de cette envergure. Des bouchons de bonne qualité sont indispensables pour préserver son audition.
Sinon je ne suis pas batteur mais j'en connais peu autour de moi qui délaisseraient leur batterie acoustique pour une électronique. Les vibrations ne sont apparemment pas du tout les mêmes. Et moi qui suis guitariste, je trouve que les lampes de mon rack ont plus de chaleur et de vie que les kemper ou autres fractal qui sont pourtant de superbes machines. C'est une question de goût et je ne vois pas pourquoi les limitations devraient changer nos habitudes de jeu ou faire des discriminations en fonction du matos.
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 23:54:01 ]

Los Teignos


J'en profite d'ailleurs pour répondre à ce propos trollesque de ziggyspider et rebondir un peu plus sur l'idée des chieurs en question.
Ça ne peut gêner que des pisse vinaigre qui ne supportent pas le bruit d'une ville : qu'ils déménagent !
Qui n'est pas loin, selon moi, de reprocher à une nana qui s'est fait violé de s'habiller un peu trop comme-ci ou comme ça, ou à un mec tué par un ouragan d'avoir eu l'idée saugrenue de vivre dans un pays tropical. La carte du bruit judicieusement postée par Patrick juste avant met en évidence le problème de la pollution sonore à Paris. Une pollution sonore dont l'OMS (l'OMS, hein, pas trois chieurs qui veulent regarder Drucker le dimanche) a récemment mis en évidence qu'elle diminuait l'espérance de vie des populations. Et on ne parle pas là de quelques riverains tatillons, mais d'1 européen sur 5 qui auront plus de chances de développer des pathologies à cause de la pollution sonore et de mourir plus jeunes que s'ils avaient vécus dans un environnement plus sain sur le plan sonore.
Le Zénith et sa mauvaise isolation ne sont qu'une pollution parmi tant d'autres mais elle est plus facile à réguler que les bruits de circulation ou que la concentration des habitations dans les grandes villes. Il suffit juste que la salle soit dirigée par quelqu'un qui a une conscience civique et qui respecte les autres. Quelqu'un qui lise aussi souvent les rapport de l'OMS que ceux de son expert comptable.
Bref, je vois mal Metallica, Muse ou un autre super groupe jouer dans une salle de 1000 personnes 30 soirs de suite pour satisfaire ses nombreux fans.
Moi aussi je vois mal mais je ne suis pas sûr qu'un groupe soit là pour répondre à la demande tant qu'il y en a car ça fait de lui un bien de consommation ordinaire très éloigné de l'idée que je me fais de l'artiste, et banalise son oeuvre. Il faudrait que Muse joue pour tous les gens qui veulent le voir jouer ? Pourquoi à la fin si, pour cela, il faut passer par une dégradation de l'oeuvre, ce qu'implique le recours à une grande salle. C'est comme les produits dégueulasse qu'on vend chez Lidl ou Ed, composé exclusivement de sucres et de gras, sous prétexte de démocratiser la consommation. On ne démocratise rien du tout, on industrialise de la merde en la faisant passer pour quelque chose de normal et de bon. Les grandes salles et les festivals sont le hard discount de la musique, le pire étant qu'elle font parfois payer le prix fort la qualité merdique qu'elle propose. Quand on paye 100 euros pour un Grand Rex, on ne devrait payer que 25 pour un Zénith et 10 pour un stade de France car c'est ce que ça vaut.
Dans le même esprit, je me demande de plus en plus d'ailleurs si tout ce qui s'est passé dans l'industrialisation de la musique depuis les années 50 n'est pas un non-sens complet, une forme de cancer de l'art, et ne suis pas loin de penser qu'il faut qu'une forme de récession intervienne dans la production culturelle comme dans l'agriculture. Consommer local. Produire en petites quantités. Respecter l'échelle humaine. Si tu commences à envisager les choses de la sorte, alors Metallica n'existe pas en dehors de la Californie, et aucun concert ou Festival ne dépasse les 1000 places, avec tout ce que ça a de bien comme de mal. Je sais, c'est dur d'envisager ça avec l'habitude de consommer de l'art comme des chips qu'on nous a donnée, mais ça mérite qu'on y pense deux secondes. Car perso, quand je voyage, ça me navre de voir que toute la planète écoute les mêmes disques : c'est une uniformisation culturelle vraiment flippante, et qui accompagne le reste de la mondialisation : on mange les mêmes choses, on porte les mêmes fringues, on regarde les mêmes films, lit les mêmes livres, on parle la même langue et on fait face aux mêmes problèmes, non pas parce qu'on est tous humains, mais parce qu'on biberonne tous aux mêmes Monsanto, H&M, Danone, Universal, Warner, Sony et donc, Metallica ou Taylor Swift au Stade de France ou au Zénith, à Wembley ou au Borussia Park.
Pour la petite histoire, le zénith avait été construit pour une durée de trois ans et aurait dû être démonté et remplacé ensuite (ce qui expliquerait son isolation phonique merdique ?). Il a ensuite donné naissance à 16 répliques dans toute la France car il y avait vraiment un besoin de salles de cette capacité.
Le volume sera inévitablement fort dans des salles de cette envergure. Des bouchons de bonne qualité sont indispensables pour préserver son audition.
Du provisoire qui dure longtemps comme la Tour Eiffel.

C'est un choix politique et social. Du même genre que celui qui consiste à se dire que pour des raisons écologiques, nous ne devrions plus jamais manger de fruits exotiques en France. Si demain on m'explique que le seul moyen de manger des bananes pour moi, c'est d'aller aux Antilles, ça me va. C'est le juste ordre des choses.
Sinon je ne suis pas batteur mais j'en connais peu autour de moi qui délaisseraient leur batterie acoustique pour une électronique. Les vibrations ne sont apparemment pas du tout les mêmes. Et moi qui suis guitariste, je trouve que les lampes de mon rack ont plus de chaleur et de vie que les kemper ou autres fractal qui sont pourtant de superbes machines. C'est une question de goût et je ne vois pas pourquoi les limitations devraient changer nos habitudes de jeu ou faire des discriminations en fonction du matos.
Ca demande effectivement des efforts et un temps d'adaptation. Comme il a fallu que les baby boomer se fassent au préservatif à l'arrivée du SIDA, à ne plus fumer dans les trains et à mettre la ceinture en conduisant. Tant de choses qui paraissent insurmontables au début et auxquelles on se fait avec un peu de pratique. Surtout qu'une fois balancé dans une bonne grosse sono comme dans un mix sur disque, la différence entre un ampli à lampe Vintage et un Kemper est transparente pour le public. Ce n'est donc vraiment qu'une question de confort pour le musicien qui sera plus inspiré s'il joue avec le matos qu'il préfère : c'est important, mais doit se mettre dans la balance avec le respect du public. J'ai vu un bassiste de métal ramener un ampli de 1200 Watts à lampe dans une salle de 200 personnes, au motif qu'il se sentait plus à l'aise pour jouer, ce que je traduirais par : pour mon confort à moi, je veux bien niquer les oreilles des gens qui ont payé pour venir me voir jouer. Voilà, c'est le point de vue d'un homme qui n'a rien d'un gentleman et qui déshonore la profession qui est la sienne. Et c'est d'autant plus navrant de voir ça quand la plupart des mecs qui ont cette conduite dénoncent dans leurs chansons les mauvais travers de notre société et prônent la tolérance ou le respect de l'autre. C'est aussi risible que Rage against the Machine qui crache sur le capitalisme à longueur de concert tout en étant signé chez Sony Music. LOL !
Tu me diras que je mélange un peu tout entre niveaux sonores, art et mondialisation mais c'est comme ça que je le ressens. Lorsque j'ai vu Soundgarden au Zénith, je n'ai pas vu des artistes dans une grande salle. J'ai vu un paquet de jambon musical sous cellophane dans un supermarché sonore. Le même parti pris pour la médiocrité, le même irrespect pour le spectateur/consommateur, le même cynisme de l'industrie qui se contrefout bien des uns et des autres comme de l'Art tant qu'elle vend ses places et ses produits dérivés. Pareil pour Radiohead à Bercy. Ces salles-là sont donc pour moi comme des Carrefours ou des Auchans. Qu'on les abatte pour y mettre un parking ou des jardins et la Musique en sortira gagnante. En outre, ce n'est pas comme si en France on manquait d'acousticiens et d'architectes de talent pour bâtir une vraie bonne salle faite pour la musique.
(Je me gausse en outre en découvrant que notre cher Zénith parisien accueillait ce soir une politicienne, preuve que cette salle n'a pas spécialement grand chose à voir avec la musique et se vend à qui veut bien la louer, quel qu'il soit, ce qui me rend ses dirigeants encore plus sympathiques et crédibles sur le plan culturel...)
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 18/04/2017 à 02:35:35 ]

Anonyme

Sinon je ne suis pas batteur mais j'en connais peu autour de moi qui délaisseraient leur batterie acoustique pour une électronique. Les vibrations ne sont apparemment pas du tout les mêmes.
le rebond des baguettes est identique avec des peaux mesh à 2 ou 3 plis... l'argument ne tient plus maintenant.
Après, la puissance acoustique manque effectivement un peu, au début, mais on peut très bien en faire un avantage.
deux même
1) tu peux répéter très longtemps sans te bouziller les oreilles, aux heures que tu veux, sans faire chier personne (ce qui est une aubaine pour un musicien)
2) tu augmentes très rapidement la précision de ton jeu car, une batterie électronique te restitue la vérité... pas de réflexion hasardeuse et de fort volume qui cache la misère
Pour la guitare. Idem, il ne faut pas confondre "la vie" avec le volume. Mets ton ampli à lampe dans une pièce, fous un micro devant et joue depuis une autre pièce avec un casque... tu verras que tu choisira le KEMPER 100 fois sur 100.
Comme dit Los teignos, c'est un petit effort à faire mais qui en vaut vraiment la peine
[ Dernière édition du message le 18/04/2017 à 09:51:00 ]

patrick_g75

Je suis vraiment interpellé par cette question : pourquoi et comment en vient-on à justifier comme une norme de devoir venir (et payer cher pour ça) à un concert, en se bouchant les oreilles pour écouter (?) la musique, et en fixant des écrans géants pour voir (les musiciens).
Pourquoi ces concerts sont organisés ? Ça c'est clair : l'organisateur peut s'en mettre plein les fouilles. Quand je dis "organisateur", je désigne toute la boucle : du producteur au propriétaire de salle, en passant par les musiciens eux-mêmes.
Accessoirement, les musiciens peuvent satisfaire leur "volonté de puissance"...
Donc, du côté de la scène, on comprends la motivation humainement, banalement égoïste.
Mais, du côté de la fosse, ou des lointains balcons ? Du côté des payeurs ? Pourquoi on accepte, avec tant de constance et de détermination, de payer pour bouffer de la merde ?
Le pauvre qui va faire ses courses chez Lidl, il y a va parce qu'il n'a pas le choix, je suppose.
Mais celui qui paye (cher) le Zénith pour ne rien voir, ne rien entendre ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
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