Editorial du 16 mai 2020 : commentaires
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Los Teignos
En attendant d’être fixé sur tout cela, on en profitera pour se cultiver avec une poignée de reportages sur la musique jamaïcaine, et s’informer en lisant les tests du casque Waza-Air de Boss ou celui de la tranche logicielle JST Howard Benson Vocals.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los TeignosFrom Ze AudioTeam
* La newsletter était partie sans édito... La revoici complète !
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 16/05/2020 à 13:12:53 ]
patrick_g75
C'est un sujet tout à fait intéressant.
C'est dit.
Sauf que, ce n'était pas, pour moi, le "sujet", ici, tel que je l'avais compris, du moins.
Le sujet (tel que posé clairement, d'ailleurs, par Damasio) est celui des "contenus" dispensés par le moyen de ces écrans, tels qu'ils sont reçus (ces contenus), par leurs consommateurs.
(Que la consommation de ces contenus soient plus, ou moins, parfois ou souvent, contrainte au moyen de certains "pouvoirs hypnotiques" des images sur ces écrans-là, c'est un sujet annexe.)
En d'autres termes : le sujet est celui souvent formulé par l'antagonisme 'réel vs. virtuel'.
Je dis qu'il n'est pas spécifique à l'usage de ces écrans.
Je dis aussi que de parler de 'virtualité' est d'ailleurs, ici, un abus de langage, ou du moins un dévoiement du sens des mots, qui conduit à ne pas penser là où il faut.
(Un peu comme parler d'une "intelligence artificielle" est aussi un abus de langage dommageable. Il n'y a pas plus stupide que les processus estampillés 'I.A.')
Mais, bon, ce que j'en dis, c'est que pour causer...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 21/05/2020 à 12:53:48 ]
Will Zégal
Le sujet (tel que posé clairement, d'ailleurs, par Damasio) est celui des "contenus" dispensés par le moyen de ces écrans, tels qu'ils sont reçus (ces contenus), par leurs consommateurs.
Eh bien c'est là que nous n'avons pas compris le texte de la même façon. Parce que toi tu dissocies contenant et contenu. Pour moi, le contenant pèse aussi dans le rapport de dépendance.
Les contenus, d'autres support que le smartphone peuvent les apporter. Comme par exemple l'ordinateur. Mais un ordinateur, on ne l'a pas en permanence dans sa poche, il ne se loge pas au creux de la main, on ne peut le sortir dès qu'il y a 30 secondes d'ennui potentiel, on ne lui confie pas autant de choses et d'éléments de notre vie. Souvent, il ne nous suit pas en vacances, en week-end, il ne photographie pas nos enfants.
L'accumulation de forme-fonction dans un smartphone a un impact autrement plus important dans la relation que nous créons avec lui que n'importe quel autre outil technologique permettant pourtant de disposer des mêmes fonctions.
[ Dernière édition du message le 22/05/2020 à 00:10:23 ]
croulebarbe
<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>
Anonyme
C'est aussi un appareil que beaucoup utilisent en pleine conversation "physique". Un jour pour répondre à un notification (donc hors sujet) ou pour confirmer / infirmer le sujet de discutions.
L'addiction à cet "objet" a même poussé Google (si, l'éditeur d'Android!) à concevoir plusieurs "outils" dont un coque en papier:
enveloppe
Son nouveau smartphone est en papier:
paper-phone
skarabee.nc
...non, rien....
chapolin
Personne ne conteste, chapolin, qu'un écran (pc, tv, smartphone), allumé, est un producteur de stimuli lumineux, colorés, et... agité. Stimuli plus ou moins intenses, et désordonnés, et qui peuvent entraîner (pris à haute dose, sans précaution, etc.) des dommages neurologiques chez certains sujets.
C'est un sujet tout à fait intéressant.
Si j'ai bien compris, chez les enfants, si tant est que ce ne soit pas aussi celui des adultes, le problème c'est la passivité induite; le cerveau n'est pas sollicité, il n'y a pas d'acte concret en réaction à fournir, actes pourtant vitaux (ou pas si on veut des légumes) à solliciter et développer. Au contraire par exemple pour les portables où l'enfant semble actif et occupé, en interaction avec l'application, les parents ont l'impression d'une grande intelligence devant l'habilité qu'il semble développer, mais hélas il ne s'agit que d'automatismes répétés encore et encore, à base de récompense, et qui n'ont pas la valeur des interactivités plus profondes, nécessitant beaucoup plus d'intelligence, qu'on peut trouver avec un être humain ou même simplement l'ennui gommé par tous ces stimuli froids.
patrick_g75
Eh bien c'est là que nous n'avons pas compris le texte de la même façon. Parce que toi tu dissocies contenant et contenu. Pour moi, le contenant pèse aussi dans le rapport de dépendance.
Les contenus, d'autres supports que le smartphone peuvent les apporter. Comme par exemple l'ordinateur. Mais un ordinateur...
...
L'accumulation de forme-fonction dans un smartphone a un impact autrement plus important dans la relation que nous créons avec lui que n'importe quel autre outil technologique permettant pourtant de disposer des mêmes fonctions.
_________
Je remarque que nous avons quitté la problématique "écrans en tout genre" pour nous focaliser sur celui du seul smartphone.
Oui... l'étau se referme donc tout particulièrement sur ce 'pauvre' smartphone....
Ce smartphone sur lequel, d'ailleurs, je te lis ce matin, Will, et avec lequel je te répond...
En fait, je peux te suivre quand tu dis que nous aurions un rapport "non neutre" avec le contenant - des contenus que nous consommons.
Sauf que tu ne veux considérer ici, a priori, qu'un seul "rapport de dépendance"...
C'est peut-être avoir rendu le jugement avant d'avoir instruit le dossier ?
C'est intéressant ton opposition entre 'ordinateur' et 'pc'... Je me souviens soudain de ce temps où l'on parlait (il y a encore une dizaine d'années ?) des "veuves de l'informatique"... C'était bien, en ces temps oubliés, le seul 'ordinateur' (pas-encore-portable-dans-sa poche') qui était accusé de provoquer dépendance nocive, etc.
Bref.
Ainsi, il serait dommageable, pour la santé mentale de nos semblables, d'avoir un smartphone que l'on "peut le sortir dès qu'il y a 30 secondes d'ennui potentiel" ?
Moi, je crois que ce qui est (peut-être) dommageable, c'est l'ennui lui-même, ou, plutôt, que l'on soit si facilement pris par l'ennui. Et, tu en seras d'accord je crois, ce n'est pas le divertissement qui provoque l'ennui. Quoique... Mais, à ce compte-là, ce seront toutes les formes possibles de divertissement qui seront également néfastes - formes dont je vais m'abstenir de faire la liste...
Quant à ce que nous confions de "choses et d'éléments de notre vie" à un smartphone, au disque dur d'un ordinateur, ou à un journal intime, ou bien aux 'albums de familles' rangés, ou oubliés, dans nos caves et nos greniers... cela regarde les uns et les autres, chacun pour soi. Je ne vois ici personne en position de venir faire la leçon sur le sujet, à qui que ce soit d'autre.
J'en vois qui lèvent la main en disant "Moi, M'sieur, moi j'ai pas de smartphone !"... C'est parfait. Tant que ceux-ci, qui ne veulent pas, ne se posent pas en censeurs de ceux qui veulent, moi, ça ne m'ennuie en rien.
*
"Le spectacle est l'argent que l'on regarde seulement, car en lui déjà c'est la totalité de l'usage qui s'est échangée contre la totalité de la représentation abstraite".
Là, je recopie un morceau de texte pris dans un livre - un vrai livre en papier imprimé. Livre ici en édition "de poche" d'ailleurs...
Ce qui est pensé au travers de cette phrase (son 'contenu') serait-il vicié du fait qu'elle, cette phrase, se retrouve inscrite (et lue) sur l'écran d'un smartphone ?
Oui, cette 'image d'image' a été captée, au vol, tel quel (un peu bancale ?) au moyen d'un smartphone...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 22/05/2020 à 14:03:19 ]
Dr Pouet
Si j'ai bien compris, chez les enfants, si tant est que ce ne soit pas aussi celui des adultes, le problème c'est la passivité induite; le cerveau n'est pas sollicité, il n'y a pas d'acte concret en réaction à fournir, actes pourtant vitaux (ou pas si on veut des légumes) à solliciter et développer.
Il y a aussi le rapport avec l’espace, la gravitation, la vue... bref, manier des cubes dans son parc à jouets ou des Duplo / Lego, ça fait du bien.
chapolin
Moi, je crois que ce qui est (peut-être) dommageable, c'est l'ennui lui-même, ou, plutôt, que l'on soit si facilement pris par l'ennui. Et, tu en seras d'accord je crois, ce n'est pas le divertissement qui provoque l'ennui. Quoique...
Je ne suis pas d'accord, je pense que l'ennui est une chose nécessaire et primordiale. Mais je suis d'accord car il faut faire une nette distinction entre l'ennui en tant que tel et le fait que l'on puisse facilement y succomber.
Je pense que les victimes - j'utilise ce terme pour faire court - des smartphones et des télévisions sont dans le cas où les gens sont très facilement, voir instantanément saisis par l'ennui. On le voit très facilement dans les transports en communs: à l'arrêt une nouvelle personne monte, s'installe dans un siège et ne tiendra pas 30 secondes de plus avant de s'immerger dans son petit écran pour le reste du trajet. C'est devenu comme un réflexe chez des millions de gens. Et si ils ne le font pas ils sont gênés ...
Au contraire soutenir l'ennui oblige a "réagir", à temporiser, à philosopher, à penser, à réfléchir, à observer, à se reposer aussi (...) et au bout du compte je crois qu'on peut assimiler l'ennui à une forme d’effort. Un effort qui peut produire de la créativité, de la curiosité et plein d'autres choses.
alioch'
Au contraire par exemple pour les portables où l'enfant semble actif et occupé, en interaction avec l'application, les parents ont l'impression d'une grande intelligence devant l'habilité qu'il semble développer, mais hélas il ne s'agit que d'automatismes répétés encore et encore
Dans ta phrase, si on remplace "portables" par "guitare, piano, violon ou contrebasse", et "application" par "musique", est-ce qu’on n’aboutit pas à la même conclusion ?
Finalement, la pratique d’un instrument n’est-elle pas elle aussi liée à des automatismes répétés encore et encore et pouvant entraîner une dépendance et une asociabilité ? (et sollicitant finalement très peu l'activité cérébrale)
Le volume horaire et la centralité de l’activité ou du divertissement dans la vie de chacun est sans doute un critère à ne pas négliger.
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